Quand la motivation revient

La semaine dernière, j’ai un peu fait l’article sinistre sur les bas du chômage. Mais il y a également des hauts et il est important d’en parler, ne serait ce que pour éviter la dépression de mes lecteurs chômeurs. Alors parlons de ce regain de motivation régulier qui nous attise.

Quand j’étais au chômage, ce qui m’a aidée, c’est l’orgueil d’un côté, mon entourage de l’autre. Des refus, j’en ai essuyé, des semaines sans qu’il ne se passe rien aussi. L’avantage quand on touche le fond, c’est qu’on peut donner un coup de pied pour remonter. A chaque non, je me laissais une demi-journée voire journée pour chouiner et faire chier mon monde. Puis ça repartait. Tu crois vraiment que je vais me laisser faire, la vie ? T’as pas compris que plus tu me rabaisses, plus j’ai envie de t’envoyer dans les dents que je suis plus forte que toi ?

Des idées, quand j’étais au chômage, j’en ai eu des milliers. D’abord, j’ai voulu faire un press book sous forme de magazine avec édito me présentant, un « Nina mag », en quelques sortes. Premier souci : je ne suis pas maquettiste et très peu à l’aise sur le logiciel quark Xpress que j’ai vaguement utilisé lors de mon DESS de journalisme. Disons que je sais la base mais je ne sais pas faire les feuilles de style, ce genre de truc. Bon, j’achète un bouquin. J’ai réussi à apprendre le html sur le tas et à me bricoler un site web à l’époque, je peux tout apprendre pour peu que je m’y mette sérieusement. J’en parle à Alex qui n’est pas très chaud, il a peur que ça fasse un peu trop égocentrique. Oui, je dois convaincre que je suis la meilleure, c’est pas le souci mais point trop n’en faut. Alors je trouve une autre idée, un espèce de communiqué de presse, je vous le montrerai la semaine prochaine.

Quand t’es au chômage, la moindre lueur fait du bien. Il est vrai que je n’ai pas été inactive pendant tout ce temps. Entre octobre 2005 et avril 2006, j’ai eu un CDD de 3 semaines enchaîné direct sur un stage de 4 mois mais ça laisse quand même pas mal de mois d’inactivité. Le but est de faire le max de choses pour ne pas laisser une
impression de creux dans le CV. Déjà, j’ai ma pige, certes non rémunérée, pour un site étudiant. L’ayant commencé en janvier 2005, quand je trouve un boulot, ça fait plus de deux ans que je suis chef de rubrique étranger, c’est quand même pas mal. Et puis y a d’autres occasions, des piges un peu à droite à gauche, mon travail pour Modo qui m’a quand même accompagnée un couple de mois. Il ne faut pas que ça prenne tout mon temps mais le matin, quand je me lève, j’ai de réelles choses à faire, des articles à écrire ou des dossiers de presse. Et puis ça fait grossir le press book et ça permet de garder la main. Tout ça n’est certes pas un travail rémunéré avec contrat mais on ne sait jamais quelles portes ça peut ouvrir. Avec modo, je travaille mon volet communication et ça fait plus sérieux quand on postule pour un poste d’attachée de presse. J’ai
même décroché un entretien dans une agence de comm. Bref, tout ceci n’est pas vain, bien au contraire.

Et puis il y a les petits projets perso. Mes romans mais aussi mon blog qui m’a beaucoup aidée, mine de rien, malgré deux ou trois crétins qui ont trouvé drôle d’essayer de m’enfoncer. J’ai aussi crée un autre blog de recherche d’emploi qui me permettait d’écrire autre chose, des articles un peu politiques, des critiques de films, de livres, une chronique CD. J’avais prévu d’y mettre mon press book en ligne, j’avais des idées de rubriques que je n’ai jamais développées vu que j’ai trouvé du boulot à peu près deux mois après l’avoir créé. Mais j’y écrivais tous les jours. Ce n’est pas forcément que j’espérais qu’un recruteur tombe sur mon CV et m’embauche mais en multipliant les entrées sur le web, on ne sait jamais. Mieux vaut ne négliger aucune piste.

Bref, le chômage n’est pas qu’une succession d’envois de CV et d’entretiens, il y a aussi les moments où on a de nouvelles choses à faire, de nouvelles idées… Et ça vous relance pour un bon moment.

6 réflexions sur “Quand la motivation revient

  1. Nina,

    Je trouve ton article aussi très bien! Car être au chomage permet parfois aussi de reflechir sur la vie et ce qu’on veut et peut en faire. Bcp des gens qui vivent « métro, boulot, dodo » tout l’année ne voient plus ce qu’on peut faire autre chose que son job. Je connais un qui a perdu son job. Au début, il était très triste et un peu déprimé. Puis, il ya découvert qu’il y a bcp des choses à faire (privé ET boulot) qu’il ne soupsonnait pas par manque de temps ou envie.

    D’ailleurs, moi, j’ai travaillé aussi dans un petit entreprise comme recruteur à temps partielle et je veux te dire que j’ai vu des candidats… Certains avaient été licenciés depuis 3, 6 ou 9 mois. Pour moi, une période de chommage n’a pas posé des problèmes si des candidats pouvaient raconter ce qu’ils avaient faits autre qu’envoyer des CVs : Que ça soit un voyage qu’on ne peut pas faire avec des congés de salariés, des (auto)formations, s’être occupé de quelqu’un de la famille malade, écrire un livre, etc… Et je me suis rarement trompé…

    Alors, profitez du temps du chomage si vous êtes dans ce cas, pour essayer des nouvelles choses! Envoyez bien sur aussi des CVS !

    Nina, je trouve la majorité de tes articles très bien.

    Joyeuses paques,

    Kai

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