Be corporate, be drunk

Hier soir, nous avons eu droit au grand raout annuel de la boîte pour Noël. Champagne et petits fours au menu. Et comme toujours dans ce genre de soirée, c’est surtout beaucoup de champagne épongés par 3 petits fours et demi. En gros, on finit tous morts saouls, certains se mélangeant même un peu à d’autres. Mais pas moi, hein, je précise, l’alcool me rend autiste.



Donc hier soir, fiesta, on s’amuse, on rigole. A un moment, quand il est l’heure de commencer à danser, Philippe m’entoure l’épaule avec son bras et me fait :
« c’est dans ces moments là que tu te dis que tu l’aimes ta boîte ! ». Et le pire, c’est que c’est vrai. Au milieu de l’euphorie alcoolisée, tu te dis qu’ils sont vraiment supers
tes collègues et que t’as de la chance de bosser avec des gens aussi sympas et que la vie est belle. Bon, évidemment, le lendemain, tu n’es pas au top de ton rendement mais à côté de ça, tu as approfondi tes rapports avec tes collègues (sans sous entendu) et tu n’as pas envie de quitter la boîte, même si tu trouves que tu mérites un salaire plus élevé.


Certains considèrent ce genre d’happening comme futiles mais je crois qu’on sous estime le pouvoir de la fête dans le sentiment d’appartenance à une boîte. On passe entre 8 et 10h par jour avec des personnes à se parler projets, travail, et le connard du service d’à côté qui fait pas son travail, et ça qui marche pas, et les réunions… Donc de temps en temps, ça fait aussi du bien de se voir dans un cadre plus détendu et de ne pas parler boulot, juste boire un verre, rire et s’assurer que les autres sont plus bourrés que vous, histoire que tout le monde oublie.


Evidemment, même si le cadre est festif et les gens globalement saouls, il est important de ne pas trop faire de conneries non plus. S’il est admis qu’on soit un peu trouble, qu’on danse comme si on allait mourir demain, qu’on se donne de gentilles accolades car l’alcool rend affectueux ou qu’on oublie que danser avec une coupe de champagne arrose les voisins, il n’est pas super conseillé de faire un coma éthylique, de tomber tant que le big boss est encore dans la pièce (sauf si le sol est glissant mais il faut arriver à dire « oh, c’est une vraie patinoire ici » de façon claire et sans fautes), de rouler des pelles à des gens, surtout quand votre légitime vous attend gentiment à la maison, de s’envoyer en l’air dans les toilettes. Et danser à moitié nue sur la table n’est pas très conseillé, pas plus que de ne pas boire du tout et tenir la jambe à big boss toute la soirée pour lui expliquer que là, quand même, si on mettait plus de moyen sur tel projet, alors… Si on peut sortir avec un collègue de boulot, pour vivre heureux, vivez cachés, pas de chopage apparent, j’insiste.


Mais quand même, ce genre de soirées donne le peps et l’envie de travailler ensemble (sauf si vous avez chopé la cible de votre collègue pendant ladite soirée) et une appréciation plus élevée de votre entreprise. Même si la réalité reprend très vite le dessus. D’ailleurs, j’y vais parce que malgré le mal de tête persistant, j’ai du boulot.

2 réflexions sur “Be corporate, be drunk

  1. Ah c’est pour ça que j’ai fait 4 boites en 2 ans : je ne bois pas d’alcool! Tout s’explique! 🙂
    Nous demain on fait repas de Noel mais chacun ramène un truc…c’est une autre ambiance! 🙂

  2. Je ne sais pas mais je ne travaille peut-être pas pour les « bonnes » boites mais je trouve les fêtes d’entreprise ici très policé par rapport à mon pays d’origine…

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