Paris vs province

Aujourd’hui, je ne parlerai pas de sexe, désolée pour les obsédés. Non, en ce jour, je vais parler boulot et surtout études.
 

L’autre jour, je parlais avec ma sœur sur MSN, nous causions boulot, pour changer. Oui, Alice et moi adorons nous faire du mal en pleurant sur nos diplômes provinciaux qui n’ouvrent aucune porte. Regardons un instant mon CV : un bac littéraire (avec mention, siou plaît !), une maîtrise d’histoire (toujours avec mention), une maîtrise de science po (idem) et un master de journalisme (toujours pareil). Bon, on ne peut pas dire que je sois une bille en études. Bon, évidemment, un diplôme en soit ne veut rien dire. Par exemple, en science po, il suffisait d’étudier pour réussir, rien d’insurmontable. De même en journalisme : on a tous cartonnés en modules techniques et les cours, il suffisait à peu près de recracher, sauf quelques rares exceptions. Mais tout ça pour dire que les formations que j’ai suivies, je les ai réussies avec brio. Et pourtant, chômage. A côté, prenons un étudiant d’une école de journalisme de Paris non reconnue par la profession parce que, faut dire ce qui est, certaines sont profondément merdiques. Par exemple, en tant que chef de rubrique sur un webzine, je dois gérer plusieurs pigistes. L’un d’eux, en deuxième année d’ISCOM me rendait chaque mois des petites brèves insolites, soit. Un soir, alors que je montais sur dreamweaver ce qu’il m’avait rendu, quelque chose me turlupine. J’ai déjà lu ces articles. Un petit tour sur le net et mon sang se glace : ça fait trois mois que ce con me rend des copier/coller de dépêches AFP ! J’en informe de suite le directeur de publication qui refuse donc de publier la prose copiée du jeune homme. Oui, sans être une pro du droit d’auteur, je sais qu’on n’a pas le droit de copier un texte qui n’est pas de nous et le signer de notre nom !

 

Agacée, j’envoie donc un mail au jeune homme, insistant sur les retombées dramatiques qu’il y aurait pu y avoir si quelqu’un s’en était rendu compte. Et là, le mec me répond : « ah mais je savais pas, tu ne me l’avais pas dit ! ». Non mais je rêve ! Ce mec suit des études d’info/comm dans une école à 4500 euros l’année minimum et il ne sait même pas ça ? C’est moi, pauvre étudiante en journalisme qui doit lui apprendre les règles de base ? Et pourtant, quand un employeur verra nos deux CV, il aura plus de chance d’être pris que moi car lui, il a fait une école parisienne.

 

Le problème ne touche pas que le journalisme. Ma sœur a fait commerce : 3 ans dans une école de gestion et de commerce dans notre ville natale où elle a fini major de sa promo, deux ans d’ESC à Toulouse. Bon, vous le savez peut-être pas mais un ESC, ce n’est pas de la merde. Il faut savoir que ma sœur a été reçue à TOUS les oraux des ESC qu’elle a présentée et a été admise à TOUS les oraux qu’elle a présenté sauf un (oui, pour elle, le négationnisme, c’était le fait de nier tout, elle n’avait pas fait de lien du tout avec l’Histoire donc bon). Et ma sœur qui n’est pas la moitié d’une abrutie n’aura pas un poste si elle se retrouve face à un mec qui sort d’une école équivalente mais parisienne.

 

Et là, je hurle mon indignation. Bon, la France est un pays globalement mal décentralisé, je ne le découvre pas aujourd’hui. Mais si les diplômes de province ne valent rien, autant fermer tous les établissements là-bas. Au nom de quoi une école parisienne vaudrait-elle mieux qu’une école provinciale ? Surtout qu’à Paris, des écoles de merde, il y en a, notamment en journalisme puisque c’est la filière que je connais la mieux. Serai-je toujours à la masse car mes parents n’ont pas eu le bon goût de me faire naître à Paris ? Ne trouverai-je que des postes minables parce que je n’ai pas eu mon bac à Henri IV et que je n’ai pas fait science po Paris ?

 

Au-delà du problème du diplôme, y a le problème du réseau. En février, je suis allée dîner avec Clara et un de nos camarades de promo qui continue joyeusement ses études plutôt que de chercher du boulot (si moi je suis surdiplômée, lui, je me demande ce qu’il est…). Et nous voilà à chouiner : « ben tu vois, un élève de telle école-de-merde (je suis généreuse, je cite pas), il trouvera plus facilement du boulot que nous parce que lui, au moins, il a un réseau. » Le mot est lâché : réseau ! Si je regarde dans mon carnet d’adresse, c’est pas brillant, il ne fourmille pas de journalistes parisiens, loin de là. Sur mon CV, une seule expérience significative s’est déroulée sur Paris et pas dans un grand journal. C’est ça qui me tue tout. Parce que, mine de rien, les journaux omettent souvent de passer des annonces pour recruter ou le font quand le poste est quasiment déjà pourvu, pour être en accord avec la loi. Or, moi, je ne connais personne qui m’appellera pour me proposer un poste vacant. Les candidatures spontanées ? Ah, ça, le « on garde votre CV en archives », je l’ai entendu mais si un petit journaliste chômeur connaît quelqu’un dans la rédaction, il passera toujours devant moi, même s’il sort d’école-de-merde et qu’il n’a fait qu’un stage à « Salut » ou « OK podium ».

 

Nous sommes bientôt au mois d’avril et là, je dois prendre une décision. Je suis incapable de savoir ce qui est le mieux pour moi donc tous les conseils que vous pourrez me donner sur le sujet seront les bienvenus. Et le thème est : « dois-je reprendre mes études ? ». En fait, l’IPJ (Institut Pratique de Journalisme) reconnu par l’Etat propose deux diplômes qui peuvent m’intéresser : le diplôme de l’école (on est pris sur dossier) et le master pro de journalisme (concours). Si je choisis le premier, j’ai encore le temps de décider mais pour le second, faut que je m’active : on révise pas un concours trois jours avant. Guillaume II m’a posé une bonne question : « mais tu vas apprendre quoi de plus ? ». Rien ou presque. Alors pourquoi ? Juste pour intégrer le réseau. Des cours de journalisme à Paris, ce sont des enseignants journalistes, ce sont à nouveau des stages obligatoires et des facilités pour intégrer une rédaction durant quelques temps.

 

Mais question essentielle : est-ce que j’ai vraiment envie de reprendre des études ? J’adore ça, les études, c’est pas le souci mais avoir deux master pro de journalisme sur mon CV, est-ce que ça va vraiment appâter le recruteur ? Car si je vire celui de Toulouse, je vais me retrouver avec un trou de deux ans dans mon cursus. Est-ce que j’ai envie de « reperdre » un an de ma vie pour apprendre ce que je sais déjà ? Je peux compter sur le soutien de mes parents, j’ai vaguement abordé la question avec ma mère qui m’a criée, la voix tremblante (oui, au téléphone, je ne vois pas les yeux plein de larmes) : « mais ma fille, si c’est ce que tu dois faire pour réussir, n’hésite pas ! ». Mais est-ce que je dois faire ça pour réussir ? Mon talent, si j’ose dire, se résume-t-il à un diplôme ? Non, certainement pas. Par ailleurs, si ce diplôme peut éventuellement m’ouvrir des portes, n’est-ce pas également un aveu de faiblesse ? Je ne suis pas capable d’ouvrir les portes avec mon CV actuel donc j’essaie de trouver une solution qui ne sera peut-être pas la bonne.

 

Donc, voilà, j’en suis là et ça me fatigue un peu. Dois-je céder au parisianisme ambiant pour arriver, enfin, à décrocher un poste ou continuer à me vendre malgré mes origines provinciales ? Plus j’y pense, moins je sais.

51 réflexions sur “Paris vs province

  1. Alors là je suis vraiment fière!!!!
    PREUM’S!!!!!!!!!!!!!!!!!
    C’est mon tout premier preum’s!!!! Bon j’arrête, désolée je vais dormir, je lirai demain 😉

  2. je vous lis davantage à présent que j’ai du temps… effectivement, votre courrier d’aujourd’hui détonne par rapport à ceux auxquels vous semblez habituer vos lecteurs…Pardonnez-moi mon vouvoiement facile, ordinairement je tutoie plutôt facilement…. mes subordonnés… Il n’y a pas de distance, c’est comme ça.
    Alors comme ça vous êtes bardés de diplômes et votre horizon semble aussi bouché que….
    Je me suis renseigné hier pour vous. Je vous ai vendue comme un cheval (une jument…) de course, sans vous connaître, d’ailleurs. Effectivement, tout est une question de réseau et de pouvoir. Effectivement, il existe une cotation des écoles qui semble emprisonner les provinciaux dans un jacobinisme terrifiant. Certes, nous trouverons toujours des exceptions pour dire »regardez celui-là, il vient de la province et il a réussi! Vous voyez bien que c’est possible! » Nous savons que c’est à la marge.
    Pourtant, dans la vie mieux vaut avoir des remors que des regrets… J’ai parcouru votre site hier; je découvre le succès que vous rencontrez et pour le coup, les hésitations apparentes et légitimes à communiquer votre mail. Ceci dit, ma proposition tient toujours, sans aucune promesse hélas, tant il faut sortir de la bonne école, avoir un réseau, de l’expérience… etc… en bref être un monstre tentaculaire à multiples facettes.
    Donc, car il faut conclure et hélas aller bosser, je n’ai pas l’intention de vous sauver (ou vous sauter, encore que…. non, jdéconne), vous me l’envoyez votre p….n de cv?

  3. Bon ben troiz’… Et comme jim, j’attends ton mail… mais bon, c’est pas comme si je commençais à avoir l’habitude… on parle du quart d’heure toulousain, mais quand même!!!

  4. que la force soit avec toi. Ne désespère pas de trouvver un emploi et si il faut refaire 1 an d’études pour avoir un réseau n’hésites pas une seconde.
    Une autre solution peut être d’aller à des cours du soir. La Sorbonne fait des conférences hebdo de géopolitique. Ca peut permettre de rencontrer des gens et ca montre que tu fais des choses.
    Dans ton CV n’hésites pas à mettre en avant tes expériences WebZine et éventuellement à joindre un ou deux articles ca permettra de te vendre.

    Sinon, l’entreprise où je suis en presta recrute des chargés de communication dont certains postes junior de relations avec la presse…. mon mail drizzt2511 AT hotmail.com (c’est un mail poubelle mais merci de pas le pourrir). Envoie moi juste ton e-mail et je te fais suivre les annonces. C’est des postes en interne mais si tu sias te vendre tu as tes chances.

    PS pour jim pour recevoir son CV, il faudrait fournir ton mail 😉

  5. Bon, j’y vais de mon com plus réfléchit maintenant… Alors, pour ma pomme, s’il faut ça pour rentrer dans le réseau, et bien fonce, et demandes toi, quelle formation t’apportera le plus de contacts… Pour mes quelques expériences: Rascasse, mon ex, est en droit. Elle a obtenu un master avec mention bien en droit social, sur Aix, deuxième fac la mieux cotée de france, derrière… Paris. du coup, elle est plutôt bien reconnue, mais coté boulot, dans le sud, c’est mort, parce que tous les postes s’obtiennent par pistons… Il faudrait qu’elle monte soit sur Paris, justement, soit sur Lille… Bon, après le soleil d’Aix en Provence, cela ne l’enchante pas trop… Nous en discutions hier soir justement. Elle aussi doit donc choisir entre continuer les études ici, dans le sud ou monter pour prendre un poste (si elle est prise, car le même soucis se pose qu’à toi) dans le nord.
    Pour ma part: j’ai stoppé mes études sans avoir plus que le bac. J’apprend sur le tas dans la com. je commence à avoir mon cerveau qui se formatte à la com, mais c’est pas encore gagné… N’étant pas vraiment adepte du scolaire à la base, apprendre pour réciter bêtement me gonfle, et du coup, j’ai eu tendance à foirer mes études après le Bac.Je suis dans une société depuis bientôt 8 ans, en ayant commencé comme vendeur à temps partiel sur toulouse dans un de ses magasins. Maintenant, je suis au siège social, j’ai acquis un certain nombre de connaissances, et par mes amis et relations, j’ai plusieurs plans B qui se dessinent à l’horizon… Je sais que d’ici 1 an, 2 tout au plus, je ne bosserai plus pour cette société (en même temps, vu mon salaire, ce ne sera pas une grosse perte). J’ai quand même plusieurs cordes à mon arc… Pour moi, tout en ayant fait des études de journalisme, tu aimes écrire… Tu écris pas mal, je pense qu’il faudrait donc que tu persiste aussi dans cette direction… Fais des exercices de style, amuses toi… tant que tu le peux… essaie toi à des concours… va au devant des gens… il faut se vendre (pas tn corps, quoi qu’il y aurait surement pas mal d’acheteurs potentiels je pense…^^). Bon, j’ai quelques remarques à faire sur tes écrits du week end, enfin, si tu me le permet, mais je préfèrerais encore une fois, par mail, en privé… je comprends que tu rechignes à m’en envoyer un, tu ne me connais ni d’ève, ni d’adam, je pourrais être encore un de ces gros cons qui ne cherche qu’à te sauter tout simplement… Et très honnêtement, je ne sais pas comment te prouver le contraire… Je vis sur Aix en Provence, suis Toulousain de coeur et de naissance. Mais bon, la balle est dans ton camp…

  6. Ah, je lirai tout a l’heure mais tu m’a precede, j’avais note sur la liste des articles a faire : Opposition entre vie parisienne et vie provinciale. Je regarderai si tu as le meme point de vue que moi.

  7. Je ne savais pas que venir de paris/province posait tant de problèmes (dans ma filière, c’est pas le cas, par exemple). Par contre au niveau du réseau, c’est sur qu’on ne fait pas tous le même poids (même si les choses changent de plus en plus) … surtout face aux fils (et filles) à papa, qui perso, me courrent méchant sur le haricot (roooooh cette expression).
    allez, c’est comme tout … personne ne t’appelle pour l’instant, mais tout se débloquera en même temps!
    PS : puisque tout le monde te demande un mail, je peux en avoir un aussi, moi, hein, dis ???

  8. Ce n’est pas un an de perdu, c’est un an de pris au chômage, il faut voir les choses comme ça.
    Et ce n’est pas un aveu de faiblesse, mais au contraire de courage, reprise des études, etc
    Je pense que les employeurs aiment qu’on se remette en question (même quand ça ne dépend pas de soi) et qu’on essaye toutes les solutions pour s’en sortir; ils aiment l’adaptabilité.
    Donc mon avis: Vive ta mère.

  9. Bon d’habitude je fais plutôt partie des « invisibles », ceux qui lisent, qui aprécient mais qui ne postent jamais. Mais là il faut quand même que je réagisse.

    D’abord, l’opposition Paris / Province je pense qu’il ne faut absolument pas la généraliser au contraire. Et je pense même que c’est complètement faux notamment pour le milieu ingénieur. Le très gros pôle de Grenoble, celui de Toulouse, Lyon, Nantes pour ne citer qu’eux sont extrêmement reconnus par le monde du travail. Certes à Paris il y a l’X, Centrale mais ça ne draine qu’une poignée infime de la masse d’ingénieurs. Par contra là où tu as raison c’est de pointer du doigt le monde du réseau, plus facile à développer qd on sort d’école que de fac (mais pas plus facile parce qu’on sort de Paris par rapport à la province). Donc ne généralisons pas cette opposition Paris / Province.

    Mais restons dans le domaine du journalisme puisque c’est le sujet qui nous intéresse. J’ai plusieurs connaissances de Grenoble qui s’en sont très bien sorties sans avoir mis les pieds à la capitale, et qui n’ont jamais non plus parlé de handicap d’avoir été formées en province … Combien de cas concrets et avérés peux tu compter de personne recrutés « parce qu’elles avaient fait une école parisienne ». Je n’attends pas forcément ta réponse c’est juste une question pour réfléchir …

    J’ai un peu le sentiment enfin que tu t’appitoies sur ton sort. Bon « appitoyer » est peut être un peu fort comme mot, mais je te vois là avec ton CV que tu brandis devant toi en espérant le vendre au plus offrant. Mais on s’en fout de ton CV ! Une journaliste ça écrit, des articles, des reportages, des documentaires ! Lance toi, prend un sujet, fais nous un beau dossier et envois le à des rédactions et en piece jointe tu mets ton CV. Tu dis que tu n’as pas de réseau, pas de contacts, eh bien libre à toi d’aller les créer, les chercher ! Va interwiever d’autres journalistes sur un thème donné, ou bien contact untel ou untel parce qu’il à écrit un jour un papier sur un sujet que tu es entrain de travailler, bref entre en contact avec les gens de ton milieu, force les contacts !

    Je te donnerais un dernier exemple pour finir j’ai la chance de connaitre une toute jeune journaliste, diplomée de province qui à la sortie de ses études est partie très loin, en Inde pour ne pas le dire, avec juste sa motivation en poche. Elle a commencé à écrire, faire des reportages sur tout ce qui passait là bas sans même savoir à qui elle allait vendre ses papiers. A force d’acharnement et de mtoivation ça a fini par mordre et ça commence à même très bien marcher maintenant.

    Voilà c’était mon coup de gueule du jour, arrêtons de nous réfugier derrière nos diplômes, osons, innovons, tentons !

  10. salut nina
    tu avais deja parlé de ce probleme sur un article précédent auquel j’avais posté un commentaire, aussi le le refais je ici.
    J’ai comme toi, dans une branche similaire, un gros paquet de diplomes, un peu plus que toi d’ailleurs pour te dire. Des diplomes provinciaux aussi. mais quand j’ai postulé a paris parce qu’il ne faut pas se leurrer, si on a une chance de trouver du boulot c’est là bas, on n’a meme pas daigné me rencontrer parce que je n’habitais pas paris, et que je n’avais pas une adresse parisienne.
    quand à la question du reseau, elle est c’est vrai primordiale, un pistonné quelque soit son cursus, sera prioritaire, mais ca tu ne peux rien y faire, c’est ainsi.
    Pour le fait de retourner à des etudes, j’y ai moi aussi pensé, mais je pense que ce n’est pas la solution, ce n’est que repousser l’echeance, et quelle ne sera pas ta deception en voyant que cela n’a servi à rien, si ce n’est retarder ton arrivée sur le marché du travail?
    pour l’instant j’ai reussi à trouver un poste, en province, ce n’est qu’un cdd payé au smic, mais c’est toujours ca, ca me met le pied à l’étrier. Ne vise pas trop haut dans un premier temps, aiguise juste ton expérience en mettant un peu à part tes desideratas premiers.
    bises
    manue

  11. Cher Nina , PARIS PARIS PARIS ..
    Tu dit que les diplomes provinciaux ne valent rien à Paris , pourquoi ne pas tenter en province ??
    Est ce dégradant de travailler pour un journal provincial ?
    Ce qui m’ennuie aussi c’est que lorsque je t’ai proposé de l’aide , et je te parlais quand meme de FR3 med , ou de la marseillaise , tu as dénié etudié l’offre car ça ne serait pas un CDI ..
    Ah oui c’est sur que malgrés le fait d’avoir des contacts , tu auras pas un CDI .. mais voila , avril arrive et tu sembles stagner ..
    Je dit ça je dit rien ..
    Mais des CDD de 1 an dans des journaux à grand tirage ou a FR3 med , chais pas , mais ça me semble etre un bon pied à l’étrier .
    Mais ne t’inquiete pas , je t’ai fait 2 fois la proposition , je ne le ferais pas une 3eme fois .

    Mais lorsqu’on se permet de refuser un coup de main qui me semble ( c’est n’est que mon trés humble avis ) assez genereux , faut pas se plaindre aprés .

    Je suis chez un autre marseillais qui passe un petit COUCOU .. ( lui aussi lecteur du blog .. grace à moi lool )
    Serez vous devinez de qui je parle ..

    Sur ce , bonne chance quand meme ..

  12. Il y a des écoles de merde à Paris, je l’ai entendu dire par des gens de nombreuses branches professionnelles. C’était le cas pour l’école qu’a suivie mon fils, où les deux centres de province étaient nettement meilleurs que le parisien. Sauf que ça se sait et que certains recruteurs en tiennent compte. Mais il travaille dans une branche où on peut s’installer en free-lance, ce qui fait que le diplôme perd très vite de l’importance. Donc son exemple n’est pas utile dans ton cas, sauf pour un point, celui de la sous-évaluation de soi.

    Je raconte brièvement: en dernière année il devait faire un stage de 3 mois en entreprise. Il avait commencé par des contacts au Canada qui se sont révélés foireux. Le voyant désespéré je lui ai demandé dans quelle entreprise il rêverait de travailler. Il m’a répondu « chez AB à Amsterdam, c’est le top mondial ». Donc je lui ai dit de les contacter et je l’ai aidé à bichonner son email en anglais. Réponse 2 jours plus tard: « On ne peut pas vous prendre car on ne veut que des stagiaires qui parlent hollandais, qui restent 6 mois et qui ont un logement à Amsterdam ». Je lui ai dit de répondre qu’il parlait couramment anglais (ce qui est presque vrai), qu’il avait un logement à Amsterdam (évidemment faux) et qu’il leur envoyait immédiatement son book par Chronopost. 24 heures plus tard AB faisait téléphoner à son école qu’il « voulait absolument » ce stagiaire. Effectivement ça a été génial, suite au stage ils lui ont même offert un emploi bien payé qu’il a refusé parce qu’il ne veut faire que du free-lance pour le moment. Pour ce qui est du logement, on n’avait rien trouvé sur Internet, mais il est arrivé à Amsterdam un samedi à 18h00, et à 22h00 il nous envoyait un mail disant qu’il avait trouvé une chambre près de son lieu de travail grâce à des Russes un peu maffieux sur les bords. 😉

    Je cite cet exemple parce que chaque fois que j’ai vu quelqu’un réussir (ce qui m’est aussi arrivé de temps en temps) c’était en faisant un peu de forcing. On te pose 3 conditions, tu montres que tu remplis la condition A, tu ments pour la condition B, et tu fais semblant de ne pas avoir entendu la condition C. Quand je parle de mentir, bien sûr, c’est du style « oui, j’ai de quoi me loger à Pétaouschnok ». De la façon dont tu parles de toi, je pense que tu te dévalorises encore, même si tu dis que tu as des superdiplomes avec un superbon classement. Il y a un côté « valeur humaine » qui est sous-estimé dans ta présentation. Tu peux t’entraîner tous les jours à faire une mauvaise action: marcher sur les pieds de quelqu’un ou piquer sa place dans une queue à la Poste, c’est très utile pour l’affirmation de soi. Qu’on ait envie de dire de toi « c’est quelqu’un de bien, et en plus elle est charmante », et pas l’inverse… Enfin, pour peu que tu sois charmante, ce dont je ne doute pas. Arriver à remplacer le charme par le charisme sans pour autant renier le premier.

    Pour en revenir aux choses pratiques, je me demande si tu as prospecté (par email) dans des pays étrangers. Certes, la langue peut être un obstacle dans ta profession, quoique… Je suppose que tu as regardé aussi du côté du ministère des affaires étrangères. Ils embauchent des Sciences Po sur des petits emplois de merde, au départ, mais ça peut te donner assez vite des contacts pour un poste vraiment intéressant à l’étranger. Car tu parles des écoles et des réseaux parisiens, mais un des trucs qui valorisent une candidature, dans toute profession, c’est d’avoir bossé à l’étranger.

    Ta mère est vraiment super si elle t’a proposé de t’aider à continuer. Si tu penses que les réseaux parisiens sont incontournables, alors pourquoi pas faire 1 ou 2 années supplémentaires? Même si on t’apprend des choses que tu sais déjà, ça te laisse du temps pour créer « ton » réseau… On peut prendre ça pour une fuite en avant, mais on peut aussi exploiter cette occasion pour aller plus loin que ce qu’offre l’école.

  13. moi aussi d’habitude je fais partie des invisibles, j’aime parcourir votre blog, souvent au p’tit dej, ça permet de commencer la journée « légèrement ». Aujourd’hui sujet moins léger…
    D’ailleurs ça faisait quelques jours que je me demandais si tu allais te réveiller dans un contexte « mouvementé », toi une des premières concernées par ce qui se passe en ce moment…

    Moi aussi je suis au chômage, 24 ans, sortie en juin d’une formation bac +3 professionnalisante, dans un secteur qui soit disant n’est pas bouché. je suis pas surdiplômée, j’ai de l’expérience valable obtenue avant et pendant ma formation.
    j’ai quitté ma ville d’origine (peu d’offre et mon homme embauché ici à lille), et c’est vrai que c’est pas facile. je crois pas que ce soit une simple question de paris/ province, c’est aussi une « mal connaissance » de ce qui se fait ailleurs que proche de soi.
    Moi dasn mon domaine y’a pas d’école plus reconnue qu’une autre, mais les formations sont sensiblement différentes. Les employeurs savent quelle formation on fait près de chez eux, pas ailleurs, et ça leur fait un peu peur.

    Mais je rejoins le post avant moi pour te dire « bat toi ». Non, tu n’as pas besoin d’acheter un diplôme ou un réseau, accepte qu’il y a d’autres paramètres en jeu, je crois pas que la presse écrite soit un secteur des plus privilégiés en ce moment, moins d’un an au chômage, tu es dans la moyenne…
    Le meilleur moyen de trouver du boulot vite, c’est pas de reprendre des études, c’est de correspondre à l’offre sur le marché du travail. ça irait plus vite si t’étais dans le bâtiment!

    tu peux reprendre des études si tu penses que c’est vraiment la solution la plus efficace, mais tu en reprends pour des mois, mois qui te seraient peut être plus utiles à te faire une vraie expérience, à la faire reconnaître.
    Si on sort un peu de ses petites préoccupations personnelles, on se rend compte que le problème est plus vaste. Si tu es en concurrence avec les autres « mieux » diplômés, c’est parce qu’il y a peu de postes et beaucoup de candidats…

    y’a deux attitudes possibles: soit tu en as marre de faire partie des non privilégiés et tu agis sur ta petite vie, en décidant d’intégrer ce fameux réseau qui t’exclue pour l’instant, soit tu acceptes que tu fais partie de la masse qui galère sans privilège, mais tu trouve ça injuste, et tu consacre un peu de ton temps de chômeuse temporaire (parce que tu finiras par trouver, comme les 75% de jeunes qui trouvent, regardons les chiffres avec un peu de positivisme) à essayer de faire quelque chose pour faire évoluer cet état de fait.

    Je me doute que vous avez fait le choix délibéré de pas faire trop de politique sur ce blog, et je m’excuse d’aller un peu contre la « ligne éditoriale » , mais j’avoue que j’ai choisi une voie qui était censée me donner du travail, parce que mes parents pouvait pas m’assumer indéfiniment, mais j’ai rêvé de faire science po comme tu l’as fait, pour le laisir on pourrait dire, et des fois je suis déçue que tu ne nous fasse pas profiter de ton savoir, en donnant un peu ton point de vue sur ce qui se passe, et qui te concerne (précarité, expérience non reconnue, stages à répétition non ou mal rémunérés, etc…)

    à bientôt, et bravo pour ce blog que vous faites vivre, c’est bien la preuve que tu as l’énergie et le caractère pour avancer!

  14. bon vais essayer d’argumenter un peu cette fois pour ne pas me faire engueuler.
    Je ne pense pas que toutes filières confondues, le deséquilibre principal soit un affrontement Paris/Province. (C’est pê plus avéré dans les écoles de commerce).
    Je pense plutôt que le problème est créé par une différence de statut et de renommée des établissements mais également le fossé entre les cursus universitaires et les écoles.
    En effet un établissement qui existe depuis plus de 50 ans et où ses diplomés ont fait maintes fois leurs preuves a plus de facilté à réinsérer de nouveaux venus dans le monde du travail. Alors que dans un établissement (ou section ou nouveau diplome) qui est tout neuf ou à peine quelques années d’existence, le parcours du jeune diplômé est beaucoup plus corsé.
    Par exemple, en ce qui me concerne, j’ai fait une école d’ingénieurs qui n’a pas 15 ans et bien 90% de mes interlocuteurs lors des entretiens ne la connaissaient pas même pas de nom.
    Ensuite, la fac possède de grosses lacunes par rapport aux écoles pour l’intégration au monde du travail, car beaucoup moins de liens avec les industriels ou professionnels sont tissés et les réseaux d’anciens élèves sont quasiment inexistants à l’université.

    voilà tout ça pour dire que même si le gars il a fait école-de-merde à paris ben il ne trouvera pas plus aisément que toi vis-à-vis du diplome.

  15. et nina ne perd pas espoir car tu est encore loin des 270 CV envoyés par la caricature que tu as postée il y a quelques jours.

  16. Salut. Tu te poses peut être trop de question… Mais, je vais essayer de t’aider à trouver une réponse par ce témoignage. Il y a deux ans je pensais en avoir terminer avec les études. Et il en était grand temps, car je commençais à avoir des escars sur les fesses et à ronger mon frein. Je suis sorti de l’école avec de l’ambitions et de la motivation à revendre et blablablabla…et ben j’ai rien trouvé parce que, pour diverses raisons, j’ai toujours refusé de monter sur Paris. je travaille dans le domaine des télécoms et des réseaux d’entreprise. Et là, c’est pareil, on a pas beaucoup mieux pour illustrer la décentralisation des provinces sur la capitale lol. Et là, miracle ! ! une entreprise, me propose un apprentissage avec une probable embauche en fin de contrat. Le diplôme qu’ils me proposent équivaut strictement à ce que j’ai déjà obtenu, mais je m’en fous ils me proposent de m’insérer dans le monde professionnel. Quelle charité ! ! j’étais encore dans mon monde de bisounours alors j’ai accepté. Et ben j’y suis encore et je termine bientôt mon contrat. Je m’ennui à mourir sur les bancs de l’école et je n’ai rien appris, à part sécher les cours qui me rendent presque malade. Et là deuxième miracle en deux ans : le CPE. Je vais me le farcir après mes deux ans d’apprentissage (oui parce que je pense qu’en deux ans ils n’ont pas eu le temps de me « tester »). Pas besoin d’expliquer que je travail dans un domaine ou un peu de flexibilité pour l’employeur ne fait pas de mal…connards ! bref tout ça pour te dire qu’aujourd’hui, je pense qu’on est plus sur de rien sur le marché de la bidoche. Moi j’ai repris les études en pensant que j’allais pouvoir faire des projets après un sacrifice de deux ans, parce que je le prend comme ça. Et finalement je suis revenu au point de départ et avec tous ces avantages que ça comportait : stress, angoisse, fatigue nerveuse…alors je pense que de tes deux choix, il n’en ressort pas un meilleur. Mais attention, mon commentaire n’est pas pessimiste. tu t en sortiras et moi aussi. J ai plein de projets que je vais essayer de mener en me donnant les moyens… et quand à ceux qui disent qu’on s’apitoie sur notre sort…qu’un CDD c’est mieux que rien …c’est bien pour débuter … pourquoi ils te garderaient pas après ton CPE apres tant d’efforts…pourquoi vouloir toujours plus …et ben moi je leur dis que c’est lourd de toujours subir et que la première des libertés c’est de se laisser le choix. moi les CDD et CPE (CDD de deux ans) et ben j’en veux plus.

  17. Fais un deuxieme master, le master pro sur concours. Parce que tu resteras dans le bain, et un deuxieme master ne peut pas etre un mal. Moi je le ferai, j’y prendrai ce que je veux, a savoir des contacts parisinens, certains rafraichissments ou autres points de vu sur certains cours peut etre. Et savoir ce que tu comp
    Apres je ne suis pas du tout dans le journalisme, mais c est ce que j’aurai fait dans ma branche (sciences). Car je pense qu’un gars qui montre un cursus moins scolaire, moins tracé et classique, peut s en servir pour tirer son épingle du jeu, selon la maniere de présenter.

  18. ‘tain, ils déconnent pas les commeurs aujourd’hui, j’ai intérêt à prendre des fiches si je veux assurer, moi (déjà que j’ai une réaction à l’article d’hier à penser, ça va faire beaucoup pour mes 3 neurones…)

  19. Je me sens un peu obligé réagir par rapport à ce que dit Loul.. alors que je suis au boulot (décidément, ce débat passionne du monde)Oui, il faut relativiser la séparation Paris Province… mais…. étant en étudiant en RH, j’ai découvert avec candeur le monde de l’entreprise (publique et privée) et l’existence de documents (relativement confidentiels) qui cotent votre salaire et votre recrutement en fonction de l’école dont vous êtes issus. D’emblée, la fac n’a que peu ou pas de cotation, quelle qu’elle soit (hormis dans certains domaines à Paris…). Ensuite, un cv est mis en exergue par la multiplicité des expériences ( l’étranger surtout évidemment… )Enfin, la grosse entreprise semble « traumatisée » par la détection du haut potentiel, la perle rare pour laquelle elle est prête à mettre le prix. Cette perle est tout de même un peu plus parisienne que provinciale. Ceci concerne davantage le monde des ingénieurs et surtout les écoles de commerce. A cet effet, vous n’imaginez pas le mépris latent du DRH ou de son sous-fifre vis à vis d’une école de Province. Certes, ce n’est pas systématiquement snob et vérifié mais malheureusement davantage courant que le cas inverse que vous citez, à savoir la journaliste qui perce en allant en Inde.
    En matière de journalisme, certaines écoles provinciales sont bien cotées, mais la scission Paris Province se retrouve surtout avec le réseau. Une certaine entreprise de TV tourne actuellement avec ses pigistes et CDD (un volume de 150 personnes peut-être) et il est extrêment ardu d’y rentrer à moins de connaître la bonne personne et encore : ce matin, le recruteur de ma boite personnalise une réponse de refus pour le PDG : la personne sollicitant l’emploi tutoie le DG et l’embrasse à la fin du mail…mais… n’est pas pour autant recrutée…Pour finir, être proactif, comme vous le préconisez (je n’aime guère ce néologisme mais bon, soyons snob) ne suffit pas. Il faut aussi de la chance et un coup de pouce du destin.
    En bref, le système éducatif gratuit français est perfectible et peu équitable; mieux vaut avoir du fric ( ou vos parents) et faire la super école de la mort qui tue. Une étude de l’année dernière a classé notre système d’enseignement moins équitable que le système anglo saxon qui , quant à lui, est payant. Bien sûr, il existe des exceptions, des tas de jeunes ont trouvé un job, venant de Province et sans sortir de super école, mais il existe une règle relativement générale et qui rend morose le moral du jeune étudiant aujourd’hui.

    Pour répondre à Taz et solliciter Nina, étant néophyte dans le domaine du Blog, je donne mon mail à chaque fois que j’ajoute un commentaire; ce n’est pas suffisant pour Nina?

    Archi n’a pas tort… et je suis particulièrement rassuré par l’histoire de Julien Lem à l’avis duquel je souscris aussi totalement.

  20. Aaaaalors… Bon, je vais pas faire dans la langue de bois, ça risque de pas plaire, mais bon. Pourquoi Paris, c’est mieux que la province? Déjà, est-ce que Paris, c’est mieux que la province. Pas sûr, t’as raison. Il y a beaucoup d’écoles de merde sur paname, et qui valent souvent beaucoup moins que bien des écoles provinciales, c’est certain. Là où je ne te suis pas, c’est sur Sciences Po. Celle de Paris a toujours été reconnue comme surclassant nettement les provinciales. Le concours d’entrée y est bien plus difficile et les profs qui y sont ont été sélectionnés aussi en fonction de ce facteur prestige-kwalité. Alors certes, les IEP de provinces sont aussi d’excellentes écoles, et certaines sont même très reconnues, mais Paris est un cran au-dessus, pour beaucoup de choses. de même que passer son bac à H4, c’est tendu, et c’est pas pour rien que le lycée a la réputation d’être le plus dur de france à mon avis. sa politique est détestable, mais les profs y sont recrutés parce qu’ils sont très sévères, et les élèves qui y restent le font parce qu’ils ont les nerfs solides et le boulot acharné en eux. ce qui ne signifie pas qu’ils sont les meilleurs, ou que tous les meilleurs y soient. mais disons que sur le papier quelqu’un qui vient d’H4, on sait qu’il est bûcheur et qu’il a potentiellement eu des bons profs (oui, aussi que ses parents sont pétés de thunes, mais bon). les autres établissements, ça devient plus hasardeux. c’est con, mais c’est comme ça. je précise que je viens pas d’H4, hein! Après, je ne dis pas que toutes les écoles parisiennes sont mieux que les écoles provinciales, ce serait scandaleux, et c’est ce que la politique actuelle tente d’enrayer malgré tout. Les écoles merdiques de Paris sont nettement au-dessous de la formation que tu peux recevoir dans une grande école de province. avant de passer pour une sale conne parisianiste, je rappelle que mon école n’est pas parisienne, et qu’il n’y a pas là de préjugé dix-neuviémiste selon lequel « en-dehors de paris, point de salut ». c’est l’expérience et des données objectives qui me poussent à ces constats, et ça ne change en rien le talent ou les qualités de notre nina préférée.
    Ceci étant dit, comme tu le dis si bien, le réseau est ce qui joue le plus. Le recruteur regarde quelle école tu as faite et quelle expérience tu as. S’il voit Sc Po Paris, ça va évidemment l’influencer. S’il voit une école parisienne lambda, c’est pas tant ça qui va jouer que l’effet « stages incroyables dans grand quotidien français ». Alors c’est scandaleux parce que le gars est une brêle et qu’il recopie des dépêches yahoo/afp et ça fout les boules quand toi, tu fais bien ton travail. Mais s’il est malin, il s’en sort. Et toi, bien que douée, honnête, et tout plein de qualités qu’il faut, tu restes sur le carreau. Alors effectivement, faire un nouveau master de professionnalisation, ça te fait chier parce que c’est des trucs que tu sais déjà. Mais tu le dis très bien toi-même, c’est pas ça qui compte, c’est les réseaux et les paillettes que tes stages peuvent mettre sur ton CV. Si un master à Paris te met en contact avec les bonnes personnes, s’il te donne accès à des stages parisiens et donc dans des lieux connus des recruteurs que tu cherches à séduire, fais-le. Oui, parce que si tu cherchais à Toulouse, attendu que tes stages et ton école, tu les as fait là-bas, tu aurais moins de mal, sûrement. c’est con, mais outre les réseaux, faut que les recruteurs aient l’impression de connaître le truc que tu as fait. c’est du relationnel, alors certes, c’est mal, mais c’est comme ça. si tu veux arriver à tes fins, joue avec les armes de l’adversaire. n’hésite pas à faire tout ce qui est possible pour te le créer, ce réseau. ce cursus te recoûtera des sous, de l’amour propre aussi, puisque ça donne l’impression de revenir en arrière,mais c’est pas le cas. tu le fais pour une autre raison, pour trouver un boulot, plus que pour acquérir une formation. et puis peut-être que réentendre des trucs, mais dits différemment, ça peut pas faire de mal. Si on te pose des questions sur ton cv, il n’y a aucun mal à baratiner sur les bienfaits d’acquérir une expérience parisienne en sus de ton cursus, je vois pas où est le problème. tout est question de formes et de présentations. c’est du relationnel.
    alors mon avis, puisque c’est ce que tu demandes, c’est « fais-le », et fais le truc qui est le plus prestigieux des 2 options. même si c’est dur, le niveau, tu l’as, alors fonce. derrière, il y a peut-être les portes d’un job super qui s’ouvriront.
    ah y est, moi aussi j’ai fait une tartine!!!
    bisous nina, et courage!

  21. Ouép Lil tu as raison ils sont super sérieux auj… Mais bon Nina n’est pas parti dans la déconne non plus!

    Bon ma moumour suis contrarié, tu ne m’as pas parler de cette idée de reprendre une écolé!!!! (sisisi j’en suis sûr tu ne m’en as pas parler!)

    Sinon je vais parler un peu de moi, je vois que de faire mon master pro ici ça m’a ouvert pas mal de portes. Bon déjà il n’existe pas ailleurs, donc j’aurais eu du mal à le faire à Toulouse par exemple. Mais pour les stages il aurait fallu que je monte à la capitale et là je crois que sans adresse ici, sans diplomes ici ce n’était pas possible…

    Bisous moumour.

  22. euh j’ajoute que je suis d’ac avec nico sur son argumentation paris-province. c’est ce que je voulais dire, mais dans mes phrases ça fait plus pétasse parigote et snob, je comprends pas…
    enfin, tout ça c’est une question d’ancienneté et de réputation, essentiellement

  23. > la personne sollicitant l’emploi tutoie le DG et l’embrasse à la fin
    > du mail…mais… n’est pas pour autant recrutée…

    C’est un très bon exemple de ce que je suggérais: faire passer le charisme avant le charme. Ce n’est d’ailleurs pas seulement une question de sexe, car les jeunes hommes ont du charme aussi (!) mais c’est quand même plus difficile pour une femme vu le machisme qui domaine encore le monde du travail.

    Je trouve très intéressants les commentaires publiés jusqu’ici. Si j’avais fait des études de journalisme, je les éditerais et je les proposerais à une rédaction pour une page spéciale du dimanche ou un magazine! ;-)))

  24. Eh bin oué, Paris est le centre de notre beau pays centralisé !!
    Ce que tu dis est vrai, mais c’est également vrai dans tous les domaines… tels que les transports, les médias, les industries, et les richesses.

  25. allez, je suis en forme sur cet article, et pour un instant, je m’auto-proclame agent de nina. elle a une adresse mail qui est présente sur tout ce blog. nina.bartoldi at hotmail.fr… si c’est pour lui faire parvenir des infos, qu’est-ce que ça fait qu’elle se cache derrière une identité fictive? ça apportera rien de connaître son nom pour commenter un article ou lui donner des conseils? non mais.

  26. alors je suis on en peut plus d’accord avec virge.
    si vous avez des bons plans, faites en part à nina sur cette adresse là, ça lui fera très plaisir et ça lui rendra service.

    sinon si quelqu’un sait où je peux trouver une camionnette assez grande pour y rentrer un clic-clac et un lit une place et qui puisse encore rouler 1350km le tout pour 100€ ou moins. et bien envoyez un mail à Lilvirgo elle fera suivre :p

  27. J’ai toujours pas lu les comm’ mais je sens que je vais etre d’accord les deux clebs (mais alors aucune idée de comment ça s’écrit, mais sincèrement qui a déjà ecrit clebs?)

    bon alors bon faites gaffe quand m^me, screugneugneu

    (hey dites pourquoi on gueule déjà?)

  28. Alors d’accord, les réseaux de connaissances c’est super pratique pour trouver du travail mais de là à reprendre les études pour se créer un nouveau réseau.. moi perso, j’en aurai pas le courage!

    Ensuite je suis tout à fait d’accord avec Nico concernant la crédibilité des écoles: si tu as été formé dans un établissement que personne ne connait, tu seras moins volorisé que quelqu’un qui sort d’une école connue…

    Enfin bref, tout ça pour dire que ta décision de reprendre les cours t’appartient mais pour se créer des réseaux, il y a d’autres solutions que les formations.

  29. L’ESC Toulouse est tres quotée, surtout depuis son AACSB. Si les gens qui sortent des ecoles equivalentes (et je ne parle pas d’ESSEC, HEC, ESCP mais plutot ISC, et encore elle est pas top) mais parisiennnes placent plus vite leurs etudiants c tout simplement parce qu’en Ecole de Commerce une moyenne de 1 etudiant sur 2 trouve un job avant la fin de sa scolarité grace au Sacré saint Reseau et ou grace au piston qui est souvent local donc parisien (connaissances de l’environement familial)

    D’autre part (oui je sais ya pas « d’une part ») à Paris, la concurrence est encore plus rude. Ca veut dire que les astuces, les magouilles, les coups de pute pour trouver un job sont legions. Je vais être affreux mais si je devais embaucher qq’un je prefererais prendre un mec qui a eu les couilles de court circuiter le systeme et de magouiller un max plutot qu’un etudiant standard, certes aussi intelligent, mais manifestement moins audacieux.

    Et la fac ?

    Merde quoi, autant ton cursus est coherent en tant que journaliste, autant un mec qui a fait un DEA de socio va se retrouver comme un con à la sortie. A la fac, les seules formations qui se suffisent à elles mêmes sont Droit, Psycho et Lettre/philo. Toutes les autres sont des ponts vers autre choses ou sont concurrencées. Eco par les ecoles de commerce et les BTS, Sciences par les ecoles d’ingé agro etc, Socio qui ne sert à rien (il faut arreter la branlette, si qq’un trouve un responsable RH qui embauche un DEA socio à un salaire decent…),etc.

    i j’etais recruteur, ca me ferait chier de voir que tu as fait deux Master au lieu de continuer à te battre. Demande donc son avis à Tenia http://maviederecruteur.canalblog.com/

  30. on gueule contre le patronnat qui nous ment et nous spolie, on gueule contre les manifestants anti-cpe qui ont massacré mon école et qu’à cause d’eux je peux pas aller chercher mes signatures, on gueule contre le gouvernement qui a fait le cpe et que du coup les étudiants, blablabla, on gueule contre les gens qui fêtent la saint-pat’ à partir d’une heure du mat’ seulement, on gueule contre les morts de faim qui veulent le nom et la photo de nina, mais pas contre les gens sympa qui veulent lui filer un coup de main, hein?, on gueule pour le principe de gueuler parce qu’on est jeunes et cons, et sinon, je crois que la compagnie « UCAR », c’est pas cher nico, pour transporter tes meubles. après, pour moins de 100 euros, ça veut dire qu’il faut faire l’A/R dans la journée, soit 2700 km en moins de 24h, c’est gérable, mais fatigant.

  31. oui on gueule parce que sinon c’est la porte ouverte à toutes les fenêtre!!!

    virgo> merci pour la spéciale kassdédi et pour le tuyau

  32. Pour moi, ce sera confidences d’un ver au coeur du fruit.
    Perso, je suis un bouseux de province qui a réussi à sauter dans l’ascenseur social et j’ai fini à Polytechnique. Et vu que mon frère a fait une école d’ingé en province, je peux comparer les deux systèmes.

    Déjà, les réseaux, ca ne se construit pas à 20 ans mais plutot dès la maternelle. Exemple : le jour de mon arrivée à l’école, tous les autres élèves se racontaient leurs histoires d’enfance à la maternelle. En les voyant je me suis dit : « putain, ils sont super ouverts les gars! 10 minutes qu’ils se connaissent et ils en sont déjà aux souvenirs d’enfance ». Pas du tout, ils étaient tous de la même maternelle, de la même primaire, du même collège ou du même lycée. Ne parlons pas de la prépa, 75% des gens viennent de 4 prépas. Du coup, en effet, ils avaient une raison de parler de leurs souvenirs d’enfance.

    Sinon, le nom d’une école ca change tout. Je rejoins ce que disait le mec qui bosse aux RH. Quand je passe des entretiens, les mecs, les recruteurs me disent que je suis dans une catégorie spéciale et que parce que j’ai fait une question de plus un jour de concours 1986, j’ai le droit à un plus gros salaire. Pas parce que je suis meilleur mais juste parce qu’il croit me connaitre.

    Par ailleurs, on peut se dire qu’il faudrait que ca change. Mais le jour est pas encore venu. Parce que c’est un cercle vicieux. Là ou je bosse, mes chefs sont des anciens X. Du coup, ils croiront mieux me connaitre. Et j’aurais plus de chances de devenir chef. Et de reproduire le schéma.

    Maintenant, je suis dans une autre école. Qui est aussi très côtée dans son domaine. Et ben, il y plein de gens qui ont déjà fait ce genre d’études mais qui s’y inscrivent pour avoir le nom du diplome sur leur CV. Ils ne seront pas plus compétents à la sortie, c’est en gros les mêmes cours que ceux qu’ils ont déjà suivis. Mais ils préfèrent perdre un an pour ce nom.
    Personnellement, ca ma dégoute (je suis très égalitariste dans l’esprit) mais je les comprends. Moi, avant de rentrer à polytechnique, j’étais une vieille 2CV rouillée. Maintenant, je suis un carosse rutilant pour tout le monde. Et ben, ca aide.

    Mais bon, tu sais ce que tu vaux. Y’a pas grand monde ici pour me contredire si je dis que t’es plutôt très intelligente, que tu as fais les études qu’il « fallait » et que tu sais intéresser les gens. Alors, crediou (ca c’est le bouseux qui reprend le dessus), fais nous le plaisir de devenir rédactrice en chef et d’engager plus tard plein de petites nina.

  33. Nico de breizh > Je t’aime ! C’est exactement ce qui me demangeait que tu as dit … Paris / Province, qui se preoccupe de ca, moi j’ai volontairement quitte Paris et j’en suis tres heureuse. Il ne faut pas croire que le CV et les diplomes fassent tout, et les reseaux encore moins. Le monde des reseaux est valable pour des personnes assez experimentees, qui font partis d’un meme milieu. Des jeunes diplomes representent juste de la viande fraiche a former, la motivation et la faculte de repondre correctement lors d’un entretien comptent beaucoup plus que le nom d’une ecole. L’ecole fait monter ou descendre le salaire mais ne fait pas decrocher un emploi.
    quant a ton ecole Nico, certes elle est jeune et inconnue (il y a ES en trop pour que ce soit connu) mais jouie d’une proximite avec le pole de Sophia ce qui favorise grandement les debouches … je cotoie pas mal de tes anciens camarades et ils ne sont pas malheureux de leur sort.

  34. Desolé je n’ai pas lu les commentaires ,aussi devras tu probablement te repeter.. Perso je veux faire du journalisme dès septembre et j’ai le choix entre les concours des grandes ecoles et les « concours » des écoles de merdes, et mon choix s’oriente déjà nettement plus vers les ecoles non reconnues… On y rencontre beaucoup de monde, les profs eux memes sont journalistes dans de grands quotidiens ou mensuels… Il suffit de faire quelques stages pour s’ouvrir des portes, mais au delà de tout ceci il faut connaitre des gens haut placés (des directeurs de pub, des managers…) (si si) j’ai déjà eu des propositions d’articles alors que le journalisme ne m’a jamais été enseigné…C’est malheureux mais il est clair qu’il faut que tu reprennes sur Paris selon moi… EN journalisme le talent est secondaire pour trouver du travail, le piston prime et c’est ce à quoi il faut réfléchir avant de s’engager dans une grande école..

  35. « il aura plus de chance d’être pris que moi » : oui, d’autant que toi, tu es une future « pondeuse », ce serait marrant qu’une femme envoit deux CV à la même boite, un premier sous son vrai nom, un second sous un nom masculin, histoire de voir si il y a une différence ou pas.

    Je ne pense pas qu’il y a un tel décalage entre Science po province et Science po Paris, ce qu’on retient surtout c’est Science po, sinon changes ton CV, mets Paris à la place de province, si ils s’en rendent compte après embauche, tu leurs dis que tu as fait une petite erreur, ou ment par omission en indiquant juste Science Po. Les entreprise demandent pas toujours les diplômes, si c’est le cas, c’est les secrétaires qui traitent les papiers, je ne pense pas qu’elles s’amusent à vérifier si chaque mot de ton CV est correste avec les papiers que tu leurs donnes.

    De toute façon, on a beau avoir tout les diplômes du monde, mon un premier boulot, le truc qui nous fout dedans à chaque fois c’est « vous n’avez pas assez d’expérience, désoler, recontactez nous dans 3 ans ». Et là tu as envie de leurs répondre « Et vous! vous avez fait comment pour trouver les premier job?! Bordel ». Remarque le culot fonctionne parfois, il a l’avantage au moins que la personne se souvienne de nous, à essayer pourquoi pas.

  36. Alors, quelques brefs commentaires :
    – ta soeur, miam… 😉
    – effectivement la France est un pays très rigide sur de nombreux plans, et notamment sur celui de l’éducation, où les formations parisiennes sont généralement mieux perçues par le monde professionnel… mais ne généralise pas: certaines formations de province sont excellentes, et perçues par les professionnels comme telles. Je crois savoir par ex que l’Ecole de Journalisme de Lille est assez réputée… et le journalisme, en France, c’est très parisien, il est donc naturel (mais contestable, okay) que ces formations soient privilégiées, même si objectivement (et je te rassure, c’est aussi le cas en Droit) toutes les formations parisiennes, loin s’en faut, ne sont pas d’égale qualité.
    – maintenant, empiler encore un autre master, je ne sais pas si c’est une bonne idée… trop de diplômes sur un CV explicite le fait que tu ne trouves rien, et que tu empiles les formations par défaut… c’est généralement mal vu, enfin, en Droit en tout cas. Mais tu pourras, en contrepartie, certainement gagner en réseau, donc si la formation offre une forte garantie dans ce domaine, ca peut valoir le coup. Perso, je serais partisan d’expériences professionnelles plutôt que de formation, même si, je sais, tu ne trouves rien d’intéressant pour le moment…
    – Mais on y arrive ! regarde, moi, je suis provincial, diplômé de province (et même de l’étranger), et pourtant je suis en place dans la place ! Et, cerise sur le gâteau, je te bats en mentions ! -niark-
    – Donc courage…. et enlève moi donc ce pull 😉

  37. Salut Nina !

    Je compatis.

    A vrai dire, si les diplômes de province ne valent rien, c’est avant tout une question de sélection. Ce n’est un mystère pour personne, les meilleurs étudiants de province se retrouvent à Paris, d’abord dans des prépas prestigieuses, puis dans les meilleures écoles de commerce/d’ingénieur qui sont toutes parisiennes.

    Pour reprendre ton exemple sur les ESC, les cinq premières (dans l’ordre HEC, ESSEC, ESCP-EAP, EM Lyon, EDHEC) représentent déjà plus de 2000 étudiants. Sur les 8000 qui passent le concours, c’est déjà un quart des candidats (et c’est sans compter les admissions parallèles…). Après le concours Ecricome (qui regroupe les 5 ESC suivantes) et Nantes/Grenoble, la sélection est faible, voire inexistante. Les fusions d’ESC de province le confirment …
    Bien entendu, un mouvement similaire existe au niveau des écoles d’ingénieurs, mouvement amplifié par le déclin du nombre de préparationnaires scientifiques.

    De toute manière, il est clair qu’un diplôme qui n’a pas été sanctionné par un concours ne vaut rien, ou fort peu de chose. Seul le concours permet d’établir avec objectivité les compétences .

    La question n’est pas d’être surdiplômé mais d’avoir un bon diplôme. Un HEC sera bien mieux considéré sur le marché du travail qu’un individu ayant enchaîné les maîtrises/doctorats à la fac… ou les écoles de journalisme…

  38. Therion > Tu peux reprendre un 3eme cycle en faisant HEC en formation continue, j’y ai reflechi quelques fois, mais il faut passer les sélections (ce qui ne doit pas être très difficile) et débourser la modique somme de 15000 euros pour un an (sans compter voyage d’études et autre hébergement à Jouy en Josas).

    Une fois dans le circuit professionel c’est dure de s’y remettre, mais je le ferai mon MBA un jour 😉

  39. Kikou !!! Ca me fout un peu les boules ce que tu dis… Je prépare une maîtrise en province… L’année prochaine DESS toujours en province… Et j’espère trouver du boulot. Mais je me rends compte avec tes articles que ça a l’air bien compliqué. Et je n’avais pas du tout pensé à ce problème de « Paris ou pas »… Les boules…………………..

  40. mais euh!!! c’est vachement bien jouy-en-josas!!! un endroit rieur, un havre de verdure à quelques kilomètres de paris, d’abord (et à 10 minutes à vélo de chez wam)! et pis une ville qui s’appelle jouy, c’est-y pas bô….

  41. Bon, j’ai enfin lu Nina. Je commente :
    « vous le savez peut-être pas mais un ESC, ce n’est pas de la merde » : t’es trop focalisée sur les diplômes, c’est assez caractéristique des jeunes diplômés mais bon, c’est nécessaire mais vraiment loin d’être suffisant. Ensuite une ESC n’est pas forcément gage de qualité, il y a de tout, par exemple si tu prends l’ESC de Pau elle se tape une réputation pourrie et je ne suis pas sure que l’on trouve du travail facilement après y etre passée. Et puis il y a du chômage après les écoles de commerce, beaucoup plus qu’après les écoles d’ingnéieurs car les ingénieurs ont un acquis technique qu’il est difficile d’apprendre soi-même.

    « Et ma sœur qui n’est pas la moitié d’une abrutie n’aura pas un poste si elle se retrouve face à un mec qui sort d’une école équivalente mais parisienne » : c’est faux ca, je ne connais pas la reputation de ESC Toulouse mais il y a de très bonne écoles de commerce en province, je pense notamment à Audencia Nantes ou l’ESSCA Angers qui valent largement certaines écoles parisiennes. Et les employeurs le savent !

    « Serai-je toujours à la masse car mes parents n’ont pas eu le bon goût de me faire naître à Paris ? » : je suis née à Paris, j’ai fait une bonne partie de mes études à Paris, j’ai été admises dans des écoles parisiennes et j’ai préféré la province. Je dois dire que le diplome est tout autant reconnu (a part quelques polytechniciens ou autres la plupart de mes collegues ont étudie en province, Bretagne, Lyon, Bordeaux, il n’y a aucune discrimination). Et dans ma region, je dirais que le salaire de sortie est même meilleur qu’à Paris.

    « Ne trouverai-je que des postes minables parce que je n’ai pas eu mon bac à Henri IV  » : Ce lycée est juste valable pour l’obtention d’une bonne classe prépa mais pas plus. A bac + 5, je dirais même que le bac ne s’indique plus dans un CV, c’est inutile.

    « il a un réseau » : Moui … je crois que le reseau peut fonctionner pour de très grosses écuries avec une tradition, style les « Arts et metiers ». Pour le reste, j’en doute pas mal. Personnelement, je refuse toute cooptation liée au réseau de mon école et je ne fais pas de démarche pour favoriser ma carrière grâce aux « Anciens ». Pour des débutants, il est déliquat de favoriser quelqu’un pour une appartenance à un réseau, on joue sa crédibilité sur un coup pareil. Ca marche avec quelques années d’expérience je pense.

    « Sur mon CV, une seule expérience significative s’est déroulée sur Paris et pas dans un grand journal » : la phrase qui compte est celle-ci, ce qui compte avant tout ce sont les stages, leur durée et leur qualité. Un mauvais stage de fin d’études = une recherche longue, un stage bien choisi = plusieurs propositions de contrats.

    Il est interessant de reprendre ses études dans la mesure ou on fait une formation complémentaire, ex pour un ingenieur faire un mastere de management en ecole de commerce. Si le programme est le même ca ne sert à rien, c’est même douteux. Quand je recois un candidat qui s’est amuse à faire une annee supplementaire dans son domaine, je l’interroge de suite sur ses motivations parce que c’est combler le vide.

    « c’est pas le souci mais avoir deux master pro de journalisme sur mon CV, est-ce que ça va vraiment appâter le recruteur ? » : trop redondant, cherche les voies porteuses d’emploi, si c’est pour continuer il faut du débouché.

    Dans le mileu journalistique je ne crois pas qu’on debute avec un CDI dans un journal doré, il faut savir sortir du lot en faisant des piges et des petits CDDs. Sinon, pour une reference journalistique, je parle souvent de Melissa Theuriau dans mon blog. Elle a 27 ans, travaille depuis 3 ans sur LCI je crois et est diplomé d’une école Grenobloise, pas plus. Et pourtant elle perce …

    Bon courage et ne desespere pas … avec le CPE ce sont des milliers d’offres d’emploi qui vont déferler ! (ironique moi ? Nooooon).

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