Workin’ girl

Comme tu le sais, lecteur, depuis un mois maintenant (juste ciel, que ça passe vite !) je suis en stage. Bon, évidemment, c’est un stage donc sous payé mais déjà payé. Surtout que l’association vient d’être créée et les mecs me payent de leur poche. D’ailleurs, samedi, j’ai eu mon premier salaire, en liquide. Oui, la préfecture n’ayant toujours pas fourni de récépissé, l’association ne peut ouvrir un compte en banque et me payer avec les sous qu’il y a dessus. Que fais-je ? Je travaille sur la problématique de la place des jeunes dans la société et leur sous-représentation dans les milieux économiques, politiques et syndicaux. Plus concrètement, je fais une revue de presse deux fois par semaine sur le sujet (au début, c’était quotidien), je rédige des articles à partir de synthèses du CEREQ ou autres, je prépare des interviews que je ferai par la suite, je mets sur le site mes articles et ceux des autres et je me retrouve même attachée de presse officielle de l’association. Et j’interdis aux quelques journalistes mâles qui traînent sur le blog de dire que, du coup, je suis devenue très intime avec des tas de journalistes. Je m’appelle pas Elsa Linux, moi, je suce que si je veux (et qui je veux). Donc pour 300 euros par mois, vous avez une Nina journaliste, webmastrice et attachée de presse. Quelle promo !

 

Ce boulot a des avantages et des inconvénients. D’abord, je travaille chez moi ce qui fait que je ne perds pas de temps dans les transports. A peine levée, habillée, nettoyée, je peux me mettre à bosser avec mon petit capuccino et mes biscuits petit déjeuner au chocolat et céréales. Des fois, je me fais aussi un petit jus d’orange pressé maison. Comme je suis libre de mes horaires, je déjeune de temps en temps avec Gauthier ou Sab, je dois voir Zoé aussi pour qu’on se remette à jour côté potins. Mais travailler à domicile, c’est ne voir personne. C’est passer la journée devant un ordi à communiquer avec l’extérieur que par ce biais là. Et y a des jours où c’est un peu pesant. La seule différence avec ma période de chômage, c’est que je n’ai pas le droit de me lever après midi (déjà, après 9h, ça craint du boudin) et que j’ai des choses à faire donc les journées passent à la vitesse la lumière et c’est pas plus mal. En plus, comme je bosse chez moi, je n’ai pas tellement de frais de bouffe et tout ça, sauf quand je vais manger avec Gaugau, je peux traîner toute la journée en jogging et T-shirt, ne même pas me maquiller… Mais du coup, je fume beaucoup plus que si je travaillais dans un bureau avec obligation de sortir pour avoir ma dose de nicotine.

Par contre, ce qui me fait très peur dans ce boulot, c’est qu’il me rende un peu dépressive. Pourquoi je dis ça ? C’est très simple : tous les jours, je travaille sur le fait que nous sommes une génération qui n’a aucune chance d’atteindre le niveau de confort de la précédente. Que nos salaires serviront surtout à aider nos parents à avoir leur retraite. Que nous finirons par perdre les acquis sociaux de nos parents genre la retraite, les 35 heures… car sinon, on va droit dans le mur. Je lis tous les jours qu’il n’y a pas de place en politique pour les jeunes, que les éléphants du parti, comme ils aiment dire, refusent de céder leur place. Et dans les syndicats, c’est encore pire : la moyenne d’âge est de 57 ans ! D’ailleurs, vous remarquerez que pour le CPE, les syndics ont fait grève en annonçant qu’ils se battaient « pour leurs enfants », ça montre bien l’âge des syndiqués. Quant au marché du travail, même pas la peine d’en parler, plus je lis et plus j’ai envie de changer de branche. Pourquoi j’ai pas fait une école de commerce hein ? Bon, certes, je suis aussi motivée par le commerce que par le curling mais bon, ça ouvre plus de portes que la fac. Mais bon, pas de panique, le chômage des jeunes a baissé. Mais on reste quand même les premières victimes, youpi you ! Elle est où la Seine ?

 

Sinon, dans l’asso, je ne vois surtout que les deux chefs, Simon et Michel et même carrément plus Michel. Il m’a à la bonne, lui, on s’appelle deux à trois fois par jour pour le boulot, vaut mieux qu’on s’entende. Samedi, on s’est fait une petite réunion à une terrasse de café, on a surtout parlé de la société actuelle et tout ça… Bref, j’ai la côte mais je ne sais pas pourquoi, trois hypothèses :

– je suis trop belle, il veut m’épouser (mais c’est pas du tout réciproque)

– je suis trop intelligente et il est super fan de moi, il adore qu’on discute ensemble

– il est homo et sent la gay friendly en moi. Oui parce que j’ai des doutes. D’abord, j’ai trouvé chez lui les mêmes allumettes que la boîte gay où on va. Puis sa sonnerie de portable, c’est Madonna. Ca, si c’est pas une preuve à charge !

Toujours est-il qu’un mois plus tard, il y a encore plein de gens que je n’ai pas rencontrés comme le concepteur du site, le photographe-graphiste, la nana qui travaille sur les solidarités intergénérationnelles… En fait, ce qu’il y a de fantastique dans cette asso, c’est que je suis vraiment la prolétaire de service. Petit extrait d’un dialogue en réunion :

« Ce serait bien qu’on parle à quelqu’un du Ministère de l’Education. Tu connais personne ?

– Si bien sûr. Je connais aussi le vice-président de ni pute ni soumise, un directeur de cabinet, mon ex est réalisateur de clips vidéos… »

C’est simple, dès qu’une phrase commence par « tu connais pas quelqu’un qui… », je n’écoute pas la fin. Je n’ai pas d’amis dans les ministères ni dans les hautes sphères. Je connais plein d’étudiants, par contre, s’ils veulent, mais y en a pas besoin. De la même façon, quand ils commencent : « ouais, je vais le contacter par les anciens d’HEC. Nina, si tu as besoin, je te filerai ma carte Science Po pour aller à la BU », moi, je regarde en l’air. Et quand ils parlent de leur week-end, c’est du « oui, là, je bosse pour mon 5ème DEA. » Heu… Moi, j’en ai même pas un. Bon, ben je suis définitivement complexée.

 Seul point qui me rassure : toutes les nanas de l’asso sont canons. Je pense avoir été recrutée uniquement sur mon CV et mon talent lors de l’entretien mais j’espère être au niveau de ces demoiselles. Après tout, si on m’a pris pour faire l’attachée de presse, c’est que je dois assurer et être toute séduisante ! (lectrice, si tu es attachée de presse, ne le prend pas comme une attaque personnelle).
 

Encore trois mois. Un trimestre. C’est bon de pas se préoccuper de son avenir pendant une petite période, c’est reposant. Enfin, si, je m’en préoccupe mais je suis plus sereine. En plus, petit élément super flatteur. L’autre soir, le directeur de publication d’un webzine où je bosse vient me parler sur MSN, il me demande gentiment ce que je deviens, je lui raconte ma vie et il me fait : « tu sais, tes articles et ton talent nous manquent. Tu comptes revenir ? A moins que tu trouves que notre petite structure ne convient plus à ton talent ». Ohlala, je deviens une vraie star, moi. Je ne compte pas abandonner le webzine, faut que je gère tout en même temps. Parce que, mine de rien, changer de sujet de temps en temps, ça fait du bien. Et se sentir désirée à ce point, ça motive. Se sentir à la hauteur, voilà un sentiment qui me va comme un gant.

39 réflexions sur “Workin’ girl

  1. Par rapport à ce que tu décris vis-à-vis de la génération précédente, c’est assez préoccupant. Voilà pourquoi je milite pour que l’on crée le GRAUPPOR, c’est à dire le Groupement Radical d’Action Unitaire Pour la Prise en Otage des Retraites. Le programme est simple : soit les « vieux » nous laisse un peu de place, soit on les menace de supprimer les retraites une fois que l’on sera majoritaires dans ce pays.
    Bon, c’est de la provoc pure et dure, mais que deviebndra-t-on dans 20 ou 30 ans quand il y aura autant de retraités que de population active ? Non seulement cela représentera un coût énorme, mais en plus, il y a un vrai risque qu’ils soient majoritaires en terme de population, ce qui reviendrait à confier le pays à ceux qui ne travaillent pas. Et ça, ça me pose quand même un sacré problème …

  2. Jeje ne sais pas si tu as eu vent d’un livre web (en italien) appele « generazione 1000 euros » mais c’est un peu la description de notre generation, salaire bas, pas de jobs. Cette situation est a l’echelle europeenne (moi meme expat depuis 9 ans, je le vois bien) et cela fait peur. J’espere juste que nous reussirons a faire changer les choses d’ici peu.

  3. Moi je dis : C’est quoi cette association ? Oui parce qu’ils sont tous beaux, intelligents, riches, evoluant dans les reseaux (berk), dynamiques, ambitieux … C’est trop parfait tout cela, ca cache quelque chose. Qu’est-ce qui les pousse a avoir autant d’activites ? Ils ont des boulots super prenants mais en plus ils participent a l’association le week-end, ils poursuivent leurs etudes … Ils ont peur de quoi ? Ils s’ennuient ? Je me mefie des gens trop lisses.
    Bonne journee Nina.

  4. Il y a tout de meme un enorme contraste entre tes revues de presse qui definissent un etat affreux pour l’activite des jeunes et ces jeunes la qui ont une situation professionnelle geniale. C’est quoi la realite aujourd’hui ?

  5. ahhh ouais, bosser chez soit, ça a plein d’avantages, mais aussi de gros incnvénients. Genre là moi ça fait 3 mois, et ben niveau hygiène de vie, c’est assez catastrophique!!! et puis faut aussi etre assez sérieux pour s’imposer un rythme de vie a peu près « sérieux »… bref pas si évident que ça à gerer… je suis bien content que ça se termine parce que j’en ai un peu marre…

    En ce qui concerne le fait qu’on soit une génération qui ne vivra pas aussi bien que celle de nos parents, ya de grandes chances que ce soit vrai, mais il faut voir comment cela va évoluer… surtout que de grands changements sont à venir dans l’ordre mondial… ne serait que la fin du pétrole qui va tout de même devenir une réalité…

    Pour la politique et le manque de réprésentativité des jeunes dans les institutions, le constat est simple: il n’y a pas de jeunes en politique! Mais cela est dû aussià notre société « patriarchale ». Pour beaucoup, la compétence de dirigeant se mesure à leur expérience, et donc à leur age… ya qu’a voir la moyenne d’age de nos députés…

  6. ah oui t as bien raison de dire que ça fait du bien de ne pas se péoccuper de son avenir pro pendant quelques mois.
    c’est pasmon cas malheureusement, comme tu le sais déjà.
    Pitiez quelque chose à faire ….

    PS : tu aurais le temps de jetter un coup d’oeil à ma lettre de motivation ?

  7. Wow ! tu deviens célèbre partout Nina ! vie virtuelle comme vie réelle ! à quand la photo de tes seins nus dans Gala ? =))

    (je risque passer définitivement pour un pervers, oups)

  8. (tout d’abord, mes excuses pour le post précédant)

    J’avais un de mes profs qui me disait « vous êtes la génération sacrifiée », parce qu’on se ramasse le Sida, la couche d’ozone, la fin du pétrole, la fin des privilèges de nos parents, la précarité, la fin de l’eau potable (ça va venir vite)…pleins de calamités qui nous tombent sur la gueule parce la génération précédante n’a pas su etre prévoyante (sauf pour le sida, c’est pas trop sa faute)

    Nous allons payer les fautes de nos parents, il va falloir renoncer à plein de choses. Je ne pense pas que ce soit encore pertinent de militer pour garder la retraite à 50 ans. Du coup, quel combat choisir ?

  9. Bah pour les retraites de toute façon faut pas rêver, on n’y aura pas le droit… ou alors, comparé à nos parents, on aura des miettes. D’où l’utilité de mettre de l’argent de coté ou de cotiser à une caisse complémentaire…

    Sinon il faut compter sur une bonne canicule, c’est bien parti aujourd’hui, qui permettrait de faire baisser le nb de bénéficiaires de la retraite, de libérer des appartements (vu la crise de l’immo ça serait sympas), d’avoir moins de caniche à sa mémère dans les caniveauxetc… et du coup on résout bcp de pb.

    Tiens puisque l’on aborde la question des retraités j’ai un coup de gueule à passer! Pourquoi ces vieux c… trouvent toujours le moyen d’aller faire leurs courses ou aller à la poste le soir ou le week-end!?! Ils ont toutes les journées de la semaine pour les faire mais non il faut qu’ils y aillent quand il y a un max de personnes aux heures de pointe! Ce qui fait que moi, qui me tapent des journées de taf, quand je dois aller faire les courses au Casino ma file d’attente pour la caisse est plus longue car la madame devant moi est trop longue à payer ou qu’elle ne se rappelle plus de ce qu’elle a fait de son chéquier (pourrait avoir des cartes bleues d’ailleurs!).

    Bon sinon pour ton article c’est bien de cotoyer des gens si « parisiens » avec leur réseau d’influence. Tu es en train de découvrir comment fonctionne la communication et le journalisme. Tout par réseau! Et c’est la même chose quelque soit le métier. Avant on appellait ça du piston, maintenant on dit que l’on est recommandé… c’est juste plus politiquement correct.
    Parlons politique justement. Nos hommes politiques sont majoritairement vieux et masculin (sous entendu sont rares les femmes). pour la plupart ils n’ont jamais mis les pieds dans une entreprise, ils connaissent rarement les pbs dela recherche d’emploi et sont rares à prendre les transports en commun tous les jours. Donc bonjour l’ouverture d’esprit sur les pbs quotidiens des français… Alors attention il y a de nombreuses exceptions mais avouer que c’est assez rare.

    Au final être jeune en 2006 c’est limite déprimant: travail faut lutter pour en trouver, retraite va falloir lutter pour la garder…
    Sur cette note d’optimisme bonne (chaude) journée

  10. « nous sommes une génération qui n’a aucune chance d’atteindre le niveau de confort de la précédente » …

    Je ne suis pas d’accord, je crois seulement que la generation precedente s’est octroye des avantages qu’ils ne pouvaient pas s’offrir. Et revenir vers un systeme ou l’on doit travailler pour gagner sa vie est indispensable.

    Le probleme c’est qu’en France le merite n’est que peu instaure dans les politiques de travail.

    Je suis l’exemple vivant que l’on peut depasser les barrieres sociales et je n’ai pas l’impression d’avoir gache ma jeunesse (qui n’est pas finie mais j’en ai deja bien profite).
    Je pense avoir une carriere brillante la ou on attendait de moi d’avoir le bac. Personne ne m’a pousse, je n’ai pas ete aide (financierement) mais j’ai reussi.

    Je ne pense pas etre une exception. Pourtant j’en vois beaucoup avec un manque d’ambition flagrant.

    Nina, tu mentionnes notre societe patriarcale et tu as tout a fait raison. Cela dit, la population ne prend pas ses responsabilites non plus et finalement se retourne systematiquement vers « Papa » (pour rester dans la metaphore) lorsqu’il y a un probleme soit pour critiquer soit pour demander des comptes.

    Je crois que le redressement de notre societe doit passer par une autonomisation des individus. Il sera ainsi plus facile d’aider ceux qui en ont vraiment besoin.
    Je ne vais pas revenir au droit pour eviter l’endormissement general mais il semble que le debat sur les tutelles et autres mesures de protection va etre mis en exergue afin de changer la legislation. Tant mieux ; c’est absolument effarant de voir tant de gens etre mis sous protection juste parce qu’ils sont oisifs et depensiers. Et l’argent investi pour ces individus n’ira pas dasns celui des retraites … la France a d’excellent concept mais ne peut pas les appliquer parce que trop peu de gens travaillent dans le sens de cette application …

  11. Ben moi, je suis pas tellement d’accord de dire que la situation des jeunes est beaucoup moins bien qu’avant. Si, on était née il y a 80 ans, tu n’aurais même pas eu l’occasion de faire des études,Nina, juste parce que tu es une fille. Ta seule perspective d’avenir aurait été de repriser les chaussettes de ton mari et de lui préparer le dîner (et t’occuper de tes 5 enfants vu que la contraception n’existait pas). Quand, je regarde mes grands-parents, je trouve qu’ils n’ont pas eu la vie facile, ils étaient fermiers ou ouvriers et commençaient à travailler à 14 ans, 365 jours/an. Pour nos parents, c’est vrai que ça a été plus facile mais il ne faut pas croire que tout était rose. La société était quand même bien rigide et pour les femmes, c’était pas la gloire. On avait beaucoup moins de libertés que maintenant. Et nos parents devront travailler plus tard aussi (en tout cas en Belgique, on vient de reculer l’âge de la retraite). Moi, je ne considère pas que nous sommes une génération sacrifiée, il a toujours été difficile d’être jeune, chaque génération a dû affronter ses difficultés. Pour nous, c’est le chomage et les bas salaires mais je préfère ça plutôt que de ne pas pouvoir faire d’études parce que je suis une femme ou de ne pas pouvoir choisir librement mon futur métier…

  12. Beaucoup de nos grands parents ont tout de même une vraie retraite dorée de 25 – 30 ans, avec d’assez bonnes pensions, ils peuvent vraiment profiter. Nos parents, à peu près 68-ards, ne sont vraiment pas à plaindre. Ils ont grandi dans l’euphorie des
    30 glorieuses, ont vécu la libération des moeurs, partiront à la retraite pas trop tard. Je ne crois pas que la jeunesse a toujours été difficile à vivre. Le problème c’est que savoir que le futur sera forcément meilleur est motivant, dans notre cas il est difficile d’imaginer un avenir radieux. Moi je vous dis, une bonne guerre remettrait les compteurs à 0 😉 : plus de chômage, l’euphorie de la reconstruction, une bonne croissance, l’emergence de leaders. Je dis ça en plaisantant mais il est vrai qu’une société stable implique mollesse, ennui, et pas d’espoir de changement.

  13. Oh merci Nina !

    Je suis tout a fait d’accord avec ta reponse.
    Le seul probleme c’est que comme je me prive pas de l’ouvrir, j’en prends souvent pour mon grade (pas que cela me demonte ceci dit). On nous reproche ce genre de commentaire … je trouve quand meme scandaleux que nous passions pour des cons parce que l’on travaille (ou que l’on fait des efforts pour y arriver).

    Quand a l’avortement … 1975 … tu y etais a un poil pres !

  14. Pour le livre « Generazione 1000 euro », il se trouve en téléchargement en version anglaise sur le site http://www.generazione1000.com. Pour réagir sur les commentaires(plus que sur ton article), je trouve qu’en France, il y a une culture de la roublardise : c’est à celui qui sera assez malin pour faire de petites arnaques à son avantage… cf, par exemple, le fait que Chirac se soit fait photographier en train de sauter le trouniquet du métro dans les années 80. L’UNEF a réutilisé la photo ensuite pour défendre son projet de carte orange étudiante gratuite !

  15. Mea Culpa, le terme « legaliser » pretait a confusion … j’ai cru que tu parlais de l’application …

    Pour continuer dans la veine de ta derniere reponse, je crois par exemple que les 35 heures sont une bonne idee pour les salaries dont le travail est difficile. Mais je ne vois aucun interet pour les cadres.
    Ceux-ci d’ailleurs vont souvent « pointer » leur fin de journee et remonter au bureau pour faire des heures sup’ qui ne seront jamais comptees.
    A trop vouloir homogeneiser un pays en appliquant un seul systeme pour tout le monde, on fini par creer de graves dysfonctionnements.
    Un systeme unique ne peut fonctionner que s’il s’adresse au public (comme en matiere de service public) et non a une somme d’individualites (comme dans le domaine du travail).

    Je l’ai deja dit mais je ne crois pas que la France soit vraiment dans la merde. Beaucoup de concepts sont tout a fait interessants, tres francais (donc adaptes) et adaptables. Mais pourquoi on ne suit pas ceux qui mettent la main a la pate?

    Le travail est quand meme, il ne faut pas l’oublier a la base de notre survie en tant qu’etre humain …

  16. je rappelle juste fragnol que les 35h n’ont pas été créées pour le bien-être des salariés mais pour que les entreprises recrutent plus de personnes afin d’assurer la même productivité alors que les gens travaillent moins. donc il n’y a pas à différencier travail difficile et cadre au niveau des 35h.

  17. salut! s il te plait tu peux donner l’adresse du webzine pour lequel tu as travailler et d’autres aussi si tu veux. celle de l’asso pour laquelle tu bosses par exemple.merci

  18. si on avait servi des retraites moins copieuses à nos predecesseurs pour des raisons electorales on aurait pas de pb aujourd’hui… (oui c’est facile mais ça soulage de dire ça)

    Tout à fait d’accord avec toi sur la confiscation du jeu politique. Je tempete contre la main mise des elephants. Mon reve c’est d’etre deputé et je sais bien que ds ce cas là il va non seulement falloir s’infeoder à un parti mais egalement lecher le cul des dirigeants pour esperer devenir le dauphin de l’un deux et ecarter les autres Et ça c’est impensable !!

    De la meme facon, mon sujet de memoire de fin d’etude ( Ecole de commerce apres 4 ans de droit, oui je sais c’est mal de lacher la fac) porte sur l’entrepreneuriat et les jeunes. Et là je peux te dire que je rale quotidiennement en constatant le manque d’allant de ma generation !!! La prise de risque n’existe plus. Dans mon ecole le summum c’est de bosser chez Deloitte. Ca me fout les boules mais d’une force !!!!!

  19. Ouaou ! Bosser à la maison, j’en rêvait… Mais finalement je suis pas sur que ça vaille le coup. En fait, sortir, voir des gens, (même des neuneus) c’est sympa. Rester chez soi, c’est cool, mais faut pas oublier de sortir de temps en temps, de peur de finir complètement schizo !

    Ce qui à l’air terrible, c’est d’être chez sois, et devoir se lever… Comment ils vérifient ton heure de réveil ?

    Meuh !

  20. En tout cas par rapport a mes prédécesseurs les 35h m’ont ajouté deux semaines de vacances en plus … ça sera deux semaines de moins a poster des commentaires ici ;-p

  21. Gouzi, je te remercie de ton rappel tout en doutant des fondements de celui-ci. Dans la forme un rappel exige en effet un appel et je ne suis pas certains que ton commentaire y fasse vraiment référence. Regardons donc ensemble un extrait du discours prononcé par Martine Aubry elle-même, peu après que la loi ait été votée (connue plus tard sous l’appellation: « Loi Aubry I » – qui aurait pu faire un nom de bateau acceptable – ). Produit par l’auteur du sujet de notre débat du jour, cet extrait est sans nul doute un texte crédible que nous pouvons en l’occurrence déterminer comme étant « l’appel ». Le relire sera donc un rappel.

    « La loi d’orientation et d’incitation à la réduction du temps de travail répond à l’objectif premier : l’emploi. Elle offre également une opportunité : celle de conduire dès à présent dans le dialogue, et avec le bénéfice d’aides financières significatives, une importante évolution qui concerne à la fois le développement de l’entreprise, les conditions de travail et la qualité de vie des salariés.
    Pour l’entreprise
    De la négociation que la loi encourage, l’entreprise peut attendre des effets dynamiques démontrés par des expériences déjà menées. La réorganisation du travail, associé à la création d’emplois, peut apporter des gains de productivité, un enrichissement des compétences, une meilleure adaptation aux exigences de leurs marchés et de leurs clients.
    Pour les salariés
    Pour répondre à une attente qui se généralise, elle entend favoriser un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle et familiale. »

    De là, une indication : Les conditions de travail du salariés sont bien prises en compte et la loi répond à un besoin en ce sens.

    Pour ce qui concerne la productivité, les cadres soumis au 35 heures ne la maintienne que de façon fictive. En effet, la productivité est un ratio obtenu en divisant la production par l’un des facteurs de production employé pour l’obtenir (ici les heures de travail). Or, si l’on la production est dégagée officiellement pour les cadres sur un nombre d’heures moins important que la réalité.
    Exemple fictif de calcul de productivité horaire: Un cadre lambda soumis aux 35 heures, travaille 40 heures (s’il est chanceux), sa production devrait donc être divisée par 40. Mais en réalité cette même production sera divisée par 35. La productivité sera donc fictivement améliorée.
    Le gain de productivité n’existe donc que si l’on s’assure que les 35 heures sont effectivement appliquées et applicables. D’où mon commentaire car les 35 heures sont adaptées à certaines professions difficiles physiquement. Mais d’autres, et en particulier une grande partie des cadres, ne peuvent pas appliquer à la lettre le principe des 35 heures car cela entraînerait une baisse de la productivité.

    Enfin, je m’appelle Frangnol. Merci de ne pas écorcher mon pseudo lorsqu’il s’agit d’écorcher mon commentaire.

  22. Désolé Frangnol pour avoir écorché ton nom, mon but n’était pas d’écorcher ton commentaire mais seulement de souligner que l’objectif premier de la loi sur les 35h était l’emploi dans tous les secteurs et pas une amélioration des conditions de travail puisque cela reste une opportunité et elle utilise aussi des mots comme entend favoriser. Au final on veut créer des emplois tout en espérant améliorer les conditions de travail et les gains de productivité.
    On embauche une personne en plus, on déleste les anciens salariés de certaines tâches que l’on transmet au petit nouveau et si il a encore du temps on peut lui en assigner de nouvelles et d’où le possible gain en productivité. Les anciens salariés auront moins de tâches à réaliser normal puisqu’ils ont moins d’heure de travail, ils profiteront donc plus de leur vie privée, seront peut être plus apaisés et plus en forme pour le travail donc là encore possible gain de productivité.
    Enfin tu insistes sur la fatigue physique de certaines professions mais moi je te parlerai de la fatigue morale que subissent certains cadres. Quand je vois le nombre de paquets d’anti-dépresseurs que possède ma boss je me dis qu’il ne faudra pas que je fasse de vieux os dans les bureaux. Encore désolé pour ton pseudo.

  23. C’est sacrément à la mode en ce moment, la place des jeunes dans la société comme sujet… Pas plus tard qu’il y a 10 jours j’étais convoqué au CES de Lorraine pour une audition sur le sujet…

    Sinon, sur le reste de l’article, j’avoue ne pas avoir grand chose à dire, du moins dans l’espace qui m’est imparti…

    Tiens d’ailleurs, y’a un nombre limité de caractèrs pour les comm’s sur OB ?

    Voilà une question bigrement intéressante…

    Ah oui, j’oubliais… cent-quarante-douzième !!!

  24. Je sais plus quel philosophe avait proposé de remplacé le mot droit par le mot envie a chaque fois que l’on réclame quelque chose. Et c’est assez troublant de voir à quel point nous prenons nos envies pour des droits.

    Plus sérieusement, c’est vrai que tu « really talk »?

  25. Pas vraiment de commentaires à faire. Moi du moment que tu continues à trouver le temps de nous pondre des articles chuis content… ^^

  26. Désolé, j’étais resté scotché sur cette image de Barbie Working Girl.

    Sinon, ça me fait marrer tes histoires de piston, j’avais le même genre de gêne avec certaines personnes.
    – comment t’as trouvé ton stage chez BNP paribas?
    – mon père, c’est le PDG.
    – tu m’excuses, je vais me pendre. A plus.

    Perso, j’essaie de faire sans piston, c’est plus chiant mais c’est gratifiant. Après bien sûr, si je suis dans la merde, je reconctacte le mec dont je parlais plus haut, faut pas pousser mémé dans les orties non plus et jouer les héros.

  27. Moi pas vouloir faire com intelligent, moi pédé de service, moi avoir regardé allumeuses ce soir, moi heureux, moi dodo…

    Moi peut être réfléchir à mon avenir pourri demain 😉

  28. Il faut aller au Danemark
    2000 euros net par mois pour 40 heures, pour faire la plonge dans une cantine, en attendant de parler le danois couremment et virer prof de français. (stage intensif gratuit payé par le gouvernement bien sûr).
    les 2000 euros c’est une sorte de smic… il n’y en a pas officiellement… et si vous avez pas d’embition vous pouvez rester à 2000 euros et vivre tout a fait correctement, même si la vie est un peu plus chère qu’en France.
    Un seul problème, il faut aimer les transports en commun ou le vélo, la taxe sur les voiture est de 189 % au lieu de 19,6 % en France. Ce qui met une 206 au prix d’une BMW.
    En contre partie, un grand avantage.. les Danoises… surtout une 😉

  29. Je suis d’accord avec travailleur émigré, moi j’ai choisi à l’âge de 18 ans de partir vivre en Asie et je prépare depuis lors mon transfert .. le problème a été de trouver « ce que je voulais faire » 🙂
    Alors j’ai pris école de commerce et je m’eclate dans mon deuxième stage à Hong kong … et l’année prochaine finies les études, au revoir la France, je reviendrai consommer pendant mes vacances. Bon evidement cela demande pas mal d’effort de partir, il faut parler anglais au moins (pas de soucis j’ai commencé à trois ans) apprendre le chinois (la j’en chie mais j’aime bien cette langue surtout l’écrire) ne pas avoir peur de quitter son pays (la non plus je n’ai pas de problème j’ai vécu trois expatriations entre 3ans et 19 ans) … Je me considère comme un privilégié parce que j’avais toutes les cartes en main pour faire ce que je voulais. Mais n’importe qui peut le faire, j’ai rencontré pas mal de gens parti de la france avec seulement un BTS et qui ont maintenant (à l’age de 26 ans-27 ans) de très bonnes situations ! Il faut seulement oser l’aventure 🙂 on a qu’une vie alors si on ne part pas à l’aventure en étant jeune c’est fichu 🙂

  30. Cela faisait longtemp que je n’ai pas pu venir lire tranquilement les délires de nos vingtenaires…
    Ca me manquait 🙂
    En tout cas ca fait toujours autant plaisir de relire tout ca ^^

    Pour ce qui est du probleme du travail aujourd’hui et des retraites plus tard, je pense que c’est un probleme global que rencontre toute la planete meme si cela est freiné par differents facteurs ou prises de décisions restrictives.

    On ne trouvera assurement plus de travail aussi facilement qu’avant, mais la qualité de vie elle s’est largement améliorée 🙂
    Avant pendant ces trentes glorieuses, il y avait du taf mais il fallait prendre plusieurs boulots pour pouvoir profiter de la nouvelle société de consomation ^^
    Le plan marshall a aussi injecté beaucoup d’argent a cette époque donc bon on ne peut pas trop comparé…

    Le probleme donc c’est que cet argent qui fut injecté à l’epoque va falloir le rembourser un jour…
    Surtout que ne voulant pas perdre leurs acquis les generations précédentes ont hypothéqué ceux de leurs descendants.

    Il reste que la situation est loin d’être désespéré, il y a des possibilité, mais il faudra rogner sur les marges…

    On a vu ce que cela a donné avec le CPE…
    A la rigueur manifesté pour améliorer le CNE oui pourquoi pas, mais bon le CPE…

    bref de toute façon on ne peut pas revenir la dessus, et on est bloqué dans une absence de réforme jusqu’au moins l’investiture du prochain président quel qu’il soit… De toute maniere vu le parterre qu’on nous présente ce n’est pas tres rejouissant…

    Entre un requin (doué mais requin quand meme) et une blairiste mouais le choix est vite pas fait :p ( Vote blanc? encore heureux que je sois pas francais lol)

    Par contre un truc qui me fait peur la, c’est qu’il y a un sentiment profond anti-vieux :s

    C’est peut être vrai qu’une personne agée a du mal dans un super marché, mais bon faut aussi se mettre à leur place, imaginez comment ils doivent se sentir…

    N’oubliez pas aussi que ce sont vos ainés, vos parents, la solidarité familiale a disparu… L’etat a cru que la solidarité sociale peut remplacer la famille… grave erreur… Car une personne agée a plus besoin de quelqu’un pour lui parler que du frik a en plus finir sur son compte en banque.

    N’oubliez pas aussi que les retraites sont quasi-figées et que les plus anciens subissent l’effet de l’inflation plus que tout autre.

    Au lieu de s’en prendre aux anciens, reflechissez à des manieres de les pousser à consommer, à acheter, à sortir leur frique de leurs bas de laine.

    Il faut leur creer des activités ou ils rencontrent les autrs générations et pas les enfermer dans une putain d’institution pour vieux!

    On les prendrait presque pour des pestiférés…

    Bien sur il faut repousser l’age de la retraite, pousser les anciens a travailler a mi-temps dans des boulots qui leurs font rencontrer du monde… ca leur fera plaisir vous savez…

    Pour le probleme de représentativité des jeunes dans la politique, ca aussi c’est un probleme assez global, quand tu es jeune tu te fais gentiment prié de te tenir à carreau.

    Si tu proposes quelque chose de novateur, tu as les orthodox du parti qui te tombe dessus, et c’est pire dans le syndicalisme (je viens de me casser de l’Unef trop dégouté de la vision unique, et des manipulations des etudiants)…

    Je pense que la seule maniere de bousculer tout ca est de creer un partis exclusivement jeune pour mieux les representer dans un premier temps, avant de fusioner avec d’autre partis quand les jeunes auront prouvé leur valeure.

    D’ailleur en france que faut il pour creer un partis? 😉

    Je pense aussi qu’il faut calquer le systeme des groupe de pression nord américain, les lobbys sont aujourd’hui la seule maniere de se faire entendre.

    Bref il y a beaucoup a dire sur ce sujet et on n’a pas la place ici pour 🙂

    Mais je remercie les vingtenaires encore une fois pour nous donner cette tribune ^^

    A bientot 🙂

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