C’est quoi la réussite ?

Alors que la France est peut-être en train de faire un pas de plus dans l’ultralibéralisme si cher à mon système vomitif (j’écris mes articles le dimanche donc là, de suite, je sais pas qui est qualifié pour le second tour et s’il le faut, les poubelles brûlent dans la rue) et du coup, si on réfléchissait un peu à ce qu’est la réussite … Parce que j’aime pas trop la définition actuelle en fait.

gravir les échelons de la réussite

Suite à mon article sur le fait que j’aimais pas mon taf (en priant à mort pour que personne de ma boîte ne capte qui est l’autrice de cette prose), j’ai remarqué une sorte d’élan, de “ah mais moi aussi, pareil !”. Puis dans la semaine, en discutant avec un groupe d’amis sur Facebook, je balance nonchalamment, à propos du boulot”, “je laisse pisser, je ne gagnerai jamais”. Ce à quoi mon pote ultra positif me répond que je ne dois pas dire ça… Mais rassure-toi mon ami, ce que je disais n’était in fine pas négatif. C’est juste que je n’arrive pas à être politique, à me placer, à faire semblant. Et je n’y arrive pas aussi parce que mon métier me paraît pas utile à la société et qu’il est une dépense d’énergie bien trop importante pour 3 euros de plus et un titre ronflant.

Economies

Le titre ronflant, parlons-en. J’ai souvent l’impression que c’est le graal, la quête ultime, être “head of” pia pia. Quand je me balade sur LinkedIn, c’est de la poésie, tous ces intitulés ronflants sans le moindre sens qui me font de l’oeil juste parce que je trouverais drôle d’être “chef du bonheur au travail” ou autres. Après tout, si je veux, je suis directrice de publication [de mon blog] ou Founder/CEO [de mon autoentreprise que je devrais fermer vu qu’elle génère 0 revenus]. Quand je parlais l’autre jour du fait que j’avais pas de perspectives, une collègue n’arrêtait pas de parler de “briller”. Mais je m’en fous de briller en fait, c’est pas ça, mon moteur. Ma motivation, c’est…

Carottes pour motiver son équipe

Apprendre. Oui, je l’ai déjà dit donc je vais pas refaire l’histoire. Mais en fait, en réfléchissant à ce sujet de réussite, je me rends compte que j’ai tort de courir après la “réussite” telle qu’on la définit dans notre société de la start up de la win (on est mardi, là, je l’ai bien mangé le résultat du 1er tour). Je m’en fous d’être chef, boss, entrepreneuse, manager ou quoi que ce soit. Je veux juste avoir mon aventure et mieux, je veux essayer. Ma réussite, ce n’est pas avoir une promotion qui ne sera pas forcément liée à mes compétences mais à ma capacité à me placer. Ma réussite, c’est tenter des trucs, apprendre et faire honnêtement. Ma réussite, c’est arriver à travailler, à écrire sur ce blog et ailleurs (ah ben oui, j’ai dit que j’allais entrer en résistance, va falloir le faire, quoi), à écrire mon roman, à faire des vidéos, à coudre, cuisiner, faire du yoga, de la plongée, dormir, aussi. Bref, ma réussite, c’est pas social, c’est pas un titre sur une carte de visite. Ma réussite, c’est juste être quelqu’un que j’aime bien. Et j’aime pas trop trop les carriéristes arnaqueurs.

Les carriéristes

Alors on pourra dire de moi que je suis une ratée, que j’aurais dû être plus élevée dans la hiérarchie parce que j’ai du talent mais que j’ai pas montré assez d’ambition pour gratter un titre ronflant. Si vous voulez. Moi, je m’en fous. Si pour vous, la valeur ne se mesure qu’au titre écrit sur votre CV , soit, je ne réussis pas. Moi, je préfère oublier cette dimension là car je sais que ça n’a pas de grande valeur et me concentrer sur mon épanouissement. C’est pas forcément ce qui me fera mieux vivre sur le plan financier mais sur le reste… J’y gagne.

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