Nina qui rit, Nina qui pleure

C’est la fin de l’hiver, la période que j’aime le moins dans l’année. Chaque année, en mars, je serre les fesses et je croise les doigts : cette année, ça ira. Je me souviens, l’an dernier : un vendredi, fin février. Toujours aucune nouvelle de mon stage, panique à bord. Je prends mon téléphone et j’appelle mon peut-être futur tuteur de stage : il est en ligne, il peut pas me prendre au téléphone. Je vais donc boire un verre avec une copine mais je suis guère optimiste. 16h30, on quitte le bar et je me rends compte que j’ai un message. Tiens. J’écoute : « Bonjour, Guillaume Dulac, je vous appelle pour confirmer le stage ». Ivre de joie, je saute partout, au bord des larmes. Mars 2005 fut plutôt un bon mois : j’ai trouvé un appart en deux jours en RP, j’ai commencé mon stage, une expérience agréable qui m’a permis de rencontrer une amie proche, aujourd’hui, Zoé.
 
Un an plus tard, mars arrive et j’ai peur. Pas de boulot et pas d’entretiens de prévu, je me décide à refaire un tour des rédactions, on ne sait jamais. Mais en ce moment, ce n’est pas le pied. Concrètement, ma vie est au point mort depuis le début de l’année. Pas de raison de déprimer, pas de raison de se réjouir. Les jours se suivent, tranquillement, sans que rien ne vienne perturber l’ordre des choses. Moins de lose, certes, il ne m’est rien arrivé de négatif depuis une semaine, mais après… Pas de raison de déprimer, pas de raison de se réjouir.
 
Comme tous les gens dans mon cas, je me sens lunatique : un après-midi en bonne compagnie et je me sens bien. Une discussion houleuse et je suis au fond du trou. Des fois, j’ai l’impression que personne ne se rend compte que je vais pas bien, sans doute parce que je fais des efforts pour prétendre le contraire. Je suis pas du genre à me plaindre et quand je le fais, on me jette donc autant continuer sur ma lancée. Sauf que des fois, la coupe est pleine et j’aimerais qu’on comprenne qu’il y a des jours où ça va pas et j’ai pas envie de faire semblant. Marre des gens bien pensants qui me disent : « mais arrête de te plaindre, tu vas voir que ça va aller. » Mais je m’en fous, ça ira forcément mieux un jour mais ça fait trois mois qu’on me sort le même refrain et trois mois que ça va pas mieux donc les discours positifs à deux balles, j’en peux plus. Merde, ça va pas, j’ai le droit de le dire et si les personnes ne m’aiment pas comme ça, qu’elles ne me parlent plus. Je n’y peux rien si j’ai du mal à voir la vie en rose par moment.
 
Hier, j’ai appelé ma mère, je venais de pleurer à cause d’une dispute, je faisais semblant que tout allait bien et là, ma mère se met à pleurer parce qu’elle sait que je ne vais pas bien, parce qu’elle sait que ma sœur ne va pas bien non plus et elle en peut plus de ne pas pouvoir nous aider. Elle en peut plus de savoir que quand on pleure, elle n’est pas là. Des fois, j’aimerais retourner en enfance, à l’époque où les chagrins sont si vite oubliés qu’une heure plus tard, on ne se souvient même pas d’avoir pleuré. Mais bon, à l’époque, tout était plus simple, nos grands chagrins étaient liés à un genou écorché ou un jouet cassé… De vrais drames en soit pour des enfants de moins de dix ans mais ça se réglait vite. Adulte, rien n’est moins simple.
 
Hier, j’ai parlé à ma sœur sur Internet, elle savait que ça allait pas à cause de mon pseudo MSN plus que clair. Elle aussi ne va pas bien, son boulot ne lui plaît pas mais elle culpabilise de se plaindre : elle a du boulot, moi pas. Elle recommence à chercher et se rend compte que rien n’est moins simple mais comment peut-elle oser s’en plaindre à moi ? Alors que je suis la personne la plus apte à la comprendre, justement. C’est toujours le problème, on ne sait jamais à qui se confier, à qui faire partager notre mal être. Parce qu’oser dire que ça ne va pas, c’est passer pour une emmerdeuse de la pire espèce. C’est se prendre : « te plains pas, y a pire que toi ». Oui, y a pire que moi, je n’ai jamais dit le contraire mais ce n’est pas pour autant qu’il faut m’envoyer promener les jours où j’ai pas envie de faire semblant.
 
Je suis une fille qui se veut forte, qui fait semblant de l’être. Je ne pleure jamais devant les gens ou rarement, j’essaie toujours de me retenir. Pleurer, c’est être faible. Mais je crois qu’en ce moment, je bats mon record de larmes. Je pleure devant un film, je pleure quand on comprend pas pourquoi je vais pas bien, je pleure parce que ma mère pleure, je pleure parce que j’arrive pas à étendre mon linge. Mais ça, je ne le fais que quand je suis seule. En public, quand on me demande si ça va, je réponds toujours avec un grand sourire que oui. Il n’est pas forcément hypocrite, ce sourire, ça me fait plaisir de sortir, de voir des gens, d’arrêter de passer mes journées à constater qu’il n’y a aucune annonce me correspondant (j’ai jamais fait d’économie ou de science, désolée), surfant en pyjama devant mon écran. Mais y a des jours où ça va pas et je donne l’illusion du contraire. A tort. Après tout, si les gens ne m’aiment pas quand je vais pas bien, c’est que ce ne sont pas mes amis.
 
Aujourd’hui, je passe la journée avec Lucie qui est venue sur Paris pour deux jours. J’espère que ça m’aidera à me remonter le moral et à me faire repartir. J’espère que comme a dit M. marc de café, « les larmes, c’est fini ». J’espère que je pourrai bientôt appeler ma mère pour lui donner une bonne nouvelle. J’espère que le printemps qui arrive va me ramener ma bonne humeur permanente et de bonnes nouvelles aussi. On verra. En attendant, j’en ai marre de m’en prendre plein la gueule pour pas un rond parce que je fais semblant d’aller bien et que je suis censée tout supporter.
 
Ca ira mieux demain, sans doute. Peut-être que pour une fois, le mois de mars sera le meilleur de l’année. Un jour, je n’aurai plus besoin de mon masque de Nina qui rit parce que je serai heureuse et que je sourirai sans faire semblant et quand je dirai que « ça va », ça ne sera pas par pure politesse. J’espère que ce sera bientôt mais y a des jours où j’y crois plus. Parce que pour la première fois de ma vie, rien ne va comme je l’entends. Vie professionnelle, vie privée, rien de neuf, rien d’exaltant, rien qui ne me donne envie de me lever le matin. Même la santé commence à me lâcher, je ne mange plus, tant j’ai une boule dans la gorge à peu près tout le temps. J’ai intérêt à récupérer un ou deux kilos avant de retourner dans la famiglia sinon ma mère va encore croire que je mange pas comme il faut (oui, bon, elle a raison mais on va pas l’inquiéter plus que ça).
 
Demain, on repartira sur des articles plus joyeux. Mais la vie, c’est ça aussi, des moments moins drôles que d’autres…

31 réflexions sur “Nina qui rit, Nina qui pleure

  1. Bon, maintenant, j’ai lu… courage Nina, tu es une fille bien, je ne te connais qu’à travers ce blog, mais je pense que comme un peu tous tes lecteurs habituels, nous avons l’impression de te connaitre, bien sur nous ne savons pas à quoi tu ressemble, mais nous savons ce qu’il y a au fond, et tu es une fille bien, vraiment ( en même temps, quelqu’un qui a habité Toulouse ne peux pas être mauvaise…lol). Bon, ces périodes ne sont pas forcément les plus faciles, alors que ce sont ces périodes où tout devrait sourire à une fille comme toi. Tes mots touchent, font rire, parfois pleurer… Là, à te sentir ainsi, je me sens triste… Là, ma réunion avec mon Boss durant laquelle je vais m’en prendre plein la tête me parait bien loin, bien pauvre… Là, à ce moment, à cet instant, j’ai envie de te serrer dans mes bras, de te traiter en princesse, comme tu devrais l’être. Là, à cet instant, j’ai envie de me transformer en bon génie de la lampe et de t’accorder trois voeux. Et crois moi, ce n’est pas de la pitié. Nina, tu as des amis que tu ne soupçonnes pas, tu as un public de lecteurs qui sont devenus accros à tes rubriques. Bref, il y a des gens qui t’aiment. Et même si parfois je suis lourd, j’en fait trop, sur le fait que je te dragouilles (quoi ? personne ne l’avait vu ? ^^)que j’en rajoute des tonnes afin que cela soit comique, et bien, je suis tout le temps sincère. J’ai l’habitude de dire ce que je pense et de penser ce que je dis (ce qui m’a valu parfois des grandes claques dans la gueule)… Alors voilà, j’ai quelques contacts à droite et à Gauche. Mon pote qui écrit galère à peu près autant que toi, mais je ne sais pas pourquoi, je pense qu’il y a quelque chose que l’on doit pouvoir tirer de nos travaux. Je le sens… J’attendais que tu m’envoie un mail, mais je vais prendre les devants… Ne perds pas courage, car nous sommes plusieurs qui ne nous remettrions pas si tu ne remontais pas la pente. Moi le premier.
    Bisous.

  2. Bon, d’accord, en fait on peut voir l’article avant qu’il soit publié… ok. j’avais pas fait gaffe, donc toutes mes confuses, dans ce cas, c’est plus une fraude qu’une tricherie…lol puisque j’ai utilisé une faille du système OB… sans le savoir (parfois, je suis crédule moi!!!) Mais d’autres le font habituellement, hein ? alors mon preum’s est bon quand même hein ?

  3. Peut etre grandit on et la vie nous parrait plus compliquée…Les moments de baisse de morale il faut les vivre pleinement, afin de savourer le bonheur qui viendra pas la suite.
    On a tous besoin de gouter le sel pour deguster le miel..

  4. Je passe moi aussi par une période où j’ai la nette impression que ma vie n’avance pas (elle recule même) mais bon il faut aller de l’avant!

    Alors c’est décidé, d’ici peu de temps, si tout se passe bien, je plaque tout et je quitte cette région! Un peu, voire même beaucoup de nouveautés, ça ne peut faire qu’avancer…

    Je n’ai pas de conseils à te donner mais si ça ne marche pas pour toi en RP, ça peut fonctionner ailleurs…

  5. Un jour, j’ai declare « Ma vie, c’est de la merde » et tu m’as laisse le petit commentaire suivant :  » j’essaie de garder le sourire et de profiter de tous les bons moments de la vie. Une après-midi entre coupines et tout va mieux ! »
    Alors j’espere que tu vas bien profiter de Lucie et que tu vas reprendre confiance en toi. Tu as bien sur le droit d’etre triste ou en colere, tu n’en es que plus humaine et touchante. On t’aime Nina et meme si je ne te connais pas en personne, tes ecrits m’apporte beaucoup.

  6. Je viens sur ton blog presque tous les jours et c’est la première fois que je laisse un commentaire! Mais quand il faut, il faut!!!
    Reprends toi Nina! Tu as une horde de fans qui te soutiennent! 🙂 Tu écris très bien, tu as un regard sur la vie extraordinaire… Donc maintenant que tu t’es plaint (et dieu sait comme ça fait du bien :-), un sourire, deux jours avec une copine et ça repart!!!
    Ne t’inquiètes pas pour ta soeur, ton boulot, tout ce qui te contrarie, tout viendra le moment venu (en espérant que ça vienne vite ;-))
    En fait j’ai jamais trop su remonter le morale des gens mais je tenais juste à te dire que je te lis, que je t’admire et qu’il faut que tu reprennes du poil de la bête!!! 🙂
    Bonne continuation!!

    Une de +, une 😀

  7. Coucou, je ne comprend que trop bien ce que tu dis, et je me suis beaucoup reconnue dans ce que tu ressens et dans le fait que tu portes une sorte de masque souriant au dessus d’une mine beaucoup plus triste:) J’ai toujours peur aussi de « trop » me plaindre, alors je garde beaucoup dedans… mais ça finit quand même par exploser 🙂
    J’espère que le mois de mars sera un peu plus ensoleillé pour nous 🙂 biz a+
    Une tite nouvelle

  8. oulala, bon je v pas te dire de trucs positifs sinon je v me faire taper… 😉
    au moment où je te lisais j’étais en train de me demander si moi aussi j’avais pas sorti de trucs trop bateau comme ça.
    en tout cas t’as raison des fois ça fait du bien de tout sortir.

    à ta dispo pour une soirée absolut en attendant le printemps !

  9. Courage Nina! Tout ce que je peux te dire c’est que je suis dans la même galère que toi. Peut-être encore pire! J’ai eu 30 ans l’année dernière et j’ai divorcé, pour couronner le tout, je suis au chômage depuis nov 2005. Depuis, RIEN! Le plus dure est je crois de n’avoir aucune stabilité, ni professionnelle, ni personnelle.
    Quelle galère la vie! Mais bon, il faut garder espoir. C’est ce que je me dis. Jusqu’au jour où …

  10. hello nini nana,
    ici nitouche from b15touch’
    je tiens à te corriger : pleurer c’est souffrir, c’est pas être faible. Et si tu souffres tu souffres, point barre ; tu n’as pas à te demander si c’est légitime que tu souffres vu que les bébés soudaniens meurent de faim. il s’agit de toi, ta vie, ce qu’elle est en ce moment, à ton âge et avec ses difficultés, avec ton histoire.
    bon euh je m’emballe, mais c’est pour te dire que je suis de tout coeur avec toi.
    après, c’est sûr qu’il faut savoir en rire aussi. enfin pour ça je suppose que tu sais le faire. Rire de ses malheurs parce ce que à un moment, on se rend compte qu’ils sont minimes, et que tout le monde a les mêmes, c’est la Voie. ouais.
    en fait dans la vie faut savoir rire et faut savoir pleurer.
    (au b15 des fois on m’appelle Doctor Love, et je suis une spécialiste de la psycho à deux balles).

  11. Bas toi encore ! Va chercher l’energie de tes proches ! Les petites choses, les petits gestes sont très importants ! Je sens un appel à l’aide dans tout ceci plutot que la demande du droit d’être triste. Imite ceux qui ne le sont pas !
    Tu es vivante de sentiments, profite de ceci, l’aventure de la tristesse ;-). Change la perception que tu en as, tu auras vécu ceci dans une vie toujours plus remplie !

  12. Je suis « tombée » sur ton blog cette semaine (hem lundi me semble-t-il) et je l’ai dévoré du premier au dernier article ! et je compte bien me tenir au courant quotidiennement, maintenant que j’ai découvert la « Ninattitude ».
    En espérant que des jours meilleurs te reviendront vite 😉

  13. Moi aussi je me dis que, bon sang, il devrait y avoir un moyen pour toi de bénéficier de ce charisme qui se dégage de tes écrits. Il y a quelque chose à inventer, mais quoi, merde? Et avec qui?

    Un jour j’ai entendu Picard dire un truc très intéressant. Picard, c’est ce type qui a fait le tour du monde en ballon libre, récemment. Quand il ne s’envoie pas en l’air, il est psychiatre. Mais pas de ceux qui gavent leurs clients d’anxiolytiques… Il disait que la navigation en ballon lui a appris une chose: un ballon n’est pas « dirigeable », il va toujours dans le sens du vent. Pour aller dans une direction définie, il suffit donc de changer d’altitude, jusqu’à ce qu’on trouve un vent favorable. Eh bien, il disait que la vie c’est la même chose, c’est pas dirigeable. Et que si on veut se sortir d’une situation où on se sent toujours aller dans le mauvais sens, le mieux est de changer d’attitude (de perspective)…

    J’ai trouvé ça superbe en repensant à des périodes de ma vie qui ont été vraiment dures – par exemple 10 ans de surendettement. C’est exactement ce qui s’est passé pour sortir de ces merdes: changer d’altitude. Je ne sais pas si ça te donnera des idées. I hope it helps. Courage! 😉

  14. Pas d’extrait de chanson aujourd’hui (on pourrait penser à l’état de Jonasz quand il chante « j’veuxpas qu’tu t’en ailles » ou encore « le lundi c’est maladie » par Bertrand Betsch)

    Pour « essayer » de te remettrre, écoute les classiques inusables que sont Chet Baker et son « last great concert », ou bien Vinicius de Moraes « en la fusa » avec Toquinho et les deux Maria. Ces deux albums apportent un repos absolu, une sérénité, et rendent les gens un peu moins malheureux.

    Remets toi, mais surtout pas au plus vite : prends le temps de respirer. Les coups de blues sont nécessaires (comme il est dit dans « on connait la chanson » par la bouche de Jane Birkin s’adressant à Jean-Pierre Bacri : « pourquoi tu fais croire que tu vas bien alors que tu vas mal ? », ou quelque chose comme ça).

    A bientôt

    sébastien

  15. la vie est constituée de hauts et de bas! C’est comme ça, à chaque coup dur je me suis toujours dit qu’après la pluie viendra le soleil. Alors n’es pas peur de dire que ça ne va pas, je suis certaine que tes amis seront là pour t’épauler. Et puis de craquer de temps en temps permet de rappeler aux gens qui nous entourent combien on est fragile derrière ce masque qu’on affiche chaque jour. Prend bien soin de toi, pleure, crie, hurle…et retrouve ton joli sourire!!! Bon courage! Bisous

  16. (Je voudrais m’excuser par mon français nul et autodidacte)

    Bien sûr, le marché de l’emploi est en baisse depuis plusieurs années, les salaires ne sont pas tous corrects, je l’admets. Je connais des gens qui ont un très bon niveau d’études et qui ont mis parfois 1 an avant de trouver un emploi!!

    Moi même, j’ai etudié sociologie, mais j’ai du me réorienter et j’ai eté plombier avant de passer les preuves pour devenir fonctionnaire.

    N’oubliez pas que vous êtes une bonne journaliste (et je sais de quoi je te parle, Nina, vous connaisez comment écrire). Si vous perdez espoir, vous ne trouverez jamais un boulot. Continuez votre recherche et bon courage!

  17. je sais pas si tu lis tes comme, mais je te à te dire que tu me faisais penser à un peronnage de roman. c’est camille fauque dans « ensemble c’est tout » d’ Anna Gavalda. tout le monde s en foutra, mais j’aime bien les références…lol

  18. Comme disais je ne sais plus qui « Tant qu’on déprime on est vivant, tant qu’on est vivant on peut être heureux, et tant qu’on est pas heureux, on déprime… »
    Remarque c’est tellement débile que c’est sûrement moi qui ai dit ça…

  19. je vais pas te raconter le personnage, mais l’histoire du livre au moins. c’est la rencontre de quatre personnages, tous triturés par leur passé. un cuisinier très talentueux, une peintre dilettante « camille », philibert, un aristhocrate déchu et paulette la grand-mère du cuistot. bref des peronnages hauts en couleurs, dont camille qui est touchante dans sa démarche. mais lis le…tu verras

  20. Le problème avec les recherches d’emploi, c’est que c’est un peu cercle vicieux sur les bords.

    Si on cherche sérieusement, mais qu’on ne trouve pas de travail, alors on déprime.

    Mais pour déprimer, que fait-il faire ? Eh bien il faut s’occuper, l’esprit et le reste, faire autre chose que trouver du travail.

    Mais dés qu’on commence à aller, mieux, on réalise qu’on a beaucoup moins cherché de travail… et alors là, on déprime à nouveau !

    Solution pour trouver du travail ? Se réinvestir dans la recherche… plus facile puisqu’on a refait le plein d’énergie. Mais dés qu’on a relancé quelques courriers et qu’on réalise que personne répond (que du négatif ou même pas de réponses du tout…), on retombe dans la déprime…

    Alors voilà. C’est pas facile, mais il faut réussir à se détacher de sa recherche d’emploi, essayer de la faire par presque automatisme…

    Personnellement, je suis aidé en ça, puisque Cathy a déjà une paie, mon salaire est trés facultatif dans notre couple (logique, quand on a pas de voiture, ni de dépenses de tabac ou d’alcool)… donc ne pas trouver, ça me déprime moins.

    En même temps, un truc de déprimant c’est de savoir que si je veux rester inscrit aux Assedics, je dois avoir une certaine assiduité dans mes recherches. Pire, au bout de 4 mois (après ma démission), je peux demander pour toucher le chômage… si je justifie d’une « recherche intensive ».

    Du coup, me voilà qui postule à n’importe quoi ressemblant de près ou de loin à ma branche. Résultat, moi qui ait un BTS Action Commerciale, le premier vrai entretien que j’ai pour un travail… c’est pour être caissier dans un Leader Price. Le genre de taf qu’on donne logiquement à quelqu’un n’ayant même pas le bac !

    Quelqu’un peut me dire pourquoi j’ai fait 2 ans de plus après le BAC ?

    Thom… déprime pas trop, pour le moment.

  21. « Je suis une fille qui se veut forte, qui fait semblant de l’être … » : je fonctionne aussi comme çà.

    « si les gens ne m’aiment pas quand je vais pas bien, c’est que ce ne sont pas mes amis » : ce n’est pas qu’ils ne t’aiment pas. Le problème reste toujours le même, que dire à une personne qui nous dit qu’elle ne va pas bien, le premier réflex c’est justement de dire que çà ira mieux. Le deuxième, çà pourrait être de lui raconter aussi nos malheurs afin qu’elle se rende compte que nous aussi on ne va pas forcément bien, crise de larme assuré. La troisième, la plus dur, rester l’écouter sans rien dire le temp qu’elle vide son sac, en la réconfortant par un simple geste, comme une caresse de la joue. Ce n’est jamais facile de consoler une personne, on se sent toujours comme impuisant devan sa tristesse. Heureusement qu’il y a les amis, enfin … quand on a la chance d’en avoir, sans c’est encore plus dur, et si on n’arrive pas à son confier à une personne, c’est encore pire. Dans ce cas, on ne peut compter sur soi même, encore faut il faire attention à ne pas tomber dans un genre de parano « personne ne m’aime, tout le monde est contre moi ». Je ne sais pas, j’ai l’impression que c’est toute notre génération qui est comme çà, déprimante, sans but, sans certitudes. Comment faisait nos parents? Ont ils connu çà aussi?

    Ce mal-être est très palpable sur la majorité des blogs, il y a très peu de blog « happy ». J’ai le sentiment que être ou rester sur la blogosphère accentu le problème.

  22. « le blog n’accentue pas le mal-être des gens » : si, je trouve. Quand tu vois une personne rigoler, çà donne envie de rire aussi, car c’est communicatif. Et si tu ne lis que des blogs où tu le monde exprime sa « déprime », çà va aussi te donner le cafart, au bout d’un moment. Pour ma part, je sais que j’absorbe pas mal les sentiments qui m’entour.

  23. « Désolée de pas être drôle tous les jours » : je ne t’ai jamais demandé de l’être, alors ne soit pas désolée. Ne restes pas aussi terre à terre avec le sens des mots que j’écris mais gardes le sens.
    Ton humeur n’est jamais influancé par l’humeur des autres? Parfois j’ai l’impression que la blogsphère déprime par vague. Comme si le fait de lire un article « triste » allait influancé/inspirer un autre article sur le même ton.

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