Les nouvelles amazones, marronnier chouchou des médias

Pendant mes vacances automnales, je me suis beaucoup culturée en lisant des magazines tels que Voici, Gala ou VSD, que je ne lis jamais ailleurs que chez mes parents pour qu’ils gardent le goût des vacances. Or sur VSD, je tombe sur un dossier « les nouvelles amazones » ou quelque chose du genre et là, je soupire. Vous allez nous la faire encore longtemps ?


Je réfléchis à quand remonte ces amazones et je dirais facile aux années 70, avec le MLF, la libération de la femme et encore, entendons nous bien, je parle plus de libération de parole que de libération véritable des mœurs. Si je m’en réfère à la littérature, pas mal d’héroïnes sont infidèles et découvrent la sexualité passionnée auprès de leurs amants. Y a qu’à lire du Maupassant, du Flaubert, du Hugo… Bref, déjà à l’époque, ces femmes là avaient des fourmis dans les reins. Même la Reine Guenièvre était une coquinette. Si on découvre que la femme est sexuelle qu’au milieu des années 70, c’est essentiellement une question de prise de parole : avant, allez trouver des romans écrits par des femmes (déjà, on n’atteint pas des sommets) parlant de sexe (ouhlala), la liste n’est pas très longue. Mais depuis, les femmes assument leur sexualité qui ne s’expriment pas forcément dans l’adultère, d’ailleurs. On peut s’éclater sexuellement avec son légitime sans même aller dans des boîtes à partouze. Je vous renvoie vers le blog d’Evelyne Louvre-Blondeau, tiens, je trouve que ces dessins érotiques entre un mari et sa femme, l’amour qui les unit et leur sexualité épanouie est plus que rassurante à l’heure où on nous explique que la fidélité n’existe pas parce que l’homme a le gène de l’infidélité, blablabla.


Donc en 2008, on nous ressort le sempiternel « les femmes vivent leur sexualité ». Oh ouah, super, merci VSD, grâce à toi, je vais pouvoir baiser sans culpabilité. Ah, pardon, c’était déjà le cas. Au fond, ce qui me fait grincer des dents, c’est pas tellement qu’on nous ressorte des dossiers qui auraient pu être écrits dans les années 70, le sida et la capote en moins, c’est une espèce de normalisation d’une sexualité féminine qui se voudrait débridée. Chacun ses pratiques. Si les miennes pourraient paraître débridées (j’ai même des sextoys, imaginez comme je suis l’amazone ultime), de mon point de vue, elles ne le sont pas. Je vis ce que j’ai envie de vivre sans chercher à me taper le plus de mecs possibles. Déjà, quantité n’égale pas qualité, ensuite, je ne suis pas une journée portes ouvertes en permanence et enfin, j’ai envie de passer ma vie à autre chose que de courir après une nouvelle queue par semaine. Surtout que celle que j’ai à disposition me satisfait, merci. Et le mec qui va avec aussi, par la même occasion.


Du coup, on a une image faussée d’une femme surconsommatrice qui ne cherche que le cul, sans vouloir autre chose. Bien entendu, certaines sont comme ça et quelque part, heureusement car il faut de tout pour faire un monde et je nuancerais en faisant remarquer qu’une femme peut avoir dans sa vie des périodes wild sex et des périodes plus calmes. Mais je me demande si c’est pas un peu une porte ouverte à la goujaterie, une autorisation implicite à un « on baise, on se sépare, on se rappelle jamais ». Non mais on a aussi le droit de s’attacher, laissez nous le choix avant de disparaître, zut alors.


Au fond, les hommes et les femmes arriveraient presque sur un même pied d’égalité d’un point de vue des clichés : que du cul, pas de sentiments. Maintenant, les mecs vont pouvoir aussi dire « non mais toutes des garces, elles te sautent dessus, te baisent et hop, plus personne, envolée la meuf ! ». Mouais. Et si on admettait qu’il n’y a pas une sexualité normée pour une génération mais ce n’est qu’une question de personne, voire de période ? Qu’il existe des amazones comme il existe des femmes plus prudes qui aspirent à une vie de couple plutôt qu’à une vie de débauche ?

Et pourquoi les journalistes ne trouvent pas d’autres sujets d’articles ?

4 réflexions sur “Les nouvelles amazones, marronnier chouchou des médias

  1. j’ai écrit un comm trop littéraire que j’ai supprimé, mais je suis totalement d’accord avec toi. Non seulement les idées reçues sur la sexualité foisonnent mais elles sont très irritantes car normatives. Je donne un exemple : une dame de ma famille, actuellement agée de 66 ans, a toute sa vie eut DEUX amants à qui elle a toujours été fidèle et avec qui elle a fait toutes sortes de trucs. Pas les deux ensemble. Alors elle, elle va dans quelle catégorie??? C’est une amazone? jeune? Vieille? Elle ne rentre dans aucune catégorie, parce que c’est con de normer les choses, voilà. Elle a fait ce qu’elle a voulu, et puis c’est tout.

  2. donc je continu quelle é la femme la plus belle au monde ,faut pas oublié quelle é retouché de la téte au pied et quelle é figé comme une poupée mnt,en plus comment on est sur quelle soit la plus belle au MONDE parce qu’on a pas encore vu toute les femmes du monde XD

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