Théâtre de rue

J’ai eu une fin de semaine démentielle, donc j’ai beaucoup pris le métro. Je me suis tapée 16 stations de RER (bon, ok, à un moment, je suis partie dans le mauvais sens), 37 stations de métro et deux trajets en train. J’ai effectué 8 changements. Je portais un string passionata. Bon sang, je te cache rien, lecteur !

 

Donc dans le métro, des fois (souvent), je lis et des fois j’observe. En fait, aujourd’hui, j’aai accumulé de la matière pour un futur article en observant les couples dans le métro et cherchant à en tirer des réflexions à peu près intelligentes mais là, je ne les partagerai pas pour le moment, ça viendra quand je pondrai l’article sur le sujet (suspense !).

Lors de mon dernier changement, alors que j’avais 10 minutes d’attente à la gare et aucune envie de lire (pas assez concentrée, un peu totalement morte), je rêvasse. Soudain, arrive une nana blonde et un bébé qui s’assoient à côté de moi, le bébé sur les genoux. Un mec s’approche et babille un peu avec le bébé, je les regarde d’un coin de l’œil : couple normal, ils ont l’air jeunes, surtout elle. Je fais pas trop gaffe quand je repère une brune qui ressemble à Clara, un peu, et qui regarde la scène un peu à l’écart. Et là, le monsieur du couple quitte la maman et va embrasser la brune. Hein ?? Quoi ?? Il rapatrie la demoiselle devant la maman et son bébé et j’en tire des conclusions : ce ne doit pas être le papa mais l’oncle, un truc comme ça. La maman et le monsieur continuent de parler, Maman parle du manteau du petit et gâtouille, je comprends que la brune est étrangère vu que le mec lui parle en anglais (mais alors quel esprit de déduction !) mais à un moment, les deux Français montrent un train au bébé « oh, le train, le train ! » et là, Brunette sort un truc genre « Okakyo ! ». (c’est du phonétique). Bon, ça fait un peu japonais mais elle n’est pas asiatique. La blonde appelle quelqu’un pour lui annoncer qu’elle rentre car tout le monde est fatigué, surtout le petit, je me dis que c’est le papa, le mec et la brune se papouillent devant nous. Puis le mec se repenche vers le bébé et fait « viens voir papa ! ».
Quoi ?? Finalement, le petit trio finit par s’éloigner, la blonde portant toujours le petit, le mec au milieu et la brune qui le tient.

 

Bon, petit bilan : le mec est le père du bébé, sûr, la brune n’était pas sa mère ou avait un instinct maternel pire que le mien. A l’inverse de la blonde : je la trouvais drôlement préoccupé par le petit si elle n’en est pas sa mère. J’ai trouvé ce double couple fascinant. D’un côté le mec et la brune, de l’autre le mec et la blonde, les deux filles ne se sont pas parlé mais il ne semblait pas y avoir d’hostilité entre elle mais on avait limite l’impression que quand il était avec l’une, l’autre aurait pu être une simple passante,ça aurait été pareil. Et
puis, ça me paraît bizarre de papouiller une nana comme ça face à son ex. Perso, je présenterais mon mec (si j’en avais un) à Guillaume 1er, je me tiendrais, je trouve que c’est une question de pudeur. De toute façon, dans la rue, on se tient, un peu, non mais !

Bref, je racontais tout ça à Marine sur le net hier soir, elle m’a effacée de MSN depuis et m’a demandé de ne plus jamais l’appeler. Non, je déconne, of course. Donc je lui racontais ça, parce que j’ai trouvé cette petite histoire intrigante. D’ailleurs, ça m’a bien occupée en attendant le train mais ils sont partis à l’autre bout du quai, après, j’ai raté la fin. Donc pendant que je lui racontais ça, je disais « putain, la rue, c’est mieux que la télé ».

Combien de gens croise-t-on par jour ? A Paris, c’est même pas chiffrable à mon avis. Parfois, un individus ou deux se détachent de la foule par leur comportement. Leurs histoires rentrent dans notre champ tout à coup. Pendant quelques instants, on a conscience d’eux et de leur vie. On ne sait pas ce qui s’est passé avant, on ne sait ce qu’il se passera après, on laisse notre imagination combler les trous. Comment en sont-ils arrivés là ?

Sans doute que c’est mal poli d’écouter les gens comme ça, de les observer l’air de rien. Sauf que moi, j’adore. Surtout qu’avec mon imagination débordante, ces vies sans doute ordinaires deviennent dingues ! Si j’écrivais une nouvelle sur tous ces fragments de vie captés dans mes filets, je pourrai écrire un livre épais comme un annuaire. Car finalement, on peut tout imaginer mais souvent, la réalité est plus fascinante que la fiction.

14 réflexions sur “Théâtre de rue

  1. H1: la blonde est en fait la super baby sitter parce que le coupl est un coupl de médecins overbookés et effectivement son sens maternel est proche du 0.
    H2 : la blonde est la mère mais c’est un accident pare que les deux filles étaient lesbiennes mais l’enfant a tout cassé entre elles.
    H3 : c’était un sketch et tu t’es fais blooser.
    H4 : tu avais bu et sans doute un peu fumé…..

  2. JE SAIS TOUT , je narre : Blondie, petite soeur de Meco, très attachée au Bébé de frèrot. Brunie, étudiante grecque, se tape Meco depuis la veille. Ces 2 derniers cummuniquent en anglais.
    Le juge affaires familiales a tranché  » 1 week-end sur 2  » . Et c’est le tour du Papa de  » s’occuper de son rejeton « . Au tel, Papy/Mamy attendent avec impatience la venue bénie de Baby.
    Brunie crie  » okakio  » signifie en fait : OK un Kyo , Ipod vissé.
    Aprés vérification poussée, B. et B. également avec strings passionata ! La vraie question : était-ce la journée ‘ passionata ‘..

  3. Par rapport a ta derniere remarque …

    Moi aussi ca me fait marrer d’imaginer la vie des gens dont tu surprends les discutions . D’autant que c’est vrai : des fois tu rencontres un couple tout mignon qui s’embrasse a pleine bouche , mais si cela se trouve , elle le traitait de connard 10 minutes plus tot et lui la trompait la veille …

    Ok , j’ai une image un peu noire des rapports humains .

    Le Petit Nicolas (mais en plus Grand)

  4. Pas touchés ? Mais on n’est pas obligé de se tripoter en public non !?
    C’était peut-être sa soeur la blonde hein ? Juste la frangine qui devait se coltiner son p*tain de frère, collé à sa petasse brune !?

  5. « ben moi je »
    Ben moi je viens de passer 2 jours à Bruxelles qui soit dit en passant dechire bien sa grand mere et ds le tromé j me suis decouvert super aigri en voyant plein de pubs pour un parfum de Dior, « Amor », où un couple s’emballe goulument. Voila, rien à voir avec l’article, mais c’est dit.

    Sinon, j’avoue qu’imaginer la vie des gens dans le RER est quelque chose d’assez rigolo pour peu que tu aies un peu d’imagination (et que tu soies pas ligne 1 entre Sablons et La defense cerné de cols blancs…)

    Voila c’etait donc un comm’ qui ne sert à rien et j’en suis tres fier, vu que je viens de me taper la route Bxl – Reims et que mon dernier neurone tente laborieusement de se reproduire en hurlant son desarroi.

  6. Même habitude pour moi, je ne peux m’empêcher d’observer ou d’écouter les gens…que ce soit au resto, dans la rue ou dans un bar j’ai cette fâcheuse habitude de toujours laisser traîner mon oreille…et franchement c’est tellement intéressant, j’adore…
    Ps :j’aime les films réalisés selon ce principe d’instantanés comme « l’Appartement » de Gilles Mimouni. On arrive pas à saisir l’intérêt des scènes quand on les voit mais après, tout s’explique…

  7. Oui la rue est mieux que la télé!!!
    Céline disait qu’on avait beau faire, on y revenait toujours à la rue!!!
    Moi aussi, j’aime me promener dans Lille et inventer la vie des gens que je croise. par moment, on fais d’agréables rencontre… Parfois on voit des choses limites…
    J’ai un petit jeu.
    Dans le métro, tu regardes les chaussures, puis tu remontes doucement le regard en essayant d’inventer la personne que tu vois devant toi. Qui peut donc porter ces chaussures là…

    C’est assez marrant, sociologiquement parlant…

  8. L’observation dan les bas fonds du métro a de ça de fascinant, qu’on peut habillement matter qui on veut, quand on veut par le reflet des vitres, devenues miroirs une fois l’obscurité du tunnel survenue … parce que les gens qui se sentent observés (quand ils se rendent compte de notre regard qui se perd vers eux) ont tendance à perdre tout le naturel (qui plaît tant au potentiel sociologue que nous devenons quand on s’occupe durant les longs travjets quotidiens … Bonne continuation.

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