Perso

C’est dimanche et le dimanche, on parle culture. Evidemment je ne parle pas de grande culture. Ce n’est pas que j’en ai pas (bande de mauvaises langues !) mais le dimanche, c’est détente, c’est léger. Et puis même si ma culture du dimanche flirte avec les profondeurs abyssales, c’est toujours mieux que de regarder Michel Drucker (non mais !).
Aujourd’hui, j’évoque un sujet qui me tient à cœur et qui a marqué mes jeunes années d’étudiante : le magazine Perso. Je ne sais pas si tu l’as connu, lecteur, il n’existe malheureusement plus et c’est bien dommage.
 
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Au tout début, il s’appelait « Personnalités », je crois, quelque chose dans ce goût-là. Je me souviens la première fois que j’ai eu ce titre entre les mains :
j’avais rendez-vous chez le coiffeur et pour passer le temps, il me fallait un peu de littérature. Oui, moi, quand je vais chez le coiffeur, je fais toujours des trucs qui prennent trois heures (permanente, couleur ou mèches). Dès le départ, une grande histoire d’amour naît entre nous. Je me souviens que c’est en lisant Perso que j’ai découvert pour la première fois des noms comme Amélie Nothomb, Tina Arena ou leur préférée, Asia d’Argento.
 
Premier changement notable : Personnalité (ou Personnality, j’arrive pas à m’en souvenir) devient Perso, c’est plus facile à retenir. Une fois à la fac, tous les mois, je rôde dans les rayons des magazines féminins, je me l’achète et, le soir, je le lis dans mon bain. Seigneur que c’est bon !
 
Il y a plusieurs choses dans Perso, des rubriques modes (que je ne lisais que peu), des pages sur des personnalités, des rubriques psychologie, sexe, voyages (je crois), culture… Bref, un magazine féminin comme un autre mais avec un ton fantastique. C’est rédigé de telle façon qu’on a plus l’impression de lire une lettre envoyée par une bonne copine qu’un papier rédigée par une journaliste quinquagénaire frustrée de la liberté sexuelle de la génération suivante. Les premières pages étaient occupées par des petites brèves très marrantes pour présenter les trucs tendance, du genre : « faut-il acheter ce nounours Agnès B ? Oui parce que c’est pour la bonne cause et en plus, je le trouve tout mignon ». La particularité de Perso, c’est que ce genre d’article était rédigé à la première personne du singulier mais ce « je » n’excluait pas le lecteur, au contraire. Ce « je » écrit  par une journaliste pouvait me coller, je pouvais devenir son « je ». Perso, c’était vraiment devenu ma meilleure copine.
 
Il y avait une rubrique que j’adorais plus que tout et qui a franchement inspiré le ton de ce blog, c’était « les aventures d’une fille toute simple ». J’aurais adoré
connaître la fille qui écrivait cette rubrique, elle avait un style, un humour ! Sa première histoire, c’était sa tentative de drague sur Pedro, le trop beau gosse. A un moment, elle fait une soirée, elle boit plus qu’elle n’aurait dû. Mais alors vraiment trop, le genre de cuite qui fait qu’on a un gros blanc. Le lendemain matin, elle se réveille et elle comprend qu’elle a brouetté comme une folle toute la nuit. Là, Pedro entre dans la chambre avec un plateau de petit-déjeuner : bingo ! se dit-elle. Du coup, elle sourit timidement au jeune homme et lui
fait : « qui l’aurait cru ? » 
« Oui, en effet ! ». Et là, ça bouge dans son lit. Mais que se passe-t-il ? La bosse inanimée à ses côtés se révèle être Etienne, le cousin de Pedro… Donc, voilà, non seulement elle n’a pas eu l’homme qu’elle voulait mais, en plus, elle a couché avec son cousin… bravo, bravo ! Bon, rassurons-nous, elle finira par l’avoir, son Pedro, elle finira même par le larguer, je ne sais plus du tout pourquoi mais il l’avait bien cherché. Autour d’elle, elle avait des amies : celle qui sortait avec un homme marié (« tu dois le
plaquer », expliqua la fille toute simple), la fille super intelligente agrégée de latin qui se faisait passer pour une conne car « les hommes n’aiment pas les femmes plus intelligentes qu’eux » et mes préférées, Déprima et Lexomil, deux « joyeuses comiques » comme leur nom l’indique. Cette fille toute simple, c’était moi, c’était toi, lectrice. C’est la meilleure amie rigolote idéale. Des fois, ses aventures me manquent. Honnêtement, ce blog n’est finalement que la continuité de ses histoires, j’espère arriver à vous plaire autant qu’elle me plaisait, à l’époque.
 
Perso est devenu culte à la fac, je le prêtais à mes amis. Oui, il n’y a pas de faute d’orthographe, je dis bien « amis » sans e car Gauthier aimait bien le lire. Je me
souviens d’une fois où je l’ai appelé car il y avait un article « hype/pas hype » et, dedans, ils expliquaient que rouler en fiat Uno avec un A au derrière, c’était pas hype… Non mais y aurait eu écrit : « Rouler en fiat uno bordeaux avec un A au cul, c’est pas hype, Gauthier ! », ça aurait été pareil.
 
Perso a fait naître de nombreuses anecdotes dont une qui colle à la peau de la pauvre Anne. 5 ans après, on en parle encore. Donc un midi, à la fac, je lis Perso et leur dossier spécial Pénis, tout le monde rit, tout le monde glousse, surtout qu’il y a des photos de zizi et pas en ombres chinoises ! A un moment, Anne arrive à table (nous étions assez nombreux) pour prendre un café avec nous et Gauthier, qui ne la connaissait pas à l’époque, lui pose le Perso sous les genoux et lui demande de lire la première page du dossier pénis où étaient listés je ne
sais combien de synonyme du sacro-saint Phallus. Et là, Anne, dans toute sa spontanéité, s’écrit : « Ah non, pas ça dans ma bouche ! ». Evidemment, comme on ne voit toujours que le mal, on a rigolé comme des bossus, la pauvre Anne ne savait plus où se mettre. Du coup, pendant six mois, quand je parlais d’Anne et que Gauthier buggait : « C’est qui, Anne ? », je lui répondais : « Mais, si, tu la connais, c’est « pas ça dans ma bouche » ! ».
 
Ce dossier sur lé pénis a marqué le début de la fin. Forcément, on parle zizi, on en montre, ça choque. Pourtant, le dossier était extrêmement bien fait, les photos pas vulgaires du tout. A un moment, ils demandaient à des lectrices la première et la dernière fois qu’elles avaient vu un pénis, c’était marrant. Personnellement, je ne me souviens pas la première fois que j’ai vu un pénis, dans la mesure où j’ai grandi avec mon cousin, je devais avoir 2 ans et je pense que je m’en suis foutue royalement. Mais la plupart des demoiselles s’en souvenaient et étaient choquées par la chose. Ah ? Mais les réponses les plus amusantes étaient celles liées à la dernière fois, on sentait les nanas frustrées : « je m’en souviens même plus ! » « celle de Raymond Barre aux Guignols, rien en vrai, malheureusement… ». Puis les autres : « celle de mon copain ce matin ! ». Les garces ! Bref, un dossier fort bien construit avec témoignages, interview d’un sexologue… Et forcément, ça a fait scandale. Le mois suivant, l’édito était justement sur les réaction négatives qu’avaient engendré ce dossier. En substance, la rédactrice en chef s’étonnait qu’on puisse se scandaliser d’un tel dossier aujourd’hui. Ouais, je suis d’accord. Peu de temps après, la lignée rédactionnelle a complètement changé et c’est devenu chiant. Mode, mode, mode, mode… Je me souviens d’un numéro très « hype » où ils s’étaient amusée à prendre un mannequin noir habillée en noir sur fond noir… Donc on n’y voyait rien, forcément ! Oui, c’est concept, c’est tendance…mais c’est surtout très con.
 
J’ai continué à acheter quelques numéros jusqu’au jour où, stupeur, ma meilleure amie rigolote idéale a disparu : il n’y avait plus d’aventures de la fille toute simple ! Du coup, j’ai gardé mes pièces pour moi, hors de question de soutenir un journal qui commet de telles erreurs ! Ils ont tué ma meilleure amie, bouh ! Ce Perso là n’était plus le mien, c’était devenu un bête journal féminin, sans intérêt. Il ne me faisait même plus rire. Pourtant, Perso, c’est le seul journal à avoir osé écrire : « faire l’amour dans un arbre, pourquoi pas mais c’est pas facile de trouver une branche plate de deux mètres sur deux ».
 
J’ai jamais retrouvé d’équivalent, je lis Cosmo, depuis, mais ce n’est pas pareil, je ne rigole pas autant… Perso me manque.

28 réflexions sur “Perso

  1. Voila premier commentaire!Je suis fan de ce blog c’est un vrai plaisir a lire toutes ces histoires ou refflections sur la vie ou sur le reste.Je ne m’en lasse pas c’est comme sa!Merci gros bisouX

    Nina : Meri Cédric! 🙂 N’hésite pas à nous laisser ton avis! 😉

  2. le monde de la presse féminine est un peu comme une langue étrangère pour moi

    Nina : Ya du bon, du moins bon… Et du franchement pitoyable.  Je crois que le problème des magazines féminins, c’est qu’ils sont trop généralistes. Perso, je m’en fous des pages modes, maquillage… Il faudrait peut-être spécialiser un peu, les femmes ne sont pas dispersées à ce point! 😉

  3. "c’est toujours mieux que de regarder Michel Drucker" : je n’ai pas la TV, alors çà ou autre chose. 🙂

    "Seigneur que c’est bon" : le bain ou la lecture ou autre chose? 🙂

    Nina : La lecture dans le bain.

    "je pouvais devenir son « je »" : d’où le titre "Perso". 🙂

    "les hommes n’aiment pas les femmes plus intelligentes qu’eux" : si, il y en a. Par contre je me demande comment faire pour savoir, dans un couple, lequel des deux est le plus intelligent, à moins qu’il y est une sacré différence dès le départ entre les deux, ce n’est pas si facile que çà.

    Nina : C’est pas moi qui l’ai dit. D’ailleurs, ça me fait chier de penser ça, j’ai pas envie de passer pour une bêtasse inculte juste pour séduire un homme. Je me suis privée de pas mal de choses festives pour avoir mon master pro, je vais pas le renier!

    "Ah non, pas ça dans ma bouche" : LAPe SUSe ? 🙂 désolé.

    "le dossier était extrêmement bien fait, les photos pas vulgaires du tout" : çà peut, malgré tout choquer, chacun à sa pudeur, ses idées, ses "croyances" sur la question.

    Nina : C’est de l’info! Un dossier sur le vagin n’aurait pas tant choqué.

    "un mannequin noir habillée en noir sur fond noir" : ils ne voulaient pas passer pour des racistes, donc ils ont fait çà en grand. 🙂

    Nina : Non, c’était juste pour faire hype…

    "pas facile de trouver une branche plate de deux mètres sur deux" : à mon avis, ils n’ont pas choisie la bonne possition brouettique pour fixé une contrainte pareille. Si on le fait debout, çà devient possible. 🙂

    Nina : Ca se voit que t’as pas testé : debout, ok, mais faut bien s’accrocher pour pas se casser la gueule quand même. Je préfère m’abstenir.

  4. Ahh quel terrible drame cul-turel, vraiment :!)

    Sinon un truc qui n’a rien a voir, ca serai sympa un petit sondage afin de connaitre le sexe de tes visiteurs, par simple curiosité ..

    Nina : Ah oui, bonne idée. Je vais voir si je peux trouver un système de sondage…

  5. merde, il y avait donc des magasines féminins intéressants? on m’aurait menti? ;o)

    Nina : C’est vraiment le meilleur, aucun ne lui arrive à la cheville…:(

  6. le jury a rendu ses notes, Nina doit nous communiquer les résultats, MAIS COMME ELLE PASSE LE WEEK END A BAISER, MADAME PREND DU RETARD, voilà vous pouvez la pourrir joyeusement 😉

    Nina : C’est pas beau d’être jaloux, moumour…

  7. Mince… y’a aussi des filles qui lisent les magazines féminins ? Moi qui pensait que seul les hommes les lisaient en cachette…

    Sinon Nina tu as encore ce numéro de perso avec les pénis ???

    Nina : Je crois que je l’ai jeté, il faudra que je regarde… Ouais, en général, les magazines féminins, ce sont les filles qui les achètent, les hommes qui les lisent, en effet! 😉

  8. Tiens (rien à voir avec le sujet, désolé), je sais qu’ici c’est le coin des toulousaingues donc je passe l’info. Je suis allé cette semaine à la Boule Noire voir Mouss et Hakim et c’était plutôt sympa. Si vous voulez un petit coup d’accent de la ville rose sur Paris, ils reviennent le 30 novembre (même lieu)

    FAB

    Nina : Mouss, c’est le même que "au nom de la rose" ou une chason du style?

  9. pour les magasines féminins, quand j’étais surveillant, j’adorais feuilleter "Jeune et Jolie" et "20 Ans", c’était très souvent affligeant…
    Anecdote vraiment lue dans l’un des deux mags (celui qui appelle les petits copains "ton jules"…), une "journaliste" préconisait aux lectrices encore vierges de regarder des films pornos pour savoir comment s’y prendre…

    FAB

    Nina : Oui, tu es tombé sur le pire, tu as raté DS, ceci étant dit. Franchement, le truc du film porno, c’est trop naze!!!! Je rêve,c’est bien un truc de quinqua frustrée, ça.

  10. fab > "une "journaliste" préconisait aux lectrices encore vierges de regarder des films pornos pour savoir comment s’y prendre" : je ne vois rien d’affligeant à çà. C’est une façon, aussi, de faire son éducation, ce n’est pas la meilleur, je te l’accorde mais c’est mieux que rien.

    Nina : Je suis désolée mais c’est totalement con comme principe. Comment veux-tu que la jeune fille sache qu’elle a le droit de dire ce qu’elle veut ou pas, que l’éjac faciale ou la sodomie, c’est pas obligatoire si elle n’en a pas envie? Je crois qu’il faudrait mieux leur dire que la masturbation est une bonne chose pour découvrir son corps.

  11. Nina> Mouss et Hakim se sont deux des chanteurs de Zebda

    Stef> en gros je pense la même chose que Nina. Ce qui me fait chier c’est que tous ces magasines nases contribuent à la "salopisation" de la femme (ou de son image au minimum), quand ça vient de trucs genre Hot Video ça coule de source (sans mauvais jeu de mot!!!) mais pas de mags dits "féminins"!!!

    Nina : Ah oki, rien à voir avec le Mouss auquel je pensais! 😉

    Perso, je n’ai jamais basé ma sexualité sur les magazines féminins… Oui, au départ, j’étais pas sûre de moi DU TOUT sur ce point mais c’est comme tout, ça s’apprend et je crois pas que les films pornos soient la meilleure solution. La levrette pour une 1ère fois, bof!!

  12. "Je crois qu’il faudrait mieux leur dire que la masturbation est une bonne chose" : c’est évident. mais ce n’est pas avec la masturbation que tu sais à quoi "ressemble" le sexe de l’autre. La masturbation ne t’apprends pas ce qu’est un cunni, une fellation ou autre. Certains porno reste assez "soft" pour découvrir certaine chose, sans trop "choquer". A prèsent, je te l’accorde, trouver ces porno "soft" n’est pas forcement évident, il faut avoir une certaine "expérience" pour les différenciers des plus "hards".

    fab > "tous ces magasines nases contribuent à la "salopisation" de la femme" : d’accord avec toi, je pensais à des porno plus "soft" que ceux là.

    Nina : Je ne crois pas que les pornos soient une bonne chose pour découvrir le sexe masculin, elles risquent d’être déçues quand elles vont voir un sexe de taille normale… Le cunni, la fellation, je savais ce que c’était sans avoir vu de porno et "regarder" ne permet pas d’apprendre. Même les pornos soft ont une fausse image de la sexualité avec des filles qui hurlent, des pénis énormes et des éjaculations partout.

  13. Pour le truc du film porno je pense plutôt que ce genre de magazine est écrit par des mecs désirant à tout prix tirer leur crampe avec la génération suivante :oD

    Un complot mondial visant à perpétuer la fausse libération sexuelle qui résume beaucoup de choses dans la question existencielle "j’avale ?".

    Y’a beaucoup de nanas connes, faut l’avouer.

    Mais à ce stade faut avoir un certain taux de testostérone, pour développer une telle connerie.

    Je compte mener l’enquête là-dessus, prochainement.

    "Le complot de la fausse libération sexuelle avec comme outil secondaire les magazines masculins et féminins."
    Un bon futur sujet de thèse. :op

    Amicalement,
    A.J.C.

    Nina : Ouais, en effet! Une prof m’avait suggéré comme sujet de maîtrise : "la révolution des femmes grâce au courrier des lecteurs des magazines féminins dans les années 60". C’est intéressant. Mais aujourd’hui, on se demande si les bonnes femmes (et les messieurs) qui écrivent dans les mags féminins n’essaient pas de transposer leur frustration sur la génération suivante : "à notre époque, la sodomie était tabou, faites-vous enc**** mesdemoiselles!"

  14. Tiens, je vais me la ramener pour autre chose ^_^

    Concernant le fait que les mecs aiment bien les connes…

    En fait des types ont décidé, un jour, de mener une étude concernant la formation de couple selon le niveau d’étude.

    En a résulté le fait que :
    – les nanas super diplômées avaient plus de chance de finir vieilles filles,
    – les mecs super diplômes se mettaient en général avec des nanas de diplôme inférieur.

    Je crois qu’ils ont fait de même avec le QI, et avec l’origine sociale.

    En fait ça donnait des conclusions assez spéciales : les types ayant fait de hautes études et terminant avec de gros boulots bien prenant ont pas envie de se prendre la tête avec une intellectuelle en rentrant. "Sois belle et tais-toi."

    Tandis que les nanas devaient donner leur vie à leur travail pour s’imposer et que ça leur refilait encore moins de temps afin de réussir leur vie de couple ou familiale.

    On retrouve l’archétype dans les films ricains de la nana ultra-stressée, qui picole plus ou moins à côté, prend un peu de coke ou boit 10 cafés par jour pour tenir le rythme, a une vie familiale désastreuse…

    Bizzz
    AJC

    Nina : Bon, je vais me chercher un thésard pour m’épouser, alors… je ne suis que bac+5, ça devrait flatter son égo. 😉 Il est vrai que l’égalité homme/femme a encore pas mal de retard dans le domaine privé. Statistiquement, les hommes passent très peu de temps à s’occuper des tâches ménagères, que ce soit les courses, le ménage, s’occuper des enfants… En fait, moi, c’est l’inverse : je veux être le "mâle" du couple, avoir un homme à la maison qui gère l’intendance pendant que je réussis une brillante carrière! 🙂

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