L’amour, c’est une (sale) maladie

Aujourd’hui, j’avais prévu de vous parler de mon opération « abstinence active » (ou lesbianisme abstinent, pareil) mais je vais changer mon fusil d’épaule car je viens d’apprendre une nouvelle qui me laisse sans voix. Je discute avec Lucie sur MSN quand elle m’annonce une nouvelle terrible : Pierre et Luigi ne sont plus ensemble.

 

Laissez moi vous expliquer. Pierre et Luigi étaient ensemble depuis 3 ou 4 ans, ils me semblent qu’ils ont commencé à sortir ensemble quand je me suis séparée de Guillaume, ce qui correspondrait à l’été 2004. C’était le petit couple tranquille, uni, jamais de grosses disputes, de sales histoires, rien. Ce genre de couple qui fait vite référence et qui vous paraît indestructible. Bon, avec Guillaume, nous étions aussi la référence du couple qui ne se séparera jamais mais bon. Donc Pierre et Luigi, ils s’aimaient, ils ont même vécu ensemble. Cette année, ils se retrouvaient séparés géographiquement, l’un en région parisienne (Pierre), l’autre à Londres dans une école d’interprétariat (lequel est-ce ??). Avec Lucie, ça nous avait paru mieux qu’un Toulouse/Paris ou Londres donc pour nous, tout allait bien. Puis ils ont déjà été séparés puisque tous les étés Luigi retournait dans son île méditerranéenne.

Mais la semaine dernière, fin violente du rêve. Luigi envoie un mail à Pierre : « c’est fini ». Depuis, silence radio, il a changé tous ses mails et MSN. Au bout de
3 ou 4 ans ! Déjà, quand un mec me fait le coup du silence radio au bout d’une nuit, je râle mais là… C’est pire que tout. Comment peut-on se comporter avec autant de mépris avec celui qui a partagé notre vie pendant plusieurs années ? Ce n’est pas possible ! Lucie me raconte ça et les mots me manquent (pour une fois). J’ai beau tourner et retourner cette histoire, je ne comprends pas comment Luigi a pu agir ainsi, surtout que c’est à des millions d’années lumières de ce que je connaissais de lui.

Et puis y a Pierre, forcément dévasté. Imaginez le choc…Et là, ça m’énerve. Pierre me méritait vraiment pas ça. Personne ne mérite ça à moins de s’être comporté comme le pire des enfoirés (marche aussi au féminin). Déjà qu’en ce moment, l’amour n’a pas vraiment la  côte par chez moi, là, c’est un peu la goutte d’eau. Voilà un domaine où, décidément, rien n’est juste. Soyez aimant et attentionné, vous vous ferez largués comme une merde. J’avais lu y a quelques temps un article de Cosmo où des gens parlaient d’amour, je compte même en faire un article. Parmi toute cette guimauve sucrée sortait une phrase, une nana qui disait « moi, je croyais que l’amour se méritait, je faisais tout pour être la plus jolie, la plus gentille, la plus ci, la plus ça et j’ai compris que l’amour, ça ne se méritait pas, ça arrivait et c’est tout ». Pas faux. Je ferai un article plus développé sur le sujet d’ailleurs. Là, Pierre prouve hélas par A+B que
c’est carrément vrai. Pour Luigi, il a fait son coming out familial, ils vivaient ensemble, étaient très unis. Tant d’efforts jetés aux orties avec juste un mail… Et surtout, c’est sans appel : « non seulement je te quitte mais je coupe les ponts, ciao ! ». Et du coup, qui culpabilise, qui se sent responsable de cet échec ? Pierre. La victime de cette sale histoire n’a que ses yeux pour pleurer et va ruminer ça longtemps car il n’a pas eu d’explications et n’en aura jamais.

Quand j’ai appris la nouvelle, j’ai vraiment été en colère et un peu désespérée. On nous apprend toute notre vie qu’il faut être quelqu’un de bien et que rien ne nous arrivera si on se conduit droitement. Que les gentils gagnent toujours parce qu’ils sont gentils, justement et que tout ce que tu donnes, on te le rendra à un moment ou à un autre. Et mon cul, c’est du poulet ? En amour, rien n’est moins vrai. Autour de moi, je vois des gens se comporter très mal, « maltraiter » leur moitié mais être heureux en couple car moitié en question subit sans rien dire. Trompe-moi à tout va, c’est pas grave… Le pire, c’est que j’avais tendance à penser que tout se paie un jour et qu’on ne peut pas se comporter comme la dernière des raclures sans passer un jour à la caisse. Ce soir, je doute…

20 réflexions sur “L’amour, c’est une (sale) maladie

  1. Oui je pense aussi que l’amour ne se mérite pas ça arrive et puis voila. Petite pensée pour ton ami Pierre.
    Cependant doit-on se prendre la tête avec celle qui nous a traité avec mépris doit-elle garder ce pouvoir sur nous ? Je ne crois pas, pleurer un bon coup oui, et après ne plus s’autoriser une pensée pour l’autre. C’est la meilleure punition qui soit finalement: tu vois tu n’étais finalement pas indispensable à ma vie finalement… voir je vis mieux sans toi en attendant quelqu’un de mieux que toi.
    Et puis si elle a changé ses adresses msn pourquoi ne pas en faire autant, et le numéro de portable tant qu’on y est, comme ça le jour où elle rappelle (le criminel revient toujours sur le lieux de son crime) elle se prend un vent dans les dents.
    Mais l’amour reviendra il faut juste être prêt le moment venu.

  2. On agit à contre-courant des enseignements recus.

    Une sorte d’esprit rebel : On adule les mauvaises choses, on rejette les bonnes choses, c’est ancré dans l’inconscient. Du coup, les gentils personnes : exit.

  3. Terrible histoire que tu nous conte là. Pierre doit être complètement perdu, son monde vient de s’écrouler …

    « les gentils gagnent toujours parce qu’ils sont gentils, justement et que tout ce que tu donnes, on te le rendra à un moment ou à un autre », j’espère bien que c’est vrai sinon j’ai dû soucis à me faire …

  4. C’est malheureux à dire mais si je regarde autour de moi, les gentils comme tu dit se font souvent avoir en amour et soufre plus que les méchants. A croire que comme dans d’autres domaines, c’est la jungle et seul le plus fort souffre moins.

  5. Ah si on était sûr de rester avec quelqu’un toute la vie comme on reste avec notre sécurité sociale, la vie serait douce.
    Non mais c’est évident ce qui s’est passé et la raison pour laquelle il a coupé les ponts totalement et brutalement. Pierre s’en rendra compte un jour et regagnera la confiance perdue.

  6. ne le juge pas si vite. Je crois que plus l’on a aimé et plus il n’existe aucune bonne façon de quitter. Un couple peut paraitre idéal, et heureux mais il faut être à l’intérieur du couple pour se rendre compte que le conte de fée n’est pas si idyllique. Quand j’ai quitté Big, ça devenait juste nécessaire que je le quitte pour ma santé mentale. Personne n’a compris que je coupe les ponts d’un coup net, que je change de mails et que je ne réponde plus au téléphone, mais personne ne savait ce que je vivais, comment c’etait devenu impossible que ça continue tout simplement. Ca ne changeait rien au sentiments que j’avais pu avoir pour lui, juste que si je le revoyais, j’etais capable de replonger, mais pourquoi? pour en arriver à souffrir et le faire souffrir d’avantage? Oui, il n’y a pas de justice en amour, l’un veut des explications alors que l’autre n’est pas forcement capable d’en donner ou ne veut pas faire souffrir l’autre un peu plus parce que tout simplement on a rencontré quelqu’un d’autre. Ou est l’interet de le lui dire? quelque fois l’honneteté fait plus de mal au final et n’est que liberateur de conscience. bref tout ca pour dire que ce n’est pas parce qu’on quitte que l’on ne souffre pas et ce n’est pas non plus parce qu’on fait le choix de ne plus voir la personne que l’on ne la respecte pas. c’est un peu confus mais je pense que tu as compris la substance de mon propos.

  7. C’est drôle (enfin c’est pas le mot) hier soir ma meilleure amie m’apprend que le mec de sa soeur avec qui tout allait bien dans le meilleure des mondes, s’en est allé un matin sans jamais, jamais donner de nouvelle ! Impossible de le joindre, nulle part !Rien, nada, alors que tout allait bien.

    Incompréhensible !!!

    Ma réponse face à cette nouvelle : « Il doit avoir des problémes psychologiques ce mec c’est pas possible ! »

  8. J’ai vécu ca aussi, mais à (beaucoup) plus petite échelle, donc je m’en suis remis plus vite, mais j’imagine à quel point ca peut être violent… Surtout quand vraiment on s’est montré aimant et attentionné comme tu dis, on arrive pas à comprendre ce qui n’a pas marché…
    Il nous faudrait l’avis de quelqu’un qui a disparu comme ca pour pouvoir comprendre, il doit bien y avoir une raison… C’est obligé… mais laquelle ?
    La meilleure solution, c’est de tourner le livre… 🙂
    Bon courage à lui.

  9. Il vient forcément, un jour ou l’autre. Il s’insinue sournoisement dans l’esprit de celui qui est écoeuré, qui est fatigué d’injustice et profondément étonné de l’immense potentiel de connerie que peut contenir l’humanité: LE DOUTE DU GENTIL.
    C’est comme ça, la vie, tous les livres, films, et références culturelles que l’on peut avoir nous le clame haut et fort: les gentils gagnent toujours à la fin. C’est dur d’être gentil, certes, c’est plus facile d’être méchant, re-certes, MAIS la méchanceté ne paie pas. Et pourtant…
    Rien que sur un trajet de 30 minutes, en quoi le connard qui balance son paquet de chips par terre, l’abruti qui fume dans le bus et le décérébré congénital qui fait semblant de pas voir la ptite vieille qui voudrait bien avoir sa place dans le métro, en quoi cela va t »il les rendre malheureux? Et pourquoi à l’inverse, faisant gentiment remarquer au 2nd abruti qu’il enfume tout le bus et que c’est pas très civique, c’est moi qui me fait allégremment traiter de pétasse? (très exactement « ta gueule pétasse », dixit l’abruti fumigène)
    Alors oui, il y a des fois, on se sent tellement étouffé par ce sentiment d’injustice basé sur la fausse idée que, dans la vie, on a ce qu’on mérite, qu’on a limite l’impression que être con, au final, est plus reposant et plus facile à vivre.
    OUI MAIS!
    J’objecterais ici une nuance certes, mais une nuance tellement essentielle qu’elle fait toute la différence, celle de la VALEUR.
    Peut-être que le pauvre con qui va vivre sa vie bien au chaud dans son égoisme, bouffi d’incivisme et d’ignorance crasse, va se sentir plus facilement contenté, heureux, disons le. Mais alors, je vous le demande, quelle peut bien être la valeur de ce bonheur là? Si c’est pour vivre une vie de verre de terre et se contenter d’un pseudo bonheur tombé du camion, alors merci bien mais je préfère être en paix avec mes principes, quitte à m’engueuler avec deux ou trois connards de temps en temps. (Même si c’est une perte de temps: je parle pas couramment le connard, en général j’utilise trop de mots à la fois, ça finit tjrs pas les énerver et ils utilisent l’arme fatale du « ta gueule pétasse »)
    A moins de vivre tout seul sur une île ou dans le désert, la vie, ça se définit par et à travers les autres. On est ce que l »on est par et pour autrui. Et très souvent, par un détonnant et malheureux mélange d’ingratitude et d’égoisme, bah on n’y pense plus, on laisse l’autre à terre, voire même on lui fait mal. (après, que ça soit voulu ou non, ça change pas grand chose, le mal est là) En ce qui concerne les abandons soudains, je me dis que à la fois la souffrance est quelque chose de personnel, et que chacun la gère à sa manière. (pour citer céline: « si les gens sont si méchants, c’est peut-être seulement parce qu’ils souffrent ») Mais je cautionne pas pour autant l’attitude de celui qui fuit. Ce qui est très lâche. (la lâcheté, c’est éminement masculin, m’a dit un jour un grand sage…)
    Pour ce qu’on a tous plus ou moins vécu ce genre de situation, je pense qu’on est tous plus ou moins d’accord sur le fait que, quoi qu’on fasse, on en chie sévère, mais que certains comportements augmentent le degré de chierie de façon flagrante. Même si on ne les comprend pas, c’est toujours mieux d’avoir des explications, car ça empèche au moins de ruminer le pourquoi (pourquoi, pourquoi, POURQUOI BORDEL DE MERDE???) de la chose indéfiniment.
    Et enfin, oui , l’être humain, quand il s’agit d’amour, possède un penchant à la fois très con et inexplicable pour foncer tête baissée et avec un sourire béatement niaiseux vers ce qui va à coup sûr le faire souffrir. Chais pas, on doit avoir un chromosome masochiste kèke part. Mais quoi qu’il en soit, ma chère Nina, rassure toi et souffle un coup sur ce gros nuage noir d’anxiété existentielle qui flotte au dessus de ta tête: ce n’est pas une fatalité. Nononon. L’homme, je le répète, est en perpétuelle EVOLUTION. Par conséquent, il apprend de ses erreurs, (s’il possède la jugeotte appropriée et un minimum d’esprit critique et de logique, sinon il se complait dans un éternel retour au connard/connasse sado, et là, ça s’appelle une névrose), et il va tenter de redéfinir ses critères de séduction. Et il est possible de passer de gros connard lâche égocentrique à homme gentil (sisi, gentil pour de vrai) dévoué, drôle et intelligent, et ça fait du bien par ou ça passe. (expression à prendre bien sûr dans son sens figuré, bande de lubriques pervers libidineux que vous êtes!)
    Alors oui, les gentils, en matière amoureuse, en chient en général plus que les autres, mais au final, ça vaut le coup, parce que la valeur qu’il a à ses propres yeux se verra aussi dans ceux de l’autre gentil qui croisera sa route un jour ou l’autre.
    Voilà, en gros, c’est une question de conception de soi: quoi qu’il se passe, je préfère me faire avoir par des gros connards que d’en être une.

  10. tiens c’est marrant….on diraut mon « ex » après nos presque 5ans de relation….
    comme tu dis. l’amour ne se mérite pas, il st là ou plus là sans qu’on puisse faire quoique ce soit que culpabiliser inutilement

  11. Je suis tout à fait d’accord avec ce que tu écris, même si à chaque fois c’est dur à encaisser. Je crois que les morales de contes de fées nous ont fait plus de mal que de bien. C’est un hasard si le prince a choisi la douce Cendrillon, il aurait tout aussi bien pu se taper Javotte.

  12. Mamzelle Nina:
    1/Meuuhh non faut pas complexer, sans vouloir faire ma lèche bottes le vieil age de ce blog ainsi que la fidèlité de ses lecteurs attestent en soi de la valeur que peuvent avoir tes écrits. Et puis comme tu le dis toi même, il faut un minimum d’estime de soi pour avancer dans la vie, et que, oui, tu as le droit de t’auto-élire grande déesse de la blogitude, quand personne te regarde.
    2/Si tu acceptes que mes livraisons d’articles soient au début pas forcément très réguliers ni fréquents (agrégation oblige), alors je pourrais tartiner de tps en tps mes pulsions existentielles réfléxionalisantes ponctuelles sur l’oreiller bleu. (cé comme ça que j’appelle le blog des vingtenaire, dans mon inconscient. c beau non?)
    3/La période de célibat forcée, ça peut être une très bonne chose pour se retrouver soi, voire même chercher qui c’est, soi , et faire des trucs qu’on a tjrs dit qu’on prendrait le temps de faire.
    4/Pour éviter les assiettes cassées et les connards qui font bobo le petit coeur meurtri, je vais te donner un conseil qui à l’air tout con comme ça, mais qui a fait ses preuves: trouve un GENTIL.
    Le gentil, en général, c’est pas celui qui va nous faire vibrer la corde sensible au premier abord. D’instinct (assez con, l’instinct, d’ailleurs, voire maso) on va baver devant le super spirituel cynico/misanthrope qui connait tout nietzsche par coeur, écrit comme un dieu et en plus, le salaud, fait du violoncelle (sisi, je vois bien, tu baves déja), genre Dr House, ou Daniel Cleaver. (…si tu fais partie d’une girlie team, j’imagine que tu sais très bien qui est daniel Cleaver je me trompe??). Bref, on fond devant le stéréotype même du connard irrésistible et mystérieux. Mais l’expérience nous apprend que , ça, pas bien. =Nous, bobo.
    Le gentil, il va pas te citer tout céline au premier rancard, mais il va tjrs être à l’heure, t’aimer pour ce que tu es et non pour ce qu’il voudrait que tu sois, et qui écoutes ce que tu as à lui dire, bref, un mec gentil quoi, comme le sont souvent nos amis, quelqu’un qui a de la valeur humaine, plus que de la valeur intellectuelle. (même si l’un n’empèche pas l’autre hein)

  13. Musset-avait-raison : Il ne l’a probablement pas choisie pour sa bonté, je te l’accorde. Ce que je voulais dire c’est qu’on veut nous faire croire que c’est surtout parce qu’elle est très gentille et modeste et blabla qu’il l’a préférée.. Alors on finit par croire que vraiment, à la fin ça se finit bien et qu’on est toujours récompensée de nos qualités. Mais non. Alors t’as raison Nina, moi non plus je ne lirai pas de contes de fées à mes gosses, ou pas n’importe lesquels !

  14. Donc Luigi est le Méchant et Pierre le Gentil. George W. Bush, sors de ce corps !
    Je suis surpris par ce manque de recul, Ninouchka. J’ai cru pendant des années (toute mon enfance/adolescence, en fait) que mon père était l’enculé et ma mère l’opprimée. J’ai grandi, et j’ai compris des choses, plein de choses, trop de choses qui ont craquelé ce grand tableau mental. Et cette phrase du géniteur qui revenait en écho, par-dessus le marché : « Tu comprendras plus tard… » Insupportable !

    Le monde n’est pas binaire. Et quand bien même on s’approcherait de l’archétype manichéen du conte de fée avec le Bon et le Mauvais, il reste la dimension humaine des sujets, le fait qu’une somme insoupçonnable de réactions puisse jaillir, parfaitement prévisibles ou absolument pas. Connait-on vraiment l’Autre, un jour ? Bof, puisque l’Autre ne se connaît lui-même que rarement. Seulement, on VEUT comprendre au moins cela, puisqu’on ne comprend déjà rien à la nécessité de cette existence vaine (et à tellement d’autres choses plus ridicules comme « pourquoi m’aime-t-il/elle ? »). Alors on conceptualise, on fait les questions/réponses soi-même, on cherche les inconnues de l’équation qui aboutissent à ce résultat négatif. Il suffit hélas d’un zeste d’inconnues supplémentaires pour que, très vite, l’équation soit dite « impossible ». Luigi reviendra probablement un jour vers Pierre pour lui expliquer, quand la dose de courage requise sera revue à la baisse. Il est peut-être autant dans le noir que lui à présent. Peut-être regrettera-t-il aussi. Ces contes de fées que vous répudiez aujourd’hui au prétexte qu’ils ne collent pas avec cette réalité qui vous fait souffrir sont ceux-là même qui vont ont fait profiter du bonheur d’être à deux sans vous poser (trop) de questions, d’aimer, d’idéaliser, de croire en l’avenir et d’avancer vers lui. C’est cette idée puissante de flux et de reflux des événements qui nous convainc de continuer à avancer, nous porte littéralement. « Ça ira mieux demain. [C’est écrit quelque part.] » Pas si mal pour des vertébrés ignares en quête de sens, non ?
    Lire le classique de Bruno Bettelheim sur le sujet : « Psychanalyse des contes de fées ».

    Maintenant, soyez gentils, prenez-vous par la main et suivez-moi. À 3 on saute tous ensemble sur la voie quand le train passe. 1… 2… !

  15. Eh bien soit soit!! C’est parfait alors! Alors Nina, quand j’aurais un article à t’envoyer, je te l’enverrai où dis moi??

  16. qu’une rencontre soit fugitive ou donne lieu à une histoire qui s’écrit, personne ne mérite le silence des mots. Celui ou celle qui le pratique fait la part belle à l’inhumanité qui existe en chacun(e) d’entre nous et blesse l’humanité qui nous rend si beaux…Trop facile « les culpabilités inutiles » qui traduisent l’irrespect que l’on a pour ceux que l’on a aimés. Et pourtant ces humains trop inhumains fuient la réalité, ferment les portes derrière eux, et de porte fermée en porte refermée, c’est eux qu’ils enferment avec ces verrous qu’ils ont eux mêmes posés. Les humains plus humains eux, gagnent la liberté: celle de choisir avec qui ils vont s’enchaîner, de se trouver beau le matin dans le reflet du miroir. Ils remplacent le silence des mots par les mots du silence…Et puisque j’ai connu à peu près la même histoire, maintenant je sais: je préfère mavie avec de belles histoires et quelques parenthèses plutôt qu’une vie entre parenthèses. Celui qui n’a pas eu le courage de me dire « je te quitte parce que je vais me marier » est au final un pauvre type enfermé dans son non courage, qui ne peut pas respecter l’autre; Pour cela il faut déjà se respecter soi. En tant que quarantenaire « bien sonnée », et puisque c’est par lui, il y a un an maintenant, dans ma boulimie à le chercher partout, que j’ai découvert votre site, je lui dis merci: Je ne retiens que ce qui a été beau, le chemin qu’il m’a fait parcourir pour trouver la femme qui était là. J’avais besoin de lumière pour m’épanouir: grâce à lui elle m’a fait de l’oeil, je n’en ai plus peur aujourd’hui…

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