Donnons nous la main, soyons copains !

L’autre jour, je lisais Glamour qui donne des petits conseils stratégiques pour sa carrière notamment sympathiser avec ses collègues pour développer son réseau. Sans être aussi calculatrice, je fais attention à mes relations avec mes collègues parce que je les vois tous les jours donc si on s’aime pas, ça va vite devenir invivable.

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 Première semaine, me voici face à une quinzaine de personnes que je ne connais pas avec plein de prénoms à retenir. Ok, je suis là pour un bon moment donc retenons vite qui est qui et qui fait quoi. Ben oui, autant demander les choses à la bonne personne sinon, tout le monde perd du temps. Bon, y a que des garçons à tendance bruns mal rasés mais ça va, je gère, je retiens

vite. Maintenant que je connais les prénoms, passons la vitesse supérieure, adressons la parole aux gens. Dès le départ, certains sont plus chaleureux que d’autres donc on va dire que c’est ma porte d’entrée. Comme j’ai de la chance, la fille que je remplace part la semaine où j’arrive, elle fait donc un pot de départ donc idéal pour discuter avec les gens. Pour sympathiser, j’accepte même une partie de fléchettes. Bon ben voilà, au bout d’une semaine, je me sens déjà intégrée, trop forte moi.

 Oui, mais c’est pas le tout. Les collègues, faut faire amis amis sans pour autant sortir avec eux tous les soirs, c’est pas une obligation. Mais travailler dans la joie et la bonne humeur ça se travaille, manger seule devant son écran, c’est un peu bof comme principe. Dans l’agence on a un espace pour déjeuner (enfin, un canapé et des tabourets autour d’une table basse), la tradition veut qu’on mange tous autour avec ce qu’on a acheté et on papote. Parfois, on va aussi manger dehors, je n’accepte pas toujours parce que bon, resto tous les jours, ce n’est bon ni pour mon porte monnaie, ni pour ma ligne. Bon, bref, il faut trouver un bon dosage pour pas faire la snob de service ni faire pleurer ma conseillère financière. Il y a aussi les pots, des fois, à ne jamais rater, avec le tournoi fléchettes qui va avec (et que je perds toujours lamentablement mais j’essaie quoi).
 

Bon, passer un instant de détente avec ses collègues, c’est bien mais si c’est pour faire tapisserie, ça ne sert à rien. Il faut parler. Face à moi une quinzaine d’hommes entre 25 et 37 ans, la plupart entre 25 et 30 (enfin, 28-30, même). Bon, même génération, de suite ça aide. Mais le problème avec des garçons programmeurs et compagnie, c’est qu’ils parlent beaucoup technologie et jeux vidéos et c’est pas forcément ma tasse de thé. Ceci étant, de temps en temps, je joue avec eux, même qu’une fille qui joue à GTA, c’est pas si courant que ça. Même que je tape tous les gens que je croise dessus, trop forte moi. Bon, la F1 et le rugby, c’est pas leur truc, reste la politique, le cul et les conversations de type scatologiques où je peux suivre. Bon, des fois, on parle taf aussi mais c’est moins marrant. Seulement attention à ces petites conversations. Il est vrai que dans mon cas, mes collègues peuvent être facilement pris pour des potes du fait
de notre âge similaire mais il ne faut point trop en dire. On n’a pas besoin de savoir que je me suis faite secouée dans tous les sens la nuit dernière, tututut. J’ai pas besoin de faire la liste de tous les mecs avec qui je couche, quelles positions on a testées, non. Je dirais même que je préfère pas. Bon, j’ai vaguement expliqué à Rémi et Guillaume le dossier Gabriel, j’avais aussi
clairement la tronche d’une nana qui avait fait des folies de son corps la semaine dernière (je ne boirai plus de Dark dog au boulot, on va croire automatiquement que j’ai sexé) mais je reste discrète, tout comme eux, d’ailleurs. Je sais qui est maqué, le prénom de la plupart de leurs copines mais j’avoue que je suis pas sûre que j’aimerais savoir qui fait quoi. On sort pas
ensemble, chéri, alors tes pratiques sexuelles, je m’en passerai. Déjà que je sais qui fait pipi la porte ouverte chez lui…

 

De la même façon, je suis la seule fille de l’agence avec la boss et la secrétaire (mais on la voit jamais parce qu’elle est dans sa pièce et c’est la seule dans la catégorie plus de 50 ans) donc forcément, j’en joue un peu, je minaude, je demande toujours à celui qui tient la cafetière « tu me sers un café s’il te pléééééééééééé ! » en papillonnant avec ma petite voix mais après, si on se sort quelques vannes de cul, je ne drague pas. Déjà que ça jase quand je papote avec mon collègue tchèque, hein ! Non parce que les histoires de coucherie au
boulot, c’est compliqué, même si elle sont fantasmées. Oui, forcément, ils me taquinent sur le sujet et je réponds mais c’est que du jeu. Mais ça fait que je me sens à l’aise avec mes collègues et c’est ça de pris.

Bref, le boulot, ce n’est pas « que » bien faire son job, c’est également soigner ses relations. Car mine de rien, à qualités égales, on préférera toujours une personne souriante et sociale à celle qui se la joue perso et qui se limite « bonjour, bonsoir, tu me passes l’agrafeuse ? »

10 réflexions sur “Donnons nous la main, soyons copains !

  1. Raaaa comment je suis jalouuuuse. Je rêve d’avoir des collègues. Parce que je peux vous dire que travailler toute seule dans un cabinet et d’avoir comme seul collègue son patron qui a 50 piges passés, c’est pas over fun (en plus il est en vacances pour le moment donc je mange tte seule tous les jours…). Ce la dit je comprends pas pourquoi tu veux absolument pas être potes avec tes collègues. Je suis d’accord qu’il faut pas commencer à raconter toute ta vie dès le premier jour mais parfois, tu tombes sur des chouettes personnes qui peuvent devenir des amis. Après tout, on passe plus de temps avec nos collègues qu’avec nos potes, notre amoureux (enfin qd on en a un) ou notre famille…

    NB (rien à voir): je comprends pas: la fenêtre de commentaire est « décalée » depuis qq semaines, ce qui fait que je ne vois pas les débuts de phrase qd je tape. Une explication?

  2. Interessant d’etre une nana au milieu d’un service de mecs, J’ai ete pendant trois ans un mec dans un service de nanas… et la communication est la cle…sauf que quoique tu dises, il y en a toujours quelqu’unes qui vont te le reprocher… Et le « s’il te plaiaaaaiiit » se faire vite rembarrer par  » t’as qu’a te lever toi meme, tu me prends pour ta secretaire !!?? »…niarf niarf… wouhou t’a ton PMS ou quoi ?? lol
    Au contraire, il y a rien de plus chiant qu’une equipe qui ne fait JAMAIS rien ensemble, mais si ce n’est qu’une fois par mois !
    (PMS: PreMenstrual Syndrome)

  3. Boulou,

    la fenêtre, pour ma part, à toujours été décalée. En fait, il suffit tout simplement de l’agrandir pour voir le début de tes phrases! (j’ai moi même été un peu perturbée les premiers jours puis j’ai finalement trouvé la technique hihihi)

  4. Fatche : tout le monde n’a pas le même PMS, perso mon PMS me donne envie des envies de viol sur les mecs… 🙂

    Je répondrai bien à l’article mais je raconterai encore ma vie et ça serait long et tout…la seule chose que j’ai à dire c’est qu’àprès avoir changé de boite je me rends compte que c’était bien mes collègues qui étaient chelous puisque maintenant ça va dans ma nouvelle boite, comme ça avait été là où j’avais fait mon stage…

  5. Le développement de réseau peut donner des résultats sympas. Y’a un chercheur dans mon labo qui développe plein de collaborations (et est donc très actif) et cherche à faire venir thésards et chercheurs. Pratique pour l’équipe, et tout ça pour se mettre en valeur et attendre un max de retour dans le cadre d’un donnant-donnant. Le seul hic c’est que c’était un ami avant de comprendre que j’avais été trahi dans l’intérêt de ce développement de réseau.
    T’as raison de ne pas en faire des amis, soit ça passe, soit ça casse.
    Quand il y a un problème ça prend trop d’importance. Dans mon cas ça a cassé et j’ai perdu l’intérêt pour mon boulot.

    Une fille qui apprécierait la F1! je suis bluffé.

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