Sur les rotules

Depuis quelques temps, me voici devenue une working girl. C’est plutôt une bonne nouvelle, vu ce que j’ai galéré pendant les 6 derniers mois. Cette semaine, j’ai donc entamé un nouveau stage. Problème : la masse de travail est énorme et je suis pour l’instant seule à l’accomplir. Jeudi et vendredi, ce fut donc après-midi boulot chez Michel pour déblayer un peu le terrain. Résultat : mon week-end à Toulouse va être des plus réduits car je dois être de retour lundi à 8h. C’est parti pour un week-end marathon.

 


Jeudi, je sors de ma première réunion et j’ai compris : inutile d’espérer pouvoir partir le lendemain en province, j’ai encore une réunion et elle va finir tard. Effectivement, elle a terminé à 21h. Bon, c’est le début, ça va se calmer après. Donc je prends le train samedi à 7h30. Oui, vous avez bien lu, moi, dans un train à 7h30. Samedi, 6h, mon réveil me tire de mon sommeil. Fais chier, je serais bien restée au lit. Et c’est parti pour une des journées les plus longues de l’année. Je me lève, je m’habille, je finis mon sac et 6h30, je sors de chez moi (je me suis pas maquillée, ça fait gagner du temps). 7h, me voilà arrivée à la gare donc avec une demi heure d’avance qui m’ont servi à boire un café. Dans le train, ô misère, je tombe dans un compartiment, c’est impossible de dormir là-dedans, je fais comment pour finir ma nuit, moi ? Autant ne plus y compter. Heureusement, à Limoges, je change de train et dans le nouveau, y a de la place donc je dois dormir/somnoler deux bonnes heures. Sauf que dormir dans le train, ça fait mal au dos et aux cervicales. Donc décision : cet après-midi, je fais la sieste sinon, je ne tiendrai pas.

Arrivée à la gare, je retrouve mes parents et là, on croise la mère d’Anne qui vient justement chercher sa fille. On reste un peu à papoter et voilà justement Anne qui me propose de passer chez elle. Donc, je rentre chez mes parents, je jette mon sac dans un coin, mon linge dans la machine (oui, pour les draps, un sèche-linge, c’est top et je n’en ai pas), mon café dans le gosier, Technopolis sur le blog et je repars. Après-midi chez Anne à me gaver de thé et de café car je sais que je pourrai plus dormir. On papote de nos vies, de nos hommes (surtout d’eux, des oreilles ont dû siffler samedi après-midi), on dit un peu de mal des gens mais pas trop. Bref, un après-midi normal entre filles.

18h15, retour chez moi, opération « douche ». Mmmm, que ça fait du bien. Sauf que le drame se noue. En sortant de la douche, je tends la main pour attraper mes vêtements posés sur le rebord de la baignoire (oui, dans la salle de bain de mes parents, y a une cabine de douche ET une baignoire) et je fais tout tomber dedans. Ce qui est ennuyeux car il y a un phénomène de reflux donc toute l’eau que j’ai utilisée pour me laver stagne au fond de la baignoire et mes fringues trempent désormais dedans. Et merde ! Donc je fais une expédition punitive dans le placard de ma mère qui, heureusement, se fringue bien et fait la même taille que moi. Du coup, je suis à la bourre, je me maquille en parlant à ma maman qui venait de finir ses courses (dont la carte de vœu pour Gaugau, une carte miniature…).

Je pars enfin pour Toulouse, je perds une plombe à la station essence puis je prends l’autoroute. Arrivée sur place, je récupère Lucie et on va manger chez un couple d’amis. Première partie de la soirée calme, on mange des pizzas tout en jouant à la belote. Ben, mine de rien, j’adore la belote et ça devait faire plus d’un an que j’avais pas joué et ça m’a fait bien plaisir, surtout que mon partenaire et moi avons rétamé Lucie et son collègue lors de la deuxième partie. Bon, nous, on avait du jeu et pas eux. D’ordinaire, j’ai pas de chance aux jeux, moi, j’espère que je ne dois en tirer aucune conclusion… (je plaisante).

Nous sommes arrivées à 20h30. 22h, Gauthier commence à nous harceler pour qu’on se dépêche mais on finit notre repas-belote quand même surtout que j’apprends par Lucie que je dois récupérer trois personnes au passage. Sympa de me prévenir, c’est quand même moi qui conduit. Bon, on finit par partir vers 22h45 puis on tourne dans Toulouse pour récupérer les 3 personnes et on part enfin chez Mister Big. Ô miracle, on trouve une place en bas de chez lui, même pas besoin de faire un créneau. J’étais partie sur un : « à 1h, je me casse ». Finalement, le temps qu’on parle, qu’on fasse les cadeaux et tout ça, on décolle un peu avant 3h, je redépose mes passagers de l’aller moins une et je finis finalement par me coucher à 4h, totalement épuisée. Je ne m’endors qu’une demi heure plus tard.

Le lendemain mati, j’émerge à 12h30 et c’est reparti. Un bisou à ma mamie qui est venue manger, une douche vite fait avec lavage de cheveux obligatoire et hop, on déjeune. On mange sans se presser en avalant les infos, arrêt sur images (ouais, j’ai enfin réussi à faire regarder cette émission à mes parents !), les Guignols et le zapping. On débarrasse, je fais un tour rapide sur le net pour lire mes mails et les comms sur le blog. Je redescends, ma grand-mère part, je lui fais un bisou. Puis comme il est hors de question que je m’allonge et qu’il n’est que 14h30 (mon train étant à 16h39), on décide d’aller faire un tour dans la nouvelle voiture de ma mère, qui a la particularité d’être décapotable. Yeah. Je fais donc mon sac et vers 15h, nous voilà parties sur les routes de la campagne. Bon, c’est super agréable de se balader en décapotable, faut le dire, même si la luminosité me dérange un peu au départ. Bon, au bout d’un moment, la gorge me gratte et mes yeux se mettent à pleurer mais ce n’est pas très grave. Ca fait longtemps que mon allergie au pollen ne s’était pas à ce point manifestée.

Le problème, c’est qu’on se promène, on se promène et qu’à un moment, je fais : « maman, mon train part dans 20 minutes ». « Maman, mon train part dans 10 minutes… ». « Maman, a priori, je n’aurai pas mon train et le prochain me fait arriver à 23h50. » Bon, on va quand même à la gare, j’arrive et je vois que le train est là, voie 2, donc je prends les escaliers en courant avec ma valise qui pèse un peu quand même, j’arrive sur le quai d’en face, le coup de sifflet vient de retentir mais une porte est encore ouverte, deux contrôleurs discutant donc j’essaie de me jeter à l’intérieur mais ils me bloquent : « non, mademoiselle, aucun passager de cette gare ne peut monter dans ce wagon. » Bon, sur le coup, je me dis que je suis tombée sur un farceur mais apparemment, non, ce n’est pas le cas. Il m’a expliqué mais je n’ai rien compris et je m’en fous : le train est encore ouvert, je suis sur le quai, je veux monter. Il me dit qu’il y a une majoration de 35 euros, je réponds que je les paierai mais je veux partir ! Heureusement, le contrôleur du train est plus sympa, il me fait monter avec la promesse que je change de wagon à l’arrêt suivant (c’est un grand convoi avec deux TGV collés). Je m’installe donc tout au bout du premier TGV et docile, à l’arrêt suivant, je descends et je change de place. Sauf que la SNCF est très joueuse, elle ne m’a attribuée aucune place précise…Je trouve cependant une banquette libre, je m’y installe. A l’arrêt suivant, personne ne vient me chasser de là, un gars vient s’asseoir à côté de moi et m’explique que, comme moi, il n’a aucune place attribuée… Décidément ! Surtout que le train est loin d’être plein… Enfin, je suis assise. Au menu : écriture puis quand l’ordinateur bippera la fin de sa batterie, je lirai avant de m’assoupir. En rentrant chez moi, j’ai beaucoup de boulot mais ça attendra. Ce soir, je ne fais rien, ça me changera de ce week-end. En tout cas, j’aurai réussi en 26 heures à voir mes parents, ma mamie, Gauthier, Mister Big, Lucie, Emma et Anne, à fêter un anniversaire, faire deux parties de belote, boire un peu (Mister Big, ton margarita fraise, mmmm), me faire un nouvel ami qui est une machine à compliments, mettre mon blog à jour, faire une balade avec ma maman et apprendre les derniers potins de la famille (Gaugau, parenthèse pour toi : mon cousin pas beau de 20 ans va être papa… au secours), faire une lessive, prendre deux douches (dont une où je me lave les cheveux), noyer mes vêtements… Finalement, y a que dormir qui manque à la liste. Et le week-end prochain, le frère de Gauthier monte… Seigneur !

 

21 réflexions sur “Sur les rotules

  1. Ah ouais quand meme… ca fait un bon petit week end tout ca. Ca me fait penser à ceux quand je vais dans ma belle famille. Surtout pour le train où à chaque fois c’est la bataille pour pas le rater

  2. Ben ça fait plaisir de voir que je ne suis pas le seul qui à avoir un emploi du temps si chargé le WE.

    Mais en réalité c’est dans le stress et le surbookage que l’on se sent vraiment vivre…

    Nonène

  3. Bienvenue au XXième siècle.. Toi femme moderne jonglant avec des moyens de transports supersoniques, alliant vie familiale et amicale comme une experte, acharnée du travail et perfectionniste, et même d’une ponctualité effrayante pour répondre aux nombreux fans qui te sollicitent sur ce blog !
    Chapeau et révérence 🙂 Bientôt les labos pharmaceutiques vendront du sommeil en pilule et nous serons soit-disant « productifs » à toutes heures..Que ce jour n’arrive jamais !

  4. Un pote de mes parents m’expliquait un jour que ce genre de week end est signe qu’on est jeunes. D’apres lui « vous, vous êtes encore jeunes, le week end c’est « vivement la semaine qu’on récupere », nous c’est la semaine « vivement le week end qu’on se repose » ».

    Ce genre de week end étant donc le signe indénaible de notre jeunesse (eclatante, est il encore besoin de le preciser) je prend donc le fait d’être eclaté le lundi matin comme une bonne chose .

    Bonne semaine (et bon courage…) à tous

  5. tout à fait! quand j’etais en stage, un collègue m’avait esxpliqué une fois qu’on reconnait les jeunes des vieux à ça: les jeunes sont crevés le lundi, les vieux le vendredi…

  6. Ça n’a pas marché le précédent post …
    Sinon d’accord avec les deux précédents posts sur week-ends chargés sont preuves de jeunesse et vitalité. Mais bon il est clair que c’est week-ends là on aimerait aussi se poser chez soi. Ce qui n’est pas forcément facile lorsqu’on habite à une heure de là où vivent tous nos amis. La dernière fois j’ai eu droit à une photo souvenir de la gendarmerie nationale à trop vouloir optimiser mes temps de trajets.

    Je vois tout à fait la ville où tu as pris ton train. J’ai eu la même galère que toi parce qu’en fait une partie du train est en idtgv et du coup, seules les grandes villes du trajet sont concernées. Du coup j’ai une question, tu es de la ville même ou d’un des villages autour ?

  7. C’est Nina dans 26h chrono 😉

    Eh, moi aussi j’habite pas loin d’une gare !! Waou on a pleins de points communs en fait ^^

    Yann (de la ville a coté du village pas loin de la ville mais pas la même … de ville et qui rame pour faire un comm de plus de trois lignes parcequ’il est pas inspiré)

  8. Deviner n’était pas le but mais ces horaires de train me disaient quelque chose même si comme Gauthier j’essaie le plus souvent de prendre l’avion.
    Alors du coup je me pose des questions sur le collège et le lycée fréquentés ?

    Yann : le nom de la ville je l’ai enlevé car comme Nina n’en parle pas libre à elle de le mettre ou pas.

  9. Attention Gouzi ne creuse pas trop … tu vas te rendre compte que Nina est en fait …. Monique la grande boutoneuse qui était dans ta classe en 5ième, celle qui avait toujours des morceaux coincés dans son appareil dentaire après la cantine …
    Bah, ca casse le mythe 🙂

  10. Ca me rappelle mon retour de Toulouse y’a pas si longtemps. Après avoir vomi à 6 h du mat, je me réveille à 11h pour traversé la ville à pieds. En arrivant à la gare, je veux aller au quick quand je suis pris de vertiges. Après m’être rétamé comme une grosse merde sur le parvis de matabiau, je retente le coup… mêmes causes mêmes effets : je suis pris de vertiges. Je sors en courant de la gare en bousculant 3 personnes et en perdant mon billet pour m’effondrer devant des clodos qui me prennent pour l’un des leurs. Du coup, je rate mon TGV. Je suis alors obligé de prendre le corail qui traverse la France à 20km/h. Le tout avec cette délicieuse sensation de salé dans le fond de la bouche. Au final, je suis arrivé à Austerlitz en puant le vomi et la sueur. Et j’ai mis 10 h à rentrer chez moi. TGV : prenez le temps d’aller vite!

    Conseil pour récupérer : le footing. Mais bon, faut trouver le courage…

  11. Bah on peut être grande par autre chose que la taille mais c’est vrai que c’était pas le cas de Monique …
    Fin de mes comms hors sujet 😉

  12. Si je devais mourir dans 6 heures, je prendrais ce train. Parce qu’à l’intérieur, le temps passe deux fois moins vite… :p

  13. Ils avaient lancé une pub quand j’étais parti à Clermont et que ma mère m’avait filé pour le lancement des « Teoz ». On voyait une main avec les ongles d’une main de moins en moins bouffés d’une extremité à l’autre.

    Quand j’avais vu la pub je m’étais dit « c’est tout à fait ça, il est tellement long ce putain de voyage que même si tu te bouffes les ongles pendant le trajet ils ont le temps de repousser ».

    Apparement ce n’est pas ce qu’ils voulaient dire.

  14. C’est vrai que le lyon-bordeaux via Clermont est un modèle du genre. Tu t’arrêtes à peu près tous les 5 lieues (et oui, dans ces patelins, on parle encore en lieues) et t’es jamais plus de 2 par wagon. Bref, l’ennui absolu.

  15. Quand tu toises 1m90 tu as malheureusement autant les genoux dans la banquette de devant comme dans les anciens trains qui datent de la guerre de 14. Je ne vais pas me lancer dans le trip du grand qui se sent pesécuté parce que les grands sont toujours ceux qui se trépannent la tête dans des bidules divers et variés fixés trop bas ou qui souffrent le martyr au ciné, dans les avions ou dans les trains mais être grand c’est vraiment relou par moment et à coups sûrs dans les trains…

    Sinon je te concede que les Teoz sont nettement plus classe que les autres vieilles gimbardes.

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