Dolce Vita

Dans mon escarcelle à idées pour l’article du dimanche, j’avais soit la ringardise hype soit l’impudeur médiatique rapport à la mort de Serrault comme tout personnalité qui décède.
Ca, je le ferai plus tard (oui, c’est ce qu’on appelle du teasing). Parce que j’ai décidé de vous saouler avec mes vacances un max donc je vais vous parler de la dolce vita du sud, si précieuse à mes yeux.

ladolcevita

Dans ma vie, j’ai donc vécu dans trois villes : 18 ans dans ma vie natale, 7 ans à Toulouse et 2 ans à Paris. Si ma ville natale et Toulouse ne sont espacés que d’une centaine
de km à peu près et offrent un rythme de vie à peu près similaire, autant entre mon sud ouest et Paris, c’est le jour et la nuit. A Toulouse, on commence la journée vers 8h30 ou 9h, sauf commerces, on déjeune pendant une à deux heures puis retour au boulot jusqu’à 18h, 18h30 au plus tard. Puis on rentre chez soi et parfois, on ressort ou pas. A Paris, on fait plus du 10-19h (voire plus tard) avec une pause déj minimale puis on multiplie les after works pour voir ses amis, se faire de nouveaux contacts et co… De la même façon, l’espace et le temps sont pensés différemment. Quand j’étais à Toulouse, une heure de transport pour aller bosser, c’était vraiment le bout du monde. Je mettais 25 mn à pied pour aller à la fac, 15 mn en métro les premières années. A Paris, pour aller bosser, je mets quasi 45 mn quand tout se passe bien (record : 1h30) mais comme je n’ai qu’une correspondance, ça me dérange pas outre mesure. J’habite également à 45 mn de trajet de chez Gabriel, ce n’est pas gênant, ce qui le serait beaucoup plus dans mon sud ouest.

De la même façon, on ne se déplace pas de la même façon : vendredi, je pars de chez ma grand mère, je dois me rendre au Capitole, je commence à calculer instantanément métro.
Là, soudain, je me sens ridicule : j’ai vécu 3 ans dans ce quartier, je sais très bien que je suis à une vingtaine de minutes à pied du Cap. Mais j’ai quand même pris le métro pour tester la ligne B. Tout est différent dans le sud, on est moins stressés, moins pressés, moins agressifs. Dans la rue, on a de la place (quoi que certaines rues, c’est un peu le cauchemar), les gens ne courent pas… Le soir, chez mes parents, on profite. Après le repas, on profite de la douceur estivale, on discute autour d’un verre de vin, on regarde les canards passer (enfin, surtout mon papa) en attendant que la fraîcheur nous pousse à débarrasser la table. Bon, bien sûr, je suis en vacances mais j’ai tellement la sensation d’un double temps, d’une vrai dolce vita.

Dans les pubs qui aiment tant exploiter les clichés, dans le sud, on fait la sieste sous les oliviers. Bon, je ne suis pas de la provence, on ne sieste que le jours chômés. Mais

c’est vrai que quand je compare ma vie parisienne et ma vie toulousaine, j’ai vraiment la sensation que la seconde, c’est la dolce vita. Dans mon pays, tout me paraît plus simple, moins basé sur les apparence. Et pourtant, tout le monde se connaît et tout se sait alors qu’à Paris, on est anonyme mais Paris, c’est ma ville de carrière, on dira, je dois me tisser un réseau alors que dans le sud, je n’ai plus que ma famille, Anne et Guillaume 1er. Je sors en ville sans trop me farder, ça m’est un peu égal, au fond. Je prends le temps, je savoure.

 

Dans le sud, les gens sont un peu indisciplinés, surtout en voiture. Leur demandez pas de regarder dans le rétro, ils connaissent pas. Le cligno non plus, pas plus que les trajectoires et le feu, bof, ça dépend. Faut pas être stressé en voiture dans le sud sinon, vous n’y survivrez pas.

Mais surtout, mon sud à moi, c’est jeter une serviette sur la pelouse et bronzer tranquillement en attendant que l’allergie se manifeste et me force à me pousser de là. Ce sont des fruits à cueillir à même l’arbre pour dégustation immédiate, ce sont les mûres qui poussent partout le long des chemins. C’est le ciel bleu pur parce que moins pollué, ce sont les grillons qui chantent, les grenouilles qui croassent. Bref, dans mon sud, on entend la nature.

 Bien sûr, vous me direz que y a pas que chez moi qu’on trouve tout ça, Dieu merci d’ailleurs. Mais à présent que ce pays est mon pays de détente et de vacances, c’est plus que jamais, le pays de ma dolce vita.  

12 réflexions sur “Dolce Vita

  1. Ah là là… Quel beau gosse ce Mastroianni… Toujours à se serrer une nana canonissime. Tiens si tu as 5 jours, va donc à Rome parce que cette fontaine, elle dechire sa race ! Pardon quess tu dis Nina ??

    « Tiens Lucas si tu as 200 € à me donner pour aller à Rome, bah j’tinvite !

    Hey… Pas conne la Nonne…

  2. Et après on s’étonne que 1/ je préfère rester dans ma banlieue plutôt qu’habiter à Paris même maintenant que j’ai un boulot (préfère me taper les transports la semaine plutôt que d’avoir l’impression d’être encore en train de bosser le WE) et que 2/ je n’attends qu’une chose : aller vivre en province…

    Ceci dit, j’ai de la chance d’avoir un boulot de toulousain 😉 : 9h-18h (l’heure à laquelle on me fout dehors, et c’est même pas une blague), et 1h30 de pause le midi (pas l’habitude d’ailleurs, je trouve ça… long).

    (euh… le type juste au-dessus là… y’a de quoi flipper quand même… y’a de sacrés tarés…)

  3. Hum, question subsidiaire : comment se fait-il que canalblog n’ait pas encore censuré ce plagiat ? (J’avais qq articles en retard, je ne sais pas depuis quand tu t’en es aperçue)

  4. Mmmm je pense que notre ami s’est dit que puisqu’il n’arrivait plus à te faire réagir via des personnalités multiples ou des commentaires injurieux, il fallait qu’il trouve un autre moyen. Ceci dit, à l’ancienne, Nina : bloque ses commentaires et ignore-le, ce qu’il recherche c’est de l’attention. Quant à la procédure judiciaire, fait toi plaisir, of course…
    (et si tu veux effacer mon commentaire aussi, feel free to)

  5. Je veux pas polémiquer… mais… mais mais mais… J’entrevoie une faille dans ton raisonnement, tu parles certes de ta propre expérience, mais si je ne me trompe pas : dans ta ville natale tu étais lycéenne, à Toulouse tu étais étudiante, et à Paris tu es femme active. La différence fondamentale ne se situe-t-elle pas là plutôt ?
    Parce que bon, le vécu de chacun est différent, et je sais que tu aimes ta vie à Paris, mais on a beau dire, on n’a absolument pas la même vision, ni le même emploi du temps, alors qu’on vit dans le même coin.

    Enfin moi je dis ça, je dis rien, hein. Après c’est vrai que tu as l’exemple de tes parents, mais ce n’est pas du vécu proprement dit. 😉

  6. Rien à redire, le sud-ouest (moi c’est le Lot, où l’accent est tout aussi chantant et les villes roupillant) ça zénifie un max.
    Enfin, j’ai fait un saut à l’Hay les Roses hier et je m’y suis presque cru tellement c’était bucolique 🙂

  7. La Dolce Vita bretonne est un peu différente dans la forme (climat breton oblige) mais pas tellement dans le fond… Ici aussi, l’idée de se taper 30 minutes de voiture pour aller bosser chaque jour est inimaginable. Alors que mes 45 minutes parisiennes semblent si… normales pour la RP!

    En vacances, j’ai découvert que je pouvais survivre sans maquillage. Et qu’ici je m’en fous. Que les bretons ne connaissent toujours pas le principe du rond point (ne pas tenter d’expliquer à un vieux le principe du cédez le passage, il arrivait pas la droite ma doue, on lui a grillé la priorité, bande de jeunes va!) Que je peux faire plus de 10 pas sans tomber sur un mur de mon appart’ (moi aussi veux une grande maison un jour!) Bref, que la vraie vie, ce n’est pas l’espèce de course stressante qu’on mène le reste du temps… Mais finalement, j’l’aime bien aussi ma course stressante!

  8. Bonsoir. C’est la première fois que je poste un comm sur un blog (bien que lecteur assidu…), mais comme je trouvais celui ci particulièrement bien fait je tenais à te le faire savoir. Sinon étant moi même sur Toulouse depuis 2 ans maintenant, je dois avouer qu’effectivement j’adore ce rythme de vie : j’ai vraiment pas l’impression d’être stressé ici par rapport au nord (surtout une petite balade estivale du côté d’esquirol ou de la daurade… j’adore).
    Bonne continuation.

  9. Au sujet de la circulation, moi qui vient du sud est j’ai été assez surprise de voir que dans le sud ouest les conducteurs étaient beaucoup moins des fous du volant, beaucoup plus cool. Mais le plus fou de tout c’était de voir que même dans une grande ville comme Toulouse on me laissait traverser au passage clouté, alors qu’à Montpellier le piéton est plutôt considéré comme un parasite 🙂

  10. Ah la dolce vita du sud…
    Moi qui suit sur Montpellier depuis 5 à 6 ans, je ne peux que souscrire à ton article.
    Hier soir encore, alors qu’on arpentait la ville avec des amis de passage, on s’en délectait.
    Je passe parfois sur Toulouse mais j’en avais une image moins sympa que ce que tu décris ici. Peut être justement parce que je ne fais qu’y passer et que je n’ai pas le temps d’en profiter pleinement.

  11. Salut la vingtenaire, ski me fait marrer à Toulouse, c’est sud radio, après vingt deux heure trente, ça part en glissade, j’ose pas imaginer la fête qui commence pour eux quand elle finit pour nous…J’aime bien ton ton mais pourquoi tu n’es pas dans le drap ? Tu pourrais ajouter du piment à ton blog en ajoutant tous les jours une photo avec un cm2 en +..
    bisatoi. Gilles.w8f

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