Un an de vie commune et ça roucoule toujours

J’aurais limite pu m’arrêter au titre qui résume très bien son article mais tu me connais, toi, lecteur, les anniversaires, c’est ma grande passion, toujours ce réflexe de regarder le chemin parcouru, parfois avec satisfaction. Le 21 mai 2016, nous posions donc notre canapé, notre lit et nos deux chats dans cet appart que j’espérais être celui du bonheur. Un an de vie commune plus tard, ça va comment ?

Vie commune

Ben ça va très bien. En fait, je n’écris pas tant cet article pour me rengorger de la réussite de cette première année (parce que c’est quand-même pas ouf comme exploit) mais parce qu’en parlant avec mes camarades en couple mais vivant seuls, je me rappelle de mes propres interrogations avant l’emménagement et je me dis qu’apporter mon petit témoignage pouvait peut-être éclairer certains d’entre vous qui hésiteraient à sauter le pas.

Nos chats adorés

J’avais déjà par le passé “joué au couple installé”, on va dire. Avec mon compagnon de l’époque, nous avions chacun nos appartements mais nous vivions la moitié du temps chez moi (soit pas les week-ends où je rentrais chez mes parents et pas la semaine quand il était prof remplaçant à l’autre bout du département. En gros, on vivait ensemble trois jours par semaine). Là, c’était pour de vrai : pas de possibilité de rentrer chez soi pour bouder en cas d’engueulade… Ce qui doit aider à la solidité du couple, finalement : la situation, tu la règles parce que t’as pas le choix. Mais j’avais surtout peur d’un truc… la routine.

Sur un arbre à chats

Le danger quand on vit ensemble, c’est de tout prendre pour acquis. L’autre sera à la maison quand on rentre donc peu importe l’heure de rentrée, on peut sortir tard du boulot, sortir avec des potes, aller au sport… Alors, oui, clairement, je supporte pas les gens qui, une fois en couple, coupent les ponts. Oui, vivre sa vie de couple est important mais il faut aussi continuer à vivre à côté. Mais il ne faut pas négliger son couple. Vous savez, les fameux clichés des poils sous les aisselles (entre nous, pas dramatique du tout mais quinze journalistes beauté viennent de s’évanouir), le côté pyjama en pilou et curage de nez/oreille le soir dans le lit pendant que chacun trafique de son côté. Ce sont des menaces réelles, je dis pas, mais la flamme, ça s’entretient. A un ou deux appartements.

Le repos des chats

Mais en fait, ce qui m’a un peu étonnée, c’est l’envie. L’envie de rentrer le soir pour retrouver mon tout doux est toujours très présente. Ca m’empêche pas de faire mes petites activités mais par exemple, ça a considérablement changé mon rapport à mes horaires de travail. Avant, je m’en foutais un peu de l’heure de retour vu que j’avais rien de particulier prévu le soir mais là, j’essaie de plier les gaules entre 18h30 et 19h (c’est difficile…) parce que j’ai juste envie de voir mon mec. Celui-là même dans mon lit depuis un an. Pire, quand je pars en voyage sans lui parce que j’aime me faire des retraites yoga et lui trop pas, ou que je profite des jours à solder pour aller voir mes parents, il me manque. J’aime plus dormir sans lui, j’aime pas trop les jours sans bisous et câlins. Quand je me balade sans lui à Barcelone, je cours voir la Sagrada pour lui envoyer la photo car on avait tant aimé cette visite l’an dernier… Et la casa Battlò…

Chat en embuscade

Ah et oui, dormir. Ca, c’est le dernier point. Je sais pas si c’est général mais dans mon cas particulier… qu’est-ce que je dors bien depuis qu’on est à deux. Alors j’ai certes pas mal changé mes rituels de coucher : mes douches sont passées au matin (saviez-vous qu’une douche trop chaude le soir est mauvaise pour l’assoupissement ?), je coupe l’ordi avant pour lire un peu… Mais une fois la lumière éteinte, je me cale contre lui et je sombre. Avant, je ruminais (surtout le boulot). Alors y a peut-être des explications exogènes de type : 50 minutes de trajet pour aller bosser en transport (ça fatigue), un détachement de plus en plus fort de mon boulot parce que c’est pas ça ma vocation, moins de “aaaaaaaah, j’ai rien fait de ma soirée, je suis qu’une merde”. Non pas que nos soirées soient plus productives, en fait, mais regarder une série à deux en faisant du tricot, ça me paraît mieux qu’une soirée solo à regarder une série en jouant à yahoo!jeux ou des escape games en prétendant écrire des articles.

Les petits chats fous

Ah et puis vivre à deux, c’est petit déjeuner aussi. Avant, je me levais au bout d’une heure de snoozing, je sautais dans mes fringues (bon, des fois, je me douchais, je suis alternativement douche du soir et douche du matin), un peu de maquillage et en avant. Là, quand je fais pas mon morning miracle (oui, en ce moment, bof), c’est “que” 30 minutes de snoozing, douche, habillage, maquillage… et une demi-heure de petit déj avec café, wasa, smoothie myrtille. Elle est belle la vie.  

2 réflexions sur “Un an de vie commune et ça roucoule toujours

  1. Joyeux anniversaire de concubinage, alors ! comme quoi, tout arrive. J’avais commencé à lire ce blog il y a une dizaine d’années, lorsque toi et tes autres copains vraiment vingtenaires à l’époque partagiez vos expériences un peu improbables.

    Depuis, bien des pages ont tourné, des gens sont partis (?), on n’a plus vingt ans, tu n’es plus seule avec ton chat à te taper des relations un peu nulles (pas que ce soit propre aux vingtenaires, mais ça a quand même été une certaine époque). J’aime bien contempler les vies qui avancent.

  2. Me coucher avec lui le soir et m’endormir moitié couchée sur lui : best moment of the day.

    Je suis comme toi, j’ai peur de cette routine, de ce désenchantement du couple, du moment où on ne se rend pas compte que tout bascule.
    Mais au final, ça fait plus d’un an maintenant et tout roule.
    Parce que je pense qu’on y fait attention tous les deux.

    Mais tous les jours, j’ai hâte de rentrer pour le voir, dans la journée il me manque, quand je suis en déplacement, j’aime pas m’endormir sans lui… C’est ptet ça l’amour. Avoir envie de la présence de l’autre, même si on a envie de mener sa vie à soi. C’est être avec l’autre parce qu’on en a envie et pas par peur d’être seul…

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