L’’uniformisation américaine

Soyons clairs, je ne suis pas très fan des Américains. Oh, pas d’anti-américanisme à deux balles, je ne les fous pas tous dans le même panier. Sur 300 millions d’habitants, y en a
forcément des biens. Ceci étant, y a des trucs qui me gonflent, notamment leur volonté de nous imposer leur foutu culture en maltraitant nos petits produits français.

 

Jeudi soir, je tombe sur Taratata sur France 3 avec Placebo, cool. Bon, Nagui, j’aime bien son émission mais je le trouve un peu poussif lors des interviews mais peu importe, ce
que j’aime dans Taratata, ce sont les performances en direct. Suite à Placebo apparaît une petite fée brune en robe de tulle, la géniale Emilie Simon qui vient interpréter « Végétal ». Faut que je trouve quelqu’un pour aller au concert avec moi en septembre, tiens. Bref, la jolie Emilie interprète son titre et passe à l’interview et là, Nagui reparle de son travail sur la marche de l’Empereur. Je dois avouer que j’ai adoré ce film et encore plus la BO. Sauf que voilà, quand le film est parti outre Atlantique, nos amis Américains ont complètement changé la musique ainsi que le mode de narration si particulier. Mais ça leur arrive de respecter les choses, non ?

 

La spécialité des Américains, ce sont les remakes. Ca, ça m’insupporte. Bon, en France, on a cette sale manie en musique. Quand j’allume ma radio, entre les reprises française,
américaines, anglaise ou je sais pas quoi, j’ai l’impression que toutes les fréquences sont squattées par Nostalgie. Mais revenons-en à nos yankees. Ce qu’ils aiment : prendre un film français qui a plutôt bien marché dans notre petit hexagone, genre « trois hommes et un couffin » ou « un Indien dans la ville » (entre autres) et ils l’importent chez eux. Mais hors de question de passer ça sur leurs écrans, André Dussollier n’est pas Tom Selleck, il a même pas de moustache ce naze, bouh ! Donc on revoit le scénario en y rajoutant une bonne dose de ketchup et d’américanisme à deux balles. On prend une Christina Applegate à la place d’une Valérie Lemercier, c’est plus glamour. Autant, Christina, je l’adore dans « Mariés deux enfants », autant je la vois pas, mais alors pas du tout dans le rôle d’une bourgeoise au sang bleu.

En France, on a des idées mais apparemment, nos acteurs ne sont pas vendeurs, sauf rares exceptions genre Jean Reno qui joue toujours le Français qui mâche du chewing gum et qui s’appelle Philippe. Oui, tous les Français dans les films américains s’appellent Philippe, c’est curieux, ça, quand même. Bon, c’est sûr, c’est plus facile à dire qu’un prénom avec un R mais bon, nous aussi, on en a plein de prénoms, faut pas croire. Alors oui, un Hugh Grant, c’est plus vendeur qu’un Patrick Bouchitey mais quelque part, ça m’énerve que nos acteurs français ne passent pas sur les écrans yankees. Ils sont aussi bons que les Américains, voire meilleurs, selon lesquels on prend.

Je me pose une question : quand on est un réalisateur français et qu’on voit un gros ponte d’Hollywood arriver dans notre bureau pour racheter notre scénario (à défaut de
racheter notre film), on fait quoi ? Petite mise en situation. Imaginons que je suis la réalisatrice d’un film, un espèce de trio amoureux avec Charles Berling, Sagamore Stévenin et moi, évidemment. Oui, tant qu’à être dans l’absurde, autant ne rien se refuser. Bon, bref, comme je suis super talentueuse, les yankees débarquent dans mon bureau et proposent de me racheter les droits pour une somme astronomique. Seulement le but n’est pas de reprendre mon petit bijou cinématographique (hihihi !) et de traduire les mots, il s’agit de remplacer les acteurs, de tout remanier. Ca ne se passera plus à Montmartre mais à Manhattan, ce ne seront plus Charles Berling, Sagamore Stévenin et moi mais John Cusack, Julian McMahon et Sarah Jessica Parker (au hasard). Ca n’aura pas forcément grand-chose à voir mais au moins, je vais me faire de la tune et puis, au moins, mon œuvre sera reconnue dans le monde entier. Mon idée est si géniale qu’on veut me la racheter !

 

Mais après, un film est une œuvre d’art, mon œuvre et on ne veut pas la respecter ? Bon, dans la plupart des films exportés et retournés, ce sont des comédies sans réelles
volontés esthétiques (enfin, je crois pas) mais voilà si j’étais réalisatrice de film, je pense que chaque image aurait son importance, elle serait inscrite dans une logique esthétique particulière. Par exemple, si je fais une scène sous la pluie, ce serait plus pour exprimer la mélancolie, la tristesse, que sais-je ! Alors qu’aux Etats-Unis, sous la pluie, on s’embrasse dans un esprit de romantisme à la con (enfin, en vrai, j’aimerais bien qu’on m’embrasse sous la pluie aussi mais passons). Un baiser échangé devant l’Hôtel de ville serait un hommage à Doisneau. Dans la version américaine, un baiser devant ground zero ne serait qu’une ode pathétique à la vie et le rappel que les Etats-Unis sont des victimes.

 

Bref, quand on crée quelque chose, peut-on accepter de céder les droits et de voir son œuvre passer à la moulinette. La créativité et le sens artistiques se vendent-ils ? Accepterais-je qu’une œuvre que je me suis cassée le cul à monter, image par image, plan par plan, scène par scène, des heures et des heures de travail effacées par un vulgaire remake, un message qui ne sera plus le mien. Non parce que quand on voit ce qu’ils font de nos comédies, ça fait peur. Je n’ai pas vu « Un indien dans la ville », « 9 mois » ou « Les visiteurs à New York » parce que je pressens l’immonde navet. Pourtant, j’ai bien aimé les versions originales.

Quand Jean-Marie Messier avait annoncé que l’exception culturelle française n’existait plus, on avait crié au scandale mais ne sommes-nous pas en train de la tuer en acceptant de voir nos œuvres ainsi travesties ? La Marche de l’Empereur est un bon concept, des voies magiques (Charles, c’est quand tu veux qu’on se marie), une musique qui dessert parfaitement l’émotion dégagée par ce film. C’est bien la première fois que je suis émue par des histoires de manchot (les pingouins, pas les gens sans bras), j’avoue que j’ai été complètement transportée par le film. Je l’ai visionnée avec mes parents pour le réveillon de Noël, on en a oublié de manger nos toasts au foie gras tellement on était plongés dans l’histoire (« ah non, le gros oiseau, il va manger le bébé ! » « Oh non, il est mort le manchot ! »). Si on vire tout ça, il reste quoi ? Un simple documentaire animalier comme on en voit tous les après-midi sur France 5. Loin de moi l’idée de critiquer ces documentaires mais je trouvais que la Marche de l’Empereur avait un mode de narration tellement particulier qu’il rendait ce film magique. Une fois de plus, Hollywood nous a tuer.

51 réflexions sur “L’’uniformisation américaine

  1. Bon, je pense plutôt comme toi… mais, il ne faut pas oublier que l’oeuvre d’un réalisateur ne s’arrête pas à un film… Et que bien souvent, les droits d’un de ses films ne lui appartiennent pas (c’est pour cela qu’il y a des contrats et des producteurs), et dans le milieu du cinéma, un producteur se doit de faire de la thune, ni plus ni moins… du coup, le film, il s’en balance… rares sont les producteurs qui se sentent investis d’une mission de protection et de respect du film et du projet original du réalisateur…
    Pour le réalisateur qui a les droits, la recherche de fonds pour pouvoir faire le film suivant est très lourde, et peut prendre plusieurs années… pour avoir essayé de monter ne serait ce qu’un court métrage avec un ami (celui qui écrit les scénarios et que j’aide actuellement), nous nous sommes rendu compte de la tâche… Il nous fallait 100 000 frs à l’époque… Nous n’en avons obtenu que 30 000 après deux années de batailles incessantes, de présentations de notre projet devant plusieurs centaines de personnes, et je peux te dire qu’on avait un dossier béton: lubo malkovitch comme directeur photo (il a bosse comme directeur photo sur le temps des gitans de Kusturica), des acteurs de théatre Toulousains reconnus sur la région, des jeunes techniciens d’écoles de cinema donc des salaires minimalistes… Mais le matériel, la location des lieux, les droits d’image, tout cela coûte énormément… sans compter la pellicule… du coup, projet remis à… on ne sait pas quand…
    Donc, pour en revenir aux difficultés de montage d’un film, forcément, si le réalisateur galère trop, il peut vendre les droits afin de faire le prochain film… sacrifice sur l’autel de la continuité de l’oeuvre… Bien sûr, je pense que dans bien des domaines, les Américains se prennent pour les références et pour ceux qui ont « créé »… du coup, pour eux, retranscrire quelque chose tel quel ne les intéresse pas. De plus, pour les Visiteurs, par exemple, ils ne pourraient suivre, car il ne faut pas oublier que le moyen age n’a pas existé pour eux… donc, chateaux et armures, ils ne connaissent pas…

  2. Je suis tout à fait d’accord avec toi! bah voilà c’est dit! je ne vois pas ce que je peus rajouter!
    Un coup de gueule quand même: les places de cinéma sont beaucoup beaucoup trop chères. je n’arrive plus à suivre donc je privilégie les bons films français plutôt que les « remakes » américains!

  3. Nina, ton post est vraiment très intéressant, intelligent. Leur manie est pathétique. Le pire, c’est qu’ils s’approprient même l’oeuvre originale. Le Bossu de Notre Dame n’est-il pas une création post-mortem de Walt Disney?

    Néanmois (lol)…

    Tu dis : « Ceci étant, y a des trucs qui me gonflent, notamment leur volonté de nous imposer leur foutu culture en maltraitant nos petits produits français ».

    Pour connaître (un peu) les ricains, il n’y a, a mon humble avis, aucune volonté chez eux « d’imposer » leur culture en faisant des remakes. Ils imposent leur culture autrement, notamment en faisant des ponts d’or aux intellectuels/ingénieurs/autres européens, en les « instruisant » à l’américaine, et en les renvoyant plus tard chez eux. Il y’a bien d’autres méthodes, mais là n’est pas le sujet.
    Le « retravaillage» des films français (et autre: cf. les films japonais) n’est pas un terrible complot ourdi contre notre cinéma. C’est simplement la conséquence (triste et logique) de l’incapacité des américains (moyens) à regarder des films dont ils ne comprennent pas les codes. En somme, c’est culturel. L’américain moyen n’a aucune culture générale, et surtout en ce qui concerne la mystérieuse Europe (ex. l’Europe, pour l’américain moyen –véridique ! – est un pays souverain et indépendant dont le président est VGE). Pour comprendre un film et ne pas décrocher, il faut au consommateur US des clés, des grilles de lecture familières (sinon, il décroche vite). (Tom Selleck est un gentil/ qui c’est ce Doussoulier dont je n’ai jamais vu la tête ?). D’où la volonté de remodeler les films étrangers. Nulle volonté chez eux (à mon humble avis, encore) d’imposer leur culture en re-digérant nos films. Ils n’ont hélas, pas besoin de ça pour s’imposer.

    Heureusement, comme tu le dis si bien à titre liminaire, ils ne sont pas tous à mettre dans le même panier. Y’a même des Cinés à Manathan qui passent du Godard en vf toute l’année. Bon, je doute qu’il y ait le même à Austin, Texas.

  4. Tu as raison, Nina !
    Tiens, et si les acteurs français s’appellent Philippe, les actrice françaises s’appellent Sabine (cf. Virginie Ledoyen dans La Plage et Emmanuelle Béart dans Mission : Impossible-j’suis plus trop sure là en revanche, mais il me semble bien). A croire qu’ils sont restés bloqués sur les demoiselles de Rochefort :o))

  5. Les français s’appellent également bcp « jean-quelquechose ». Et en plus, ils sont très très méchants (souvent). En fait, depuis la 2nde guerre en Irak, on remplace les méchants russes des films des années 70-80…

  6. Je ne suis pas anti americain, mais cela ne me gene absolument pas d’être considéré comme « méchant » dans leur film. J’ai bossé avec eux à 2 reprises dans d’autres pays. C’est même bien d’avoir le rôle de méchant, car c’est qu’on les géne…..
    Bon, aprés, vu la puissance du dollar, leur emprise sur l’industrie, leur Armée, les pétro-dollar, l’emprise sur les médias, sur la musiaque, les films et feuilletons, les parc de loisirs (diney land) et….. Mc Do…. Ils imposent leur culture de maniére très naturelle. Cela a commencé à la seconde guerre mondiale (le chocolat en barre, les chewing gum… ils l’ont apportés avec eux au débarquement). Ca marche pour eux, pourquoi ne pas continuer?
    David

  7. Bon d’accord d’accord, les remakes sont souvent moins bien (y a pas que les français d’ailleurs qui se font piller, ex: les sept samouraïs/mercenaires).
    Mais pour ce qui est de leur culture en général, il me semble qu’on l’adore en fait (Sex and the city) voire qu’on s’en inspire (Technopolis)… tout en la décriant.

  8. Mdr David, les ricains et leurs barres en chocolat (faut pas pousser non plus!). Nina : très bien vu aussi ; depuis Amélie Poulain, Paris = Montmartre + accordéon. So cute ! D’accord avec toi : le reformatage des films n’est pas liée à une question politique. Très bcp d’accord avec ton dernier post : on ne voit que la partie émergée de l’iceberg. On ne voit que la grosse machinerie et pas l’underground US (et forcément minoritaire) très tourné vers l’extérieur. N’oublions pas non plus qu’il y a une grande partie de la population US (les latinos) qui eux s’ouvrent bcp à la culture d’Amérique du Sud… Encore une fois, ce que tu écris est très bien vu (facile de faire de la nuance comme je le fais, après coup… mais c’est parce que ce que tu as écrit m’a stimulé lol !).
    Tout autre chose : c’est quoi au fait Nina ce post tendencieux envoyé par Gauthier sur le chat ??? Déjà que tu parles de « casser le uc » dans ton article, non mais, keskisspass là ? lol.

  9. Sur un certain nombre de domaines, les américains n’imposent pas leur culture. Ce sont certains francais qui en ne disant aps non nous l’impose ou dans d’autres cas, elle s’insinue dans notre vie.

    Qui nous impose d’aller au mac do ? personne. Qui nous impose d’aller voir les films américains ? personne.
    Je ne pense pas que les américains essayent de nous imposer leur culture ou de la transporter. Par contre, il y une volonté d’idéalisation es USA par de nombreuses personnes et donc une envie d’appropriation de leur culture afin de leur ressembler.

    Sur le fond je suis d’accord c’est dommage que les films francais soient transformés pour s’exporter. Mais à coté ca veut dire qu’ils sont reconnus ou au moins qu’on a encore des idées.

  10. J’ai décidé d’être contrariant ce soir.
    Taz : « Qui nous impose d’aller au mac do ? personne. Qui nous impose d’aller voir les films américains ? personne ». Sauf que, ça n’est pas aussi simple. On ne va effectivement pas au McDo avec un fusil sur la type. Idem pour aller voir le dernier x-men III. Plus subtils les ricains. A grand coup de pub et de campagnes chocs (« nous, chez Mc Do, on fait des horaires sur mesures pour nous étudiants sous payés »…qu’est-ce qu’on est gentil !). Les films ? A grands coups de dollars, on inonde les salles de blockbusters US. Quand, sur un étalage, tu ne proposes qu’une sorte de produits (US par exemple) (et qu’à l’occasion, tu relègues le produit français en fond d’étalage), tu fais comment ? Bien sûr, on peut être animé d’une volonté farouche d’acheter le produit français…sauf que des fois, c’est fatiguant d’être militant…

  11. « quand on est un réalisateur français et qu’on voit un gros ponte d’Hollywood arriver dans notre bureau pour racheter notre scénario (à défaut de racheter notre film), on fait quoi ? »

    Je pense qu’on lui répond très franchement :

    « Vous vous trompez de bonhomme, très cher. Je suis le réalisateur. Or, c’est le scénariste que vous voulez voir ! »

  12. Les américains nous prennent certains films … tout comme nous leur en avons prit. Certe pas en même quantité. Mais les Ricain sont les Ricains. Leur culture est la notre. Nous sommes baignés dedans. Depuis petite Nina, ton imagination est baignée dans leur culture. Tu mattes des dessins animés, des films, des jouets, des musiques, des aliments, des vetements, et j’en passe.

    Combien de films références français as tu en tête … combien en as tu d’Américains ?

    Pour ta mise en situation. regardes Zazie qui se fait chanté par la star ac … n’a pas le droit de les empêcher de massacrer leur chanson .. elle a juste le droit de récupéré sa part …

    Et quand tu dis que tu ne vendrais pas aux Ricains par principe de conserver l’authenticité de ton oeuvre … je trouve ca trés louable … mais bon société d’argent …

  13. C’est le nouveau colonialisme; imposer sa culture. Fournir à son peuple un produit conforme à sa culture, en faire un produit adapté pour aussi mieux le vendre.
    Un bon remake reste rare, mais ca se pratique dans tous les pays, j’en suis sûr. Le cinéma asiatique subit aussi des remakes, notament avec leurs films d’horreurs refait avec des têtes bien blanches et quelques effets spéciaux supplémentaire.
    On y perds souvent au change, on n’apprend rien sur les cultures étrangères et au final on s’appauvrit intellectuellement.

  14. Han OB me boycotte ! lol

    Par film de référence, je veux dire grand film. Ne me dis pas que Forest Gump, ou La ligne verte ne sont pas des références …

    Oui zazie avait refusé d’y participer mais elle ne pouvait pas empêcher la Star Ac d’utiliser sa chanson à partir du moment ou ses droit d’auteur lui sont reversés.

    Samuel Huntington … bien tes références 🙂

  15. Techniquement, l’auteur d’une oeuvre (musicale ou écrite) peu s’opposer à l’exploitation par autrui du fruit de sa ponte. c’est ce qu’on apelle le droit de représentationqui lui permet permet d’autoriser ou non la diffusion publique de l’oeuvre. Sauf s’il a cédé son oeuvre…à sa grosse maison de disque…

  16. Comment ne pas être d’accord avec tout ça!!!!
    Bien evidemment les Etats-Unis vivent dans leur monde, et quelque part, cette expression prend tout son sens dans cette phrase.
    Ils refont tout à leur image, et au final c’est aussi pour ça qu’ils se sentent à part et au dessus de tout.
    J’ai vu les visiteurs en amérique, et non seulement ils nous font un remake naze d’un film que j’avais vraiment beaucoup aimé, mais ils en profitent pour brocarder les français. genre à un moment, le fameux jacquouille la fripouille se goinfre devant un stand de hot dog, et là la christina applegate dit « ne vous inquiétez pas c’est juste un français ».

    Bref tout ça pour dire que oui, je veux bien que l’antiméricanisme soit négatif, mais il faudrait également que la France et l’Europe en généal soit respectée de l’autre côté de l’atlantique.

  17. Le problème Guillermo, c’est que les Visiteurs aux USa a été réalisé par JM Poiré qui est bien un français!!!(mais c’est ta faute Nina, c’est toi qui a choisi l’image des visiteurs pour illustrer ton article lol!).

  18. Oui, oui Nina. J’ai compris. Tu ne te compromets pas en voyant ces immondes bouses commerciales ;p
    MDR! j’avais pas bien lu…le post n°16 de Taz qui note une faute d’orthographe. Au procès du bon jardinnier Omar, il aurait pu la faire!(« sauf vot’ respect M’sieur le juge, y’a une faute sur cette porte »!)

  19. Mais j’avais sur noté la style très fin, que dis-je, le style aérien de tes écrits Nina! Bon, à la place de fourer, tu aurais pu mettre truffer, parce que moi aussi j’ai l’esprit super tordu ;p

  20. Ouais. c’est ça la vraie perversion mdr! Ami lecteur du Lundi matin qui veut lire les postes concernant « L’uniformisation américaine » Bonjour! Ne me demande pas comment on en est arrivé là, je ne sais plus moi-même!

  21. c’est l’auteur de kirikou qui avait refusé de vendre son film aux majors qui l’avaient contacté. comme son petit personnage est tout nu, les americains voulaient l’acheter mais avec un slip.
    du coup il a refusé.

  22. Plutôt d’accord sur la qualité navrante des remakes à l’américaine, mais tu dis : « Ceci étant, y a des trucs qui me gonflent, notamment leur volonté de nous imposer leur foutu culture en maltraitant nos petits produits français ».
    Or tu ne prends pas en compte là, le fait que les américains, contrairement à nous, ne font pas de doublage des films étranger, justement par respect des autres cultures. Si on prends Amélie Poulain, le film a été diffusé en français aux Etats-Unis, avec un commentaire du réalisateur en Anglais, par dessus, pour expliquer le sens de certaines scènes. C’est peut-être plus respectueux que notre tendance à mettre des voix en français aux personnages de films…
    Voili voilou, Joyeuses Pâques à tous!
    La Poupée

  23. Suite à la ribambelle de commentaires (outre ceux parlant de cravaches…).

    Nous sommes dans un phénomène de mondialisation et les remakes ont lieu dans tous les sens ainsi que l’appropriation de certains clichés. Quand je vois que les films à la bollywood démarre en trombe, que les films de toutes les cultures sont repris c’est dommage car c’est un premier pas vers l’ouverture que le cinéma original.
    Par contre pour les personnes qui veulent, je pense qu’on a réellement les moyens de s’ouvrir au cinéma étranger en cherchant un peu.

    Pour répondre à Nina sur la reconnaissance, je pense que si on nous pique nos idées c’est qu’elles plaisent au moins un peu à la profession. Evidemment, pour beaucoup ils auraient préféré la reconnaissance de leur oeuvre première.

  24. Alors pour une fois je vais aller complètement à l’inverse de l’article du jour, grâce à un raisonnement certes un peu cynique mais qui illustre bien mon point de vue.

    Prenons un petit bijou de film, par exemple La marche de l’empereur (pas vu mais bon c’est pour rester dans le bain). Les auteurs nous offrent une perle d’émotion en France, le film fait un carton en salle, tous les Français sont ravis.

    Là-dessus, les ricains se pointent et posent sur la table leurs c… et leur chèque avec un nombre insolent de « 0 ». Les auteurs ont fini de vendre en France, le succès d’estime est là, on est en juste en train de leur proposer de faire une croix sur les soirées « ramadan surprise » parce que le frigo est vide.

    Et bien là je leurs dis : encaissez le chèque ! Qu’est-ce tennanafout’ que les ricains se coltinent un remake sans saveur avec des manchots doublés par Brad Pitt et Angelina Jolie, car c’est vendeur, qui se roulent des pelles sous la pluie devant ground zero ? C’est pas notre souci : nous on a eu ZE film, celui qui vous tire une larme. Je me contrefiche que le résultat remanié que verront des millions d’amerloques soit un atroce navet, ça changera pas ma vie.

    Quant aux auteurs, avec ce gros chèque en poche, j’aime croire qu’ils utiliseront cette mane inattendue pour s’atteler à un nouveau film. Ils y gagnent, on y perd rien.

  25. Je ne suis pas tout à fait d’accord avec toi. Primo la plupart des films qu’ils nous ont repris avait beau etre Français ça n’en était pas moins des daubes commerciales avec pour unique but de faire poiler le quidam. Alors qu on travestisse Les VIsiteurs personellement moi ca ne ma fait pas bien mal. Le but de ces oeuvres etait de faire peter le box office Francais alors si en plus ils peuvent prendre encore un peu de thune outre atlantique ils en sont d’autant plus heureux.
    D’autre part ils ont importé « Les Choristes » ou encore « 36 quai des orfevres » tel quel, sans toucher à rien, juste en sous titrant et de surcroit en saluant le retour du « polar à la Française » pour 36.
    Pour finir peut être faut il accepter qu’ils n’ont pas les mêmes goûts que nous et qu’ils preferent Usher à Emilie Simon (ce qui est revelateur de goûts de merde, je te le concede). Enfin les realisateurs de « la marche de l empereur » expliquaient sur canal que certes ils auraient préféré que les ricains ne touchent à rien mais que maintenant leur petite boite de prod avait enfin un avenir économique un minimum dégagé et que du coup ils allaient pouvoir se lancer dans deds projets qui leur tiennent à coeur mais que personne ne voulait leur financer jusqu a present, en se les payant tous seuls.
    La « prostitution » pour la poursuite d un ideal, artistique de surcroit, est elle si blamable ?

  26. Archi is back ..
    Bon je profite des vacances et du retour au pays .. décidement je ne poste que quand je suis en france ..

    La premiere des choses à savoir sur les ricains , c’est qu’ils ne doublent pas les films etranger .
    Un film francais ( dans sa version francaise donc ) diffusé aux USA le sera en version SOUS TITRE .
    Seulement le sous titrage apporte certains problemes ,en effet le % d’illettrisme croissant et une présence trés importante de communautés etrangeres qui autant savent parler mais pas écrire ( ou lire ) réduit l’impact d’un film sous titré .
    Alors bon , le sous titre est un choix non viable , pourquoi ne pas choisir le doublage ..
    Ben aprés c’est une histoire de culture .
    Tu es fier de défendre ton pays , tes stars francaises , ben eux le sont aussi , et ils ont les moyens de prendre un scénario et de le tourner avec leurs stars locale ..
    Pourquoi ? ben surement parcequ’une affiche avec leonardo di caprio interpellera plus de ricain qu’une affiche avec guillaume canet .
    Mais les ricains ne sont pas les seuls a pratiquer cela , de l’autre coté , bollywood comme on l’appele maintenant fait de meme ..
    ils ont une production de film trés importantes ( en volume ) voir meme hallucinante , et lorsqu’un scénario plait ils leurs arrivent de le re-adapter a la sauce indienne .. avec leur stars locale , avec leurs codes … avec des chansons car ils adorent ça .
    ben ouais , chez eux leonardo di caprio il vend moins que Shah Rukh Khan ..
    Ils ont meme repris des grands standard americain ( Casablanca par exemple ) avec leurs propres stars ..

    Pourquoi donc alors la france ou meme l’europe ne fait pas pareil , encore une fois une histoire de culture , qui doit remonter a quelques 60-65 ans pour comprendre que nous avons erigé les américains a une certaine époque en HEROS .

    Voila .
    Sinon Nina , tu va encore rouspetter mais j’ai encore quelques grief sur ton  » article  » .

    Tu n’utilise pas ton savoir journalistique pour écrire , et ça se résume a un texte sans fond , ayant des lacunes , n’etant que critiques sans apporter d’arguments expliquant tout cela ..

    Bref un  » article  » de blog comme les autres

  27. Je vois ce que tu veux dire par « abandonner son oeuvre », mais je crois que c’est justement là que tout se joue.

    Ce que les ricains vont voir dans le cas que tu écris, ce n’est pas le film original mais une pâle copie sans saveur, à mes yeux indépendante. Le film B n’est PLUS le film A, mais un tout autre film : si je n’ai pas aimé Vanilla sky, remake de Abre los ojos, je blâme Crowe et non Amenabar.

  28. 46em’s (lol)
    j’ai deja eu ce genre de réflexions vis à vis de la musique, bien que je doute fortement qu’on vienne sonner chez moi pour me proposer d’adapter un de mes morceaux lol
    Il ya des fois où c’est totalement raté (genre la reprise RnB d’every breath you take de police…) d’autres fois où on compte sur le temps qui passe pour espérer que la version originale soit oubliée (I’d like you (to show me the way)… ceux qui voient de quel morceau il s’agit, l’original est un excellent morceau empli d’émotion qui date des années 70 et écrit par Peter Frampton). Mais il y a des fois où c’est réussi (les curieux pourront jeter une oreille sur la reprise de message in a bottle par machine head ou losing my religion par graveworm), des fois donc où le groupe qui reprend adapte et y met sa touche perso, mais en sachant garder l’esprit du morceau original ou en l’abordant sous un autre angle… Dommage que ce soit rarement le cas avec les films… 🙂

  29. je vais me faire lyncher, mais heureusement qu’ils ont viré les voix off de jules sitruk et consorts de la marche de l’empereur, ça gâchait le film en lui conférant une mièvrerie toute pourrie. quant à la musique d’émilie simon…. aaarrrffff… si j’aimais bien ce qu’elle fait, j’aurais pu m’insurger, mais là… non.
    pour les remakes à l’américaine, je suis d’accord que souvent c’est scandaleux tout ça tout ça… mais bon, le concept du remake, de la reprise, de l’adaptation…. ça se fait depuis que le monde est monde, alors bon, pas de quoi fouetter un chat non plus, en fait.

  30. Oh là là, y’a des tones de choses à dire sur les Américains! Ce sont des sujets d’observation extrement interessants, d’autant plus que j’ai la chance d’en avoir sous les yeux en ce moment, puisque mon lycée organise un échange avec un lycée de l’état New York et ma correspondante Caitlin est chez moi. Par moment on se rend compte que’il y a un énoooooorme fossé entre nous. Au même age que nous (17/18 ans) certains ont déjà une carabine, mais n’ont pas le droit de regarder Brave Heart et s’amusent à colorier des cahiers de dessins « Princesses Disney »… Pour que mon com’ soit quand même un minimum en rapport avec le sujet : ce qui me fait bien marrer c’est que dans Les visiteurs aux USA, il a fallu que Jacquouille troque le sourire édenté qui faisait le charme du personnage, contre un ratelier étincelant. Pretexte: il faut montrer de bons exemples aux jeunes américains pour qu’ils integrent bien l’hygiène bucco dentaire. Apparement, ça n’a pas été suffisant, puisque depuis qu’elle est arrivée, Caitlin ne s’est brosée les dents qu’une fois et en discutant avec les autres français de l’échange, nous avons pu constater que ce « rituel » est finalement assez peu effectué…

    Voilà, bon, c’était juste pour mettre ma goutte de ketchup dans le hamburger!

  31. ce que j’aime particulièrement dans ce que tu décris, c’est l’esprit « j’adore ce que vous faites mais il faut tout refaire ». Je crois que c’est avant tout un manque d’ouverture d’esprit. Et le dindon de l’histoire n’est pas tant le réalisateur français (qui s’est mis quelques billets verts dans la poche) que le public américain qui ne voit jamais vraiment de films étrangers.

  32. en fait il y’a aussi un tres gros decalage entre ce que l’on sais par les infos. et la realité des usa.
    etant allé plusieurs fois à new york c’est loin d’etre aussi peu ouvert sur le monde qu’on le pretend. en fait c’est un peu comme en france, la vraie culture est difficile à rencontrer parcequ’elle ne raporte pas autant de fric que la culture fastfood.
    mais elle existe, beaucoup de cinematheque ou de cinoche alternatifs qui passe pas mal de films francais italiens ou autres.
    beaucoup de retrospective un peu comme en hollande ou en suisse.
    j’ai meme été etonné de rencontrer des gens de labas parlant francais ou l’ayant etudié. bon maintenant c’etait new york, et je ne connais pas le reste du pays. j’imagine qu’un film francais a buffalo au fin fond du texas on dois pas en voir souvent.
    mais finalement en france ca deviens pas si bien que ca non plus
    vus de l’etranger la france ressemble de plus en plus aux usa.
    manque de culture uniformisation des loisirs musiques films etc…
    c’est pas si eloigné. et quand on vois le genre de films que les francais produisent maintenant,on se dit qu’elle est loin l’exception culturelle francaise.

  33. Ouais je pense pas que les américains se lèvent le matin en se disant « tiens qu’est ce qu’on pourrait bien faire pour coloniser le monde aujourd’hui » C’est juste une culture différente, et un marché conséquent, donc les produits qui leur sont déstinés sont adaptés à eux. Et ça se retrouve sur tout type de produit. Perso je vois rien de choquant là dedans. Dans le meme style, les films ne sont pas exactement les memes selon le pays où ils sont diffusés. Par exemple « pearl harbor » n’était pas le meme en France, au Japon et en Allemagne.

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