L’éternité et douze mois

Par Marine

Toujours dans l’air du temps, à savoir Noël et la nouvelle année, voici un petit article tout sucré, pour vous, chers amis. Après le bilan de Lucie, et en attente du bilan de Nina, je vous propose une méthode intéressante de bilan. Parce qu’un bilan, ça se fait pas comme ça, non non. Il faut réfléchir à la méthode adoptée, à la procédure qu’elle recouvre etc. Aujourd’hui, je propose : où étions nous il y a exactement un an? Où sommes nous aujourd’hui? Que pouvons-nous en déduire de l’évolution de notre vie.

Nous sommes donc fin décembre. Où étais-je l’année dernière, au même moment?
Dans mon lit.
Enfoncée dedans, sous la couette.
De temps en temps, je risquais mon nez dehors pour aller boire avec tout ce qui se fait de connaissances pour oublier. Pour me saouler avec des boissons et les saouler avec des paroles.
Et puis aussi, j’allais sur Internet. Pour me changer les idées. Pour trouver un horoscope qui me dirait que ça passerait, et un psychotest qui m’annoncerait qu’il allait revenir et que ça allait être l’amour, l’eau fraîche, ses yeux dans les miens et le bonheur. Alors d’une, les horoscopes m’ont dit que j’allais avoir la baracca à partir d’octobre 2006, excusez-moi si je suis vulgaire mais pas l’ombre d’une couille à l’horizon depuis au moins le mois d’août. De deux, les psychotests ne m’ont pas répondu ce que je voulais entendre puisque tous claironnaient que c’était fini fini. Mais eux au moins, ils disaient la vérité. Puis j’ai entendu parler des blogs. Alors je suis allée voir. Sur la plateforme over-blog, le premier référencé s’appelait « vingtenaires ». Amusant. Je me suis dit que c’était ma tranche d’âge, alors j’ai voulu lire. Tu parles Charles. Que des meufs ou des pédés. C’était pas là que j’allais rencontrer des hommes susceptibles de me faire oublier mon Guillaume à moi – donc pas Guillaume 4, mais plutôt Guillaume M, avec un M comme Marine. Nous sommes en décembre 2005, je m’appelle Marine Alloys et je suis vouée à mourir seule, dévorée par les cafards et les rats.

Alors en cette fin d’année, je dresserai pas un bilan complet de mes états d’âme ou de mes succès et échecs de l’année. J’étais seule il y a un an. Et désespérée. Aujourd’hui, je suis seule. J’ai des toiles d’araignées sous la jupe tellement j’ai été sexuellement inactive -purée, j’espère que je me ferai pas punir par le Père Noël quand même.

Donc en apparence, rien n’a changé. Je suis toujours derrière un bureau, à travailler les mêmes choses et j’ai les mêmes amis. Enfin non, pas tout à fait. J’ai pas eu d’amoureux cette année. Mais mon frêle petit coeur a été plus mis à rude épreuve que n’importe quand auparavant. Il a battu, il s’est emballé, il s’est flétri, il a gambadé, il a voyagé… plus qu’avant. L’année dernière, j’étais prête à me faire nonne. J’envisageais 2006 dans une petite boîte. Où je croupirais seule. Déprimée. Que des plans d’un soir, ou des tarés affectifs. Si c’est ça les hommes, ben moi j’arrête. Douze mois après, dans mon célibat le plus forcené, j’envisage 2007 avec enthousiasme. J’ai vu un mec qui me plaisait… voire deux… Ca peut sembler n’être rien, et pourtant… pourtant le monde me semble moins cloisonné, nous sommes moins dans des petites boîtes hermétiques. Guillaume M est un bon copain aujourd’hui, et j’espère qu’il arrivera à trouver sa voie (aux dernières nouvelles, c’était plutôt lui qui était paumé). Les « meufs & pédés » du site number one sur over-blog un an plus tôt ne sont plus number one cette année. Mais ils ont tous un prénom, en plus de leur pseudo.  Cependant que moi, en plus de mon prénom, j’ai pris un pseudo. Enfin, un an exactement après, le monde est à mes pieds et c’est grisant.
Bref, nous sommes en décembre 2006, je m’appelle Marine Alloys et mon dieu mais c’est Noël, et en plus en plus… il y a au moins une année pleine qui s’ouvre à moi!

Ca pourrait être le mot de la fin, mais j’en ai un plus percutant, en fait : merci Nina.

16 réflexions sur “L’éternité et douze mois

  1. De rien!!

    Bon, piske tout le monde me met la pression sur mon bilan, je vais le faire… Même s’il reste encore 12 jours et que je sais pas encore si 2006 a été ou non une bonne année…

  2. ça me fait penser à un truc plein de bon sens quAlly dit à John Cage (oui je sais culture culture!): si qd tu fais kle bilan de ton année tu n’as pas le sourire ou tu ne pleures pas alors tu n’as rien vécu. J’adore cette phrase, jela trouve tellement vrai. Du coup petite marine, m^me si y’a pas eu de mec dans ton année, tu as vécu c’est le principal! que 2007 t’apportes tout ce que tu souhaites, en tout cas pour ma part je suis ravie de te lire depuis que tu as débarquué chez les vingtenaires. alors oui, merci Nina!

  3. ca m ai jamais venu a l idée de faire un bilan de mon année auparavant et cette année je vais le faire. celle ci a été particulierement riche en émotion par rapport aux autres et je pense que c est une bonne base pour préparer celle avenir…par contre je dis pas que ca va etre facile a faire. je m égare dsl je me suis cru sur mon blog 😉

  4. Ok, même les coms sont en noir…

    En lisant ton article j’ai d’abord cru, puisque de mémoire c’est la première fois que je te lis, que tu n’étais qu’une jeune fille qui avait envie qu’on la plaigne.
    Et puis au fil des lignes, j’ai vu une vraie mélancolie, une vraie tristesse. Je m’attendais à un article sans saveur et au final je lis celui d’une fille qui se trouve dans l’état où j’étais lors du Noel de l’an passé. Ca force immédiatement la sympathie.

    Alors je ne me fais pas de soucis pour toi, car un article si sombre et désabusé me laisse deviner une fille à la personnalité affirmée. Le genre de fille qui marque.

    Je te souhaite de bonnes fêtes, et une bonne année 2007. 😉

  5.  » le monde est à mes pieds, et c’est grisant « , je retiens ces mots.
    Avec cette sensation , cet état d’esprit, tu te positionnes en gagnante et tu t’ouvres à la Terre entière !!! Marine , tout reste à vivre , se préparer aux belles choses de la Vie…

  6. J’imagine assez bien Esteban dans les cités d’or (ou Leonardo Di Caprio dans titanic, on fait ce qu’on veut) aller à l’avant du bateau, scruter la mer, la main masquant ses yeux du soleil et dire : « Pas l’ombre d’une couille à l’horizon »

  7. Mouais, c’est vrai qu’ils n’étaient pas homosexuels. Ils devraient plutôt dire « pas l’ombre d’un ovaire à l’horizon ». Mais c’est moins littéraire je trouve.

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