Franchement, je remercie pas mon père là…

Et ma mère non plus pour le coup.

Et voilà, c’est reparti, je re-souffre à nouveau à cause de Güdrun. Stérilet de merde. La bonne nouvelle, c’est qu’il paraît qu’au bout de 3 mois, ça finit par passer, j’en suis à deux, youhou ! Mais tu vois, j’ai passé le week-end au lit à chercher une position pour calmer mes reins et mon ventre et figure toi que j’ai pas vraiment trouvé. J’ai utilisé ma bouillotte, pris de l’ibuprofène, mangé chaud (à en mouiller ma robe en coton), mangé froid. Le seul truc qui a bien marché, c’était la douche (oh bonheur!) mais étant en période d’essai, je ne suis pas sûre qu’un « hé patronne (oui, mon chef est une femme, d’abord), je souffre légèrement de mon Güdrun, ça te gêne si je télétravaille de ma baignoire ? ».  Non, soyons sérieux.

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Dimanche, alors que je marchais telle une vieille percluse de rhumatisme jusqu’à mes toilettes avec la nette impression qu’on avait accroché mes reins à un fil et qu’on tirait très fort, j’ai maudit très fort mon statut de femme. Et ma mère aussi. Non mais merde, si elle était normale, elle m’encouragerait à faire un gosse, pas l’inverse (elle serait forcément déçue) ! Alors, ok, comme me disait Vicky, « tu as une sexualité responsable » mais justement parce que je suis responsable, j’utilise des capotes et ça marche tip top, les capotes. Et ça
ne me fait pas mal (enfin, sauf utilisation trop fréquente et prolongée dans certaines positions mais je ne vais pas détailler non plus, merci bien). J’ai baisé 5 ans sans autre contraception et je ne suis jamais tombée enceinte, je n’ai déplorée que 2 craquages de capotes sur je ne sais combien de coïts donc pourquoi MAIS POURQUOI j’ai écouté ma mère ? Hein ?

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Puis j’en ai voulu à mon père. Enfin, pas tellement à lui directement mais à ses petits soldats partis à l’assaut de l’ovule maternel. Non mais ils étaient pas un peu feignants les spermes équipés du gêne Y ? Non parce que par deux fois, ce sont les X qui ont gagné, quand même. A ce sujet, si c’est une question d’alimentation et que vous voulez une fille, mangez de l’aigre et de l’acide, ça a l’air de marcher. Bref, donc je suis née fille et je vous jure que dès mon plus jeune âge, j’ai noté que c’était pas très cool. D’abord, c’était chiant :
moi, j’étais obligée de rentrer utiliser des toilettes quand je jouais avec mes cousins alors qu’eux pissaient contre un arbre (25 ans plus tard, je ne m’en remets toujours pas. Surtout quand je me retrouve face à des toilettes turques à me concentrer très fort pour ne pas pisser sur mes chaussures); Puis vers 8 ou 9 ans, j’ai eu une grande question existentielle : les filles, elles ont plein de trucs nuls comme les règles (comment j’ai su ça à cet âge là?). Et les mecs, ils ont quoi de nul ? J’ai un jour posé la question à mon papa qui m’a répondu « nous, on a le service militaire! ». Sachant que mon père a été exempté pour un problème de bronchioles, apprécions l’ironie de sa réponse.

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Ben depuis la fin du service militaire, pardon mais je ne vois pas en quoi c’est nase d’être un mec. Et qu’on ne me réponde pas « toi, tu auras les joies de l’enfantement ». Parce que je vous jure qu’hier, j’avais tellement mal que l’idée que mon uterus soit habité par autre chose qu’un T en cuivre m’a fait violemment trembler de peur. Faut savoir que j’ai une mauvaise tolérance à la douleur vu que je suis pas habituée. Jusqu’à ce que j’embauche chez Pubilon (stress mon amour), je n’avais quasi jamais eu de vraies règles douloureuses et je ne suis que rarement malade. Par contre, quand je le suis, attention, barrez-vous, ça vire au cauchemar, je finis même par en pleurer de rage si ça part pas. Oui, j’ai un peu tendance à croire que mon corps est le plus fort et que moi, en 3 jours, je ratatine une grippe (ce qui est faux).

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Je gueulerais bien contre le fait que ça fait chier que la contraception, ça nous tombe toujours dessus alors que les mecs aussi ont des moyens de contraception (autre que le préservatif) mais bon, je suis un peu de la vieille école : si je veux être sûre de ne pas subir de grossesse indésirable, grossesse se développant dans MON corps, je préfère encore gérer le truc.

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Donc si mes règles ont la même gueule que le mois dernier, c’est parti pour 9 jours (9 putain de jours!) de douleurs, irritabilité, hypersensibilité… et libido de femme enceinte, ça peut toujours servir pour certains (héhé). Je vais en profiter pour écrire un max d’article, je me trouvais bien trop guimauve ces derniers temps (vous avez pas idée à quel point je suis dans une phase neuneu insupportable en ce moment). Gnark gnark gnark !

PS : Par contre, j’aimerais bien savoir pourquoi j’ai mal aux oreilles…

19 réflexions sur “Franchement, je remercie pas mon père là…

  1. Bon, le « tiens bon » tu dois en avoir ras le bol, alors je me tais…

    Mais c’est vrai qu’il n’y a pas de contraception « sympa » pour les filles et c’est vraiment, vraiment chiant. Et je suis comme toi, je préfère m’occuper moi même de ce qui habite mon uterus plutôt que de m’en remettre aux hommes qui -soit dit en passant- en ont souvent rien à foutre…

    Et pour ma part, je répète, les trois premiers cycles ont été vraiment intéressant à observer (oui, avec le recul, c’est « intéressant »…) entre règles qui durent 10 jours avec roulage par terre le premier jour en option, la désagréable impression que j’allais avoir besoin d’une transfusion si on stoppait pas tout de suite l’hémorragie, des crises de larmes et de rire en veux-tu en voilà, puis ça s’est calmé.

    Et si tu observes quoi que ce soit d’anormal, je pense que tu auras le réflexe d’aller chez le gynéco avant d’aller voir un psy… Parce que j’y ai pensé aussi.

  2. Moi je reste sur la pilule…toute façon maintenant que j’ai mon hyperpigmentation il peut plus rien m’arriver! 🙂
    Et pareil je confirais pas la contraception à un mec (même si je trouve anormal que les mecs s’y intéressent pas plus).

    Toute façon je doute fort qu’une gynéco puisse faire rentrer quoique ce soit dans mon utérus…

    Et sinon, je dirai que le gros avantage d’être une femme c’est que tu n’es pas un mec! 🙂

  3. Ton père ne peut pas te faire un arrêt de travail pour le service après-vente ?
    A te lire, on se demande quels sont les avantages du stérilet, surtout si c’est pour continuer à utiliser des capotes.

  4. Merci E, c’était justement le sens de ma réflexion. A quoi sert un stérilet si tu n’as pas qu’un seul partenaire dont tu es sûre qu’il n’est porteur d’aucune mst ? J’avais cru comprendre que c’était pour ça que Nina avait opter pour le stérilet mais il semblerait que pas vraiment.
    Ca a l’air de faire beaucoup d’inconvénients pour pas beaucoup d’avantages.

  5. S’il y avait une justice entre Homme et Femme ça se saurait ma chérie 😉 Et puis bon, je ne vais pas reprendre les propos de gentil Garçon avec qui je suis plutôt d’accord..

    J’ai surtout une question qui peut paraitre amusante (quoique) mais …. « Ca fait sonner à l’aéroport? » Ben oui, car avec la nouvelle régulation US, si en plus de tes $14, tu te prends une amande additionnelle, ça va devenir embarrassant tout ça! (OK OK ce com a droit au blacklistage du propriétaire;)

  6. Très bien, ton passage sur la liste inénarable des inconvénients à être une fille plutôt qu’un garçon. Peut-être ai-je manqué un épisode, mais ça vaudrait le coup de lancer le débat sur ce qui, justement, fait que ça « vaut la peine » d’être une fille.
    En tout cas, le fruit d’une réflexion acharnée de 25 ans sur la question (réactivée par la période des festivals d’été où les files d’attentes pour les toilettes des filles s’allongent, alors que les gars peuvent s’en tirer en pissant sur le bas-côté.
    Pendant longtemps, c’est à dire 95 % de ma vie (j’ai 30 ans), je n’y ai vu que, mais alors que des inconvénients. Jusqu’à ce que mes circonstances actuelles me permettent de voir qu’il y a quand même quelques avantages de poids, notamment dans le domaine professionnel. En l’occurence, socialement, ça passe quand même beaucoup mieux (et malheureusement, ça peut même être considéré comme relativement « normal ») d’être une fille fauchée (j’entends: sans le sou) qu’un mec fauché. Les filles peuvent (et doivent! c’est malheureux, mais c’est un autre débt) compter sur leur pouvoir de séduction pour parvenir à leurs fins, quand les garçons restent quand même enjoints à pouvoir subvenir un minimum aux besoins matériels d’une relation. Certes, il y a toujours des « hommes entretenus », mais d’expérience, je dirais que c’est moins insurmontable d’être une fille fauchée qu’un mec fauché, dans le cadre d’une situation de séduction.
    Bien maigre avantage, ET QUI RESTE LARGEMENT A NUANCER JE LE SAIS BIEN,mais je crois qu’il est possible d’affirmer qu’il est toujours a priori un peu plus facile (voyez comme je prends des gants!) pour une fille sans argent d’assouvir ses besoins sexuels, que pour un homme sans argent. C’est le revers à la médaille de la femme, toujours, encore, dotée du statut d’objet sexuel. C’est peut-être cette liberté qui nous vaut de devoir porter des stérilets et de subir tous les affres de l’hormonothérapie. Et là dessus je te rejoins complètement: le gavage d’hormones, oui, mais non merci…

    Maigre consolation ou avantage réel?

  7. daring : Le fait que tu trouves que les femmes peuvent (ou doivent) compter sur leur pouvoir de séduction pour subvenir à leurs besoins, ce n’est pas un peu (et je suis gentil) rétrograde ?

    Pareil sur le fait que les hommes doivent pouvoir subvenir aux besoins de leur relation ?

    Ça met quand même l’un ou l’autre dans une situation de dépendance financière de l’autre, et n’aide pas à entretenir une relation d’égale à égale…

    Et pour les avantages dan le domaine professionnel, je pense que le taux de chômage plus élevé chez les femmes que chez les hommes, ainsi que les rémunérations plus faibles ne sont pas des avantages… (par contre, c’est peut être plus facile d’être une femme pour obtenir une promotion canapé, mais, encore une fois, je ne suis vraiment pas sur que beaucoup de femmes soient prêtes à utiliser cette méthode !)

    Ou sinon, ce post est ironique, et je n’ai pas compris …

  8. Puisqu’on en est à ce niveau de confidence, la dernière fois le speculum n’est pas rentré…je suis une fille bio, y’a que les trucs naturels qui rentrent! ^^

    Sinon je réponds pas à daring c’est sans intérêt…

  9. Merci Dede pour ta contribution au débat que j’ai, maladroitement j’en conviens(!), essayé de poser. Tout à fait d’accord avec toi, par ailleurs. C’est juste une réflexion que m’avait inspiré une conversation avec un gars du même âge que moi, et à peu près dans la même situation.
    A mon avis, par contre, pas mal de gens sont encore tentés par la fameuse promotion canapé; d’après ce que je vois autour de moi, elle a encore de beaux jours devant elle. Et c’est une tentation où la parité des sexes me semble parfaitement respectée…
    Vraiment déçue de constater que E., dont je suivais les posts avec intérêt depuis pas mal de temps, ne m’ait adressé que du dédain. Je ne suis pas sûre que l’interrogation autour des avantages à être une femme actuellement soit complètement dépourvue d’intérêt… J’ai eu le tort de penser que sur ce blog, on pouvait s’intéresser à ce genre de choses. Au temps pour moi.

  10. daring : que veux-tu que je te dise, je suis souvent peu encline à discuter avec ceux qui sous-entendent que les filles sont des putes.

    J’avais écrit une longue réponse mais je comprends qu’en fait tu es une fille, c’est pas l’impression que j’avais eu en lisant ton comm…

  11. @Emilie
    Effectivement, je suis une fille. Qui s’exprime viviblement très mal sur le sujet, vu que je n’arrive pas à me faire comprendre: ça me frustre, mais c’est de ma faute! D’autant que je suppose que foncièrement,on doit être à peu près sur la même longueur d’ondes.
    Je suis évidemment la première à monter au créneau quand j’entends que les femmes sont des putes. Et c n’est évidemment pas ce que je veux dire. Je suis féministe, et antiessentaliste de surcroit: la chose qui m’énerve le plus au monde, c’est latentation qu’ont trop de gens de penser que certains goûts, traits de caractère, qualités, défauts, penchant, sont intrinsèquement masculins, ou intrinsèquement féminins.
    Là, je voulais plutôt parler des rôles qui étaient culturellement assignés aux individus, et des attentes que la société pouvait avoir à leur égard à partir de là. A partir de mes constatations empiriques perso.
    Il faudrait que je contextualise ma réflexion aussi: toutes les femmes de tous les pays du monde n’ont (malheureusement) pas le même rapport à la séduction, et ne conçoivent pas la dépendance financière de la même façon, ça c’est certain.
    Mais féministe antiessentialiste, je suis, féministe antiessentialiste, je reste.
    Bien à toi,

  12. @daring: Juste une question (sans agressivité aucune) Comment peut-on se dire féministe, et écrire que l’un des avantages d’être une femme est de pouvoir se faire entretenir quand on est fauchée? Je suis vraiment perplexe. Surtout quand le sujet de base est la contraception…

  13. J’entends bien… Je voulais juste dire que c’est peut-être plus « acceptable » socialement. Pas de notre point de vue, c’est sûr, mais il est porbable que, même dans notre génération, il se trouve plus de femmes prêtes à rester au foyer, que d’hommes, non? C’est en train de changer, et c’est évidemment une bonne nouvelle.
    Le sujet d’origine est la contraception, et je trouve que ça amène assez bien à s’interroger sur les avantages, réels ou supposés, du fait d’être une femme. J’ai toujours trouvé la question intéressante.
    Encore une fois, désolée d’avoir lancé le sujet sur ces bases-là… Prête à en préciser les termes, (oralement éventuellement!), à qui voudra!
    Bien à vous,

  14. Même si je ne suis pas douillette et même si c’est le principe du stérilet est méga simple, je crois que je ne supporterais pas l’idée d’avoir un bout de métal au dedans de mon utérus. Trop robotique pour moi!!
    Par contre, même si les règles et la contraception c’est chiant, je kiffe être une fille. 9a doit être nul d’être un mec!

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