Pacific Rim de Guillermo Del Toro

Ce que j’aime quand je prends l’avion, c’est de me remettre à jour niveau films. Alors que je m’envolais pour Muscat avec Oman Air, je zieutais le catalogue des films. Oh chouette, y a Pacific Rim, je voulais le voir ! Appuyons sur play et allons y.
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Avant de poursuivre, il faut savoir que je fus une grande fan d’Evangelion. J’ai regardé la série, vu l’OAV (bien pourri), j’avais même lu un peu le manga. Donc forcément, j’attendais beaucoup de Pacific Rim. En prime, j’ai eu des évocations de Final Fantasy (le film et l’attaque de San Francisco m’a rappelée l’attaque de Junon dans Final Fantasy VII), de Matrix et d’Independance Day. Rien que ça.
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Donc les Kaijus, créatures venues du fin fond des abysses via une brèche commencent à foutre méchamment le souk en détruisant quelques villes. Tiens, Los Angeles, tiens Manille ! La première attaque de Kaiju ressemble à s’y méprendre à l’attaque de June par une arme dans Final Fantasy VII (dont l’une des armes sortait très précisément des abysses).

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D’abord dépassés, les humains décident de réagir et construisent des Jaegers, des robots géants au nom teuton pour faire encore plus peur. Le truc c’est que, pour piloter le Jaegers, il faut être deux car la connexion entre la machine et l’homme passe par le cerveau de celui-ci et gérer un gros robot tout seul, c’est l’AVC assuré. Donc chaque pilote gère son hémisphère tranquillou billou. Les Jaegers mettent la pâté aux Kaijus qui deviennent même objet de plaisanterie, on en fait des peluches façon Pokemon, les pilotes deviennent des stars… Mais là, on en est à 10 mn du film et on sait bien que l’humanité présomptueuse ne tarde jamais à se prendre un coup de pied au cul.
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Point Evangelion : dans les Eva, on plonge dans un liquide amniotique avant de se connecter mentalement au robots.

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Une nuit, alerte. Deux frères sont appelés pour aller tabasser du Kaiju au large d’Hong Kong. Le plus petit frère est tout foufou, c’est enfin leur tour d’aller mater la vilaine bébête. Son frère essaie de le rappeler à la sagesse car c’est dangereux quand même mais le jeune fou rit. Même pas peur ! Jouons à notre grand jeu « lequel des frères va mourir ? »
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Parce que c’est pas de bol pour les frères Bonnasse, le Kaiju est de niveau 3 et on n’en a jamais vu de tel. Ils le tabassent, sauvant au passage un bateau de pêche qui traînait par là et tandis qu’ils se gaussent, le Kaiju ressort de l’eau et détruit le Jaegen en arrachant le frère ainé du cockpit. Le cadet parvient à reconduire le Jaegen sur le rive on ne sait comment (sans AVC en tout cas) et s’échoue sur la plage.
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Quelques années plus tard. Le frère est devenu ouvrier sur un gigantesque mur censé protéger l’humanité des Kaijus qui sont tous de niveau 3. Les travaux sont périlleux, des ouvriers meurent tous les jours mais vu que les candidats sont très nombreux (ça vous ruine une économie des gros monstres qui détruisent des ville), le mur progresse. Mais rassurez-vous, notre frère Bonnasse ne restera pas ouvrier très longtemps, il est rappelé par un général pour redevenir pilote de Jaeger car il est le seul à avoir survécu à un combat perdu contre un Kaiju. Le programme Jaeger va mal, le gouvernement veut les supprimer vu que les murs sont très efficaces… Enfin sans doute vu qu’ils ne sont pas finis et qu’ils n’ont subi aucune attaque mais on va dire que ça gère. Ils ont du faire appel à Élisabeth Tessier, celle qui nous prédit un mariage entre François Hollande et Julie Gayet le 12 août…bon bref, le frère Bonnasse débarque dans le fief des pilotes de Jaeger où il croise un frère et une sœur Russes version gros punk, des triplés Chinois et un père et son fils, ce dernier étant très prétentieux et vindicatif, un peu comme notre frère Bonnasse au début. Point casting : tous les acteurs mâles ayant peu ou prou la même tronche, ça devient un peu compliqué. Au milieu de tout ce beau monde, on retrouve deux scientifiques : un mathématicien psychorigide et un biologiste un peu foldingo qui voue une passion nécrophilo-flippante pour nos Kaijus. Mais voici que s’avance une petite Asiatique aux cheveux bleus…
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Let me introduce Rei Ayanami ! Ah non pardon. Point Evangelion. Voici donc Mako.
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Bref notre pilote n’a plus de famille pour faire un copilote, il teste plusieurs mecs qui traînent par là mais suite à une passe d’arme joliment chorégraphie avec Mako, c’est elle qu’il veut. Le général veut pas car, surprise, Mako est sa petite protégée. Mais bon allez, vas y petite, elle a le droit.
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Par la suite, On repompe plus ou moins Evangelion (Ayako tient plus alors d’Asuka, entre la scène de la chorégraphie, les batailles dans l’eau et la dérive dangereuse dans les souvenirs), un poilou de Matrix pour nous sortir un trafiquant d’organes Kaiju qui ne peut qu’évoquer qu’un Morpheus version steampunk.
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Le problème du repompage plus ou moins assumé, c’est qu’il faut être à la hauteur et, comment dire… Autant Evangelion (la série) nous sert une fin légèrement tirée par les cheveux qui m’a toujours laissée sur ma faim malgré un certain degré de sublime autant là, on reste dans le blockbuster classique où le patriotisme (on a droit à la scène du discours du colonel à peu près copiée/collée de celle d’Independance Day) et le sens de l’honneur et du sacrifice permet de mettre une bonne grosse latte aux méchants.
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Tout ça m’a au moins redonné envie de mater Evangelion, c’est pas si mal.

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