Un ex qu’’il est bien

Bon, aujourd’hui, c’est le 12 septembre et vous allez me dire que vous avez pas besoin de moi pour savoir ça et que cet article ne s’annonce pas des plus passionnants… Mais rassure-toi, lecteur, ce blog ne va pas parler calendrier, nan nan. En ce jour du 12 septembre, mon ex, Guillaume 1er, a 30 ans et j’en profite pour parler de lui, ce que je n’ai jamais vraiment fait jusqu’à présent.


Tout commence en janvier 2000, le 25, je crois (un lundi, ça, c’est sûr). Ce jour-là, nous étions au resto U avec Gauthier, Sylvia et d’autres copines. Alors que nous déjeunions de façon fort peu discrète (comme d’hab, quoi), un jeune homme s’approche de moi et me demande si je peux lui prêter un jeu de cartes, ce que je fais. Ouais, faut savoir qu’entre midi et deux, on jouait à la belote en hurlant donc on nous repérait facilement. A deux heures, on se retrouve à 4, Sylvia, Gauthier, Lulu et moi pour réviser. Au bout de deux heures, on en a marre mais Gaugau peut pas jouer car il a un devoir à finir à tout prix donc on se retourne vers le gars derrière, celui qui m’a emprunté le jeu et on l’embarque dans une belote. Bon, vous l’avez compris, c’est Guillaume. Le lendemain, on se retrouve au même endroit, on joue à nouveau ensemble et je traîne un peu avec lui et un couple de ses amis pour continuer à jouer. Bref, on s’entend très bien, Guillaume passe tout son temps avec nous.

 

Le week-end passe, je mélange ma langue en boîte avec un gars qui s’appelait Pierre (oui, je tombais toujours sur des Pierre à l’époque), un gars de deux bon mètres de haut. On se décolle pas de la soirée, on se fait même applaudir par des gens quand on finit par se descotcher mais une fois que je quitte la boîte, c’est terminé, c’était juste comme ça. Le lundi, j’arrive à la fac, je retrouve Guillaume, un autre Guillaume (comme dirait Mister Big, les Guillaume, on soulève un caillou, on en trouve un) et Gaugau et mon cher meilleur ami avait déjà narré mes exploits, j’étais un poil mal à l’aise. Journée à jouer, Guillaume se rapproche un peu. Il me fait un bisou sur la joue pendant une partie puis il m’offre une cerise confite. Alors je déteste ça, les cerises confites, mais j’ai pas osé dire non de peur que ce soit pris pour un non global… Oui bon, ça va, j’avais 19 ans ! Le soir, Sylvia m’appelle et me fait comprendre que Guillaume m’aime très beaucoup « Non mais attends, il connaît la moitié des gens du resto U et il passe ses journées avec nous, ça t’interpelle pas ? » Heu… Le mardi, les choses se précisent (bon, je vous la fais courte) et bon, il est clair que dès qu’on se retrouve tous seuls, ça va le faire. Gauthier m’appelle le soir « Ben il a l’air de bien t’apprécier Guillaume ! » « Ben oui, on va sortir ensemble ! » « Ah ?? ».

 

Le mercredi, jour J, le 2 février, donc. J’arrive au resto U à midi et demi (ben ouais, j’avais cours), on n’a jamais été aussi nombreux autour de la table : 17 ! A peu près autant autour de celle de Guillaume, on n’y arrivera jamais. A 14h, ça se vide pas mal et enfin, à 16h, tout le monde se casse en cours, on commence à papoter en tête à tête quand tout le monde revient « ouais, le cours est annulé ! ». Putain, c’est pas vrai ! Bon, du coup, tout le monde s’en va, on se retrouve à trois dans le métro : Guillaume, une autre fille et moi. L’autre fille ne semble pas motivée pour rentrer chez elle « Ohlala, j’irais bien boire un verre, vous vous arrêtez où ? » Je lui réponds donc St Cyprien et Guillaume en fait autant. Je jubile car c’est pas du tout son arrêt en vrai. On parcourt le chemin qui me sépare de mon domicile en déclinant le thème : « c’est hard de se retrouver tous seuls ! ». On arrive chez moi, on s’asseoit sur le canapé, on papote quelques minutes… et blanc. Là, on explose de rire et on finit (enfin !) par s’embrasser. Et forcément, deux adultes se retrouvant seuls dans un appartement, ça dérape.

 

Et c’est parti pour quatre ans et demi avec des hauts et des bas mais globalement, une relation très facile à gérer puisqu’on ne s’est jamais vraiment engueulés. Le ton est monté parfois mais ça n’a jamais vraiment éclaté car Guillaume me maîtrisait parfaitement : dès que je m’énervais, il me laissait faire jusqu’à ce que je me calme, sans refoutre de l’huile sur le feu. Seule crise majeure : au bout de 6 mois, je le sens sec au téléphone, agacé et je le sens pas, je finis par me dire que quelque chose ne va pas et je me décide à le quitter. Mais en fait, un soir, il m’appelle, on devait sortir et il renonce à la sortie pour cause de migraine. Je lui demande ce qui va pas car c’était le gars à faire des migraines pour cause de tracas et là, il m’explique : « Ben, en fait, je me pose des questions. Tu comprends, je t’ai toujours pas dit je t’aime.

– Quoi, c’est tout ?
– …

– Enfin, tu n’es pas un garçon spontané, je m’attends pas à ce que tu me le dises et je me pose pas de questions du tout sur le sujet. »

Du coup, tout est allé mieux entre nous. Il m’a déclaré sa flamme le 2 février 2001, pour notre premier anniversaire et je me suis mise à pleurer au restaurant tellement j’étais émue. En 26 ans, c’est le seul à m’avoir fait pleurer de joie, comme ça.

 

En quatre ans et demi, nous ne nous sommes pas installés ensemble mais pendant les deux dernières années, c’était tout comme, on passait toutes nos semaines ensemble, chez moi. La journée à la fac à bosser à la BU (ou au RU), le soir à la maison. Une cohabitation dans un 28 m², c’est pas évident mais on y est arrivé sans soucis, finalement. On passait même quasi un week-end sur deux ensemble. On avait même choisi le prénom de notre future fille mais pas mieux car pour les garçons, on était pas d’accord, grand sujet de chamaillerie, d’ailleurs. Il voulait même qu’on se fiance au bout de deux ans mais j’ai refusé car il voulait des fiançailles « longues », genre on se fiance maintenant et on se marie d’ici 5 ans et j’ai pas vu l’intérêt.

 

A la fin, les liens se sont distendus tous seuls, on dormait ensemble sans plus se toucher, il avait sa vie et moi la mienne, on avait plus grand-chose en commun. Un jour, j’ai littéralement pété les plombs au téléphone et j’ai provoqué la rupture, ça n’allait plus du tout et on se voilait la face à continuer. On avait eu une grave crise lors des vacances d’avril, j’ai passé 5 jours à faire la gueule car il avait préféré passer le jour de mon annif avec ses amis plutôt qu’avec ma famille et moi, j’ai pleuré comme jamais dans sa voiture quand on allait voir ses grands-parents car il m’avait dit qu’il doutait. C’est pas que c’était une révélation, je le savais, mais tant que je l’avais pas entendu… Donc le jour de la rupture, j’ai pété les plombs au téléphone, il est venu à la maison pour une rupture en face à face, on a pleuré dans les bras l’un de l’autre pendant une bonne demi-heure. On a décidé de ne pas se voir pendant au moins quinze jours, histoire de digérer la rupture et de pas se parler, on a tout de même échangé quelques mails, il voulait savoir comment s’étaient terminés mes partiels. J’avoue voir beaucoup pleuré, ma mère m’a gavée de médocs pour dormir. Mélangés à mes médicaments anti-allergiques, ça, pour dormir, j’ai dormi… J’ai passé beaucoup de temps avec Anne et Lucie. J’étais dans un état second mais c’était la meilleure décision à prendre et comme toujours dans ce cas, j’ai trouvé une énergie nouvelle pour me lancer dans de nouveaux projets (en l’occurrence, un stage en journalisme pour l’été). On s’est revus un mois plus tard, j’étais un peu tendue sur le coup mais comme pour le reste, c’est passé comme une lettre à la Poste.

 

Deux mois plus tard, il est sorti avec une autre fille, il me l’a dit qu’après la rupture, de peur de me blesser mais j’avais deviné (oui, quand on le connaît, il était plus que flag’ !) et c’est là que j’ai compris que c’était bel et bien terminé puisque ça ne m’a pas fait mal. Il m’en a parlé plus tard, quand la demoiselle l’a quitté. Il s’est alors rendu compte que j’avais été très patiente avec lui (moi, oui, oui !), il m’en a remercié.

 

Depuis, on est toujours amis, on s’est parlé l’autre jour sur MSN, il m’a dit que si un mec m’emmerdait, il monterait lui casser la figure. Bon, c’est carrément pas vrai car il est pas du tout belliqueux et en plus, pour le faire quitter Toulouse, faut se lever tôt mais ça m’a fait sourire. Ce qui est marrant, c’est qu’il est sorti avec une Juliette juste après moi, tout comme Guillaume 2 et, de mon côté, je suis sortie avec un Alex quelques temps après lui, tout comme la fille dont il est amoureux depuis notre rupture (mais avec qui il n’est jamais sorti car elle vit au Québec, très compliqué). Quand on connaît le vrai prénom d’Alex, prénom pas si courant, ça laisse songeur. Bref, comme je lui ai dit l’autre jour sur MSN : « Des fois, je me dis qu’heureusement que je suis sortie avec toi, tu me réconcilies avec la gent masculine ! ». Bon, ben, je l’ai fait limite pleurer. Mais c’est vrai que de toutes mes histoires, c’est celle là la plus belle et de très loin. Rien que d’y penser, ça me donne envie de revivre une histoire longue durée…

 
Joyeux anniversaire Guillaume !

49 réflexions sur “Un ex qu’’il est bien

  1. C’est sur de lire une histoire pareil ça donne clairement envie d’essayer … mais bon ça marche pas toujours comme on le souhaite … je veux bien le souhaiter son anniversaire mais bon je ne le connais pas =)

  2. Snif snif, oh c’est trop mimi… J’espère que tu connaîtras une autre (longue) belle histoired’amour même si un 1er grand amour reste un 1er grand amour…

  3. Je haie ce mot « ex » car des « ex » il y en a plusieurs et qu’ils sont tous unique!
    Une rupture amoureuse est ce qu’il y a de plus pourri et de plus liberateur!

  4. J’aurai bien aimé être aussi doué que vous pour toutes mes rencontres…

    Ah une relation où on ne se dispute pas….Mon rêve.

    Mais surtout : c’est qui sur la photo ? vous ?

  5. A se demander si tu as vraiment fait le deuil de cette -belle -histoire…

    Bon desolé de m’etendre mais le Bryan Adams que t’as mis Nina, ca me rappelle un souvenir que je partage donc avec vous.

    Les mecs, pour peu que vous ayez un piano (c’est rien un piano) et que vous reteniez 3 accords, cette chanson est un piege à nanas. Au college, juste apres le cours de musique judicieusement disposé avt la récré, je restais un peu jouer sur la grand piano à queue de la salle de zik. Pas con le P-O, je ne jouais pas du Beethoven hein . Allez que je te balance de la Boom 1, du Winds of Change, du Always de Bon Jovi, et bien sur EVERYTHING I DO I DO IT FOR YOU.
    Resultat : minimum 3 midinettes en extase la tete dans les mains, les coudes sur le piano « wahuuu tu juuues treuuu bien »… Oui je sais bébé mais viens donc plus près de moi… (non en fait en realité je rougissais, je moitais des doigts et je faisais un vieux gemissement guttural d’ado en mue. Ouhai trop la classe…)

  6. Pour le coup de piano, ça rmarche aussi dans l’autre sens. je veux dire fille >>> mec…
    Ma chérie, quand elle joue, devient la plus belle de la terre… Faut dire elle commence à jouer du chopin ! Entre ça et une brouette, j’hésiterait …Sincèremment en plus (Mais bon, comme en général, je peux avoir les deux, presque en meme temps…Je me demande meme des fois si elle joue pour ca…).

    Nina > J’aime bien le roux…Un coté nature, balade à cheval et finalement calins dans la paille ou dans les hautes herbes du mois du juin…Du bleu dans le ciel, et dans les yeux de la fille…Olalala…

  7. Bonjour les gens

    Voila j’aimerais savoir si un(e) blogueur (blogeuse) pourrais me prêter un coin de moquette où poser mon sac le dernier WE d’octobre. C’ets pa encore sur mais il y a de grande chance que je descende à la capitale (maman jai trop peur :|)

    Comme on dis ici « pint for reward »

    voila
    spamez moi : not_fire_not_ice@hotmail.com

    P.S bon anniversaire guillaume 1er

  8. Voila pourquoi le violoncelle est un instrument d’homme…Parce que dans les mains d’une femme, cela inspire dans nos tetes beaucoup plus que de la musique…

    Et les grands-mères se méfient à raison de se genre d’inspiration.

    En bref: totalement érotique cette photo.

  9. j’ai eu le même genre de relation sur 3 ans, avec des hauts et des bas plus prononcés, mais le résultat est exactement le même.
    on se remerci mutuellement de cette expérience, et grâce (à cause ?) à cette histoire je cherche de préférence quelque chose de sérieux moi aussi

  10. Autant parfois ça tourne en rond sur le blog avec les histoires de brouette, de re-brouettes sans autre chose que des brouettes ou presque…Autant là. Ca a quand même rien à voir. Bref je te souhaite de revivre ça, ça contentara aussi tes lecteurs, tes écrits semblent plus « riches ». Sans offense pour le reste, c’est toujours sympa de lire tes articles…Mais là y’a un plus…

  11. En même temps quand on met ses lunettes de secretaire perverse, c’est sur qu’on voit pas tout de suite la sensibilité caché sous les apparences ^^

  12. Ouiii t’es la meilleure ! Je viens de relire et c’est vrai que j’ai oublié de changer le nom de ma ville (T_T la buse) et de le remplacer par le doux nom de Pranmoi-sur-Lehlis.

  13. (petit beug sur OB on dirait…)
    Oui le prénom aussi. Sacré Gauthier tiens. Je pensais te bluffer comme un con alors que tu es peut être une des seules personnes à pouvoir deviner mon identité à la lecture de ces articles (mais après tout je ne pensais pas que tu lirais…). Comme c’est jouissif, cette identité secrete, mais en même temps pas facile :s (voilà pourquoi je ne pourrais pas être un vingtenaire : trop maladroit et trop excité comme un jeunot que je suis)

  14. C’est mignon comme histoire…. Ma plus longue relation c’est 2 ans et j’ai aucune envie de recommencer… Tu as de la chance d’avoir de bons souvenirs qui font que tu as envie de recommencer.

    ps:juan, je peux t’héberger à New York si tu veux, j’ai rien de mieux à proposer 🙁

  15. nyctaolpe: Ouais 2 ans c’est cool… Sauf quand les 6 derniers mois se passent aussi mal, qu’après la rupture le monsieur refuse de te revoir et que quand tu lui envoies un mail avant de partir à 7000km pour savoir si tu peux lui dire au revoir, il te répond des trucs horribles et super méchants qui n’ont pas grand chose à voir avec la relation passée (genre « tout est ta faute de toute façon, espèce de salope. J’aurais du m’en douter vu que tu vois un psy »). Savoure ta chance d’avoir des relations courtes qui ne te prennent pas la tête 😀

  16. Non se serait trop méchant 😀 Surtout qu’il a une chronique dans le mag en question, donc c’est facile de le repérer… je ne sais pas si c’est un psychopathe mais disons qu’il a bien su me faire comprendre qu’il ne voulait plus de nouvelle de moi 😀

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