La coloc de la vacuité : milieu d’étape

Pour les trois du fond qui ne suivraient pas, je vis depuis maintenant 15 jours avec Vicky. On va le faire version téléréalité. « Elles sont deux dans un studio de 30 m² avec un chat, 3 pc, un smartphone, 4 cartons. C’est la coloc de la vacuité ! ».


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Donc voilà, 15 jours, déjà. Quand nous avons commencé notre colocation, l’idée était la suivante : « Soit on devient totalement fusionnelles et insupportables, soit on ne se supportera plus ». Quel stress ! Bon, autant vous dire qu’au bout de 15 jours, on est plus dans le fusionnelles et insupportables que dans le on ne se supporte plus. D’ailleurs, cette semaine, les 3 jours où elle était à Londres, j’aurais dépéri si je n’avais pas organisé ma semi-semaine en conséquence avec des verres en bonne compagnie et un cours de plongée (maintenant, je sais enlever et remettre mon masque sous l’eau, installer ma bouteille sur le gilet mais je suis un peu vexée de rentrer dans un gilet S avec tous les nibards qui sont miens).

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Mais mercredi soir, que de retrouvailles émues ! Pourtant c’était mal barré : moi à la gare du nord à me cacher pour ne pas être la victime collatérale d’une bagarre à laquelle participait un chien surexcité, elle dans un train quelque part perdue dans la campagne calaisienne…  Alors que j’étais au relay pour acheter Closer (ben oui, je
suis égocentrique, j’achète les magazines dans lesquels je suis) et quelques autres titres que je ne citerai pas vu que je pige pas dedans (mais c’est pas dur, vous allez au rayon mensuels féminins et vous trouverez pas mal de titres désormais en ma possession), elle m’appelle « c’est la merde, je serai pas là avant 22h30, rentre à la maison.

– Oh ma chouuuuuuuuute !  Tu veux que je te fasse une bonne soupe ?

– Non, j’ai faim, commande une pizza ! »

23h15, la pizza est dans le micro-ondes et enfin, je la récupère, épuisée. Ma pauvre choute !

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Cette coloc nous rapproche encore d’un cran du genre « hé t’as vu mon nouveau soutif ? » avec démonstration à l’appui, la porte qu’on ne ferme plus quand on fait pipi (y a un drap qui sèche dessus), les eaux oxygénées et coton demak’up qu’on se partage, les « bon, attends, lundi soir, je dors pas chez toi comme ça, je te laisse un peu ton intimité. » « Roh mais te sens pas obligée » ou les « bon, dès que je récupère les clés, je pars camper dans mon nouveau chez moi » « oh mais tu peux revenir un
peu dormir ici, si tu veux… ». Ouais, on devient clairement et irrémédiablement fusionnelles.

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Donc à mi-parcours, je le dis haut et fort et pas juste parce qu’elle est derrière moi : je suis ravie du tour que prennent les choses. Mon appart ressemble
encore à quelque chose, notre linge barbote joyeusement dans la même machine à laver, on a acheté les mêmes baskets Puma. Je trouve le test pour notre amitié intéressant et le fait qu’au bout de 15 jours, il n’y eut pas l’ombre d’une tension m’apparaît comme un élément extrêmement positif alors que par ailleurs, nous avons toutes les deux des sources de tension qui pourraient nous rendre désagréables l’une avec l’autre. J’ai même spontanément proposé que nous
fassions du ménage à fond dans son nouveau chez elle (ok, je suis accro au serpillage des murs maintenant). Et pour fêter cette mi-parcours, nous nous sommes faits une petite st valentin aux petits oignons avec foie gras (elle en a mangé les ¾) et petite bouteille de Chardonnay (elle en a bu une gorgée, j’ai fini le reste. Je suis d’ailleurs un peu pétée). Si c’est pas de l’amour ça !

PS : A la question qui est qui dans le couple Emilie-Sabrina, Vicky vient de hurler « je suis la vierge! ». Donc moi, je suis la coiffeuse.

Re- PS : Par contre, Kenya ayant deux maîtresses qui la bichonnent, elle est sacrément merdeuse en ce moment

5 réflexions sur “La coloc de la vacuité : milieu d’étape

  1. La colocation, c’est tout l’un ou tout l’autre, oui, tu as raison, soit on devient « amies pour la vie », soit on ne tient pas un mois!
    moi, j’ai eu du mal à trouver quelqu’un qui s’accorde à mon caractère, mais bon, on met de l’eau dans son vin, on fait des concessions..

  2. C’est une belle histoire d’amour qui commence ! 🙂
    J’ai connu les deux expériences : l’une où ça se passait super bien (nous nous entendions comme larrons en foire) et l’autre…on s’évitait le plus possible. A la fin, on ne se croisait même plus.

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