Trop de grève tue la grève

Aujourd’hui, c’est grève, j’imagine que certains d’entre vous résidant en banlieue lointaine n’iront pas bosser. Moi, comme une fille sérieuse que je suis, je vais me démerder comme je peux, je vais essayer de prendre un métro quelque part. Mais bon, je sens que je vais rire. Pour ceux qui ne vivent pas à Paris, je résume : quasi aucun RER, quasi aucun métro sauf ligne 14 car pas de conducteur (mais je m’en fous, la 14 me sert à rien pour aller bosser), pas de train non plus… Le Velib ? S’il en reste un, j’aurai de la chance. Bref, c’est la
merdasse.
 Je ne souhaite pas débattre des raisons de la grève car chacun va avoir son petit avis selon sa position donc je pressens le truc stérile. Non, moi, je vais parler de grève en tant que telle. Ca faisait longtemps qu’on n’en avait pas eu une, depuis l’hiver dernier, de mémoire. Mais là, elle est gigantesque, celle là. Je sais pas en province mais à Paris, c’est le cataclysme annoncé, plein de gens vont rester bloqués chez eux, tout ça, tout ça. Du coup, quelle que soit la cause défendue, les gens ne sont pas vraiment ravis de la situation. Demain, tendez l’oreille,

je vous parie que plus d’une personne sur deux pestera « font chier à la SNCF, ils en foutent pas une et nous, on a le droit d’aller bosser ». Au milieu, il y aura sans doute une petite brunette également excédée qui va pester en attendant son métro… Parce que moi, je veux bien écouter leur cause mais je veux bien aller bosser puisque les régimes spéciaux, tout ça, ça ne me concerne absolument pas. Ce qui me concerne, moi, c’est mon loyer… Solidarité ? Mais ce n’est pas mon corps de métier. Je veux bien être solidaire mais pas n’importe comment.

Ca me rappelle la fac. J’étais au Mirail, fac rouge cramoisie. J’ai subi deux piquets de grève, un dès la première année, un en 2e année de maîtrise, j’avais plus cours donc c’était moins dramatique. Mais la première, je l’ai mal vécue, je me suis sentie prise en otage. On ne pouvait plus accéder aux salles de cours à cause des piquets, donc, on se faisait traiter de fasciste si on ne partageait pas leurs revendications. Autant vous dire que ce genre de comportement n’aide pas à compatir à la situation, loin de là. Surtout que ça virait au n’importe quoi « on est contre le rapport Attali, le 3-5-8 et puis on veut une maison des étudiants dans tous les quartiers et les transports gratuits ! » Et pourquoi pas une
visite gratuite dans un salon de massage ? Un syndicaliste m’avait expliqué un jour que c’était le principe de demander un bras pour obtenir une main… Mouais. Sauf qu’à l’arrivée, leurs premières victimes furent les étudiants qui, démotivés par 3 semaines de grève dures ont laissé tomber.

Du coup, je me pose la question de l’utilisation de la grève. Bien entendu, remettre en cause le droit de grève serait un grave problème. Surtout quand on a fait histoire. Maintenant, la question est : quand faut-il faire grève et comment ? C’est vrai que quand la SNCF ou la Poste font grève, forcément, ça se voit. Quand il s’agit d’une petite PME, beaucoup moins. Mais il est vrai qu’être victime de ces grèves, ça agace. L’hiver dernier, il n’y avait quasi plus de train pendant 3 semaines par chez moi car ils refusaient les nouvelles horaires… Sauf que ce sont les mêmes qu’avant ! Là, y a sans doute aussi un problème de communication sur les causes de la grève, ça nous paraît ridicule, du coup, infondé et juste agaçant.

Bien sûr, le service minimum est une solution. Ma mère est infirmière, si elle fait grève, elle doit quand même travailler, tout comme les pompiers, par exemple… Bon, ok, entre un train et un hôpital, c’est pas la même utilité mais tout de même. J’avoue que je n’aime pas cette sensation d’être prise en otage, c’est obligée de « compatir » à une cause. A la fac, on était « face en grève » pour une poignée qui empêche les autres de bosser.

Mais surtout, la question essentielle que je me pose est : trop de grève tue-t-il la grève ? On n’écoute plus les revendications, on en a marre. Y a qu’à voir les
commentaires sur mon article sur les problèmes de transport, c’est sorti plusieurs fois. Par ailleurs, je me demande si toutes ces grèves ne risquent pas d’amoindrir les revendications futures ? Il est vrai que des grèves ont permis de mettre fin à certains trucs comme le CPE. Mais je sais pas si se battre contre toutes les évolutions est forcément une bonne chose. Ok, le CPE n’était pas une bonne proposition mais il y a des systèmes qui ne fonctionnent plus… N’est-il pas possible de se concerter avant de protester ? Des fois, j’aimerais que les syndicats soient aussi force de proposition plutôt que de contestation, on avancerait plus. Parce que bon, dire non, c’est bien mais on peut plus rester dans l’état où nous sommes…

Enfin, bref, en attendant, bon courage à ceux qui doivent prendre les transports en commun aujourd’hui, je sens qu’on va pas s’ennuyer…

25 réflexions sur “Trop de grève tue la grève

  1. Reaction franco francaise…
    On crie, on gueule, on rale … puis après on se met autour d’une table pour commencer à discuter …
    Y’a qu’a voir au moment de l’annonce de suppression d’emploi qqpart, plutôt que de dire bon ok, y’a des licenciement on va se mettre autour de la table et chercher un moyen de les recaser. On va battre le pavé pour montrer gueuler raler et pester, alors que au final … ça changera rien du tout !

    Mais ça fait parti de l’exception francaise que nous devons à ce qui parait defendre …
    En tout cas on est connu pour ça à l’etranger ! (ui j’y suis toujours ^^)
    Les francais foutent d’abord le bordel avant de discuter autour d’une table !

    Seb’ – Moi mon vélo il fait pas greveuuhhh 😉 Quoique … il change parfois de vitesse tout seul …

  2. Gros problème en effet. Et sujet qui va apporter des discussions plus que stériles. Mais si je peux me permettre, surtout vu que je bosse à EDF, donc le problème est que l’on essaire en permanence de confronter les gens du public avec ceux du privé, sans essayer de comprendre les problemes des uns et des autres, Et les médias jouent un très sale rôle dans ce conflit de personnes, en véhiculant tout un tas de faiusses informations, Je finis par une citation qui n’est pas de mois mais qui résume bien la situation: » Le monde est peuplé d’imbéciles qui se battent contre des demeurés pour sauver une société absurde… », dont acte…

  3. Trop de grève ne tue pas la grève. Par contre, la droite aimerait bien flinguer le droit de grève.
    Suffit pas de voter Ségo pour être de gauche.

  4. Et bien bon courage Nina…
    Effectivement ca ne doit pas être évident pour rejoindre Paris.

    Moi aussi j’ai quelques mauvais souvenir de grève, surtout que tu es un peu obligé de prendre parti : soit tu essayes de travailler et tu passes pour un idiot aupres des grevistes, soit tu fais greve avec eux et t’es catalogué « branleur qui fait chier les autres » par ceux qui veulent bosser !
    Ce qui était marrant au lycée, c’est quand les éleves d’une classe annoncent qu’ils viendront pas en cours le lendemain (ca s’emballe vite des lycéens en contexte de greve parfois), et que le lendemain en question, tout le monde est présent 🙂

  5. Arf…bon je voulais pas en rajouter sur l’autre article mais bon comme tu insistes… 🙂
    Moi aujourd’hui je suis coincée dans ma ville, messieurs les syndicalistes ont décidé à ma place que je n’avais pas le droit de bouger (aucun train, je dis bien aucun ne passe par chez moi) et aussi que je devais prendre un jour de congé…oui oui c’est pas moi qui décide de mes jours de congés ce sont des gens privilégiés…cherchez l’erreur…

    C’est con moi je voulais prendre un jour de congé la semaine prochaine parce que j’en ai vraiment besoin mais du coup pas sûr que je vais l’avoir et du coup aussi si je me barre de la boite (ce que j’aimerai assez) bah ça me fera des sous en moins…

    Bon bien sûr ma mère est mon beau-père viennent en voiture du coup ça va être sympa aussi…

    Il est tout à fait normal de paralyser entièrement un pays et son économie pour défendre les privilèges d’une caste, je me sens vachement concernée, vachement touchée, j’ai vachement envie de les soutenir (ou pas).

    Et je vais m’arrêter là car je pourrai déblatérer des heures je pense…

    Sauf que je me demande si demain je vais pouvoir aller bosser, un train sur 6 parait-il, cool, alors je fais quoi si je peux pas y aller? Un jour en absence comme ça des sous en moins à la fin du mois? Un autre jour de congé (je sais même pas si je peux le prendre a posteriori) ce qui m’enlève encore des sous quand je me barrerai?

    Et samedi ils seront là les trains? Parce que bon si les gentils syndicalistes comprennent que la liberté de mouvement c’est aussi un droit, j’irai bien à Lille à la pendaison de crémaillre d’une cop que je vois rarement…

    Sur ce bonne journée et bon courage!

  6. Gare fermée, pas de train = RTT forcée.
    Je suis ravie, évidemment 😐

    Me souviens que j’avais écrit un jour un article, pendant la grève du CNE (époque où je bloggais) ; le Français se bat contre TOUTES les évolutions, c’est comme un gosse de 2 ans qui dit non à tout.
    Je suis bien d’accord, tout n’est pas bon, le CNE ne l’était pas. Ceci dit, avant de peser le pour et le contre, c’est la paranoïa qui l’emporte : on va dire « non », juste au cas où ce serait mauvais.
    C ça qui est gonflant. Le droit de grève, bien sûr qu’il faut pas le retirer. M’enfin des fois… Et là, précisément, je suis furax, parce que je VEUX aller bosser, je VEUX payer mon loyer, recevoir mon salaire ! Mon taf nous a dit « si ça se prolonge on verra à prendre des mesures et s’arranger pour pouvoir bosser ». Rien que ça, ça me fait peur. J’veux pouvoir rentrer chez moi le soir aussi !

    Oué, je suis de trèèèèèès bonne humeur.

  7. D’un coté ceux qui veulent garder leurs avantages acquis il y a longtemps, dans un contexte qui le permettait (les 30 glorieuses), et de l’autre un gouvernement qui réfute ce droit mais qui lui même n’est pas blanc comme neige car il s’est décrédibilisé aux yeux de l’opinion en accordant des avantages exorbitants à ses petits copains les déjà nantis (15 milliards d’euros, excusez du peu !!!). Donc c’est un peu l’impasse et l’épreuve de force qui s’annonce. Le malaise du gouvernement en mauvaise posture. On marche sur la tête et Sarko est en train de redescendre sur terre. Il va peut-etre regretter son cadeau fait, un peu rapidos, aux riches qui n’en demandaient pas tant.

  8. Y’a t-il encore des gens qui croient au bien fondé ses syndicats tels qu’ils sont en France ? Les usagers subissent tout en entendant les grévistes leurs proclamer que c’est pour leur bien à tous, plus personne n’y crois à part les quelques communistes qui font encore grève.
    Point positif ; il y a moins de grève qu’avant.

  9. Juste pour dire que les grêves en 2006 c’était contre le CPE (le CNE il existe et il est en application).
    Les grêves ça ne me concerne pas, donc je n’irai pas envenimer les choses. Juste j’aime bien parce qu’il y a de la place en amphi pour une fois. (ouais j’suis rien qu’une sale égoïste)

  10. Salut Nina.
    ça fait longtemps que je suis venue mais j’ai eu des vacances, des concours à passer .. Toussa toussa !

    Alors, je suis d’accord avec toi. On est le pays en Europe qui manifeste le plus. A chaque réforme, loi, la population descend dans la rue. Je ne suis pas contre mais à force, les gens se lassent et n’écoutent plus rien ..
    J’ai lu que c’est la plus grosse grève depuis 12 ans !!

    Sinon, gare fermée chez moi ce matin. D’toute façon, je bouge pas de chez moi. Parait que ça recommence demain donc ma mère ne va pas pouvoir aller au boulot.

    ‘Fin, je vais pas rentrer non plus dans les détails de pourquoi cette grève. Mes parents sont à la Ratp et EDF 😉

  11. Pas de discussion sur le fonds mais sur la forme:

    La grève est la résultante de l’absence de dialogue social en France. D’un côté les gouvernements qui foncent, de l’autre des syndicats absolument pas représentatifs de l’ensemble des salariés. Nous avons 30 ans de retard sur les pays scandinaves, et pas que là-dessus.

    Pourquoi ne pas envisager une autre forme de grève? pourquoi ne pas aller bloquer Matignon et l’Elysée, ce serait autrement plus respectueux de la liberté des autres salariés. Une idée comme ça quoi.

  12. Je lis ce blog et je suis en même temps un reportage sur Arte : la crise en Birmanie, des gamins massacrés, des villages brulés, des manifestations réprimés. Un père rescapé d’un massacre qui pleure (il ne lui reste que la main de son fils… et il a juste envie de mourir).

    Et je lis un débat sur la gauche, le manque de dialogue social, le droit de grève, les emmerdes pour aller bosser… J’ai le cerveau vide, encéphalogramme plat.
    Ca me semble dérisoire de disserter sur nos tracas quotidiens.

    Tiens, de suite, un gars qui parle des tortures qu’il a subies. Le monde est fou, on marche sur la tête. A Arte, les journalistes font pas grève, et c’est tant mieux. Heureusement, ici, on a le droit de bosser plus, pour gagner plus et oublier l’autre bout de la planète.

    … On devrait peut être demander à Aung San Suu Kyi ce qu’elle pense du droit de grève, du bordel dans les transports et de Nicolas SARKOZY, ouais, ce serait pas mal, d’avoir un point de vue étranger… Tu voudrais pas l’interviewer, Nina ? Ca ferait un gros buzz sur le blog des vingtenaires, non ?

  13. Euh… Nina, t’es pas obligée de passer mon précédent post et celui ci ! Tu peux les « squizzer » du blog, sont un peu hors sujet par rapport au débat sur la grève. Je voulais juste réagir, mais j’ai pas ton mél perso.

    Rien d’ironique dans ces 2 posts, ni moquerie aucune, ça doit être la fatigue d’avoir fait 1000 kms en voiture pour aller à une réunion à Montpellier passque pas de train pour rentrer ce jour.

    Ca m’a permis d’entendre des gens très bien sur France Culture, parler de cette grève comme une sorte de « chant du cygne » et d’ultime rapport de force des syndicats avec le gouvernement. Car ces mêmes syndicats savent très bien qu’il faut réformer la durée du temps de travail et l’age en retraite. M’enfin, m’a fait plaisir aussi de lire ton week end à Toulouse. Et puis aussi, tu as raison, les français ont pas été aussi bons que ça contre les anglais !
    Bises nocturnes, belle brune aux yeux bleus (non, je te connais pas et je sais pas à quoi tu ressembles !)

  14. Pouf, pouf, pouf ! tant qu’on y est… et de 3.

    Juste pour dire que ce matin, Bernard MARISSE, économiste et chroniqueur sur France Inter a prodigué une information stupéfiante : la France est en dessous de la moyenne européenne en terme de journées de grêve dans l’année… Et vlan, de quoi se plaint-on ?

    Et d’ajouter aussi que cette grêve aura un effet dérisoire sur la défense des revendications syndicales (seuls les conducteurs de train vont avoir le droit de partir avant les autres salariés de la SNCF). 1 partout la balle au centre.

  15. Trop de grève ne tue pas la grève. Par contre, la droite aimerait bien flinguer le droit de grève.
    Suffit pas de voter Ségo pour être de gauche.

    Donc parce que je suis de gauche, je dois fermer ma gueule face à des grèves que je trouve exagérées??? Super intelligent comme argument, vraiment. Relis mon article, je suis favorable au droit de grève.

    Tu comprends tout de travers ou t’as tellement la tête dans le guidon que tu n’arrives plus à prendre de recul ?
    En quoi est-ce de gauche de voter Ségo ?
    J’ai dit que tu n’étais pas de gauche ?
    Je n’ai pas dit que t’étais contre le droit de grève.
    En quoi ces grèves sont exagérées ?
    Je ne crois pas qu’elles le soient, malheureusement. Dans quelques mois, on te demandera de cotiser 42 ans. Alors, la grève générale pour lutter contre la politique marketing super calculée et très stratégique du gouvernement actuel, ça me semble être la seule solution. Ce pays n’a jamais été aussi riche. Seulement, il y a un problème de répartition des richesses de plus en plus grave. Il y a d’autres mécaniques pour financer les retraites de la génération baby boom… Mais tout le monde se laisse manipuler et balance des banalités, et moi avec !!!

  16. Ce genre d’article amène toujours des réactions hors sujet. Je me souviens quand j’étudais en Chine, j’avais dit sur mon blog que la bourse de 60 euros qui m’était accordée n’était pas assez conséquente (elle ne couvrait que mes trois repas par jour, et je mangeais dans les bouis-bouis du coin), et tout de suite on m’a agressée en me disant que 60 euros pour un chinois c’était peut-être la panacée, que j’avais énormément de chance d’avoir une bourse, et que je n’étais qu’une sale bourge ou autres joyeusetés dans le genre. On ne peut pas exprimer son opinion et se plaindre sous prétexte que certaines personne sont moins bien loties, c’est incroyable.

    Je voudrais aussi réagir au sujet de la Birmanie, c’est très « in » d’en parler en ce moment, tout le monde est horrifié par ce qui se passe dans ce pays, mais il ne faut pas oublier que ça fait plus de 50 ans qu’ils sont gouvernés par la junte militaire, et pof, aujourd’hui tout le monde se sent concerné et pourquoi? Parce que les media en parlent. Alors elle a bon dos la mauvaise conscience de l’occidental! Qui a songé à s’intéresser à eux avant que ça ne fasse la une? Alors le coup de « c’est dérisoire de se plaindre pour rien t’as vu en Birmanie c’est affreux », ça va bien, j’en déduis que depuis que la Birmanie est une dictature la personne qui a lancé le sujet n’a pas émis une seule plainte, parce que c’est mal, on est tellement bien ici par rapport à là-bas.

    On est bien obligé de voir les choses à son échelle, si le birman oppressé vivait en France il serait peut-être bien emmerdé par cette grêve. Et j’ajoute qu’empêcher les gens d’aller bosser c’est déjà une atteinte à leurs droits.

    (oui, c’est long, oui je m’énerve mais parfois je ne peux pas m’en empêcher)

  17. Nina, renseigne toi avant de parler, tous les cheminots n’ont pas la retraite à 50 ans !!! Les roulants ont leur retraite à 50 ans !!! les autres font des 2-8 toute leur vie, ce qui entraîne bon nombre d’inconvénients voire pire (problèmes de santé ) et ont leur retraite plus tard. Alors au lieu de comparer une partie des cheminots aux pompiers, il faudrait peut être arrêter de casser du sucre sur les mêmes personnes et regarder les autres corps de métier bien planqués !!!
    Que les roulants aient une retraite plus tardive, entièrement d’accord, ce métier est moins dangereux qu’avant mais pitié pas d’amalgames !!!!

  18. Alors, je résume. Anti-grève = pro gouvernement = de droite. Ok. Alors imaginons que la gauche ait gagné les élections et entamé le même processus de négociation, se prenant (forcément) les mêmes grèves. Pro grève = anti gouvernement = de … droite. C’est fou hein !

    Pour être honnête, moi, je suis partie à travailler juqu’à facile 65 ans parce que je suis dans le privé. Je vais pas me plaindre, c’est un choix. Voici comment je vois les choses : quand j’aurai 65 ans, au vu des améliorations de la qualité de vie, il me restera encore 20 ans à vivre. C’est énorme. J’aime mon travail, ça fait partie de mon identité. Oui, je sais, je dois être de droite puisque j’aime ça, travailler, c’est bien connu.

    Il faut être raisonnable, nous savons tous que le système de retraite ne tiendra plus très longtemps du fait de l’allongement de vie et du changement démographique. Je lis le débat, je ne vois nulle part Nina applaudir des deux mains les réformes proposées par le gouvernement. Elle a juste une réaction d’usagère excédée de ne pas pouvoir exercer son DROIT au travail, comme pas mal de gens. C’est plus facile d’être solidaire d’un groupe social avec qui on n’a rien à voir quand celui ci nous prend pas en otage.

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