Ne pas coucher le premier soir : le défi ?

Un vendredi soir de février, à Toulouse, petites heures de la nuit, je suis en boîte avec Lucie, nous sommes un peu éméchées (enfin, c’est un doux euphémisme me concernant, je suis morte poule). Après s’être dit 100 fois que nous nous aimions, que nous étions merveilleuses et que nous étions fières de l’autre, nous voilà à parler des hommes et là, Lucie me fait une suggestion : et si la prochaine fois, j’attendais avant de sauter le pas ?

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Suggestion intéressante qui mérite réflexion. Jusqu’à présent, je n’ai jamais attendu, sauf avec Arnaud (et pas par choix) et, à l’arrivée, ça ne m’a pas porté bonheur. Ici, la question n’est pas celle du bien ou du mal de coucher le premier soir, mon avis sur la question n’a absolument pas changé sur le sujet. Je reste persuadée qu’un connard reste un connard, qu’on lui cède dès le départ ou un peu plus tard. A la limite, retarder la brouette avec un type qui ne veut que me sauter ne retardera que l’échéance : s’il ne veut que ça, il me larguera dès qu’il aura eu ce qu’il voulait, au bout d’une nuit, d’une semaine ou d’un mois, rien ne changera. Si tous les mecs qui acceptent d’attendre un peu pour consommer étaient tous des mecs bien, ça se saurait.

L’idée n’est pas là. Ce que me suggérait Lucie, c’était plutôt de créer une intimité avec la personne, d’apprendre à se connaître avant de consommer. Ne pas coucher le premier soir n’interdit pas l’érotisme, à mon sens, bien au contraire. Découvrir le corps de l’autre à fond, ce qui le fait réagir, ce qui lui plaît, ce qui me plaît, en voilà un défi intéressant. Dormir ensemble, l’un contre l’autre, nus comme des vers, se caresser sans aller jusqu’au bout… Pourquoi ne tenterais-je pas le coup ? Après tout, pourquoi ne pas pousser le jeu érotique jusqu’à attendre pour le coït ? Il arrivera quand il arrivera, pas non plus la peine de le programmer. En amour, pas de calculs, on va pas se dire : on passe trois nuits ensemble et la quatrième, brouette !
 

En fait, le principe serait le suivant : plutôt que de tout donner de suite, on fait monter la pression, on se découvre, on se chauffe, on s’excite… puis on refait baisser la tension pour mieux savourer les prochains jeux érotiques, le tout jusqu’à ce qu’on en puisse plus. C’est un peu comme un feu d’artifice : ça part fort puis tout à coup, on a droit à trois fusées merdiques avec une voix qui nous raconte l’histoire de la révolution puis à nouveau de belles explosions, un truc pourri et enfin, le bouquet final qui nous émerveille.

 Effectivement, cette perspective me séduit mais je me pose une question corollaire : en suis-je capable ? Question qui peut paraître surprenante mais franchement, quand je suis lancée, j’ai du mal à m’arrêter. Est-ce que terminer des câlins coquins par une nuit sans sexe n’est-il pas trop frustrant pour moi ? Si je regarde mon passé sexuel, je n’ai jamais su résister à la tentation de la brouette immédiate, je n’ai jamais fait l’effort d’ailleurs. Le problème, c’est que les baisers et les caresses me rendent complètement folles, mes hormones sont au plafond et je serais totalement incapable d’arrêter les ébats à ce point pour « me préserver ». Mais si c’était le monsieur qui disait stop ?
 

Bon, allez, hop, imaginons. Me voilà avec Sagamore, mon nouveau petit ami, nous nous sommes échangés notre premier baiser sur le pont St Michel (oui ben quoi, j’imagine ce que je veux) et nous voilà à l’intimité de son appartement ou du mien. Ca dépendra où est domicilié Sagamore, on dira. Donc nous voilà chez lui, nous sommes en train d’échanger nos fluides salivaires sur le canapé (voire pire, sur le lit), nos mains sont très baladeuses, je commence à pousser des gémissement et des soupirs d’excitation et là, Sagamore me fait : « écoute, chérie, j’ai envie d’attendre un peu pour passer à la vitesse supérieure. » Et alors là, je fais quoi ? Ben, j’en sais rien. Selon le ton qu’il adopte, faudrait voir à ce que je sois pas vexée… Mais bon, si c’est dit avec une voix suave et des yeux qui me dévorent… Ok, j’accepte.

En fait, la dernière fois, avec Alex, il était question de ne rien faire le premier soir pour des questions que nous qualifierons de techniques. Bon, ça fait un peu un mois qu’on crève d’envie de se voir donc forcément, une fois chez moi, on commence à s’embrasser et à se dévêtir un peu. C’est qu’il fait chaud au mois de mai à Paris… Donc, au bout d’une heure de frottis-frotta intensifs, les questions techniques sont passées tellement au second plan qu’on les a oubliées et qu’on a passé une bonne partie de la nuit à faire l’amour. Bon, de un, je regrette pas, de deux, Alex ne venant pas de Paris, il fallait profiter au maximum du temps qu’on avait ensemble. Mais bon, une fois de plus, je n’ai su résister à la tentation… Oui, bon, ok, je n’ai pas fait le moindre effort pour résister, pas le moindre petit « non » n’a été susurré.

Ça aussi, ça joue, le contexte : si le monsieur n’habite pas sur Paris et qu’on se voit peu, je vais pas retarder les échéances. Ça fait un peu un mois (ou plus) qu’on se parle sur MSN ou autre, on a eu le temps de se découvrir un peu. Pas physiquement, certes, mais un peu quand même. Alors comme on a pas le temps, on va pas s’amuser à le perdre.

Il y a des fois, ça me fait halluciner ma propre incapacité à résister à l’appel de la chair. Je ne me définis pas du tout comme une obsédée sexuelle, je pense avoir une sexualité normale avec mes fantasmes, mes trucs préférés, les trucs que j’aime pas (non, personne ne me touchera les pieds !), des périodes d’abstinence plus ou moins courte ou plus ou moins longues selon les périodes. Et ben j’en suis pas morte alors pourquoi dès qu’un mec me pelote un peu, j’arrive pas à résister, il faut aller à tout prix jusqu’au bout ? D’un autre côté, pourquoi se torturer ? Si je veux pas coucher avec un mec le premier soir, j’ai qu’à éviter de le ramener chez moi ou de le suivre chez lui, ce sera plus simple.

52 réflexions sur “Ne pas coucher le premier soir : le défi ?

  1. waow ça fait super longtemps que j’ai pas taper un PPPPREEEEEEEMMSSSSS!!!!!!
    Bon sinon ton article m’a bien fait sourire, si ça peux te faire plaisir, je suis pareille…et j’ai pas non plus l’impression d’être anormale :p
    comme dirait l’autre, « ya pas de mal à se faire du bien »….
    😉

  2. Coucher or not coucher that is the question. J en ‘ai pas toujours couché des la premiére fois et franchement je crosi pas que ça change grand chose. SI le mec veut continuer un peu il continuera, si il est là que pour le cul si se barrera assez tot , coucherie ou pas.
    Je crois que le seul probléme est de savoir si la femme se fait des idées de duration de couple plus (trop) vite que l’homme.
    Si tout le monde est pour voir ou ça mene, pour du durable ou juste pour du cul all is well… l’important est de savoir communiquer et savoir ce qu’on veut…

  3. « Il y a des fois, ça me fait halluciner ma propre incapacité à résister à l’appel de la chair » : C’est exactement la reflexion que je me fais en te lisant. Je ne comprends pas vraiment que tu ne te poses ces questions que maintenant. C’est beaucoup plus amusant et constructif d’attendre, d’apprendre a connaitre, de s’ « allumer », bref de faire monter la sauce. Enfin, moi je trouve epanouissant d’attendre, c’est ce qui fait la difference entre quelqu’un qui te fait l’amour parce qu’il aime simplement cette action et quelqu’un qui veut vraiement te faire l’amour a toi, parce que tu es toi et pas un bout de chair. C’est comme lorsque tu achetes une paire de chaussures qui te fait terriblement envie. Si tu cedes immediatement a ton envie, c’est un plaisir court, ephemeres, alors que si tu attends les soldes, que tu les desires, que tu les regardes a chaque fois que tu passes devant la boutique, l’attente devient elle-meme un plaisir et l’achat final est la cerise sur le gateau.

  4. Moi je ne dirai rien… J’ai des principes, moi, je ne couche pas le 1er soir… Bon, après, moi je suis encore jeune, donc pur, innocent et naïf, sans arrière-pensées… ben résultat, on abuse toujours de moi (« toujours » ne veut pas dire « souvent »), alors forcément, après, mes principes, on m’asseoit dessus…

    Mais bon, en même temps, les principes, si on ne les viole pas de temps en temps, on peut difficilement en éprouver la pertinence (à ne pas confondre avec les règles qui sont faites pour être enfreintes, rien à voir)…

    Pis autant ne pas se poser de questions, enfin si,, on peut s’en poser tant qu’on ne leur apporte pas de réponse, parce que s’il y a bien quelque chose que l’on ne peut pas prévoir, c’est l’alchimie du moment, celle qui fera qu’en se frôlant accidentellemen, on se retrouvera assis sur la plaque électrique encore brûlante parce que l’excitation du moment aura pris le dessus…

  5. Incapacité également à beaucoup résister à l’appel de la chair je l’avoue.
    Mais .. j’ai réussi une fois (une nuit hein, pas dix non plus!) et j’avoue que de faire monter la pression ça n’est pas mal. La preuve : il est tjrs là ! lol
    Mais en meme tps, il y a certaines occasions à ne pas louper !
    Sommes nous soumis(es) à nos pulsions ? 🙂

  6. Est ce un choix ? selon moi une succession d’évènement… il en va du caractère et de l’envie (une sacrée recette) des deux protagonistes. Si les deux veulent passer aux choses sérieuses au plus vite, pour diverses raisons (se rassurer, avouer son désir etc …) qu’ils le fassent : il ne faut pas regretter ses choix. Encore faut-il que ce soit ses propres choix !
    Second cas, l’un n’est pas pressé, là encore divers toutes les raisons sont bonnes. Le tout c’est que l’autre comprenne et accepte ce choix. La partie de jambes en l’air risque d’être bien plus mémorable. Ca permet aussi de tester le partenaire : « que se passe t-il si je lui dis non ? »
    Enfin il y a le 3ième cas personne ne veut coïter, probablement de la culture, ou des tabous … je ne sais pas après c’est le problème de chacun …

    Si j’avais une idée à faire passer se serait celle là : posez-vous la question suivante « Pour quels bonnes raisons je ne dois pas « consommer » trop tôt ? »
    (se trouver un prétexte pour attendre)

    PS: si le bonhomme en a une toute petite, c’est aussi un plaisir court ;-)))

  7. Alors moi hier soir mon ex « jules » e’st venu me prednre la tte , endisant que je suis une nymphomane,et que ça se soigne lol
    il dirait la meme chose de toi je pense.Car je pense et agit pareil que toi.

    ça me fait quand meme rire en meme temps meme si j’ai envie de le tuer car il me salit devant tlm derriere mon dos.

  8. Un salaud qui n’attend qu’un plan cul n’attendra pas un mois avant de coucher pour te larguer dès le lendemain. C’est une question de rentabilité. Ainsi, éviter de passer à l’acte dès le premier soir permet de faire un tri rapide. Certes, il y aura toujours des petits malins qui passeront au travers des mailles du filet, mais ce type de filet n’en reste pas moins un bon filtre.

    Certes, cela suppose aussi que toi-même, tu attendes autre chose qu’un plan cul… ce qui semble rarement le cas, à lire ta prose…

  9. Pourquoi tout le monde veut se poser des question ou calculer avec précision chaque geste dans le but de faire monter la sauce ? On est en vacances merde.

  10. kikou Nina… Bon, j’écris depuis mon boulot (pas bien) mais un orage malintentionné a fait exploser mon aol box le week end dernier… Alors… Vaste sujet… Je dois dire que j’ai déjà attendu, pour roussette par exemple plusieurs jours avant de passer aux choses sérieuses, car elle ne se sentait pas prête… du coup, nous faisions des calins et caresses (car quand même, j’ai les mains baladeuse, en tant que natif du sud, je m’exprime bcp par les mains), baisers sensuels, jeux avec yaourt sur la poitrine de la demoiselle, pelotage en rêgle, goutage de têtons, etc… mais rien au dessous de la ceinture à part quelques effleurements furtifs ou un peu plus appuyés… et ensuite, nous dormions dans les bras l’un de l’autre… De même, pour ma première petite amie, j’ai poireauté 2 mois avant les choses sérieuses (alors qu’elle s’en donnait à coeur joie avec d’autres, ses exs, mais je ne le savais pas). Ainsi, je suis tout à fait capable de jouer le jeux… Mais cela dit, avec Syrène, nous allons passer notre premier week end ensemble à partir de vendredi soir, et comme nous n’habitons pas à coté l’un de l’autre, cela risque d’être euh… comment dire… tsunamiesque!!! mdr… enfin, il y aura surement un résumé lundi…lol

  11. Quand même, c’est important d’apprendre à accepter la frustration pour que le couple tienne la route. Pis ça stimule l’envie des deux cotés, surtout du mien d’ailleurs -_-.
    (Vraiment bon plan la ragazza)
    (Il est frustrant ce sagamore)

  12. Bon comme je suis overbooké, je n’ai pas le temps de lire les com auj!

    Mais je dirais juste ceci: je dois être un garçon facile, parce que je ne vois pas l’interet de ne pas coucher le premier soir, merde al vie est trop courte, et si tu meurs demain? et s’il meure demain? ben vous coucherez plus (à moins d’avoir des tendances nécrophiles, mais là je m’égare…)

    Donc oui au sexe le premier soir, ça n’empeche pas d’avoir de belles relations après… Il faut juste pour vous mesdames que le regard des mecs change « elle couche vite donc c’est une salope » OUI ET ALORS DUCON?

    Voilà, bon j’ai chaud, je pars en pause (ps oui je suis overbooké, arrêtez de pas me croire, c’est vexant!)

  13. Sympas l’article.
    Je trouve que les femmes se retiennent encore sur le sujet. Il y a une sorte de pression sociale (machiste?) qui fait que la femme ne communique pas assez sur ses désirs….
    Par contre pour avoir fait les deux je dois avouer que se retenir un peu en faisant quelques jeux peut permettre une vraie apothéose lorsque ça se fait… Dans tous les cas moi je retiens qu’il n’y a pas de mal à se faire du bien!

  14. Ok avec Cyril.

    Et puis,….il y a un tel dégradé entre la frustration et l`acte ! pour avoir essayé – et réussi- de succomber a la tentation…. je peux affirmer que repousser `l`échéance est comme faire un strip devant quelqu`un; ce n`est pas la finalité qui importe mais le chemin.
    Il faut le voir comme un pré-échange -d`énergie sexuelles- avec le partenaire, un apprentissage intime. A la fin, si bien pratiqué, c`est le même effet qu`un orgasme pour lhomme comme la femme .

    Allez droit au but, c`est bon pourtant…consommer le fruit défendu immédiatement est le + répandu de nos jours, et c`est sans compter le fait que la parole a été donnée a lhomme pour déguiser sa pensée….et le sexe pour déguiser son malaise et son impatience…..
    Beaucoup de choses a apprendre sur la sensualité pure et l`érotisme, donc, dans cette forme d`abstinence qui n`est rien d`autre qune autre forme de pratique; et il faut le bon partenaire !

    Nina, achète 11 minutes de Coelho si ce nest déja fait 😉

  15. Alors la Gauthier en revanche…. c`est de l`argument moyen que tu nous sors la: coucher le premier soir pour profiter de la vie !!!!!!! mdrrr…. quoi alors: coucher, ne pas attendre, c`est ca profiter de la vie ? le plaisir n`est-il pas plus grand justement après une certaine attente ? n`ya t-il pas une forme de plaisir dans l`attente ?

    c`est un argument , je trouve, de quelqu`un qui ne voit pas plus loin que le sexe (désolé !!!! lol) jai déja remarqué cela chez mes amis gays, et cette forme de carpe diem peut être drôle, mais si ca dur trop longtemps gauthier, tu vas vite te demander ce quil y a après le sexe ! ou bien…de plus fort, de plus intense, de meilleur….
    dailleurs, c`est une bonne question ca !

  16. Tonin si tu lisais mes articles tu ne poserais pas ces questions! Je répond de façon légère à Nina qui a fait un article léger, c’est tout…

    « Les gays » sont tous les mêmes? Tout comme les hétéros alors: les filles c’est des salopes, et les mecs des bourrins écervelés 😉

    A bon entendeur…

  17. Gauthier,

    Jai lu tes articles, jai meme visite ton blog.

    Non, je ne categorise pas les gays ou les heteros dans differentes categories. Je sors dailleurs de ma periode bi 😉

    Je constate, selon lexperience, cest tout. Et je ne trouve pas que ce soit un article leger: au contraire !
    cest bien le fondement de toute relation dans son ideologie intrinseque: consommer ou esperer ?
    vivre ou comprendre?
    travailler ou etudier ?
    …coucher ou attendre ?

    a montreal la communaute gay est variee ! ca fait un moment que je ne juge plus..bien et mal sont anihiles de mon esprit, mais en revanche, la notion de carpe diem implicite dans larticle de nina et les coms subsequents me laissent a penser que….

    … on detruit le reve…

    a bon entendeur ? 😉

  18. Dur dur de résister à la tentation… mais pas impossible!

    Après, de là à dire que le plaisir est décuplé quand on goûte au fruit défendu, je suis pas sûr mais c’est clair que l’exitation augmente.

    Mais Nina, croit tu vraiment qu’il existe un homme sur terre qui dirait non à tes avances le 1er soir? Je demande à voir 😉

  19. On détruit le rêve ?

    Alors là, je ne suis pas d’accord…

    Le sexe n’est plus tabou, ni secret… La chose est même, pour ainsi dire, devenue banale, ce qui ne veut pas dire que cela ne constitue plus un moment à part, voire hors du temps…

    Au contraire !

    Parce que le sexe n’est plus tabou ni secret, il n’en procure que plus de plaisir, parce qu’il permet de sortir de schémas stricts, de prendre en compte ses propres désirs, et ceux de l’autre…

    Pourquoi se forcer à attendre ? Des fois que ça puisse être durable ? En quoi le serait-ce (potentiellement) moins parce que l’on a couché ensemble le premier soir (ou le premier après-midi, ou le premier n’importe quoi) ?

    Les oppositions que tu présentes ne sont pas contradictoires…

    Qu’est-ce qui empêche de virer ET comprendre ?

    Pourquoi se complaire dans l’attente ? Pour un plaisir supposé plus intense ?

    Mais tu ne couches avec un mec (ou une femme, selon les cas) que s’il (ou elle, toujours selon les mêmes cas) t’attire, il n’y a pas d’obligation, ni pour l’un, ni pour l’autre…

    Chercher à se séduire, à se connaître, sentir l’autre vous désirer, n’est-ce pas là plus intense que d’attendre une hypothétique éventuelle conclusion ?

    Je ne vois pas en quoi coucher le premier soir restreint le plaisir… Attendre, au contraire, peut être limiter le plaisir, voire s’en priver… L’alchimie opère ? Pourquoi attendre ? Pourquoi se freiner ? Qui dit que l’alchimie opèrera le lendemain ?

    Je ne vois pas en quoi le « carpe diem » détruirait le rêve, au contraire, moi je trouve qu’il en est une des pierres angulaires…

    Même si tout cela est très personnel et qu’il serait absurde de vouloir pondre des théories généralisables à tous, ou même à une seule personne avec une constance parfaite dans le temps…

  20. Pour reprendre la métaphore des chaussures (ou des vetements, ça marche aussi) : c’est vrai que c’est peut être un peu dommage de les acheter tout de suite sans attendre un peu. Mais le vrai plaisir, c’est quand même de les enfiler… Tiens, ça marche aussi avec les filles.

  21. Faire monter la pression, c’est ce qu’il ya de meilleur je trouve! le sexe est assez largement cérébral(enfin chez moi, pas forcément valable pour mes camarades du même sexe)… On imagine le grand soir, on fantasme le moment tant attendu! Parce que bon une fois que c’est fait, bah c’est fait et parfois une partie du mythe s’écroule! Un peu comme le chasseur qui a ramené sa proie… le mieux dans le sexe comme dans la chasse, c’est l’attente!
    Autre truc mais qui est difficile à contrôler le moment venu(voire impossible), c’est d’y aller étapes par étapes niveau sexe: genre préliminaires, puis un peu plus la fois suivante,etc

  22. Yes High Ju,

    Jai du mal mexprimer car je parlais de maniere généraliste. Et ma théorie etait que certains sujets, comme le sexe, perdent leur tabou -cest le postulat de départ. Et en perdant leur tabou, tendent a aller vers un autre extrème, celui de la banalisation.

    On le vis chaque jour, je blâme juste, une fois encore, le manque de dégradé ! en effet, a force de dévier du tabou pour tendre vers un lieu commun, on perd petit a petit le sens fondamental du: pourquoi un tabou au fait ?

    Il y a surement des raisons…sont-elles mauvaises ? est-ce que la médecine douce doit être supprimée au profit de l`aléopathie de merde ? oui, car cest la mode. Est-ce quil faut coucher le premier soir ? oui, car cest la mode.

    Je ne dis pas que vivre et comprendre sont deux sphères injoignables, bien au contraire, mais rares sont les amateurs de compromis, synonime selon moi déquilibre.

    Coucher le premier soir donc ? oui, selon les circonstances.

    Systématiquement ?

    Non, car le sexe devient désenchanté, comme le monde autours, et qua force de perdurer ainsi cest notre réalité qui va perdre ses mystères, ses belles choses (meme si elles nexistent que dans notre tête !)

    Après tout, si ne pas coucher le premier soir tend a renforcer le désir, lintensité; quels autres moyens avons-nous de créer la magie, mmm?

    quels standards avons-nous pour nous comparer, si ce nest ce que nous créons? …y compris le tabou dans son sens noble 😉

  23. Sinon t’as pensé à l’autre alternative ?
    Tu arraches tous ses habits au candidat, tu le violes même si l’idée de toi ne lui était pas venue, tu le baises dans tous les coins, tu lui fais l’amour pendant des heures, jusqu’à ce qu’il oublie son nom. Et puis tu recommences jusqu’à ce qu’il ait les tagadas comme des raisins de Corinthe.

    Ensuite tu lui demandes :
    « T’as une idée du prénom qu’on pourra lui donner ? »

    Là normalement si le mec répond « j’ai ma casserole de lait garée en double file », ben tu sais que c’était pas le bon.

    Yoj’

    PS : Pétard t’abuses Nina, le code pour valider c’est BIT. Je vais VRAIMENT croire que tu le fais exprès 🙂

  24. Depuis que je lis tes articles, et à force de te voir y faire alusion, j’ai remis en question ma vision du « oui ou non le premier soir ».

    Au début je me disais « Non, par principe : elle va penser qu’il n’y a que ça qui m’intéresse en elle ». Et puis au fil du temps cela s’est transformé en « Bah pourquoi se priver si on en a envie tous les deux ? ».

    Je reste toujours froid à l’égard du « du cul pour le cul », j’y peux rien je trouve ça triste. Mais ça n’empêche pas un premier soir hot. Je me souviens que lorsque j’ai avoué mon amour à ma première copine, on était trop surpris que nos sentiments soient réciproques pour oser aller plus loin. Cela ne nous a pas empêché de se câliner tendrement toute la nuit, et je souhaite à tout le monde de connaître ça.

  25. Han han, déjà essayé avec mon copain: IMPOSSIBLE de résister, mais finalement c’était encore plus bon que d’habitude car on se disait naaaaaan faut paaaaas (enfin manière de dire). En tout cas j’adore ta métaphore, je trouve aussi que tu écris de mieux en mieux, continues!

  26. De mon point de vue (pour en refoutre une couche) plus tu attends, plus c’est décevant… On se fait tellement de films que forcément aucun des deux ne peut tenir la distance!

    Et puis les précauces c’est chiant! Surtout quand ils ne peuvent plus rien faire une fois qu’ils ont fini au bout de 4 min 45 (oui ça sent le vécu).

    De plus comme dit ma grand mère il faut battre le fer tant qu’il est chaud (bien que je pense qu’elle ne faisait pas forcément référence au sexe, mais bon on s’en fout…), avoir envie d’un mec, c’est comme avoir envie d’un gateau, si tu passe 4h à faire la queue dans la boulangerie tu n’en veux plus ou alors tu te décourages et tu files acheter un mars au distri d’en face…

    Ami(e)s de la métaphore, bonsoir 😉

  27. Pour ma derniere copine, on a attendu 3 mois, et on a été tres sages les premiers temps, puis sont venues les caresses de plus en plus hot et puis un soir, n’en pouvant plus…et ça a été de mieux en mieux.
    Mis a part cela, le fait de patienter me conforte un peu : s’il (ou elle, ou ils ou elles, ça marche pour n’importe quel couple) ne peut pas attendre, qu’est-ce qui me dit qu’il(s)/elle(s) ira pas voir ailleurs quand je serai pas la.
    Je sais, ya l’amour et la confiance quand meme et si jamais ça se passe, ya le pardon, mais bon…moi je peux pas y mettre ma bite si je sais pas si ya pas quelqu’un d’autre qui l’y a fourré ya pas longtemps !

  28. J’ai pas ce problème d’exclusive, si la nana a couché avec d’autres et ben tant mieux pour elle…y’a qu’une fois que le couple est constitué de manière « ferme » que ça devient difficile à supporter car alors on est dans la duplicité ce qui est très différent.

    Je vois pas l’intérêt d’attendre: je lui plaît (miracle!), elle me plaît…mais grands dieux pourquoi se refuser un désir/plaisir mutuel alors? Non, un plaisir n’est pas toujours d’autant plus grand qu’il est différé. Non, le fait d’y aller tout de suite ne prédit en rien la suite de l’histoire…alors pourquoi se restreindre? J’irais personnellement jamais m’interroger sur la validité des sentiments d’une fille parce qu’elle m’a cédé rapidement…parce qu’après tout moi aussi je lui ai cédé tout aussi vite!

    Quant à cette idée de profiter de l’attente pour faire monter le désir, je suis bien d’accord que la précipitation c’est pas l’idéal…mais de longs, voire très longs préliminaires (miam!) ça marche aussi très bien pour les feux d’artifices! On peut consommer tout de suite, mais en amateurs éclairés, sans se comporter en sagouins trop pressés!

    Et les vêtements, des fois, à trop attendre les soldes, ils sont déjà partis quand on s’est enfin décidé…

  29. Le club de la métaphore foireuse? Venant de toi ça me flatte, j’en suis sans problème, merkwi de l’invite!

    Nina: c’est malin je suis tout rouge maintenant… 😉

  30. « Au fait, tu sais, le truc qu’on a fait l’autre nuit, là… On va l’appeler comment?? 😉 »

    Bizarre que tu poses la question puisque d’après toi son nom c’était « brouette tonkinoise ».
    Mais bon on peut l’appeler autrement si tu veux.
    Ou essayer autre chose…
    🙂

  31. Je trouve qu’en couchant dès le premier soir, on perd de la magie… il me semble impossible de « faire l’amour » aussi vite, tout ce qu’on pourra faire aussi tôt dasn une relation c’est « coucher »… parce que l’amour, c’est aussi des choses partagées, des souvenirs en commun, c’est un mélange de choses vécues ensemble et de carpe diem. Le premier soir, il y aura peut-être des ébauches d’amour, peut-être un coup de foudre, mais pas toutes ces fondations d’amour qui font que faire l’amour est un moment de rêve et de magie pure.
    Et puis, ça n’empêche pas de s’asticoter, de se titiller, pour faire monter le désir…
    Je suis peut-être vieille école, mais je n’ai jamais raegretté cette façon de faire.

    Après, clairement, dans ce domaine encore moins, il n’y a pas de règles…

  32. Nina, quand je lisais ta note, j’avais les même impressions que toi. Comment resister une fois que l’on est parti ?! Impossible pour moi, j’y arrive pas ! Grrrr
    J’ai voulu essayé d’attendre, derniérement, mais ça ne m’a rien apporté de plus. Comme tu le dis, un connard reste un connard.
    Avant je me posais moins de questions je tombais en général sur des mecs plutôt bien et c’était le top … alors je n’attendrais plus ! ^^
    « Sagamore me fait : « écoute, chérie, j’ai envie d’attendre un peu pour passer à la vitesse supérieure. » » euh là, moi je lui dis « C’est une blague !!!! »
    Arf, Nina on ne nous refera pas, et je crois qu’on nous aime comme on est … pas la peine d’essayer de resister ou d’attendre après l’envie 😉

  33. Pour moi, une fille qui ne tient pas compte de l’espèce de joug judéo-chretien-famillial, ce préjugé le plus foireux du cosmos qu’est « le premier soir », et bien, c’est déjà un gage de qualité.

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