C’est l’exception française qui part en fumée !

Pour ceux qui ne vivraient pas en France, on vient de vivre un grand changement (sans rapport avec le fait que notre Président Sarkozy soit un mélange de Napoléon et de Victor Newman, celui des Feux de l’Amour) : on ne peut plus fumer dans les bars, boîtes et restaurants. Un peu comme dans pas mal de pays, vous me direz avec raison sauf que là, les journaux étrangers s’agitent : des Français qui ne fument plus, c’est impossible !

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Sur le coup, j’ai rigolé : « non mais les Français, c’est culturel qu’ils fument. Regardez Sartre au Café de Flore, regardez Gainsbourg ! ». Je me souviens d’un
épisode de South Park comme ça où il y a un passage en France et tous les Français sont coiffés d’un béret et fument. Nous, les Français, on crie, on s’indigne : c’est la liberté qu’on assassine. Moi, en tant que fumeuse « mais si je vais arrêter », je regarde tout ça et j’avoue que je me gausse un peu. D’abord, cette histoire de liberté, je trouve que c’est un peu too much. Je me sens pas particulièrement brimée de ne pas pouvoir fumer surtout que même en temps que fumeuse, les lieux trop enfumés, j’ai du mal. Je ressors de là avec limite une crise d’asthme (alors que je ne suis pas asthmatique), les yeux qui pleurent, sans parler de l’odeur de ma peau, mes cheveux, mes vêtements. Si, au moins, il y avait de réelles salles fumeurs et non fumeurs, ça irait mais non, dans beaucoup de bars, on décide juste qu’un groupe de table correspond à ceux qui ne fument pas et les autres, allez y, c’est permis. Oui, c’est vrai que le
café-clope, j’aime mais je peux aussi m’en passer, ce n’est pas non plus dramatique.
 

En fait, je crois qu’on en fait une montagne parce que c’est nouveau et, comme d’habitude, on craint le pire. La plainte principale vient du fait que si on peut plus fumer, on n’ira plus en boîte, bar, pub… Ah bon ? Pourtant, samedi, je suis allée au cinéma où on ne fume pas et il y avait du monde. Pourtant, dans les magasins où on ne fume pas, il y a toujours du monde… D’ailleurs, s’il pouvait en avoir moins des fois, ça me ferait plaisir. Et nos amis non fumeurs qui ne veulent pas qu’on fume chez eux, arrête-t-on de répondre à leurs invitations ?
Non.

En fait, pour moi, tout est question d’habitude. Souvenez-vous, y a un an, on pouvait fumer dans les locaux de l’entreprise, certains fumaient même dans leur bureau. Aujourd’hui, tout le monde fume sur le trottoir… et alors ? On s’y habitue. Ca fait prendre l’air, en plus. Alors, comme je l’expliquais à mamie Parmentier, je crois que les gens vont prendre le pli
naturellement et on n’en parlera plus. Beaucoup commencent à dire que ce ne sera pas respecté et tout ça, certains crient haut et fort qu’ils fumeront quand même. Sympa pour le tenancier du bar si tu te fais prendre ducon. Oui je dis ducon, j’ai toujours eu du mal avec les grandes gueules. Surtout que les non-fumeurs qui font remarquer qu’eux, ils n’ont rien demandé, je les comprends.
On pourra toujours sortir des études comme quoi, le tabagisme passif, même pas vrai que ça rend malade, la fumée, ça pue et ça fait pleurer les yeux, c’est un fait, ça.

 

Vendredi soir, je suis sortie avec Summer, Tatiana et Jim, le gagnant de Mister Personnality au restaurant, très bonne soirée. En sortant de là, on a remonté la rue des Lombards et là, j’ai trouvé qu’il y avait un monde fou, une ambiance festive. Le retour des vacances ? Non, les fumeurs qui cramaient leur clope sur le trottoir en discutant. Et franchement, j’ai trouvé ça génial comme ambiance. Alors y aura toujours des gens qui me feront remarquer que « c’est pas cool pour les gens qui habitent au dessus ». Ok mais d’un, un bar a toujours été
bruyant, que les gens fument dehors ou dedans et de toute façon, à ce tarif là, rien n’ira jamais et autant interdire la clope à la vente, hein. Mais on voit la naissance d’un nouveau phénomène social, les groupes de fumeurs sur le trottoir et franchement, j’aime le concept. Dans un an, ça nous paraîtra tellement normal qu’on ne fera même plus attention. J’en fais le pari. On parlera,
peut-être, nostalgiques, du temps où on pouvait fumer dedans mais on aura pris le pli et rien ne nous paraîtra plus aberrant que de fumer à l’intérieur. Une culture française s’éteint, une autre s’éveille.

24 réflexions sur “C’est l’exception française qui part en fumée !

  1. Certes c’est une belle théorie à laquelle je n’avais pensé concernant ce nouveau phénomène. Moi personnellement, l’arrêt de la cigarette au sein des bars, restaurants, discothèques me plait énormément, plus besoin d’aller metttre mes affaires dehors pour que l’odeur ne disparaisse jamais vraiment. Moins de fatigue dans les soirées dûes à l’absence d’enfumoir et mes yeux en sont reconnaissants

    Bref, une nouvelle ère de liberté

  2. Warf, t’es pas une vraie fumeuse totally accro, toi!
    Tu sais qu’il y a des gens que ça gave franchement d’aller chez des non fumeurs qui ne tolèrent pas 1 petite cigarette à leur fenêtre? Si, si, j’en connais qui rechignent à aller chez des amis chez lesquels ils en peuvent pas en griller une!

    Après ok, tout le monde s’y fera… mais en attendant, on se caille les miches dehors (oui, le côté convivial serait plus prononcé en été, à mon sens) et se fumer une clope participe au côté « je passe un bon moment » quand le fumeur va boire un coup ou se dandiner en boîte!

    Bonne année; tous mes voeux.
    Sam

  3. Entièrement d’acc avec KaL, en tant qu’allérgique à la fumée. Quel plaisir nouveau d’aller maintenant dans les bars ou au Casino. JE pense également que dans un an, que dis-je dans 6 mois on n’en parlera plus.

  4. je crois effectivement que c’est en été que ce sera sympa, deja il fera meilleur dehors que dedans, et on sait bien que ZE ambiance se passe souvent hors du cadre officiel.
    Par contre, je vois d’ici les terrasses plus bondees que d’habitude dès les premiers gazouillis du printemps pour le café/apéro/clope…
    Sinon, ce WE je me suis bien gelée pour fumer dehors sous la pluie qui pulvérise ton brushing. suis une survivor des années 2008

  5. Comme beaucoup de non-fumeurs, cette loi me fait plaisir, même si je ne suis pas un allergique. Je confirme qu’une ligne maginot imaginaire dans un bar n’arrête pas la fumée (vous pouvez tester avec une boule puante pour vous en convaincre).

  6. oui pour ce qui est de fumer à l’extérieur, pour ma part je pense que ce n’est que la suite logique des changements opérés il y a déjà un moment; mes parents me parlaient d’une époque où on fumait dans les amphis de fac et les cinémas aujourd’hui tout le monde est habitué et afficherait une drole de tête si un saugrenue venait à s’en griller une devant « il était une fois » pourtant ça devait aussi faire partie de l’habitude de se mater un film avec une petite clope, alors un jour l’habitude café cloppe passera pareil. en gros je suis donc completement d’accord avec toi mais ca tu le savais déjà…:)

  7. moi je trouve ça bien comme disposition, au moins j’emploierai plus autant de febreeze car mes vêtements ne sentiront plsu la lcope. Que du bonheur !!!!

  8. vu d’Angleterre, quelque reproches au législateur français: démarrer au 1er janvier, c’est certes d’un point de vue légal sans doute plus pratique mais dans les faits les gens ici s’y sont fait très vite en juillet (malgré l’été merdique) et ce aussi avec la communication massive pendant les mois précédents.
    Le deuxième truc, et là c’est peut être aussi culturel, mais les pubs et boites ont eux, joués le jeu en investissant dans les aménagements (terrasses, etc) et aussi en communiquant à l’intention des non fumeurs qui ne sortaient plus par dégoût, bref pragmatisme quand tu nous tiens… alors que j’ai l’impression que beaucoup de patrons de bar français se font entendre sans forcément comprendre que le phénomène était inéluctable (et là je te rejoins sur le « mythe de l’exception française »)

  9. En tant que non-fumeur, je suis un peu partagé. Pour tous les bars de nuit, les restos, je suis carrément pour, dans certains cas c’était invivable, et les fringues puaient en sortant de là, et au resto ça gâchait le repas. Bon débarras.
    D’un autre côté, il y a plusieurs points qui risquent de poser problème :
    – évidemment, les bars à chichas. C’est assez surréaliste d’interdire de fumer dedans !
    – le problème du bruit pour le voisinage que tu soulèves. Il y a déjà pas mal de bars à Paris qui ont des soucis pour des histoires de bruit, et ça ne date pas d’hier, les bonnets de nuit sévissaient déjà du temps de la Mano Negra (cf. « Ronde de Nuit »). Risque de fermeture de bars ? Les riverains, c’est un peu comme les parents d’élèves, une espèce nuisible ;
    – Nos reporters disséminés aux 4 coins de la capitale rapportent que dans certains rades servant aussi de la nourriture, l’odeur de clope, en disparaissant, révèle une délicieuse odeur de graillon…
    – Et après ? Interdire de fumer dans la rue comme à Singapour ? Interdire les portables et les baladeurs pour traverser la rue comme le suggère un sénateur new-yorkais ? Interdire de fumer au volant ? Interdire ? Interdire ? Interdire ? Ca me laisse interdit…

  10. Pour répondre à ton problème sur les amis non-fumeurs, personnellement je refuse les invitations en soirée non-fumeuse. Si un non-fumeur m’invite chez lui/elle, soit il me connait suffisamment pour savoir que je n’arriverait pas à m’en passer, soit il supporte en aménageant un coin près de la fenêtre dans cuisine.
    D’un autre côté, je n’ai pas d’amis non-fumeurs à 100%. Comme ça ça règle le problème.
    Moi cette loi je m’en moque un peu, j’ai la chance d’habiter Paris où il y a moultes terrasses chauffées et accueillantes, mais ce qui me déplait dans tout ce tapage autour du tabac ce n’est pas le caractère liberticide, mais la stigmatisation qu’elle implique. Je ne sais pas si tu as vu l’excellent documentaire « Over size me » sur les méfaits de la malbouffe, mais un des spécialistes interrogés tenait un raisonnement qui m’a beaucoup plus. « Quand on est dans un restaurant, dans la rue, les non-fumeurs bien pensants nous arrêtent pour nous dire qu’on se tue à petit feu, qu’on fait du mal à ceux qui nous entourent, qu’on est des pourris. Et si moi j’allais voir une femme ou un homme obèse, assis dans un McDo en train de se goinfrer pour lui dire qu’il se tue à petit feu, qu’il est une gène pour les autres et que ses intestins sont pourris ? On hurlera au scandale. » Car le problème vient de là, plus que d’une atteinte à la liberté… pas dans un exception à la française ou à la quelquechose, mais de ce qu’on montre du doigt l’arbre qui cache la forêt. Et ça, ça me sidère.
    De même que d’autres non fumeurs bien pensants ont fait circuler une pétition dans leur immeuble pour interdire aux fumeurs d’y habiter ou d’y fumer parce que la fumée passe sous la porte d’entrée et vient géner leur narines délicates dans le couloir. (authentique, et je ne parle pas des parties communes on est bien d’accord) De même que dans l’immeuble de ma grand-mère, une dame est allé se plaindre au syndic parce que le couple de Sri Lankais qui vit en dessous de chez elle fait de la cuisine qui pue et que ça la gène. Et je peux continuer comme ça très longtemps. Et c’est davantage ça qui me gène. Je pense être une personne tolérante, mais si moi je tolère le mec qui pue dans le métro, le pochtron qui se pisse dessus dans la rue, la connasse qui met trois tonnes de parfum bon marché, et la pétasse qui hurle dans son téléphone dans le train/bus… alors qu’on tolère que moi, droguée personne malade qui va mourrir de son addiction, je puisse demander le droit de fumer, au moins chez moi et dans la rue, si ce n’est dans un bar ou un pub.

    Par contre là où je te rejoins, c’est sur ce phénomène des fumeurs qui se retrouvent dehors pour fumer, c’est vrai que ça me plait énormément aussi. Je l’avais expérimenté en Italie, et c’est un vecteur de drague absolument incroyable. Et on se dit que le « vous avez du feu » a encore un bel avenir devant lui. 😉

  11. -1 pour SoLong! Primo: Si tu vas chez un(e) ami(e) c’est qd même plutôt à toi de t’adapter que l’inverse. Deuxio: quelqu’un qui bouffe un McDo ne te gêne pas dans la mesure ou ce sont SES intestins et non les tiens.

  12. Dominique B. : Primo, c’est bien pour ça que je n’ai pas d’amis non-fumeurs. Je supporte déja quand je suis en famille, pas quand je suis là pour me détendre. De même que lorsque je reçois chez moi, je n’admets pas qu’on me fasse des remarques sur le tabagisme, d’autant plus que les fenêtres sont ouvertes.
    Deuxio : t’as déja vu quelqu’un qui bouffe un Mcdo ? C’est répugnant, et moi les gens sales et moches me dégoutent. Donc ça me gêne. Les gens qui ont les doigts gras ça me donne envie de vomir. Donc, moi oui, les gens qui bouffent un McDo ça me gène. Je ne vois pas en quoi c’est honteux de le dire. Et je persiste à dire que le discours tenu par ce spécialiste de la santé me semblait très intelligent. Je n’ai pas à supporter la « bien-pensance » des gens. Tant qu’ils se contentent de désapprouver en silence, c’est parfait.

  13. Perso, si je dis qu’on fume pas chez moi, on le fait pas. Je te trouve un peu trop dictatoriale sur le coup. Si tu préfères t’abstenir d’une soirée entre amis parce que tu peux pas fumer dedans, je trouve quand même ça assez triste. Perso, je n’ai jamais eu de mal à ne pas fumer chez les gens qui ne supportent pas ça, surtout que la plupart des non fumeurs n’ont pas de cendrier. Imposer son tabagisme chez les autres, c’est une limite que je ne franchirai pas. Je suis d’accord sur le fait que la morale qu’on nous fait tout le temps, c’est chiant tout ça mais même quand tu fumes à la fenêtre, ça sent.

  14. Vive So Long!!!!!
    (même si ça manque un peu de mesure…)
    (bein nan, en fait, c’est parce que ça manque de mesure que j’aime bien! lol)

    Les non-fumeurs qui refusent CATEGORIQUEMENT qu’on fume à leur FENETRE, ça me gonfle aussi un peu.
    Ils s’interdisent aussi de faire la bouffe chez eux, pour que ça ne pue pas??

    Sidji

  15. Tiens, un autre exemple…
    Je ne bois pas et je n’aime pas les gens qui n’imaginent pas pouvoir passer une bonne soirée sans qu’elle soit alcolisée…
    Dois-je interdire aux gens qui viennent chez moi de boire??

    Sidji

  16. On est encore maîtres chez soi, quand même. Si je décide que chez moi, c’est non fumeur, vous ne fumez pas et point. Je vis dans 27m² alors fumer à la fenêtre ne sert à rien. Ca m’énerve cet espèce de terrorisme comportemental. Vous reprochez au non fumeur leur intolérance mais vous faites exactement pareil. Si on me dit que chez untel, c’est non fumeur, j’ai même pas idée de discuter ce point de détail. Et si ça dérange, la porte est pas loin. Et si on vous dit que la fumée nous donne mal à la tête (oui, j’en connais des comme ça), vous fumez quand même?

  17. Houla tu souleve un sujet facheux nina (dont nous avons déja discuté d’ailleurs!). Pour ma part, étant fumeur depuis plus de 10ans, et bien que j’essaie en vain d’arreter, en soirée ce sont les clopes les plus difficiles à arreter. Je suis cependant complétement POUR! Je n’ai pas envie d’imposer aux autres mon choix d’être fumeur.
    Cependant, il est vrai que dans une soirée chez des amis non-fumeur au 5ème étage sans balcon dans un 2 pièces…. c’est chiant! Je pense que je m’absenterai avec les autres fumeurs en bas. Mais cette disposition peut être à double tranchant! Dans ma coloc, un de mes colocs ne fumait pas. On a donc décidé de ne pas fumer dans la maison. Malheureusement pour lui, sur 5 on était 4 fumeurs, ce qui fait que parfois, il se retrouvait tout seul et il nous gueulait dessus pour ça.
    Alors bon, je suis pour fumer dehors, mais que les non-fumeurs fassent pas chier si on va fumer dehors et si ils sont une minorité à l’intérieur!! lool

  18. Cet article est une grande dose de conneries.
    Les bars n’ont, pour beaucoup, pas toujours été là. Et leurs voisins, qui ont besoin de dormir comme tout être humain, n’ont jamais demandé à ce qu’ils s’installent. Mais la liberté de commercer est là et rien ne peut empêcher un bar de s’installer, sauf pour des raisons valables de sécurité. Un peu de savoir vivre, Mesdames et Messieurs les fumeurs. Pensez-y. Si vous non plus, vous ne pouviez pas dormir après vos nuits de beuveries et de consommations de clopes, que penseriez-vous. Respectez les gens comme ils ne songent qu’à vous respecter si vous leur offrier un peu de réciprocité. Soyez un peu intelligents. Merci de votre attention.

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