Post-brouettum, animal assoupi

(Vilain détournement de titre de film dans le titre de ce post, je sais)
 
Dans le sexe, il y a trois phases, grosso modo : les préliminaires, la brouette en elle-même et le post-coït. Bon, déjà, entre les préliminaires et la brouette en elle-même, la frontière est floue : une fellation peut-elle être considérée comme un acte sexuel et ferait alors partie de la brouette plutôt que des préliminaires ? Idem pour le cunni ? Mais là n’est pas le sujet de l’article du jour, je vais parler du post-coït qui paraît la zone la plus claire : c’est quand la brouette est terminée, tout le monde a pris son pied (avec de la chance) et les corps s’abandonnent à un doux repos bien mérité.
 
 
J’avoue que j’adore le câlin post-coït (oui, bon, je suis la fille qui adore le pré, le pendant et le post brouette, j’avoue…). Juste après, quand on sent notre sexe palpiter autour de celui de notre partenaire, à moins que ce ne soit le sien qui palpite en nous… Peu importe, j’adore cette sensation, ainsi que l’espèce d’apaisement qui suit le déchaînement d’émotions très fortes. Mine de rien, un orgasme, ça pompe quand même pas mal d’énergie, du moins chez les femmes, ça, c’est sûr. Chez les hommes aussi, d’après ce que j’en sais, ils se sentent…hum…vidés. Ceci étant, y a qu’à voir leur tête au moment de l’éjaculation, on sent bien que c’est violent (j’espère ne pas avoir cette tête au moment de l’orgasme, quand même). Donc, après un acte d’une certaine violence, ô combien agréable, nous voilà posés l’un sur l’autre, emboîtés encore l’un dans l’autre. Oui, je supporte pas les mecs qui se retirent à peine après avoir éjaculé. Ok, c’est marqué sur la notice du préservatif mais j’ai pas des griffes qui sortent de mon vagin à peine l’acte terminé qui vont déchirer la capote ! Alors, certes, une fois que le pénis de monsieur a retrouvé sa taille initiale, il y a des chances que j’embarque le préservatif en me levant (c’est déjà arrivé…) mais si on fait attention, y a pas de soucis.
 
Donc, voilà, pour un beau câlin post-brouette, le monsieur reste dedans. Là, mes pensées qui volaient dans tous les sens pendant l’acte s’ordonnent un petit peu. Oui, en préparant cet article, je me suis demandé à quoi je pensais pendant la brouette et je me suis rendue compte que je n’en savais rien du tout. Je crois que les seules pensées cohérentes qui peuvent me venir pendant la brouette sont : « tiens, j’ai bien envie de changer de position », à part ça… Justement, après la brouette, tout se réordonne un peu, je reprends conscience de mon environnement : tiens, j’ai mal fermé le robinet de la salle de bain, ça goutte, tiens, il fait nuit, tiens, Kenya est définitivement une sale mateuse… Bref, le monde se rappelle à mon bon souvenir.
 
Mais juste après la brouette, surtout, ne rien faire. Selon la position finale, je caresse du bout des doigts mon partenaire sur le dos, sur le torse, sur les bras (ça dépend de ce que je peux atteindre), j’ai tendance à le couvrir de baisers pour le remercier de ce bon moment partagé, je lâche à la limite un « waouh » mais je préfère le silence. Oui, lecteur, sois surpris : le seul moment où j’ai pas envie de parler, c’est après la brouette. J’en avais parlé une fois avec Julien qui semblait très étonné de ça : une fille qui n’aime pas les conversations post-coïtales, canonisons-là ! Je voulais lui prouver que je mentais pas mais je me suis pris un vent… Après le sexe, j’aime savourer la pression qui redescend, les corps qui s’abandonnent après la chevauchée fantastique, plus rien que nos respirations qui reprennent un rythme normal. Puis, avec cette folle détente, je m’apaise, je m’assoupis. Parfois, avec Guillaume Ier, on s’endormait juste après et on se réveillait une demi-heure voire un heure plus tard, j’avoue que j’aimais bien ça.
 
Souvent, les filles reprochent aux mecs de s’endormir après l’amour, grief que je n’ai jamais compris. Que faire d’autre ? Oui, on peut recommencer, certes (quoi, je suis insatiable ?), mais parler, non, vraiment pas. Parler de quoi, d’abord ? « Merci pour l’orgasme chéri mais t’as payé l’électricité ? On va voir ta mère, dimanche ? » Bon, je préviens, le premier mec qui me parle de ma mère juste après une brouette, je le fous dehors (ça va pas de penser à ma mère dans ces moments-là ?). Une fois, j’avais lu une intervention sur un forum où une nana, mariée depuis une dizaine d’années, expliquait que son mari et elle s’arrêtaient parfois en plein coït pour des conversations de ce genre et qu’elle trouvait ça naturel. Le jour où mon mec s’arrête en pleine levrette pour me parler du déjeuner du dimanche, ce sera terminé entre nous. Chaque chose en son temps. Même si c’est pour parler de la précédente brouette, il faut laisser poser : PAS DE SUITE. Autant je suis une fervente adepte des discussions sur l’oreiller jusqu’au milieu de la nuit, autant la débuter dès la fin du coït, ben non.
Le débat entre Lilvirgo et Sechev dans les commentaires sur cet article est assez révélateur, cependant d’un certain malaise : que faire après ? S’endormir, parler, aller faire la cuisine ? Tout dépend de la personne et de la relation, je suppose. Après le câlin post-coït (qui doit durer un bon quart d’heure, sinon, je râle !), chacun fait ce qu’il veut, une douche (à deux, histoire de…), aller lire un livre, dormir, peu importe… Mais mon câlin, j’y tiens ! Et qu’on ne me parle pas ! De toute façon, vu que je passe très vite en mode somnolence, mes phrases ressemblent à :
« Je crois que… oui… non… je sais pas »
Avec de grands blancs entre les mots… Mon cerveau il veut plus marcher, faut pas l’embêter ! Le câlin post-brouette, c’est une façon de profiter encore un peu de l’autre, de son odeur, du parfum de sa peau, de sentir sa chaleur. Curieusement, je n’aime pas quand un mec se retire (ou finit par glisser en dehors car il a débandé), je me sens un peu vide, sur le coup, je sais pas trop si les autres filles ressentent ça ou pas. Des fois, j’aimerais passer la nuit en position postcoïtale mais en même temps, je me connais, je n’arriverais pas à dormir, vraiment. En général, quand un mec me prend dans ses bras pour dormir, je finis toujours par partir de mon propre côté.
 
Tout est question, sans doute, de personnalités mais après la brouette, moi, je n’ai qu’une envie : savourer au maximum les sensations qui restent, prolonger comme je peux le plaisir que je viens d’avoir. Je trouve que c’est un moment magique qu’il faut savoir préserver. Et d’écrire cet article, ça me chatouille un peu au creux des reins…

51 réflexions sur “Post-brouettum, animal assoupi

  1. CF Mon très long commentaire sur l’autre article. Tout est dit dedans de ma part.

    Et de lire cet article, ça me chatouille un peu au creux des reins… ;o)

    Perverse ;o)
    Tu devrais avoir honte là

  2. ce cri du coeur me semblait justifié, vu le sujet de l’article….
    moi aussi, j’aime bien prendre mon temps avant de rompre le contact post-coïtal.. savourer un peu cet instant de douceur!

  3. Hello nina, je reviens après une tite pause sur ton blog. Cet article est fort intéressant, j’aimerais tellement rester entre tes mains 😉

  4. 2j à peine que j’ais découvert ce blog, plus de 60 articles déjà lu et je suis accroooooooooo !!!!!!!!!!!!!!!!

    Et plus je vous lis, plus j’en veux : Je veux devenir tour à tour toulousain, homo, dj, alcoolique… ^^

    Et tout d’un coup (Ouch !! ça fait mal), je reviens à ma triste réalité : J’habite au fin fond du trou du cul de la France, j’aime pas (encore) les hommes, j’suis nul en mix et j’supporte pas l’alcool :-/ Bordellllllllllllllllll Tu m’étonne que je rame !!!

    Continuez ! Je vous aimeuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuh 🙂 🙂 🙂

    Yannick (brouetteur en manque et qui adore les câlins post-brouettum)

  5. Il ne manque plus qu’à aggrémenter ce bel article d’un sondage « que faites vous après ? » 😉
    Que faire post-brouettum : Boire ! et un peu manger parfois… Comme après tte activité corporelle, il faut s’alimenter !

  6. Dormir après est naturel pour l’homme (prouvé scientifiquement, vu à la télé). Mais c’est agréable de continuer à se tripoter tout en parlant du lavabo qui fuit, bref un sujet vital. J’ai plus rien à rajouter, pas de vanne, pas d’annecdote, j vais me coucher tient. Ah merde c’est trop tôt.

  7. J’adore lire tes articles car j’ai l’impression de me retrouver dedans… Je suis pareille !!! J’ai besoin d’un gros calin après, l’histoire de partager encore un peu ce moment avec l’autre. Et puis, le calin, quand on le fait avec quelqu’un qu’on aime, c’est pour montrer qu’il y a des sentiments en plus de l’acte. C’est pas le faire l’histoire de le faire. Nan, c’est le faire car ça représente quelque chose.
    Allez, à bientôt

    Mag

  8. Moi aussi, je suis fan des calins post-brouettes !

    Mais il y a une étape à ajouter à ta description : juste après la brouette, il y a le moment ou je reste « dans » Cathy, qui peut durer un certain temps. Mais ça dure jamais éternellement, car une fois l’érection terminée, je ressors, et là y’a du sperme qui risque de ressortir et nous dégueulasser moi, Cathy et les draps avec !

    Donc au bout d’un moment, Cathy se relève et file dans les toilettes, une main dans l’entrecuisse pour que je puisse pas la suivre à la trace. Pendant ce temps, je vais me passer un coup de savon dans la salle de bain pour lustrer tout le matériel après usage. Là, elle ressort des toilettes, et va se laver à son tour.

    Et finalement, on retourne au lit terminer le calin post-coït.

    Bien entendu, ce sont des considérations de la part de quelqu’un qui n’utilise plus de préservatifs depuis bien longtemps.

    Sujet d’un prochain article pour toi : le sperme qui refuse de rester dans le corps de Madame (on voit jamais ça dans les films hollywoodiens, ni même la moindre toilettes avant ou au moins après l’acte !)

    Thom… a lu le jour même *fier fier* !!

  9. Aaaah, voilà un article vingtenaire avec lequel je suis d’accord du début à la fin ! Rien de plus agréable que le calin post-brouettal et les corps alanguis. On se sent à moitié flotter, on n’a pas envie de bouger, ni de parler, on apprécie la peau de sa partenaire sur la sienne. J’adore d’ailleurs dans ces moments-là la position où la fille nous tourne le dos dans nos bras, c’est certainement la plus mignonne pour se sentir réellement en osmose.

    Petit bémol sur le fait de vouloir qu’on reste longtemps en vous: mais qu’est-ce que vous avez toutes avec ça ? Honnêtement, c’est pas super agréable, et c’est encore pire avec une capote. Vous devriez essayer au lieu de nous dire « bah aloooors tu pars déjà ? ».

    Eh ouais, c’est pas super de rester dans une fille quand on a un préservatif. Pensez un peu à notre bonheur à nous ^^

  10. Bon, alors vu que je suis citée (gloire et célébrité sur l’autel de la vingtenairité pour oim!), je me permets de réagir. Plusieurs choses : déjà, un parenthèse, histoire de régler peut-être un malentendu, je faisais remarquer un état de fait général, genre fruit de ma (trop?) jeune expérience – c’est cool, ça me fait une image d’ingénue, j’aime bien. Tout ça pour dire que je ne me suis pas non plus retrouvée avec la Cour des Miracles dans mon lit non plus ; deux-trois fois, c’était pas top-top, surtout au début d’ailleurs, normal. Mais je suis pas mal baisée à ce point quand même!! Mon propos, c’était un assemblage de personnes différentes, pas une seule qui a toutes les tares de l’humanité! Un comme ça, ou qui fuit par la fenêtre, j’espère ne jamais avoir, mon dieu! Fin de la parenthèse. Ce que j’essayais désespérément de dire dans le « débat » avec l’ami Sechev, c’était que au-delà de l’instant sexe (désolée, je suis pas in, mais brouette, c’est pas dans mon vocabulaire, avec mes potes, on dit sexer, pas brouetter). Au-delà de l’instant sexe, donc (incluant préliminaires, coït, e tutti quanti), il y a certes des mecs qui tiennent jusqu’au calin final. Il y en a d’ailleurs plus sur le web que dans la vraie vie, non? Mais indépendemment de ça, je sais que même si effectivement, l’orgasme ça fatigue, à défaut de nous vider au sens propre du terme (mais je suis vulgaire, moi!!!), mais c’est de la fatigue qui fait pas dormir. Je trouve. Je suis pas non plus la nana trop chiante qui va décrire sonprojet de thèse (quoique là… vaut mieux que j’évite de me retrouver dans une telle situation, on sait pas ce qui peut arriver…). Je parle pas forcément. Mais entre être silencieux à deux, et silencieux tout seul, pendant que monsieur y va de sa mélodie pour ronflement en do majeur, je réfère la première solution. D’ailleurs, je tenais à rappeler ce que dit Uma Thurman à John Travolta dans Pulp Fiction : c’est quand on arrive à passer un moment avec quelqu’un sans parler, et ne pas ressentir de gêne par rapport à ça qu’on sait qu’on est vraiment bien avec cette personne. C’est dit.

  11. Ce moment « après-câlin », c’est l’heure de vérité pour moi, où je peux ressentir des choses négatives qui se résument par une envie de fuir, ou au contraire m’abandonner complètement à la volupté, en accord avec l’amante. On devrait d’ailleurs commencer par ça, pour ne pas s’embarquer dans une rencontre inutile… Là je fais allusion à pas mal de couples ou de relations amoureuses qui ont débuté par une période d’intimité physique sans « passage à l’acte ». Accorder d’abord ses instruments, libre ensuite de jouer fortissimo…

  12. « Prouvé scientifiquement, vu à la télé… » Ya un lien consequence cause dans cette phrase ??? PUTAIN CA MENERVE !!!!!!!!! Bordel, le jour où j’achete une télé, je lui fais exactement ce que lui fait Vincent Hanna (Al Pacino) dans Heat…

  13. Suis trop obéissante, moi… :\
    C’est marqué sur les capotes qu’il doit se retirer, ‘eh ben, retire-toi!’
    Prends pas la pilule, alors un peu peur d’un ‘accident’…
    Mais jsuis convaincue, la prochaine fois, jle garde!
    Merci Nina de faire mon éducation 😉
    Une jeune jeune jeune vingtenaire,
    La Poupée

  14. Bah moi j’aime bien débriefer après l’amour … Quand, dans les bras l’un de l’autre, on se dit « c’était top, merci … j’ai adoré ce moment là … et aussi quand tu as fait ça … mais moins quand tu as fait ça … »
    C’est pas terre à terre, c’est juste prolonger le moment en l’évoquant à deux… pour faire encore mieux la prochaine fois. J’aime bien !

  15. Ben Bradford < Oui, je te rassure, il n'y a aucun rapport entre "prouvé scientifiquement" et "vu à la tv". C'est juste que je trouvais drôle de rajouter ça, comme sur le pack de certain produit qui justifie leur qualité par un joli rond rouge ou jaune fluo titré "VU A LA TV". Bon, ca doit dater parce que ca fait longtemps que je l'ai plus revu...

  16. le top c:
    des long preliminaire (qui commence par fair la cuisine, diner au chandelles) et tout le tralala
    et puis faire longtemps et plein de fois l’amour, dans toutes les positions, toutes le pieces, etc
    et de s’arreter que quand t completement lessive, mort caput, que tu arrive a peine a ramper jusquau frigo pour vider 3L d’eau fraiche.
    ahhhhh ca c de la brouette!

  17. ahhhh si je voi…..
    non je vis plus dans cet apart,
    la je vis chez des pot qui ont un pur apart avec terrasse jacuzzi et tout le bordel!!!!!
    je sais meme pas comment des plan comme ca ca m’arrive…
    mais tant qu’afaire autant en profiter, ca sert a rien de culpabiliser, non?

  18. oui j’y ai deja pense a ce canape, le probleme c’etait qu’il estg en plein milieu du salon, dans un apart ou 6 personnes vont et viennent a tout h du jour et de la nuit….
    mais si tu vien a ny on trouvera une solution t’en fait pas

  19. Je suis un des seul qui se foute de son anonymat, c mon vrai nom, mon blog parle de moi, ya ma gueule en photos….
    mais c vrai que j’ai pas envie d’imposer notre conversation aux lecteurs…
    mon adresse msn tu l’a deja, c la meme que mon adresse email que tu as.
    a toute

  20. uUne seule envie après la brouette :
    Degerpir le plus vite possible !!!!!!
    Ya rien de plus chiant que de rester à blablater.
    Si je peux vraiment pas me barrer, je fais semblant de dormir.

  21. Heureuse surprise!!! surtt Nina continue de nous faire part de tes réflexions… 🙂 Cela ne fait que quelques jours que j’ai découvert par hasard ton blog et c’est marant comme je me retrouve à travers tes écrits. Par contre sniff…je suis arrivée trop tard pour participer à miss vingtenaire…mais je compte bien me rattraper l’année prochaine! 😉

  22. « Je suis larguée, la cata » : tiré du film « seul au monde » avec Tom Hanks, comme il est seul sur son île, il invente un compagnon imaginaire (deux yeux une bouche dessiner sur un ballon de volley) qu’il batise Wilson. Jusqu’au moment où Wilson le quitte, pour une autre île. 🙂

  23. Olivier > « Tu te send seul au monde Stef ? » : tu n’as pas idée à quel point. 🙂

    Nico > il est terrible ce passage, il m’a presque donneé envie de pleurer. 🙂

  24. katoche : je pense qu’il faut être fumeur pour en percevoir l’intérêt… enfin moi j’aime bien, mais si j’ai une partenaire non fumeuse, alors tant pis, je vais pas interrompre le calin post brouettique pour une clope 😉

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