Contractuellement vôtre…

Par Marine

La saga de l'été des vingtenairs

Salut salut, chers lecteurs
Alors aujourd’hui, pour vous, la suite. En un mot comme en cent, le CDD.

Qu’est-ce qu’un CDD? Un Contrat à Durée Déterminée.
Benoît me dit, après l’épisode dit « de la culotte », la chose suivante (somme toute assez peu marquante dans la formulation, mais plus intéressante niveau interprétatif, ok promis j’arrrête de digresser). Benoît me dit donc :
« Bon. Je suis à Paris la semaine prochaine. On se voit? ».
Traduction : Benoît n’est donc pas un coup d’un soir.
Cependant, il ne m’a pas échappé que Benoît n’est que de passage furtif à Paris. Benoît ne durera pas.
C’est donc un?
Un?
Un CDD. Merci de suivre.
La belle affaire, un CDD.

Nina nous a raconté les affres de ses plans les plus nazes, de mecs qui font la bise pour pas s’engager, y a eu débat. Oui mais les hormooooones, tout çaaaaa (si si rappelez-vous…). Oui mais non. Je vous invite donc à entrer avec moi dans la catégorisation relationnelle. Même s’il est possible que je raconte un brin n’importe quoi. En fait, Benoît, par sa question, me fait comprendre qu’il ne sera pas qu’un one shot, et ce changement de catégorie me ravit. J’ai rien contre les one-shot, mais au bout d’un moment, c’est pas très épanouissant. Avec un océan d’écart, le Benoît,
il peut difficilement être plus qu’un CDD, et ça me convient. Ouais parce qu’entre mes 825 one-shots, ceux d’avant la re-virginisation, veux-je dire, j’ai eu un would be CDI, et ben la chute est dure. Trop dure. M’a fait chier, Guillaume. M’a fait de la peine. Moi pas vouloir ça. CDI pas bien. CDD mieux. Gnarf.

Qu’est-ce qu’un CDD, donc?
Un Contrat à Durée Déterminée. Sans engagement à la clé. Limité dans le temps. T’emballes pas ma belle, t’as vu où j’habite, t’as vu où t’habites? C’est pour le fun, toi et moi. Oui oui, bon, ça va, j’ai rien demandé, non plus, c’est pas comme si j’avais pas remarqué qu’il y a un océan entre toi et moi, ça va. Notons que par ce biais, le CDD reprend de la valeur ajoutée, lui qui est tout le temps dans l’ombre du CDI (cqfd, allez hop, soyons fous). C’est mal, la durée déterminée? Oulà mon dieu, non. Mais j’ai comme dans l’idée que l’homme a du mal à concevoir que la femme puisse ne pas être en attente de projets de vacances ensemble, et de
coups de fil enamourés, de justifications sur les soirées… Marrant, ça.

Re-visionnez la pub meetic, rules have changed (pas taper pas taper Nina, c’était une blague).
Ne pensez pas que je vais vous raconter ma vie sentimentale par le menu, c’est fort mal me connaître, je ne mange pas de ce pain là.
Bon, Benoît, aka le CDD. Bah oui, il est mignon, et intéressant. Et manifestement coeur d’artichaut et polygame. Ca c’est Nico qui me l’a dit.
« Mouiiii à ta place je ferais gaffe, tu sais Benoît, je le connais un peu, et tu vois quoi… enfin… il tombe hyper facilement amoureux, tout çaaaaaa…. »
(note pour Nico qui me lit, je le sais : depuis je pige l’intertexte à base de « Oui mais Benoît ce que tu sais pas c’est qu’il a déjà deux meufs à Paris, deux plans cul ici, plus les nanas qui lui tombent sous la main, y croit pas trop, quoi »)
Donc : polygame et coeur d’artichaut. Et pas précisément un voisin. Ne pensez pas que je vais vous étaler ma vie privée, ce serait mal me connaître (quoi? quoi? c’est le but de cette saga de 
l’été? on m’aurait menti, alors?). Bon, mais je voulais parler de Benoît parce que bon, c’est une histoire que j’ai trouvée chouette. Limitée dans le temps. Parce que limitée dans le temps à la base.

Benoît a été surpris par ma zénitude à son égard. Il avait jamais connu de fille aussi coulante, aussi souriante, aussi légère, etc. Ben oui. Je vais pas lui faire la gueule s’il a 1h30 de retard à un rendez-vous (et qu’il me prévient, hein), parce que ça fait 8 mois qu’il est pas revenu dans sa ville natale et qu’il a des amis très proches à voir, une famille et modérément le temps pour une gonzesse croisée au détour d’un bar (et d’une culotte, je sais je sais) deux semaines plus tôt… Je vais pas m’insurger de ne pas avoir de nouvelles un soir où il devait m’appeler, ou d’apprendre, au détour d’une conversation, qu’il voit une autre fille depuis plusieurs mois. Je me fous assez de l’opinion de ses potes à mon sujet, ou même de son jugement sur mes fringues (le muffle… me traiter MOI, de Punky Brewster). Oui, car le CDD permet ça (parce qu’en vérité, je suis pas tout le temps si coule, non plus). Le CDD permet de profiter des bons moments
jusqu’à la lie, sans trop se soucier du reste. Bon, cela n’empêche pas un léger pincement de type « Mmmmh… il est chou quand même, c’est con, on s’entendrait bien si on était pour de vrai ensemble ». Mais en fait, le CDD, c’est un teaser, celui de la relation qui un jour durera et marchera. Parce que c’est aussi intense. Mais limité. Voilà tout. Mais si on le sait au départ, on fait comme si c’était pas grave (phrase de Cheyenne à Claudia Cardinale dans Il était une fois dans l’Ouest, un de mes films préférés). Faire comme si c’était pas grave. C’est ça l’état d’esprit.
Et puis, comme j’ai dit à mes girls, par mail :  » Au final, ça fera une mini-histoire de 3 semaines sans prise de tête avec des sentiments et là bordel j’ai mis des italiques parce que ça coooooompte. Perso, ça me fait trop plaisir. »
Cher lecteur, j’espère que tu apprécies cet effort de polyphonie que je fais depuis le début de cet épisode, sachant qu’en plus j’écris à la veille de mon départ en vacances, une telle recherche stylistique relève de la performance.
Pour finir, je tiens donc à dire que je suis pour le CDD et que c’est une expérience géniale.

Seulement voilà, mon argumentation est fragilisée : je suis passée de CDD à VIA sans m’en rendre compte, mais ça, c’est pour la semaine prochaine, les enfants….

La prochaine fois, donc, pour vous, l’épisode « Il m’arrive des trucs improbables du genre j’ai un mec anciennement polygame qui devient monogame pour moi alors que j’avais même pas demandé ». Aussi dit « Putain mais vrai, ça m’arrive jamais, ça… ». Les concepts ont une formulation plus longue, c’est vrai.

Bref. Tout ça pour dire… to be continued…

8 réflexions sur “Contractuellement vôtre…

  1. J’ai beau connaître l’histoire, j’adore la version écrite!! 😉 On a longuement parlé du contrat, du CDD à CNE, le voilà VIA. J’aime bien avoir l’impression que je suis comme une conseillère DRH et toi, tu serais la chef d’entreprise et Benoît le candidat.

    En tout cas, saluons la guest star récurrente de la saga, la culotte! 😉

  2. Ben ça paraît compliqué déjà si vous êtes pas sur le même continent.. Moi aussi je trouve des gars fleurs bleues quand j’en cherche pas. C’est à croire qu’ils font exprès pour nous embêter ! : ))
    Enfin j’attends avec impatience la suite de l’histoire de la culotte. J’aime bien le côté improvisé même si parfois c’est dur de suivre les méandres de ta pensée.. (quoique je suive très bien grâce à mon intelligence) ; p

  3. Oulah, alors précisons vaguement quelquechose : Benoît est une pile.
    Là dedans, ça carbure.
    Du coup, une fois célibataire, il a fallu qu’il évacue toute cette énergie (amoureuse). Comme on ne lui offrait que des amourettes, son petit cœur avait du mal à se rassasier d’une seule.
    Mais je le crois tout à fait capable d’être monogame.
    Un monogame qui, du coup, aurait peut-être tendance à pousser bien fort sur la pédale « fleur bleue », mais bel et bien monogame.
    ‘tention, hein…

    Bon, de toute façon, cette explication vaut plus pour les lecteurs que pour toi, Marine, il me semble.
    Je crois que tu commences à bien saisir le personnage.
    Mais c’était important de le préciser.

    Ah, et sinon : je suis toujours aussi curieux de connaître l’histoire sous ce jour. Et suis même très intrigué par ce terme de VIA… 😉

  4. Et bien, et bien…
    peux pas m’empêcher de tenter… puisqu’on est dans la veine des contrats d’embauche, celui qui s’approche le plus est celui de Volontaire international en entreprise… donc pour VIA, Volontaire international en amour ? mouais, peut-être plus volontaire international pour l’aventure…
    en passant, il paraît que c’est pas très bien payé mais super formateur… à suivre.

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