Génération loser?

Il y a quelques temps, j’ai été interviewée par une journaliste de Technikart sur la génération vingtenaire. M’étant fendu de longues réponses, je me dis que ça a sa place ici, surtout que mes réponses allaient à l’encontre du ton défaitiste de l’article. Bon, je suis journaliste, je sais carrément comment ça marche donc je ne critique pas du tout la demoiselle. Je vous ai surligné le passage qui a été gardé pour l’interview.

 

Avez-vous le sentiment de faire partie d’une génération à part ?  Différente des trentenaires ?

Je pense que nous sommes effectivement différents des trentenaires mais je ne suis pas sûre que la génération « 20 ans en l’an 2000 » soit particulièrement différente des précédentes. Il faut savoir que la décennie vingtenaire n’intéresse personne en tant que telle : si vous regardez les instituts de sondages, statistiques ou autres, vous n’avez jamais la tranche 20-30. C’est plus 15-25 ou 18-25 puis 25-35… Pourtant, à 25 ans, je ne me sentais plus très proche des gens de 18 ans. Par ailleurs, les vingtenaires ne semblent pas être passionnants
comme thème. Si on regarde les films au cinéma ou les séries télés, on se passionne surtout pour les amours des trentenaires (Sex and the city, Clara Sheller, Ally McBeal, Bridget Jones…) ou alors pour les ados pour des histoires se passant au lycée. Pourtant, il paraît que la vingtaine est la plus belle décennie !

Quand je lis la prose des trentenaires, je suis assez agacée par leurs plaintes incessantes, leur rancœur envers les soixante-huitards, les « c’est votre faute si on en est là ». Je pense qu’être vingtenaire, c’est un mélange de réalisme et d’espoir. Depuis un an, je galère, j’ai eu droit à un CDD de trois semaines et un stage de 5 mois, ce n’est pas très glorifiant. Pourtant, je relativise et j’ai toujours espoir : oui, j’ai choisi une branche difficile, oui, je galère. Je ne reçois qu’une réponse sur 10 envoyées et encore, c’est pour me remercier de l’intérêt que je porte à l’entreprise mais ils n’ont rien pour moi. Pourtant, je ne m’angoisse pas plus que de raison, je sais que je finirai par trouver. J’ai confiance en moi et mes capacités. C’est pareil en amour. Je ne vis pas mal mon célibat, ça viendra quand ça viendra. Mon horloge interne ne panique pas encore… Je me donne jusqu’à trente ans pour trouver une stabilité et si elle survient avant, tant mieux.

Je pense que si les trentenaires passionnent tant les médias, c’est qu’ils ont une grosse pression sociale : à trente ans, on se doit d’avoir un emploi ET une famille (ou du moins, être en couple). Si ce n’est pas le cas, on est dans une anormalité qui crée une angoisse, c’est toute la trame des productions que j’ai citées plus haut. Vingtenaire, je cherche pas forcément le père de mes futurs enfants. Trentenaire, ça risque de me chatouiller un peu plus.

Je pense que les vingtenaires ont encore une fraîcheur et une insouciance appréciable. Ca ne veut pas dire qu’on ne galère pas et qu’on n’a aucune conscience des réalités, c’est juste qu’on a foi en l’avenir. On est sans doute aussi plus exigeants envers les gens qui nous entourent, notamment les politiques. On n’est pas encore dans le reproche mais plus dans l’attente
d’une vraie reconnaissance. Depuis quand être jeune est devenu un défaut ?

Certains nomment votre génération celle des Baby-losers ? Vous vous reconnaissez dans ce terme ?

Je trouve ce terme très négatif et défaitiste. Vingtenaire, on a encore la vie devant nous, comment peut-on se définir déjà ainsi ? Je pense qu’on a clairement pas assez de recul pour juger ainsi notre génération. Bien sûr, les temps ont changé, on n’est plus du tout dans une logique de plein emploi. On galère plus que nos parents, c’est certain. Mais le système a changé aussi : avant, la sélection se faisait au niveau du brevet puis du bac. Maintenant, il faut avoir des bac + pour se démarquer et encore, le taux de chômage des jeunes diplômés est assez effrayant. Quand j’ai commencé mes études, du haut de mes 18 ans, je pensais que le monde m’appartenait, qu’un bon diplôme était la garantie d’un emploi. Aujourd’hui, j’ai 26 ans, un bac+5 en journalisme obtenu dans un IEP et on me propose… des stages. Que j’accepte car faute de grives, on mange des merles. Les employeurs réclament des diplômes ET de l’expérience mais il faut bien qu’on débute, nous aussi. La sélection est drastique, on met des candidats en concurrence pour de simples stages, on nous demande un à deux ans d’expérience sur certains stages, c’est proprement hallucinant. Sans mes parents, je serais rentrée dans ma province depuis longtemps. Ceci étant, tous les vingtenaires ne sont pas au chômage, certains tirent très bien leur
épingle du jeu. Je n’aime pas trop les portraits noirs que l’on fait de ma génération. Nous sommes certes moins expérimentés que les trentenaires mais nous avons pour nous notre volonté, notre motivation et on déborde d’idées. Je crois que les entreprises ont tout à gagner à embaucher des jeunes. De toute façon, les formations diplômantes permettent de faire des stages. J’ai pas besoin de 10 ans d’expérience pour connaître mon métier, il ne faut pas exagérer ! Si on me lâche demain dans une rédaction, je serai à la hauteur de ce qu’on attend de moi.

Ceci étant, je réfute quand même le terme de baby-loser car ça donne l’impression qu’on baisse déjà les bras. Alors, oui, on galère, mais on finira bien par tirer notre épingle du jeu. Moi, en tout cas, je ne renonce pas.

C’est vrai qu’on accole souvent des noms négatifs à notre génération : perdue, sacrifiée, génération SIDA… Rien de très joyeux.

Après, en France, il y a toujours eu une méfiance envers la jeunesse, c’est pas nouveau. Les vingtenaires ont toujours été considérés comme remuant et revendicatifs. Si on relit la presse au moment de 68, on se rend compte que les jeunes de l’époque avaient, eux aussi, des revendications, des désirs, des espoirs. Bref, la situation n’est plus la même mais les difficultés
des jeunes ne sont pas une nouveauté non plus.

Il faudra voir où nous en serons dans 20 ou 30 ans pour vraiment voir si nous sommes une génération « baby loser » ou pas.

 

26 réflexions sur “Génération loser?

  1. je ne voulais pas laisser de commentaires
    si on me vois trop sur ce blog je vais perdre tout credbilité
    mais bon il est tard et je regarde « les sous doué passe le bac.. »
    sans doute une coincidence
    disons que d’apres ce que je vois un peu partout
    j’ai vraiment pas envie de me casser le cul a trouver un boulot vu qu’il y’aura toujours des dominants pour nous baiser la gueule (et au passage avoir des parents riches)
    et des pauvres Eres qui , bien que competent, sont pris pour des buses
    j’ai choisi la technique du poil dans la main que je cultive avec maestria et qui me permet d’emmerder les employeurs qui ont trop tendance a croire que nos vies consiste a faire leur fortune en leur donnant notre vie

    comme j’ai dit a ma banquiere : pour etre riche quand je serais vieux et pas avoir de probleme de retraite
    je prefere etre riche quand chuis jeune 😉

    (mode boulet on : PREUMZ \,,/ //-_\\\ \,,/

  2. Euh… ptite question qui va peut-être te paraître absurde mais… Comment tu fais pour faire des stages ?
    J’ai ptetre raté quelque chose, parce qu’il me semblait que sans statut étudiant, pas de convention ?

  3. c’est marrant ce qu’elle retient la journaliste quand même.
    Pour la réponse précédente, il n’a jamais été difficile de s’acheter un statut étudiant en France surtout à Paris.
    Je te félicite de ton optimisme et de ta ténacité. J’ai 26 ans, un mec, un boulot fixe, mais on ne sait pas combien de temps ça va durer.
    Mais nous ne sommes pas des loosers, nous sommes juste réalistes.
    Merci Nina de l’avoir quand même dit 🙂

  4. Je sais bien, suffisait d’une inscription à la fac, mais y’a 6 mois j’avais encore des illusions (j’étais naïve en fait).
    Je me demandais juste s’il y avait un autre moyen que je ne connaissais pas d’obtenir une convention…

  5. « vingtenaires » c’est un mot de vieux, non ? On aimerait déjà avoir le confort matériel des trentenaires ou des quarantenaires. Cette fameuse envie d’être vieux avant l’âge pour avoir le pouvoir et le fric… la définition de l’arrivisme. J’aime pas les étiquettes. Les journalistes adorent parce que c’est plus facile de communiquer avec…

  6. HHaha, encore uen interview pour tecknikart ?

    Mais j’espère que tu te fais payer mamzelle 🙂

    Bon aller, je vais aller me le chercher ce magazine ( oui, j’aime bien el lire cui la)

  7. Je viens de rentrer dans la vingtaine il y a maintenant 5 mois et je n’ai pour l’instant pas à me plaindre. Bien sûr ce n’est pas aussi facile qu’on pourrait le penser ! J’ai un bac +2, un toit, un stage dans un mois (avec 30% du smic wouhou !) .. J’aimerais savoir ce que je deviendrais dans 3-4 ans, est-ce que j’aurai mon chez moi ? Toujours mon copain ? Un boulot stable ? etc.
    Certes y’a quelques difficultés dans notre génération mais on est pas plus nuls que les autres .. Peut-être juste un peu démoralisés par ce que l’on voit autour de nous ..

    M’enfin c’est vrai que tu es plutôt positive et de toute façon, il faut le rester ! Ce n’est pas en se morfondant que ça va s’arranger =)

  8. (sans agressivité aucune) Ca me gonfle ce genre d’article. C’est toujours dégoulinant de généralités, c’est sans intérêt. La propension a vouloir faire rentrer les gens dans des cases, tout ça… ce blog, c’est les histoires de quelques individus, pas le guide de la générationt des 20-30 ans. Or dans tes réponses tu parles un peu au nom de cette tranche d’age justement, et la légitimité elle se trouve où? dans le fait d’avoir un blog qui s’appelle les vingtenaires? bof quoi…

  9. Là encore, n’y vois pas une once d’agressivité mais le commentaire précédent me paraît tout à fait pertinent. J’entre moi aussi dans la catégorie vingtenaire et, ô surprise, je suis également journaliste, avec le même paquetage bac+5, stages et compagnie. Et je travaille depuis que j’ai 23 ans. La part de chance là-dedans est indéniable. Je crois néanmoins qu’une de mes forces a été de douter de mes capacités mais pas de ma volonté.
    En prenant soin de redire que je ne cherche à juger ni toi que je ne connais pas, ni personne d’ailleurs, je suis parfois surpris de tes réactions. Tu répètes à l’envi que tu saurais te débrouiller immédiatement dans la rédaction d’un journal, que tu connais les ficelles du métier de journaliste, etc. Si c’est le cas, tant mieux et félicitations. Mais cela implique que tu possèdes déjà l’expérience qui semble te faire défaut aux yeux des éventuels employeurs.
    Je dénonce bien évidemment ce système qui demande à une personne fraîchement sortie de l’école d’avoir déjà travaillé pour obtenir un premier emploi. Mais je dénonce aussi la démarche de « survendre » son expérience de stagiaire. Un employeur censé — et il en existe quoi qu’on en dise — préférera l’humilité d’une personne qui reconnaît la perfectibilité de ses compétences et qui met en avant sa volonté d’y parvenir rapidement.
    Rares sont les journalistes qui n’ont pas connu une longue période en tant que pigistes, c’est-à-dire d’intermittents de la presse, avant d’obtenir (enfin) un véritable poste dans une rédaction.
    J’ose espérer que tu ne prendras pas ce message comme une attaque mais bien comme une critique que j’espère constructive. Pour t’en convaincre, je peux t’assurer que je ne me serai pas fendu d’un tel message si celui-ci n’avait pas pour vocation d’aller de l’avant.
    Bon courage pour la suite.

  10. Vu que je me reconnaissais pas dans cet article j’ai descendu tous les coms, jusqu’à tomber sur celui de rick_dangerous, puis de Soliloque. Et là j’ai déjà eu bien plus envie de commenter.

    Je les rejoins sur la question de la légitimité de ton jugement. Ton avis est tout à fait défendable, ton article logique et pertinent, mais gardons bien à l’esprit que nous sommes tous des flocons de neige unique et merveilleux bla bla…

    Tes considérations professionnelles sont un sujet récurent sur ce blog, et mon avis ne change pas là-dessus : c’est le premier boulot qui débloque tout. Sauf qu’en disant cela je tombe dans le même travers que toi dans cet article : généraliser un peu vite. Ce qui est vrai dans l’informatique ou le relationnel ne l’est pas forcément dans le monde du journalisme, et sans tomber dans le « quand on cherche on trouve » débile que sort tonton Bébert au digestif, j’ai envie de dire « cherche mieux » : l’envie et la motivation doivent compenser ton inexpérience, et si j’ai pu décrocher mon job actuel c’est parce que je me suis fendu d’un mail post-entretien à trois heures du mat’

    Le tout n’est pas d’en vouloir, il faut aussi savoir le montrer 😉

  11. Personnellement ce n’est pas tant le fond que la forme qui m’a laissé une sensation d’inachevé avec cet article. On parle tous trois (les chieurs) de légitimité, et c’est vrai que le terme n’est pas forcément le plus approprié : je pense que nous ne nous sommes tout simplement pas reconnus dans cet article, vingtenaires et fils de personne que nous sommes, et que nous avons voulu apporter notre bémol.

    Ceci dit si effectivement à 30 ans des pigistes peinent encore à trouver un emploi stable, j’en conclus que le monde du journalisme est soit élitiste soit bouché, et je réalise surtout que je ne connais rien de cet univers. Alors maintenant que j’ai apporté mon bémol je me tais et je me contente de lire les prochains coms.

  12. Bon j’ai dit que je me taisais mais finalement non. Je relis mon premier com et en effet j’insinue que tu t’y prends mal : c’était injustifié et maladroit, et je te présente mes excuses pour cela.

    Depuis un an que je lis quotidiennement ton blog, ta difficulté à trouver un poste que nous dirons stable est un thème récurent. A partir de là, au fil du temps et des articles, soit j’en conclus que tu n’as pas la motivation (et tes articles ne me laissent pas t’imaginer paresseuse), soit que tu t’y prends peut-être mal (ce que je le reconnais j’imaginais au moment de mon premier com), soit (et je le réalise à présent) que ton secteur professionnel est simplement impitoyable.
    Vu tes réactions aux derniers coms je penche désormais plus pour cette dernière explication, et je continue à te souhaiter sincèrement de trouver enfin ce putain de premier job 😉

  13. On t’as contacté, t’as rien demandé, certes…mais je vois pas bien le rapport avec ce que j’ai dit. Ce que je souligne c’est les généralités que tu fais toutes les 2 lignes et la façon de dépeindre sans nuance mais avec moult certitudes, vingtenaires et trentenaires, au final ça rend le propos quasi caricatural.

    J’dis ça, j’dis rien. y’a des enfants et des pandas qui meurent de l’autre coté du globe, c’est plus grave.

    Par contre j’ai rien à redire sur tes méthode de recherche d’emploi moâ.

  14. je suis d’accord avec ta première phrase, le reste , on peut en discuter des heures sans tomber d’accord, je ne suis pas bien sur que le format « commentaires sur un blog » soit des plus approprié. Disons que tu adoptes une vision macrosociologique de la chose.

    Par curiosité, c’est quoi la « problématique 18-35 ans » ?

    Quant aux heros vingtenaires…faudrait déjà s’accorder sur la définition du terme, parce que les héros actuellement c’est Britney Spears (elle est pas vingtenaire cette vache?), zinedine zidane et jamel debouze…

  15. Zidane il a 30 ans passés, si on veut pinailler.
    En fait je m’en fous, c’est un débat inutile, je trouve à vrai dire. Nan, je voulais juste pourrir Nina.
    L’insulter.
    La blâmer.
    Ben ouais. A cause de toi, je reste éveillée pour mater Baywatch, alors que j’essaie de me créer un rythme de nonne en me couchant avant minuit, là, c’est raté.
    Ninasalope. Groumpf. (mais crossfingers quand même)

  16. Ouais, c’est vrai,mince, je fesais fausse route, je pensais naivement qu’une fonction commentaire sur un blog ca ne servait pas forcement à lecher le cul de l’auteur dans le sens du poil, qu’elle n’a surement pas à cet endroit car elle à l’air d’être une fille propre sur elle.
    Respectons l’intégrité anale des insectes et cessons d’enculer les mouches. 🙂

  17. rick dangerous, apprends deux choses : je ne lèche le cul de personne ici, à vrai dire le débat est stérile, d’après moi, point. que ce soit toi ou nina qui l’alimentiez. le problème c’est que si c’est consensuel de dire « je bâche l’auteur je suis sans concessions » ça l’est apparemment moins pour bâcher les autres commentateurs. m’en fout. mon comm’ visait surtout à dire un truc qui n’a rien à voir. honte sur moi, on dirait.
    deuxième chose: malgré toi, je t’aime bien. ton pseudo évoque en moi de doux souvenirs et ça, ça n’a pas de prix…

  18. La malédiction du fluo jaune a encore frappé…faut lire le reste aussi sinon après on dit des bêtises.
    Et j’aimerai savoir depuis quand faut être représentatif de quoi que ce soit pour avoir le droit de l’ouvrir sur son blog (et ailleurs!)

    N’arrêtes pas les articles un tant soit peu intelligent s’il te plait, ça équilibre nos cerveau avec baywatch!

    Crossfingers aussi

  19. @lilvirgo : Merde… je me donne pourtant du mal pour être subtilement détestable…et là tu me dit que la simple concaténation des mots rick et dangerous suffit à faire ton bonheur. tu viens de me pourrir ma journée.

  20. Mince j’avais loupé les commentaires, j’avais lu l’article de Nina, et je m’y suis parfaitement reconnue… Alors évidement, tout le monde ne s’y reconnaîtra pas… Par contre, je note que certain n’ont vraiment pas compris la subtilité du terme: interview… Nina a répondu en donnant son avis, et sans pour autant prétendre représenter tout le monde…
    J’avais écrit quelque chose sur les baby losers également. pour ceux que cela intéresse: http://quandjevousdisaisquelavieestbelle.over-blog.com/article-5619376-6.html#anchorComment).
    Ce terme m’avait choqué également. Et tout comme notre hôte, j’ai tendance à penser que ce terme frisant la déprime, ne nous convient pas et que nous avons la chance d’avoir pour nous du dynamisme, de la volonté et pleins d’idées pour surmonter les premières difficultés de la vie. Alors bien entendu la première difficulté de la vie que la majorité des personnes âgées entre 20-30 ans se prend au sortir de l’école c’est le chômage. La génération trentenaire n’a pas non plus été épargnée j’en conviens (certains n’en sont d’ailleurs pas encore totalement sortis), mais il faut bien reconnaître qu’en tant que fille de babyboomer, notre entrée dans la vie « adulte » ou plus généralement active est bien plus dure que pour la génération de mes parents. D’ou le mur auquel nous pouvons parfois être confronté lors de la recherche d’emploi, avec une incompréhension totale du mal être que nous ressentons, d’autant plus lorsque tout le monde se pointe la bouche en cœur, bavant de jolis conseils ou de remises en question débile. Tant que tu n’as pas connu la recherche d’emploi, les entretiens foireux, les fausses joies, les cdd à répétitions, et stages, je crois que la « légitimité » (cette fois le terme est bon!) à s’exprimer sur le sujet est nulle!
    Alors oui, certains ont une vie parfaite (perso je n’y crois pas trop…), alors oui d’autres galères, les vingtenaires aussi, peut être plus que les autres car peut être moins blindés.. Alors oui, nous ne serons jamais certains de notre avenir, et sur ce point là nous sommes à égalité avec tout le monde, toujours est il, nous gardons notre optimisme, et comme disait très justement Nina :
    « Ceci étant, je réfute quand même le terme de baby-loser car ça donne l’impression qu’on baisse déjà les bras. Alors, oui, on galère, mais on finira bien par tirer notre épingle du jeu. Moi, en tout cas, je ne renonce pas. » (c’est peut être ce que la journaliste aurait du prendre…:o) )

  21. Bonsoir Nina,
    je vais dire comme SerpentGarou, « n’arrête pas les articles intelligents », ça fait du bien à notre couche d’ozone personnelle du cortex !
    Le jour où il y aura le déclic professionnel, le coup de chance, le petit plus de ton destin, eh ben je peux t’assurer que ça marchera du tonnerre, parce que tu as un style d’écriture qui se tient, et une orthographe qui n’écorche pas les yeux.
    Sur les histoires de légitimité, franchement je trouve que certains te font un procès ridicule sur ces comm’… On peut raisonner sur SA vie ET s’intéresser aux aléas du monde sans être prix Nobel, faut pas charrier…
    Pour ton article sur le chômage, je te conseille le livre de Fabienne Brutus qui vient de sortir en poche, pour les petits budgets ça aide, et ça s’appelle « chômage, des secrets bien gardés ». J’ai pensé à toi, parce qu’elle « balance » les conseils du service comm’ de l’Anpe sur « comment répondre aux journalistes » ou « comment pré-rédiger un article »: tu en souriras sûrement !
    Voiloù.
    Bon courage à celle qui mets du flou sur ses photos d’identité et du pep’s dans ses recherches,
    et bisou !
    Nino

  22. C’est tout à fait ça! Les baby losers! Après 2 bac+5 en sciences, chômeur de 24 à 28 ans j’ai du passer le concours de prof des écoles pour survivre et me faire chier avec la racaille. Des dizaines de collègues chômeurs. C’est un problème de génération…

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