Tous érotomanes ?

J’ai un don dans la vie : celui de trouver les pathologies psys de mes entourants (j’ose pas dire proches car en général, ces gens là, je les maintiens loin). Oh, un mytho ! Oh, un pervers narcissique ! Oh, un futur serial killer ! Non, je déconne pour celui là… Enfin, j’espère. Et récemment, j’en ai trouvé un nouveau : l’érotomane.
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Situation : une personne de mon entourage confond politesse et signe évident de désir de l’autre pour elle, au point qu’elle se met elle-même à désirer celui qu’elle soupçonne de fantasmer sur elle. Vu que le schéma se reproduit systématiquement, je pense pathologie. “Oh, il me parle, c’est donc qu’il m’aime !”. Oui, ok, je dis souvent ça mais moi, je le dis ironiquement. Bref. Sauf que j’y repensais en me lavant les mains après avoir fait mon petit tour dans une pièce intime de l’open space et je me demandais si, dans une moindre mesure, nous n’étions pas tous un peu érotomanes.
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Situation, fictive cette fois ci mais on comprendra mieux : dans mon entourage arrive un bel homme que nous nommerons Paul parce que ça claque un peu, ça fait héros de soap opera (hmmm). Donc Paul est beau et brillant tant qu’à faire et j’ai bien envie de lui montrer ma culotte et surtout ce qui se trouve dedans. Seulement avant de montrer mon pussy à un mec, je préfère m’assurer qu’il est consentant, j’ai pas envie de la jouer à la DSK (présumé innoncent, il faut le rappeler). Donc je guette les signes. Son sourire me paraît appuyé, là. Puis si je mesure son temps de parole avec tout la gent féminine de notre entourage, il a parlé en moyenne 2.22 mn de plus avec moi qu’avec toutes les autres filles, Juliette la canon incluse. Et il m’a tenu la porte, si c’est pas un signe qu’il veut étudier mon épilation pubienne de près, hein…


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Dans les faits, Paul est naturellement poli (la porte), souriant et ce n’est pas qu’il parle plus avec moi qu’avec les autres, c’est surtout moi qui lui adresse la parole et il me répond. Bref, j’interprète des faits totalement anodins à ma sauce pour me persuader que mon crush est réciproque. Reste donc à passer à l’abordage. Et grâce à mes signes infaillibles, je me prends dans la tête que Paul est maqué, gay ou très intéressé par Juliette mais il n’ose pas lui parler car elle l’intimide. Cet article démontre donc que le temps de parole n’est PAS un indicateur sûr.

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Evidemment tout est question de proportion. Si je me suis mise en tête que Paul était intéressé par ma personne mais que ça ne va pas plus loin, je vais vite me remettre en selle. Est-ce pour autant de l’érotomanie ? Evidemment, quand nous sommes sous l’emprise d’un crush, on a toujours l’impression que c’est réciproque. Enfin, je crois. Disons qu’on
préfère penser que le comportement de Paul va dans notre sens, ça met de bonne humeur, les petits papillons dans le ventre, tout ça. La limite est dans l’obnubilation. Je m’amuse à croire que je lui plais autant qu’il me plaît, j’en suis pas encore à choisir le prénom de nos enfants.
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Mais surtout je ne tombe pas amoureuse d’un mec uniquement parce qu’il semble s’intéresser à moi. N’est-elle pas là, la véritable érotomanie. Dans certte situation, Paul ne me plaît pas forcément de prime abord mais j’ai la sensation qu’il est particulièrement souriant avec moi, il me tient la porte et me parle plus qu’à cette pétasse de Juliette. Donc il est intéressé par ma personne. Donc soudain, il me plaît et je vais me mettre en tête qu’il est à moi. Et si je me prends un vent, c’est un con-nard. Pauvre Paul.


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La phase de séduction, finalement, ce n’est bien qu’une fois qu’on a conclu et qu’on s’en souvient avec une douce nostalgie.


PS : Je viens de découvrir Paul Walker, je n’ai aucune idée de qui il s’agit précisément mais il est quand même bien appétissant (même si j’aime pas trop les muscles trop dessinés)

4 réflexions sur “Tous érotomanes ?

  1. Tu peux voir Paul au cinéma en ce moment dans Fast&Furious.
    Bon, c’est le bazar dans ma tête, que dois-je penser, moi à qui tu t’adresses plusieurs fois par semaine ?
    Oui, bon, je sais, c’est par ton blog, mais quand même !

  2. Ca me rappelle ce cours d’italien à Rome, où on devait parler d’un texte sur l’érotomanie.
    Finalement, le truc c’est que tous autant qu’on est, nous sommes toujours euphorisés par l’amour des autres (même si on se l’imagine seulement)

  3. « La phase de séduction, finalement, ce n’est bien qu’une fois qu’on a conclu et qu’on s’en souvient avec une douce nostalgie. »

    L’incertitude, c’est ce qui fait battre le coeur un peu plus vite, qui nous fait guetter les signes, qui donne chaud, dresse les cheveux …

    Perso, je les savoure à chaque fois, c’est un des moments où l’on se sent le plus vivant.

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