Les mondes parallèles

Le week-end dernier, j’ai visionné environ les 2/3 d’Inception, film dont il faudra que je mate la fin même si j’avoue ne pas avoir accroché plus que ça. C’est souvent le problème avec ce genre de films oignons où il faut perturber le spectateur afin qu’il ne sache plus où il est : je suis généralement déçue.

Pourtant les niveaux de conscience, ça m’excite l’imagination et pas qu’un peu ! Peut-on être sûr de la réalité de ce que l’on voit, ce que l’on sent, ce que l’on vit ? Sommes-nous pleinement éveillés ? Ou endormis, prisonniers d’une machine ou d’un univers virtuel ? Les héros de ces fictions naviguent en général entre 2 niveaux, conscients de leur inconscience jusqu’à un certain point.

Dans cette catégorie, j’ai vu 4 films : eXisTenZ (Cronenberg, pas excellent mais le personnage féminin (ou était-ce son interprète) m’a gonflée), Matrix (le 1er m’a saoulée avec la scène hystérique et sans intérêt où ils débarquent dans l’immeuble du méchant et canardent tout le monde, peinards. Sacré bon plan !), Dark city (celui-là, je l’ai aimé) et Inception (pas fini de le voir). En série, on a Lost en un sens si on lit la scène finale comme une révélation [spoiler mais peut-on parler de spoiler à propos d’une série terminée depuis un an ou deux ?] , tout de déroule dans l’imagination de l’agonisant Jack. On a un épisode de Lois et Clark comme ça aussi où ils sont prisonniers d’un univers virtuel (référence !) et dans Stargate SG1 il me semble. Chacun me donne des palpitations à l’idée de les découvrir, mon imagination fait des bulles et… Plof.

Oui, plof. Parce que j’ai souvent la sensation d’une facilité scénaristique. On voyage entre les différents niveaux de conscience et à la fin, twist final « votre conscience était en fait un premier niveau d’inconscience, huhuhu ! » Oh ouah, on a tellement jamais vu ça « mais tout ceci n’était qu’un rêve M.heros du film ». Quoi qu’encore, je pensais qu’il y avait un autre niveau de conscience dans Matrix quand Neo tombe dans le coma mais non. Quel film pourri. Bref t’en vois un, tu te plaques les mains sur les joues, bouche bée et tu t’extasie sur cet incroyable ressort scénaristique. Au bout du 3ème, tu soupires : oh ouah, je m’y attendais tellement pas… Je vais aller faire pipi. Et encore, c’est une non cinéphile qui vous parle, je n’ose imaginer les dizaines de film de ce type que j’ai manqué.

Pourtant, quand mes doigts fourmillent, c’est notamment pour raconter une histoire de ce type. Alors forcément, je suis très exigeante quant à ces films. Un peu comme les films imaginant une société du futur… Ce que je fais moi-même dans la plupart de mes embryons de romans. Du coup, j’attends d’être éblouie, malmenée par le scénario, perdue dans les différentes strates. Et m’épargner le « mais tout ceci n’est qu’un rêve M. Machin ».

Mes lecteurs chéris, si vous avez des conseils cinématographiques (ou littéraires) à ce sujet, partagez les !

4 réflexions sur “Les mondes parallèles

  1. Moi aussi ça me titille fort les films avec deux niveaux de conscience, ou les films de science fiction. Mais, ce qui fait la différence comme souvent, c’est la richesse et la crédibilité des personnages.
    Je ne suis pas forcément d’accord avec ton interprétation de « Lost » : à moins que tu parles seulement de ce qui se passe dans l’entre-deux (qui occupe le tiers de chaque épisode de la saison 6), mais l’essentiel de ce qui est montré dans les six saisons de la série est antérieur à la mort de Jack…

    Sinon, tu as vu les films de David Lynch ?

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