Quand c’est non, ben, c’est non

Souvenons-nous, l’entretien et l’angoisse de la réponse. Bah la réponse, la voilà et c’est non. Comme je le disais, la moyenne est de 7 entretiens pour un premier job donc potentiellement 6 non de la part d’un employeur. Et faut savoir le vivre.

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Au début, on ne le prend pas mal, vu qu’on a le nez dans sa recherche. Un de perdu, 10 de retrouvés. D’ailleurs, on n’a pas que cet entretien dans la vie, on continue à candidater.,Mais au bout d’un moment, les non s’enchaînent et on commence à mal le prendre : mais c’est quoi mon problème. En tant que fille sensible, je les prenais de plus en plus mal. D’ailleurs, j’angoissais à attendre la réponse et une fois qu’elle était négative, j’allais me coucher en ressassant l’éternel refrain : « je suis une merde, une sous merde, une crotte de souris et encore, c’est prétentieux de ma part ! Personne ne veut de moi car je ne vaux rien. Y a que mon chat qui veut de moi et encore parce que je lui donne des croquettes ! ». J’exagère à peine.

Evidemment, la chouinerie, ça occupe pas son temps non plus et après les larmes ou la déprime, il faut se remettre à bosser. Oui mais comment ? Il faut tirer une leçon de cet échec, non ? Certains peuvent déjà objecter que ce n’est pas un échec en soi car on ne peut rien contre les autres candidats, y en avait qui avaient un meilleur CV. Peut-être mais l’expérience doit nous servir, sinon, on fait tout ça en vain. Pour ma part, chaque entretien permettait de m’aguerrir, de voir ce qui plaisait et ce qui faisait tiquer, les bonnes attitudes, tout ça. Une candidate professionnelle, voilà ce qu’il faut tendre à devenir. Seulement pour bien apprendre, il faut demander à la personne concernée : le recruteur. Ben oui, c’est quand même la personne la plus à même de vous dire ce qui a marché ou non. Parfois, le recruteur, s’il a eu de la sympathie pour vous, vous le dit d’emblée. Je me souviendrai toute ma vie du « je n’ai rien à redire à votre candidature, elle est parfaite ». Ca devrait faire plaisir mais à l’époque, ça m’avait démontée. Bon alors je suis parfaite et je trouve pas de job, le problème est donc insoluble. Mais là, j’avais eu de la chance car tous les recruteurs n’assurent pas le service après vente : le recrutement est terminé, vient pas demander en plus des explications ! Pourtant, ça aide grandement. Comment savoir si on a fait un faux pas si on ne nous le dit pas ? On a peut-être un tic insupportable, des gestes qui trahissent trop notre anxiété, des choses qu’on aurait dû taire. Mais dites-nous ! Si on vous pose la question, c’est que la réponse nous intéresse vraiment.

Mais le plus dur après ce non, c’est de retrouver l’énergie de repartir. Pour ma part, j’ai eu la chance de ne pas être seule dans le chômage, j’avais ma famille et mes amis. Côté famille, ma sœur ne m’a pas toujours épargnée, m’engueulant salement quand j’étais dans mon trip « je suis une merde, j’abandonne tout et je rentre à la maison ». Argument choc : « et tu vas faire quoi dans le sud, hein ? Tu crois que c’est là-bas que tu vas trouver du boulot ? ». Oui mais pas dans ma branche…

Parlons en de ma branche, tiens. Au fond, si je me ramasse, c’est peut-être que je me suis trompée de voie, que je suis pas faite pour le journalisme. Vers la fin de mon chômage, je m’étais ouverte à la comm et, presque un an après, je peux dire Dieu merci ! Parce que je n’aurais pas forcément postulé au taf que j’ai décroché si j’étais restée strictement sur le journalisme et dieu seul sait où je serais aujourd’hui. Mais bon, le chômage est un investissement en terme de temps et renoncer à ses ambitions, là est le vrai échec. Si j’étais rentrée chez moi, la queue entre les jambes, là, oui, j’aurais échoué. Car il ne faut pas voir un refus comme un échec. C’est ce que j’ai eu du mal à  comprendre. Une candidature qui n’aboutit pas, c’est juste une porte qui se ferme mais il en existe des tas d’autres à ouvrir. Seulement, quand on n’y arrive pas, on a parfois tendance à prendre le problème par le mauvais bout et à chercher des solutions qui ne sont finalement pas les bonnes : prendre un stage ou reprendre des études.

Mais ça, nous en parlerons une prochaine fois.

2 réflexions sur “Quand c’est non, ben, c’est non

  1. J’ai une question sur les candidatures, oui je sais c’est pas forcément le meilleur article…je demande quand même, si des gens peuvent me donner leur avis:

    quand un cabinet de recrutement, une agence d’intérim(…) bref un intermédiaire poste une offre d’emploi, dans la lettre de motivation, faut-il s’adresser à l’intermédiaire en parlant de « votre client » (ce que je fais actuellement) ou alors faire style on écrit direct à la boite?

    Voilà j’espère que tu trouveras pas que j’abuse Nina… 🙂

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