Ma mère, ma fertilité et moi

Ca pourrait être le titre d’un mauvais film sur une trentenaire genre célibataire extravertie et liberée (genre moi), harcelée par sa mère qui désire plus que tout un petit fils ou petite fille (genre pas du tout ma mère). Un sujet carrément inédit, en somme. Mais non, ma mère a fortement milité pour que je reprenne la pilule quand elle a décrété qu’Amant
chouchou était mon only one et que je devais protéger mes ovules de ses petits spermatos (mais je suis sûre qu’ils sont supers tes spermartos, chéri, le prend pas pour toi). Mais n’étant pas une poule, je ne voulais plus être gavée d’hormones donc j’ai pris l’option stérilet avec les péripéties que l’on connaît. Pour vous rassurer, maintenant, je ne souffre plus du tout. J’ai juste toujours mes règles de 10 jours (en fait, c’est un mélange de spotting et de règles mais vous n’êtes ni mon mec (sauf toi), ni ma culotte donc vous vous en foutez un peu). On progresse !


sterilet.jpg

Donc ma mère a milité pour que je devienne artificiellement stérile, combat peu acharné vu que c’est pas trop dans mon plan de vie actuel de me reproduire. Là, je suis plus en mode connasse égoïste de 30 ans qui veut voir le monde et cramer sa tune et qui est trop immature pour gérer un autre être vivant qu’un chat et un pimentier. Donc voilà, depuis fin juin, j’ai un Gudrun dans le ventre et tout va plutôt bien.

Ventre.jpg

Pour mon nouveau boulot, qui n’est plus très nouveau au passage, j’ai dû assister à deux événements. Deux évenements avec des enfants. Tadam ! De là à en conclure que j’ai dû abandonner des enfants dans un glacier dans une vie antérieure, il n’y a qu’un pas… Or je ne m’en sors pas si mal même si j’ai un défaut énorme : je parle aux enfants comme à es
débiles. Par exemple, il y a 15 jours, super événement avec plein d’enfants hyper excités dans un environnement bruyant. Genre j’ai limite pleuré dans le métro en y allant. A un moment, je me retrouve à jouer avec une petiote de 1 an trop choupinette qui m’a de suite adoptée. Les enfants, c’est un peu comme les chiens, plus t’en as peur, plus ils t’adorent. Quoi que j’avais pas peur du caniche des parents de Guillaume 1er mais qu’est-ce qu’il me collait ce chien (j’aime pas les caniches). Bref. A un moment, la petite pique une voiture à un plus grand et la colle à son 
oreille « a-o ? A-o ? ». Attention, Nina l’amie des enfants et grande pédagogue devant l’éternel va entrer en scène. La petite me tend la voiture que je saisis et je lui fais : « Non, pas allo mais vroum vroum ! » en faisant rouler ladite voiture sur mon bras. Pendant un quart de seconde, je lis toute l’incompréhension du monde dans le regard de la gamine qui me reprend la voiture et refait « a-o ? ». Ok, je suis nulle… Mais je soupçonne ses parents de prendre le métro, ça ne m’a pas aidée dans ma grande mission éducative.

voiture.JPG

Le lundi, je raconte ça à ma mère et là, réaction totalement improbable : « Hihi, ça va finir par t’inspirer tout ça, tu pourrais bientôt nous en faire un ?

– Heu, maman, tu te foutrais pas un peu de moi ? Rappelle-moi qui a insisté pour que je me mette un stérilet ?

– Ahahah ! »

Oui, quand on connaît la mère, on connaît beaucoup mieux la fille. Et encore, je vais vous épargner l’histoire où elle compare les plumes marrons collées sur son paquet cadeau à des poils de foufounette (m’en fous, c’était pas mon paquet cadeau). 

paquet-cadeau-design-or.jpg

Du coup, là, j’hésite à évoquer le prénom d’Amant chouchou dans mes conversations, j’ai peur qu’elle finisse par insister pour que je me reproduise là, maintenant, de suite. Oh, y a pas à dire, on s’entraîne dur, hein, on pourrait devenir des champions olympiques de la discipline mais… comment dire… j’en ai pas chié tant de temps avec Gudrun pour ne pas en
profiter pendant de longs, longs, loooooooongs mois ! 

profiter-du-soleil.jpg

En fait, je crois que ma mère est sadique…

4 réflexions sur “Ma mère, ma fertilité et moi

  1. Ma mère a eu son premier à 36 ans, donc j’ai le temps avant d’être confrontée à ce genre de comportement!
    Par contre, je ne peux que confirmer : « Les enfants, c’est un peu comme les chiens, plus t’en as peur, plus ils t’adorent. » Je kiffe les chiens (qui me le rendent bien) mais les gosses m’horripilent et me vénèrent.
    Et dire que j’ai été payée des blindes pour du babysitting…

Répondre à Sébastien Annuler la réponse

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *