Que reste-t-il de nos amours ?

Hé non, ne te fie pas à ce titre, lecteur, je vais pas te parler d’amour parce que point trop n’en faut et qu’à force d’user du sujet, je vais le trouer. Non, en fait, je vais
parler de ce blog et du fait que ces derniers temps, je t’ai un peu négligé.
 

Je vais te faire une révélation : le travail, ça occupe. Quand j’étais au chômage, je pouvais répondre aux comms, quasi en temps réel mais là, ce n’est plus le cas. En journée, je me connecte pas à l’administration et le soir, je suis un peu claquée et j’ai très envie de glander voire faire une sieste post job. Et puis passer la journée sur des forums et des blogs, ça donne pas super envie d’y passer en plus la soirée. Surtout que j’ai des tas de choses à faire à mon boulot, surtout en ce moment où nous avons énormément d’outils à mettre en place pour offrir une communauté tip top à nos internautes. Hé oui, je te l’avoue, lecteur, je bichonne d’autres internautes que toi.

Pourtant, je ne suis pas en désamour. Je passe plusieurs fois dans la journée te lire, je te parle même des fois un peu mais c’est vrai qu’on est loin du temps où je te parlais
toute la journée. Je sais que tu me comprends et que tu ne m’en veux pas, je n’attends pas que tu me dises « mais euh Nina, c’est normal » ou qu’à l’inverse, tu me fasses une scène
parce que je te répondrais que mon boulot passe quand même avant mon blog, même si j’y suis attachée affectivement. Ben ouais, Nina, c’est vraiment mon moi parisien, ça fait quasiment trois ans, maintenant. 3 ans mon Dieu, ça me paraît si court et en même temps, c’est une éternité. Tout ce que j’ai vécu, tout ce que « ah, si on m’avais dit, je l’aurais pas cru », tout ça. Elle est un peu loin la fillette de 25 ans qui débarque dans la très grand’ ville et qui découvre son pouvoir de séduction. Tu sais des fois, quand je relis mes premiers articles, je me demande comment j’ai pu écrire des trucs pareils. Je me demande si j’ai pas été un peu trop trash, quelquefois, sans doute. Ca te faisait plus réagir, forcément. Mais tu vois, je parle moins de sexe (surtout du mien) et t’es quand même plus nombreux, t’es juste plus silencieux. Tu sais, avant, dès qu’un article n’atteignait que la vingtaine de comms, je paniquais. Maintenant, c’est un peu normal. Forcément, on se demande (oui, on, je suis pas la seule à écrire ici) pourquoi, si ce qu’on dit, c’est de la merde, qu’on est passé à côté. Là, je peux pas vraiment répondre, je constate juste que le nombre de lecteurs est constant et que la majorité n’est pas un lectorat google alors même si on dit des conneries, tu continues à nous suivre.

Donc je disais que ces derniers temps, je t’ai un peu négligé. Mais c’est vrai que tenir un blog quand tout va bien, curieusement, c’est moins facile. Déjà, y a plein de trucs de
mon boulot que je peux pas te raconter ici parce que ça se raconte pas et c’est tout. C’est vrai qu’en ce moment, ma vie est toute calme, je suis sereine et de bonne humeur donc pas trop de sujets qui m’énervent, de questionnements existentiels… Alors c’est vrai que forcément, ça fait pas mal d’articles en moins, même si j’ai plein d’articles entamés à finir sur plein de trucs. Et puis, il faut que je refasse le design mais depuis la version 2 d’over blog, j’ai peur de mettre les mains dans le cambouis et de tout casser.

Pour en revenir à nos rapports (lalalala), des fois, on ne se comprend pas. Je suis une fille de caractère, je ne suis pas forcément une gentille fille qui acquiesce à tout de peur
de me fâcher avec les gens. Ca peut peut-être surprendre, je suis parfois brute de décoffrage mais je suis comme ça dans la vraie vie, je me prive pas pour partager mon avis, c’est même un peu beaucoup pour ça que j’ai un blog. Certains d’entre toi ne m’épargnent pas non plus. C’est le jeu du net, des fois, je me demande si les gens se rendent compte qu’il y a des vrais gens derrière les mots, je sais pas. Mais bon c’est vrai qu’en ce moment, je suis bien dans mes pompes alors je fais le tri, je me prends pas la tête. Tu sais, je crois que depuis la création de ce blog, c’est ma plus longue période de sérénité. J’ai un boulot qui me plaît, des perspectives, des envies, des projets. Là, le prochain gros dossier, c’est mon déménagement, va falloir que je me jette à l’eau, je t’en parlerai d’ailleurs parce que c’est un peu mon facteur d’angoisse du moment.

Bref, à partir de maintenant, je vais te bichonner un peu plus, répondre aux comms plus régulièrement parce que j’ai cru ne jamais rattraper ton retard. Ne me dis pas que je te
dois rien, tout ça. Ce n’est qu’une question de politesse : tu prends du temps pour me parler, il est normal que je te réponde.

14 réflexions sur “Que reste-t-il de nos amours ?

  1. Un petit coup de blues quand même là, non? En tout cas, ne culpabilise pas; notre fidélité ne te rend pas redevable.
    D’ailleurs, c’est une vraie question: est-ce une obligation de répondre à chacun des commentaires (moi je ne le fais pas mais du coup je m’interroge…)

  2. Heu non, c’est précisément l’inverse d’un coup de blues, plus un « je vais vous bichonner un peu plus, j’ai un peu déconné ces derniers temps ». C’est plus un « bon des fois, on a des mots mais c pas grave ».

    POur les comms, c’est chacun qui voit. Ca fait quasi 3 ans que j’y réponds et ça montre que je me contente pas d’écrire un article et ciao.

  3. Nina, c’est le lecteur qui prend la parole !
    Merci d’être là pour nous et de nous pondre des articles toujours petinents qui imposent la remarque « tiens c’est pas con, elle a trop raison ». Les Comm ? Effectivement il faut les lire et chouchouter le lectorat mais c’est plus un indice par rapport à la pertinence de son propos qu’un veritable lien social…

    Et sinon, tu serais devant moi, je t’etranglerai comme une malpropre car je te laisse deviner quel est le lecteur qui, depuis une heure, a du Charles Trenet dans la tête.

  4. Bonjour,
    je me poserai pas la question des comms comme cela.
    En effet, je te lis systématiquement, je ne commente pas, parce que je ne trouve rien à ajouter.
    Tes postes sont toujours complets sur le sujet, cela touche du vécu, et par la même on ne peut pas revenir sur ce qui est fait (sauf une introspection sur la démarche, mais c’est autre chose).

    Pour moi ce qui est important dans les stats d’un blog, c’est plus comment les gens arrive sur ton blog, et surtout s’il reviennent lire les nouveaux poste.

    Si on prend mon cas (je vire égocentrique…), qui représente à peu près tous les gens que je connait qui lisent des blogs.
    Si je devait poster ne serai-ce que un commentaire pour chaque poste, j’en posterai plus de 200 par jours!, en plus de lire les posts: donc un emploi à plein temps.
    Donc oui, je fait mon silencieux, comme beaucoup de gens.
    Oui je réagis lorsque je ressent vraiment le besoins, mais aucunement pour dire oui c’est bien, non ça me plais pas (parce que…).

    voily, voilou, pour mon petit point vu (égocentrique, personnel, et que je vais traiter de suite pour ne pas que cela s’aggrave).

  5. Merci Xavier de ce point de vue ! 😉 Ceci étant, je comprends, je ne commente pas tout ce que je lis parce que si c’est juste pour dire « je suis trop d’accord avec toi », je me dis qu’on peut s’abstenir! 😉

  6. « une photoooo, vieillee photooo de ma jeuneeessseuuu »….
    ….ah merde, lucas l’a déja faite celle là. fichtre.

    si je puis me permettre alors une ou deux remarques plus constructives, voire spirituelles et pertinentes:
    1/je ne pense pas que le nombre de commentaires sur un article soit un gage de sa qualité. Car forcément, un article qui cause sur un sujet qui concerne et intéresse tout le monde (au hasard: le cul) va invariablement amener plus de commentaires. Alors que si c’est un article plus ciblé, par exemple sur les philatélistes lapons ou sur le théâtre d’audiberti dans la pensée de marcel cerdan junior, bah oui, il risque d’y avoir moins de réactions. Ce qui ne signifie pas du tout pour autant que l’article est mauvais.
    si l’on se penche sur l’actualité des vingtenaires: article sur l’entretien d’embauche (truc qui ne concerne pas la vie de tt le monde):6 commentaires #article sur les gros beaufs qui nous font enfler l’ego: 15 commentaires. Et je parle même pas du concours sex toys qui a fait pété le compteur. (tttsss….)
    2/Je trouve cet article fort émouvant nina, et j’en profite pour te remercier avec un grand RRRRRRR(bon, à l’écrit, ça le fait moins, mais à la base, c’était un ronronnement) pour ce travail que tu fais (parce que j’imagine que c’est pas forcément la méga joie ts les jours, voire des fois relou) jour après jour. (NI-NA,CHEZ DELARUE!!). On s’y sent bien, sur cet oreiller bleu. Il y a des gens, des idées et des styles intéressants, et merci encore de m’y avoir incrusté, j’trouve ça droooolement chouette.

  7. Je me joins à Diane pour les remerciements à ma Ninounette à moi que j’aime (mais pas autant que Diane dont j’attends toujours un mail et une invitation à la séduire promptement avant que nos deux corps s’enflamment…
    Enfin je veux dire sans flame kuchen parce qu’on sera pas allé chez Flam, faut pas déconner : je suis un esthete (de lard)

  8. Lucas lucas lucas… jeune esthète de cochon naïf et idéaliste, il est de mon devoir en tant que bienveillante camarade de jeux ,de chansons et de calembour, de vous mettre en garde.

    Vous cristallisez, mon cher! vous êtes, en tant que gros romantique que vous êtes (au sens beau et dangereux du terme, voire XIXèmiste), en train de fantasmer sur un pur fantôme fait de mots et d’idées (dont je ne nie pas la qualité et la percutante expressivité certes)!
    Je pourrais être une octogénaire pleine de plis, de poux et de cellulite bloblotante!
    De plus, la séduction telle qu’elle peut s’opérer dans un espace purement écrit, ne peut être qu’une séduction spirituelle. être séduit par quelqu’un par écrit, c’est être séduit par son style, son expression, ses idées, sa façon de penser, de raisonner, de calembourer, et surtout par sa façon de parler à notre esprit.
    Ce pourquoi je ne crois pas trop à la séduction « amoureuse » par écrit. déja parce que on est toujours très différent à l’écrit qu’on peut l’être « en vrai »‘, et ensuite parce que la séduction amoureuse passe forcément et irrémédiablement par le langage du corps. (et je ne parle pas forcément de l’acte coïtal, jeune esthète à queue!!)
    D’autant plus qu’il est quand même bien plus difficile et auto-satisfaisant de séduire un esprit qu’un corps pleins d’hormones, quand même.
    Mais loin de moi l’idée de vous priver de vos fantasmes, monsieur d’Amore (ce sont eux qui guident la plume!)
    Nina, marine, summer, tatiana, solong… toutes autant que nous sommes , nous sommes des naïades fraiches et ingénues, sentant la cannelle et la rose des champs et étant encerclées d’une aura sibylline et coquine qui exalte le sublime de notre spiritualité.

  9. La vraie question est le pourquoi du comment de votre interrogation monsieur Dominique B. ? Un « ami » m’a dit…que l’important était d’être présent… pas obligatoirement disponible à 100%..

  10. Mais bien sûr que je cristallise ! C’est le jeu !! Rien de plus drole que de s’inventer un personnage Diane et de le confronter dans quelques tempàs à la realité. PArfois, on a de trrrrrès bonnes surprises !

    JE crois que rien que pour ton esprit caustique mon coeur succombe en s’etouffant dans un soupir léger et des yeux qui se ferment…
    Il est tellement rare de trouver une femme ayant du répondant mais douce, pugnace mais caline, futée et caustique… On sent que je sublime à mort là, le jour où je croiserai une femme qui a tout ça, je serai dans un rêve bleu que tu n’y croies pas c’est meeeeerveilleux.
    Je te laisse une adresse mail si tu veux echanger de manière plus exigeante et plus joueuse : flight.night « at » gmail.com (non les enfants ce n’est pas mon adresse perso. c’est uen adresse publique.)

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