Sea, sex and moto

Comme tu le sais lecteur, ce week-end, je n’étais pas là. J’étais loin, quelque part dans le sud ouest pour un petit week-end qui m’a fait un bien fou. Ma vie parisienne me saoule un peu en ce moment donc partir deux jours loin, en me déconnectant du reste du monde, ça vous repose une Nina.

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Vendredi, 17h30, je peste contre tous ces foutus Parisiens qui ont décide de partir en même temps que moi. En fait, c’est pas qu’ils partent en même temps que moi qui m’énerve, c’est leur propension à se planter pile en plein milieu, empêchant quiconque de passer. Bon, je pose mon divin fessier dans le train et c’est parti. Un peu (beaucoup) plus tard, j’arrive à destination et là, c’est le jeu : « toi aussi, retrouve ton hôte sur le quai de la gare alors que t’as même pas tes lunettes. » Evidemment, je sors du quai d’un côté, il rentre de l’autre et après avoir un peu tourné (et s’être appelés), on finit par se retrouver. Me voici donc parti pour un week-end avec Olivier, trentenaire, motard et homme fascinant. On se parle par MSN et téléphone depuis deux mois, autant vous dire que j’avais vraiment hâte de le voir. Il m’embarque dans sa voiture et m’emmène dans sa maison. Une baraque à son image : unique en son genre et bourrée de charme, je me sens de suite comme chez moi. On prend l’apéro en discutant, on s’embrasse un peu puis on file au resto. En moto, ouais ! En fait, ils ont annoncé un mauvais temps tout le week-end donc on se précipite sur le deux-roues car c’est pas sûr qu’on puisse en refaire par la suite. On file à toute vitesse, je m’accroche fort à lui, j’adore. Sur une moto, on se sent si libre, tout notre corps est caressé par le vent, c’est vraiment une sensation que j’adore. Surtout que de la moto, ça faisait un an que j’en avais pas fait.

 

On se fait un petit jap’ tranquille. Puis on a fait un petit tour en ville avant de rentrer à la maison se prendre un petit verre et se coucher. Bon, évidemment, deux adultes consentants dans un même lit, nous n’avons pas fait que dormir mais quand même un peu. Et franchement, les hommes d’expérience, c’est quand même vachement bien, ils vous amènent au pays des orgasmes multiples. Enfin, celui-là, en tout cas. Même s’il aime bien me faire mariner parce que paraît qu’il faut que j’apprenne la patience… Le lendemain, vu le temps maussade, nous n’avons pas bougé mais c’est pas grave, on a profité l’un de l’autre, on a beaucoup discuté aussi. J’avoue quand même que c’est super enrichissant de discuter avec quelqu’un d’un peu plus âgé qui a vécu plein de choses, ça permet d’avoir un certain recul sur ce que l’on vit. Bref, on reste tous les deux mais on ne s’ennuie pas, on passe encore une délicieuse journée.

 

Dimanche, quoi qu’il arrive, on avait décidé d’aller à la plage, j’y tenais particulièrement : j’y suis pas allée, cette année. On prend la voiture, le temps est mitigé. Plus on s’approche de la plage, plus le ciel est couvert. Tiens, les voitures en face ont les phares allumés… Tiens, ils ont les essuie-glace, aussi. Merde, il pleut. C’est pas grave, c’est pas ça qui va nous arrêter ! Bon, il flotte mais on commence quand même à longer la plage mais à peine arrivés, le temps se lève et là, tous les gens réfugiés dans les crêperies alentour débarquent mais contrairement aux plages méditerranéennes, on se marche pas dessus. J’avais promis à Olivier que je tremperai les pieds dans l’océan et vu que le soleil est revenu, je me lance. J’enlève mes bottes, mes bas, je remonte mon pantalon et j’y vais, armée de mon portable pour prendre une preuve de mon barbotage. Sauf que moi, je suis une fille de la Méditerranée donc pendant que j’essaie de photographier mes pieds, je fais pas attention aux vagues et je me retrouve avec de l’eau jusqu’aux cuisses sans trop comprendre ! Il n’empêche que l’eau est délicieuse et je regrette soudain de pas avoir pris mon maillot, j’ai très envie de me baigner. Mais mon string minimaliste ne peut pas faire office de maillot, pas plus que mon sous-tif certes très joli mais une fois trempé risque d’être tout transparent. Enfin, certains n’ont pas ma pudeur vu qu’on a vu passer un mec à poil courant joyeusement dans les vagues. Je sais pas pourquoi, mais un mec courant à poil a toujours un côté ridicule, avec son pénis qui ballotte.

 

Je retourne auprès d’Olivier et on s’étale sur le sable humide, au soleil, assez loin pour pas se prendre une vague (marée montante, j’ai tendance à l’oublier, ça aussi). On reste allongés là une bonne heure, Olivier s’endort tandis que je savoure. C’est un moment de pur bonheur, vous savez, où tout est parfait ? Je le sens bien allongée sur le sable, le soleil caressant ma peau laiteuse, le ressac nous isolant des conversations voisines. Je sens mes batteries qui se rechargent, tout le stress parisien parti aux oubliettes. Je suis bien, tout simplement. On finit par rentrer, décidant de récupérer la moto pour se balader un peu mais en rentrant en ville, on retrouve l’orage. A cause de la pluie, on décide de manger à la maison, on passe au McDo se ravitailler. Après ce dîner hautement calorique, on boit un dernier verre puis on part se coucher car le lendemain, faut se lever tôt. Mais évidemment, on ne s’endort pas de suite.

Il pleut toute la nuit, on se serre souvent l’un contre l’autre. A Paris, j’entends pas quand il pleut et ça me manque. J’adore cette sensation quand il pleut, la nuit, et que je suis sous ma couette, je me sens protégée. Chez mes parents, je dors sous les toits donc j’entends bien le crépitement des gouttes sous les tuiles. J’aime ce bruit, ça berce. On se réveille quelques minutes avant la sonnerie du réveil (ça, par contre, j’aime pas, j’aime me réveiller et voir qu’il me reste encore une heure ou deux à dormir). On se prépare, on se lave, on petit-déjeune puis après avoir vérifié que je n’avais rien oublié, il me ramène à la gare. Je suis un peu triste de partir car j’ai vraiment passé un super week-end et l’idée de retourner dans la grisaille parisienne ne m’enchante pas du tout (mais alors pas du tout).

Dans le train, je suis placée à côté d’un monsieur au surpoids impressionnant qui mord un peu sur mon espace vital, juste à côté de pompiers qui montent manifester. Je mate discrètement le plus beau de la brigade (enfin, le seul beau), ils attaquent direct au vin et au pâté, à 8h30, c’est violent. Alors que mon voisin part au bar prendre un café, le beau pompier s’assoit à côté de moi mais bon, j’avoue que ce week-end a calmé ma libido pour quelques temps donc je reste lire mon foutu bouquin de Roland Barthes que j’arrive pas à finir. Au dehors, j’aperçois deux magnifiques arcs en ciel. Oui, c’est mon côté girlie-petite fille-licorne rose (© grr), je m’extasie sur les merveilles de la nature, les papillons et les arcs en ciel. D’ailleurs, dans la voiture, quand on rentrait de la mer, Olivier a eu droit à un « non mais ils conduisent vraiment comme des cons ici. Moi ça me dépasse cette façon de… OH UN ARC EN CIEL ! ». Puis je m’emmitoufle dans ma veste et soudain, on est à Paris et je comprends rien. On vient pas juste de partir ?

 

Bref, c’était LE week-end dont j’avais besoin, une mise au vert nécessaire qui m’a permis de me remettre sur les rails. Mon hôte est un homme charmant et chaleureux, à la fois fort et tendre à la fois. Un peu un deux en un. D’une virilité pas croyable à certains moments et super câlin à d’autres. Le genre d’hommes avec qui je me sens bien, à côté de qui je peux rester sans parler sans me sentir mal à l’aise. Il n’empêche qu’il paraît aujourd’hui évident que je pourrai pas vivre sur Paris tout ma vie : le vert, qu’est-ce que ça me manque !

PS : j’ai pas pu mettre la photo de mes pieds, j’arrive pas à passer les photos de mon téléphone à mon ordi mais y a des gens qui ont des preuves!

42 réflexions sur “Sea, sex and moto

  1. Comme je te comprends. La grisaille parisienne, je l’aime bien mais moi aussi je ne pense pas que je pourrais y vivre tte ma vie.

    Contente que tu aies pu profiter de ton week end (mais nan je ne suis pas jalouse car moi j’étais à Madrid).

    Moto, mer, sexe : que demande le peuple!

  2. Tres jolie article qui donne envie de sel, se moto et de pâté! la vie est pleine de petit moments moments de bohneur, il faut savoir les saisir au vol!

  3. moi aussi je fais partie des gens qui ont la preuve !
    ton recit de we donnel’envie de se mettre un peu au vert même si moi je suis definitivement une fille de la ville. le seul problème avec paris c’est que pour semettre au vert faut tout de suite faire pas mal de route.
    homme viril et tendre à la fois ? effectivement ça doit être pas mal.

  4. Moi aussi, ça me fait penser à Bordeaux… et j’avais pas calculé le Yojik… j’appelle Horst Tappert pour lui demander son avis…

    « La rumeur gronde au sein des masses. C’est véritablement un scandale, et probablement une contrepéterie… [blanc]… pour la contrpéterie, cherchez pas, y’en a pas » P.Desproges

  5. même si j ai tout le décor, ca me laisse rêveur…c’est mas normal de passer à côter de moment comme ca. mais de toute façon, la plupart des filles qui vivent aujourd hui dans un environnement, privilégier parraissent blaser à l idée de se promener sur la plage…

  6. Comme quoi un bon petit week end, ca remotive bien ! Lorsque je vivais à Paris, j’attendais avec impatience ces week ends dans le Sud dont je rentrais crevé mais rechargé. Curieux paradoxe.. 🙂

  7. Moi quand je reviens de week end, c’est rechargé en confiture et en tomates du jardin…

    Ca n’a rien à voir, mais je tenais à le dire…

    C’est bon les tomates du jardin, dommage la saison se termine… En ce moment, c’est plus le raisin et les poires !

  8. … C’est la première fois que je croise quelqu’un qui déteste les tomates…Comment peut-on détester les tomates ? les artichauts ou le foie de veau, je comprends mais une tomate…C’est sympa une tomate, c’est joli, coloré, ca sent bon…

    (et non, je ne parlerai pas de sexe aujourd’hui ! Donc ta trace sur l’épaule…no comment !)

  9. je comprends vraiment pas de quoi en cause!!! ;-D (je viens de taper NTM pour poster hummmmmm) je pensais pas vraiment a ce genre de programme. Dis moi nina quel est ton secret? Tu sembles hyper hyper chanceuse en ce moment!!!

  10. Nina envoie tes photos par MMS à quelqu’un sachant faire fonctionner le lien entre son Pc et son téléphone.

  11. Un mec par mois c’est pas énorme?? J’aimerai bien avoir un mec par mois, moi…. Et c’est indiscret de demander pourquoi tu ne sembles pas avoir envie d’avoir une relation suivi avec ce monsieur qui a l’air limite parfait?

    Moi je ne suis pas blasée de la mer, je l’aime pas, par contre….

  12. Pendant un moment, j’ai cru que c’était moi que Nina était venu voir, vu que je roule en Ducati et que j’habite à Bordeaux, mais en fait, non: ça fait un an que je suis pas allé manger jap.
    Bon cela dit Nina ce post doit être le record de retard du net, car tu m’avais laissé un ptit commentaire sur mes dessins pourris y a au moins deux mois de ça, et c’est que maintenant que je viens voir ton blog!

    En tous cas, content de voir qu’une demoiselle apprécie la moto, j’ai l’impression que vous êtes assez rares quand même en fait.

    Bonne continuation pour tes ouikendes dans MA région (le Sud Ouest, le Bordelais, les plages océanes et le vin!) et peut-être à dans 2 mois sur mon pitit blog si jamais il existe encore, vu que je poste pas beaucoup de dessins.

    Ciaoo!

  13. @ Tok : ton discours sur la tomate, ne serait-il pas tiré de Tootsie ? Il me rappelle l’affrontement entre Dustin Hoffman/Michael et son agent Sidney Pollack…

    … ou alors c’est la drogue !

  14. NicMo
    C’est la drogue… j’ai vu le film mais de là à le citer… Déjà que je me souviens même pas du film que je suis allé voir samedi dernier (Thank you for smocking soit dit en passant) alors…

    Nina : ton truc, à part la artichauts, c’est plus la brouette dans le jardin que la tomate du jardin, en fait ? Enfin si j’ai bien compris, parce que moi l’agriculture…

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