Episode 1

Prologue
 
19 janvier 2005- 8 : 45,a.m(G.M.T)
New Delhi
 
            La foule, le bruit, les odeurs nauséabondes du peuple qui souffre…c’était son quotidien, il y était
tellement habitué qu’il ne voyait plus la misère. Pourtant, depuis quelques jours, c’était la panique, les gens fuyaient : ça sentait la guerre. En effet, les affrontements à la frontière
indo-pakistanaise continuaient de plus belle et la Chine commençait à pointer le bout de son nez, de l’autre côté, cherchant à les envahir.
Il était médecin dans cette ville depuis dix ans, environ, et il n’avait jamais connu autant de mouvements, il lisait la peur sur le visage des gens et il n’arrivait pas à les
rassurer car il craignait ce qui allait se produire.
« Des avions, des avions ! cria un petit garçon en indien, ce qui eut pour effet de créer un mouvement de panique dans la foule.
– Mon Dieu, les Chinois attaquent ! Lança-t-on.
– On va tous mourir !  »
Il sortit dehors pour voir ce qu’il se passait et vit à son tour les avions qui, il en était quasiment sûr, appartenaient à l’armée chinoise : qu’allaient-ils
faire ? Il eut de brusques sueurs froides en répondant à sa question : ils allaient sans doute les bombarder, mais avec quoi ? La bombe atomique semblait peu
probable : ils voulaient récupérer cette terre, il ne fallait pas la gâcher ; des missiles ? Sans doute. Il fallait se mettre à l’abri, mais il était paralysé par ce
spectacle, hypnotisé par le ballet de ces avions.
Soudain, l’un des deux piqua du nez, fonça droit vers eux et rasa le sol en lâchant un étrange gaz jaunâtre ; du napalm ? Non, car il fut abondamment aspergé
mais ne se sentit pas brûler. Quoi, alors ? Il toussa un peu d’avoir respiré cette drôle d’arme totalement inefficace et retourna à l’intérieur, pour s’asseoir sur un des lits et
retrouver ses esprits ; il se passa la main sur son visage et remarqua quelque chose de bizarre : elle était couverte de kystes plus ou moins gros : il avait la lèpre. Comment
était-ce possible ? Il n’avait rien quelques minutes auparavant. Une femme entra à son tour et son visage était déformé par la maladie. Il la connaissait, elle n’avait rien avant l’attaque
alors…ce gaz jaune, était-ce des germes de lèpre ? Il regarda sa main et constata avec horreur que tout son corps était déjà recouvert, ce qui était totalement
impossible ; quant à la femme, elle poussa un étrange gargouillis, puis s’effondra sur le sol, visiblement morte. Il vérifia son pouls mais c’était inutile, il le savait.
L’air commença à lui manquer, il ne pouvait plus respirer, son corps semblait peser des tonnes, il avait envie de se laisser glisser…ils avaient crée la première arme
bactériologique : un concentré de lèpre fulgurante qui ne laisserait rien, ou plutôt personne, sur son passage. Ensuite, comme ils avaient probablement l’antidote, il suffirait de le
vaporiser dans l’air et d’attendre, puis la terre serait à eux. Il s’écroula sur le sol, haletant, mais il savait qu’il ne fallait pas lutter, ça ne servait à rien : il était condamné. Il
écouta les bruits dehors, des cris d’agonie, mais il y en avait si peu, ils devaient déjà presque tous être morts.
Saloperie de guerre.
—–    
Même jour- 4 : 25 p.m(G.M.T)
Etat major des Etats Unis
 
            Tous le monde était enfin là, réuni autour de la grande table, il était temps de commencer. Le général
Cooper s’éclaircit la voix, pour indiquer à ses locuteurs qu’il allait commencer et les prier de faire silence.
« La situation est grave, commença-t-il, sans chercher à mettre les formes. Cette nuit, à 8 h45, heure de Greenwich, soit 3 h45 chez nous, la République de Chine a
bombardé New Delhi. Comme vous le savez certainement, ça fait quelques temps qu’il y a des tensions là-bas et nous soupçonnions le gouvernement chinois de vouloir envahir l’Inde, mais
maintenant, il n’y a plus de doute à avoir.
– Comment les ont-ils bombardés ?
– J’y viens, j’y viens. Ils n’ont pas utilisé des missiles ordinaires, ni des bombes graphites ni tout ce dont nous nous servions jusque là. D’après un de nos agents qui s’est
rendu sur place après l’attaque, il s’agirait d’une bombe… hum…bactériologique. »
Un murmure parcourut l’assistance : personne, à leur connaissance, n’avait réussi un tel exploit…comment les Chinois, qui n’étaient pas parmi les pays les plus riches,
ni les plus développés d’un point de vue scientifique avaient-ils réussi à créer cette bombe ?
« D’après notre homme, il n’y aurait plus personne de vivant dans les quartiers populaires de Delhi, ce qui signifie que…cette bombe a à 100% rempli son rôle.
– Qu’allons nous faire ? Nous ne pouvons pas lutter contre eux.
– Nous avons peut-être une solution. Dans ce pays, nous avons les savants les plus brillants et l’un d’eux a peut-être trouvé la solution. Messieurs, je vous présente le Dr Hank
Antelwort. »
La porte s’ouvrit et un homme d’une trentaine d’année vêtu d’une blouse blanche fit son entrée. Il ne ressemblait pas vraiment à l’image classique du savant, c’est à dire un
vieil homme aux cheveux hirsutes et aux petites lunettes rondes perchées sur le bout de son nez. Antelwort était plutôt le contraire : ses cheveux blonds étaient impeccablement
brossés et ses yeux gris qui semblaient briller d’intelligence n’avaient pas besoin de l’aide de lunettes pour voir clair. 
« Bonjour, dit-il, je suis le Dr Antelwort ; je suppose que vous êtes au courant pour cette nuit…impressionnant, hein ? D’après ce que j’en sais, tous
ces gens sont morts de la lèpre en quelques instants, ce qui, à l’état naturel, est impossible, mais les Chinois ont réussi à créer un nouveau genre de maladie, une lèpre qui se propage
incroyablement vite et qui tue sa victime en un temps record.
– Que peut-on faire contre ça ?
– C’est très simple : ils bombardent leur saleté en utilisant des gaz : protégeons-nous avec des combinaisons totalement hermétiques et respirons avec des bouteilles à
oxygène. Mais nous devons trouver, nous aussi, une arme similaire, pour rendre la monnaie de leur pièce à ces types.
– Mais l’ONU ne nous autorisera jamais à faire ça : la Chine fait partie du conseil de sécurité et…
– La Chine a-t-elle demandé la permission à l’ONU ? Je ne pense pas, non. C’est la guerre, général, on n’a pas de temps à perdre avec de la paperasse, d’autant plus que
l’ONU, tout le monde sait très bien que c’est nous qui la dirigeons comme nous voulons…y a que les Européens pour croire qu’ils ont un pouvoir là-dedans, dit-il avec mépris. Nous sommes sur le
point de mettre en place un microbe extrêmement dangereux qui détruira tout sur son passage. Dès que nous aurons enfin fini nos travaux, la guerre stoppera d’elle-même au bout de deux jours,
car il n’y aura plus aucun chinois de vivant. »
—–
Trois semaines plus tard
Journal télévisé
 
            « A l’heure actuelle, environ 90% de la population de l’Inde a été exterminée par ce que l’on
appelle maintenant la guerre bactériologique. Les casques bleus de l’ONU envoyés sur place succombent eux aussi, malgré les précautions prises pour éviter de respirer les gaz contaminés, ce qui
porte à croire que les bactéries survivent longtemps à l’air libre et s’infiltre dans les denrées alimentaires et les eaux. La Chine… »
Alyson éteignit la télévision puis rejoignit son mari qui était encore plongé dans ses calculs. Depuis le début de cette guerre, il cherchait désespérément à fabriquer une arme
bactériologique, comme les Chinois, mais ses virus n’étaient pas assez résistants. Elle s’approcha de lui et lui caressa les épaules, mais il ne réagit pas : avait-il seulement senti son
geste ? Rien n’était moins sûr.
« Hank, je…
– Pas maintenant, Aly, je n’ai pas le temps, je dois trouver.
– Arrête un peu : tu te fatigues trop, tu ne peux plus réfléchir correctement, tu…
– Ferme-la, bordel ! Tu me déconcentres ! La vie des citoyens américains est entre mes mains, tu comprends ça ?
– Les Américains ne sont pas menacés, ils…
– Bien sûr que si, crétine ! Tu crois vraiment que les Chinois vont s’arrêter à l’Inde ? Ils vont passer au Japon, puis à l’Europe, puis quand ils auront
fini, ils s’attaqueront à nous : il n’est pas question de les laisser faire. Maintenant, fous-moi la paix. »
Elle s’éloigna un peu, ne sachant plus trop comment réagir : pourquoi était-il aussi agressif envers elle ? Il devenait fou, elle en était sûre, à présent :
il ne mangeait plus, ne dormait plus, il ne s’intéressait plus qu’à sa maudite bombe. Il n’était pas comme ça quand elle l’avait rencontrée, six mois plus tôt et qu’elle était tombée amoureuse
de son séduisant professeur de biologie et chercheur à ses heures perdues. Evidemment, quand il avait appris qu’elle était enceinte de lui, il n’avait pas été ravi, loin de là, mais il avait
assumé et l’avait épousée. Et maintenant ? Son bébé était dans son ventre et son père avait complètement perdu la tête. Quel avenir aurait sa fille ? Il ne semblait pas
brillant, pour le moment.
Elle alla se coucher et s’endormit rapidement, mais elle fut réveillée en pleine nuit par Hank qui semblait surexcité.
« Je l’ai, ça y est, je l’ai ! Alyson, je viens de trouver le virus qui va sauver les Etats-Unis !  »

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34 réflexions sur “Episode 1

  1. Bon, je m’autocommente pour donner quelques pitites précisions : le roman a été écrit en 1999 d’où le 2003, en haut, j’ai pas osé changer.

    En relisant (et en corrigeant), j’ai pas compris, y avait des « ; » partout ce qui faisait des phrases interminables : erreur de style ou erreur informatique? Je ne sais. Pourtant, le « ; », je m’en sers quasiment jamais!!

  2. Rassure moi avant que je commence à lire; c’est pas le président américain qui va sauver le monde en pilotant un avion quand même?!

  3. Intéressant mais quelques incohérences au réel me titillent. Les Etats Unis qui contrôlent l’ONU, ce n’est plus vrai aujourd’hui, la guerre en Irak nous l’a prouvé. Je trouve que ça va un peu vite entre le scientique qui arrive avec la solution clé-en-main et l’Inde exterminé sans réaction au niveau internationale. Autre chose qui me choque, le scientifique prêt à raser la Chine semble plutôt bien dans sa peau 🙂 Et la réaction n’est pas très politiquement correcte, on ne tue pas des civils ( » la guerre stoppera d’elle-même ») pour stopper une attaque. J’imagine que dans le futur, au contraire, on cherchera des cibles précises et stratégiques. Bref, je suis pas un spécialiste mais avec une bonne documentation, tu devrais trouver une explication rationnelle.
    Je suis conscient que ce n’est que l’évenement initial qui nous amène à notre vrai sujet; la petite fille rebelle et sa cité maudite. J’attend la suite avec impatience également.

  4. T’avais regardé un film avec Steven Seagall avant de commencer à ecrire ? Le dernier paragraphe, ya du second degré dedans ??? Tu avasi 19 ans qd tu l’as ecrit ce roman, c’est ça?

    Bon alors en ce qui concerne le style je n’accroche pas du tout. Des phrases super longues dans la premiere partie où des ellypses auraient peut être mieux convenues pour decrire l’intensité de la scene. Le « Lanca t-on est de trop » et me fait penser à une remarque de la Reine Zabo (D. Pennac, La Petite Marchande de PRose, Folio) .

    De maniere generale, tout manque d’humanité. de regards portés, de changements d’angle. Ca manque d’atmosphere. Trop peu de descriptions qui pourraient suggerer une ambiance, un etat d’esprit. Par exemple, la scene au Pentagone. Pourquoi ne pas t’inspirer de la scene similaire dans Octobre Rouge ou celle en noir et blanc de Point Limite avec Goerge Clooney ?

    Ensuite tu vas dix fois trop vite ds la presentation du papa d’Oceany. Presentation maladroite même si on a bien compris que tu voulais nous prendre à contre-pied, encore une fois, un peu comme Pennac avec son  » Ponthard Delmaire etait un gros qui ne se deplacait pas avec une extraordinaire facilité pour sa corpulence mais bel et bien comme un gros  » .

    Pour Hank, tu vas donc trop vite. Pour tout d’ailleurs. Le commentaire de grr est tres vrai. Tu vas jamais tenir 500 pages. Et tes lecteurs vont pas tenir 500 pages non plus. Ca manque d’humanité, c’est du carton pate et des marionettes que tu nous offres là. On accroche pas. Pardon, je n’accroche pas

    La scene avec les militaires manque d’intensité et elle accumule les clichés. Celle avec la maman d’Oceany manque de realisme. Le « cretine » m’a grave refoidi dans mon immersion… Ya un mec qui n’est pas parfait en terme technique pour ses dialogues mais genial pour ce qui est de l’humanité qu’il y met c’est Douglas Kennedy. Pareil pour Paul Auster dont le Voyage d’Anne Blume pourrait t’aider. Même ton idole Amelie Nothomb a parfois des passages avec des dialogues un peu patauds ( et pourtant comme dialoguiste, elle dechire tout) eet ton texte me fait penser à des moments nothombiens maladroits.

    Ton texte pour l’instant, c’est un truc parfait pour un realisateur qui aurait un peu d’imagination et qui voudrait un pont d’envol pour faire un film de ton histoire. En terme de roman par contre c’est decevant.

    Encore une fois je precise que ce n’est pas de la vanité de ma part de te dire tout ça. J’adore ton blog Nina, j’adore tes articles mais comme je l’ai dejà dit, un Pulitzer n’est pas necessairement un Moravia (ou à l’extreme opposé tylistique, un Barthes.) Te dire precisement ce que je pense c’est à mon sens te respecter et t’inciter à être meilleure. La seule question legitime est plutot : est-ce vraiment mon rôle et quelle legitimité ai-je pour faire ça ?? 😉 (qui vient de hurler « aucune! » ??? )

  5. moi j adore ton texte; il y a des tits details a arranger, mais jaime ta progression dans les evenements, pour moi cest un tres bon prologue, qui merite son nom. Je te trouve tres douee dans la mise en place du suspens, tu arrive a accrocher le lecteur des le debut. Ca annonce un roman qui fait rever, un roman sans ennui, un roman tres bien construit au niveau du scenario. je suis admirative de ton imagination et de ta qualité à la mettre en scène.

    Enfin ca se voit que tu ecris pour ton propre plaisir, le plaisir de rever, le plaisir de s’evader, et, ce qui est le plus important, ce plaisir tu nous le transmet. Cela fait du bien un livre qui n’est au service que d’une seule chose: l histoire qu’il raconte, et le plaisir d’ être emporté par elle. Tant de textes ont perdu ce sens la originel du roman et cette innocence! alors merci pour ca!

    Eve

  6. Alors plusieurs remarques…
    Autant le style bio perso, tu t’en sors bien, mais écrire ce ne peut être manipuler les clichés.
    Si ça peut faire marrer sur un blog perso, ou l’on publie sans véritables conséquences, écrire pour être lu, c’est autre chose.
    Je m’abstiendrai de parler de style, ce n’est jamais l’essentiel, et la structure peut permettre d’outrepasser les réticences en la matière.
    Mais autant de clichés en si peu de lignes… C’est une commande de la CIA???
    Les bons: d’abord les vistimes, ces pauvres indiens misérables (1er cliché); puis les sauveurs putatifs: les américains, en tout cas un de leurs savants (parmi les meilleurs du monde, 2ème cliché)
    Les méchants, les chinois qui exterminent d’une pichenette la première démocratie du monde et son milliard d’habitants… des communistes (?)
    A moins de vouloir faire du simili SAS (sous documenté, orienté vers les pires clichés matchistes et occidentocentrés), va falloir se renseigner.
    les chinois ne sont pas en conflit avec l’Inde, mais avec le Pakistan, l’Inde aussi d’ailleurs. la position de la Chine dans le conflit entre les deux frères ennemis, est une position opportuniste, certes, maismême avec une arme bactériologique, ils ne s’y risqueraient pas… D’ailleurs, à ce propos, il faut que tu saches que les armes bactériologiques ont été mises au point, et utilisées par les puissances coloniales dès le début du 20ème siècle, que les USA sont le pays qui a développé le plus de germes, en dépit des conventions internationales, et qu’un des pays en pinte en la matière avant ses engagements internationaux, c’est la France… qui n’a pas hésité à user de germes en Algérie.
    Si les armes bactériologiques ne prennent la forme de bombardement que depuis peu, elles le doivent à des technologies américaines très poussées, reprises par un certain Saddam H, contre les populations chiites du sud de l’Irak e 1987 et 1991. On est évidemment loin des scénarii catastrophes des films anglo américains faits sur le sujet, mais bon, c’est assez efficace pour exterminber des milliers de PERSONNES à chaque fois.
    J’accentue le mot personnes parceque le carnage que tu décris en usant des termes « population, quartiers », déshumanise le propos, il s’agit pourtant de ça… résultat, on est dans la géopolitique comme les dirigeants des pire gouvernements la pratiquent…
    Si je parle d’idées reçues, pour l’Inde, par exemple, c’est surtout parceque j’ai reçu une leçon à ce sujet. Parti en 1995 pour un premier voyage, j’avais dans mes bagages des médicaments, pour soulager un peu la misére du peuple si misérable… outre le fait que j’étais hébergé chez des médecins de campagne, pauvres, dignes et dévoués, ils m’ont appris, en se foutant gentiment de ma gueule de blanc compassionné, qu’ils étaient une des premières industries du médicament des pays du sud… Et je les ai vus à l’oeuvre tous les jours, pratiquer des IVG, des soins complets, amputations, traitements ordinaires, désinfections… de la même manière que chez nous, dans des conditions un pêu plus difficiles, au vu des moyens.
    Quant à la misére, elle est présente certes, mais en ouvrant les yeux on la voit aussi ici. dans les bas quartiers de Delhi, j’ai vu des prostittuées héroinomanes (comme à Berlin), la différence, ce sont les lépreux, soignés souvent trop tard, qui offrent un spectacle effrayant de ce que peut faire la misère alliée à l’absence dhygiène (les rats véhiculent la lèpre) le problème majeu de l’Inde, c’est l’urbanisation galopante, les bidonvilles s’ajoutant aux villes dans la plus grande anarchie depuis des décennies: d’ou pas de rammasage des orudre, de système d’évacuation des eaux usées, etc… Mais ce n’est pas vrai dans les ville des moyenne importance. 9 million (14 millions avec la banlieue) pour la ville de Delhi, en fait aussi une des villes les plus polluées du monde, et une circulation anarchique, une ville dangereuse pour les piétons et petits véhicules.
    Et si la misére semble présente plus qu’ici, il faut se remémorer les proportions en terme de population. S’il y a plus de misérables en Inde, c’est aussi parce que les inégalités entre riches et pauvres sont encore plus importantes.
    Voilà, pour commencer, j’ai fait deux séjours là bas, en 1996, j’ai passé un mois et demi sur six à delhi, dans le quartier musulman (très pauvre), et ce qui m’a frappé, ce sont les rapports fraternels qu’avaient entre eux les indiens de toutes conditions. Si le poids de la religion hindoue, et donc celui des castes a repris du poil de la bête avec la dérive populiste des partis religieux, il n’est pas rare de voir les gens se partager un repas, ils donnent de l’argent de façon systématique aux mendiants, et les plus démunis reçoivent les restes des restos.
    Cela n’empêche pas des milliers de gens de mourir de leur misére, mais cela ne fait pas de l’Inde un pays de misérables.le citioyen le plus riche est un intouchable, milliardaire.
    Enfin, ils parlent presque tous un anglais que seuls les français peuvent facilement comprendre (on a le même accent!) et en terme « d’indien » plus de 2000 idiomes dont les principaux sont l’hindi, l’ourdou, le bengali… et j’en oublie. A Delhi, on parle principalement Hindi et Ourdou (variante arabisante parlée au Pakistan), tous sont issus du sanscrit, langage sacré aujourd’hui.
    un conseil d’ami: il n’est pas difficile d’en apprendre un peu plus surla vie de tels pays en se documentant et en s’intéressant à leur littérature, leurs journaux (en anglais: http://timesofindia.indiatimes.com/).
    Si a 19 ans, on peut écrire « en aveugle » sans considérer véritablement le monde tel qu’il est, c’est parcequ’on écrit plus pour soi que pour être lu. mais la responsabilité qu’implique un travail lié à une publication, fut elle littéraire, suppose que l’on fasse l’effort de ne pas en rester aux clichés, sous peine d’écrire contre sa propre pensée (je n’ai pas eu l’impression que tu étais pro CIA)!!!
    POur finir cette longue contribution, je te dirais: courage, reprendre ta structure en l’étoffant, en humanisant les personnages (même les pires), et en essayant d’être fidèle à ta ptopre vision de l’Humanité, cela ne peut donner que de bons résultats.
    CC, journaliste auteur et séducteur à ses heures

  7. J’aime beaucoup ce que tu as écrit, et j’en profite pour te dire que ce blog est vraiment bien, je me retrouve un peu dans ce que tu écris et ça m’aide à comprendre certaines situations, même si ma vie est différente de la tienne. En bref : merci.

  8. Mon comm rejoindra ceux de john doe et P-O, mais en plus court!

    Au niveau du style, Je trouve que tout va beaucoup trop vite. Tu as un esprit synthétique merveilleux pour une chronique ou pour un article mais je me demande comment peut on tenir 500 pages à une telle cadence! Car en effet le texte manque d’étoffe et je m’y pers entre le narrateur et les personnages, qui auraient besoin de quelques lignes supplémentaires pour être présentés.

    Pour ce qui est de l’histoire, j’ai l’impression d’être en plein milieu d’un scénario catastrophe d’un film hollywoodien. La situation imaginaire (puisque nous sommes dans de la science fiction) semble trop improbable pour des pays réels et une situation géopolitique existante. J’aurais préféré des pays imaginaires aussi, avec une présentation de ceux-ci (même s’ils peuvent rappeler des nations réelles) qui m’aurais permis d’être en phase avec la situation de ton histoire. Ou alors un scénario plus fondé et plus près de la réalité (comme dit dans les comms précédents), mais qui aurait bridé ton imagination.

    Bref j’ai l’impression que tu étais impatiente de faire naître l’héroïne et de rentrer dans le vif de ton histoire. Je trouve ça dommage, mais ce n’est que mon avis…

  9. Les armes bactériologiques sont toujours d’actualité
    Par Robert Realley
    Newsport, mardi 11 septembre 2001

    Dans la panoplie des armes de destruction massive, il n’y a pas que les missiles à tête nucléaire. Il en existe d’autres plus facilement dissimulables, beaucoup moins onéreux et à la portée de « tout le monde », mais tout aussi meurtriers: les bombes bactériologiques. Déjà, pendant la guerre de Corée (1950-1953), les Américains avaient testé sur le terrain l’arme biologique. Ainsi, la peste et le choléra, disparus depuis des années dans la région frontalière entre Chine et Corée, avaient fait leur réapparition provoquant quelques milliers de morts. Les USA, d’ailleurs, ont été les premiers à inscrire, secrètement, ce type d’armement dans leur « doctrine militaire ».

    Puis vint le traité de 1972, signé par 158 pays et ratifié par 143, dont les USA et l’ex-URSS. Il interdit le « développement, la production, l’achat et le stockage de quantités ou de types de germes qui n’ont pas une finalité prophylactique, de protection ou pacifique ». Mais, comment distinguer la recherche médicale (production de vaccins notamment) de la recherche militaire, les efforts de protection des efforts d’anéantissement? Les recherches pour convertir en armes de guerre l’anthrax appelé aussi charbon, la variole, la peste bubonique et autres pandémies ont bien sûr continué. Au début des années 90, pendant et après la guerre du Golfe, la chasse aux laboratoires clandestins irakiens braque à nouveau les projecteurs sur l’arme biologique. Personne n’a oublié la grande campagne US de démonisation du danger bactériologique irakien. En revanche, le Pentagone a réussi à faire oublier que les premiers achats de bacilles meurtriers ont été effectués par Bagdad notamment auprès d’une société de vente par correspondance américaine comme le révélait Le Monde diplomatique de juillet 1998.

    Plus tard, les USA apprennent que la Russie, héritière des sophistiqués laboratoires soviétiques, a mis au point une « petite » bombe qui répand le bacille du charbon de façon particulièrement efficace et létale. Les services de renseignement US, soupçonnant qu’elle pourrait être en vente sur les marchés parallèles, essayent de s’en procurer un exemplaire pour l’étudier, mais ils n’y parviennent pas. A partir de 1997, prenant prétexte de ce dépassement « biotechnologique » la CIA et le Pentagone obtiennent donc le feu vert de l’administration Clinton pour un programme en trois volets. Le premier, sous le nom de code de « Clear Vision », pour construire une copie, d’après les informations obtenues, de la « bombe » russe. Le deuxième volet se déroule dans l’état de l’Ohio au Battelle Memorial Institute, un laboratoire de recherche sous contrat avec l’armée. Il a pour tâche de créer par manipulation génétique une variante beaucoup plus puissante de la bactérie du charbon, similaire à celle déjà obtenue en 1995 par les Russes, qui sont manifestement à la pointe de cette inquiétante technologie.

    Le troisième volet, s’il est le plus exotique, n’est pas le moins alarmant. Une base d’expérimentations nucléaires du désert du Nevada, fermée en 1993, a été investie par une agence du Pentagone. Dans le bâtiment 12-7 trône un étrange cylindre en acier inoxydable hérissé de conduits. L’appareil a la particularité d’avoir été construit avec des pièces disponibles dans le commerce et pour un coût d’à peine 1 million de dollars. Il s’agit d’ une couveuse de germes. Le but étant, selon les déclarations officielles, de vérifier la capacité d’un terroriste ou d’un « Etat voyou » de produire une arme bactériologique avec des moyens limités. Le docteur Davis, ancien patron de l’agence qui pilotait les tests, refuse de donner des précisions sur ce qui se faisait vraiment sur le site. Mais, admet-il, « s’il y avait eu » production de charbon elle aurait été suffisante pour tuer au moins 10.000 personnes.

    Le New York Times du 4 septembre dernier, en révélant ces expérimentations secrètes, pose la question de savoir si elles ne constituent pas une violation du traité de 1972. Et là, c’est la cacophonie. Certains responsables répondent qu’il s’agit d’innocentes études de vaccins ou de pesticides biologiques. D’autres jurent que ces expérimentations ont été effectuées dans un but défensif et de prévention. Un peu embarrassé, le porte-parole actuel de la Maison-Blanche Ari Fleischer est obligé de confirmer les expériences secrètes en cours, tout en se défendant catégoriquement d’avoir transgressé la convention internationale. Apparemment, le président Bush ne se sent pas du tout gêné de poursuivre la même politique, en la matière, que son prédécesseur. En mai dernier, les USA ont bloqué les propositions prévoyant d’instituer de véritables contrôles: libre accès aux laboratoires pour des inspections-surprise, auto-dénonciation des expériences en cours et déclaration détaillée de leurs buts.

    Assurément les Américains n’ont aucune envie qu’on jette un oeil sur leurs recherches et les développements stratégiques qu’elles comportent. Après avoir violé le traité ABM sur les missiles antimissiles nucléaires (voir notre édition du 07.08.2001), les USA s’apprêtent-ils à violer un autre traité? Si c’est le cas, ça voudrait dire que les accords internationaux n’ont, à leurs yeux, d’autre valeur qu’une jolie promesse… et comme chacun sait, les promesses n’engagent que ceux qui veulent bien y croire.
    http://www.amnistia.net

  10. Je pense aussi que ca fait un peu trop clichés, l’idée qu’on se fait du « film américain », mais bon j’ai des gouts spéciaux en SF..

    Par contre j’aime bien l’idée que ce soit le scientifique fou qui veut tuer tt le monde alors que le général dit « mais non, voyons, on n’a pas le droit » lol..

    J’attend la suite 🙂

  11. J’ai essayé de lire les com de tout le monde. Mais là je peux pas, j’ai envie de les taper…

    Non mais est ce que vous savez ce que c’est un roman? Vous en avez déjà lu? Nina a écrit un roman de SF, pas une thése sur les relations internationales. On s’en fou de savoir si les armes bactériologiques existent, si les indiens sont miséreux, si les chinois sont méchants, si les scientifiques américains veulent ou pas détruire des civils!!!! C’est un roman!!!!!!

    En plus avec Nina on passe suffisamment de temps à analyser ce monde complexe de mes deux c…. donc c’est normal que pour un roman elle ait envi de simplicité… Quoique je dis ça mais vous n’avez pas lu la suite 😉

    Bon j’arrête de raler, mais ça m’enerve, voilà!

    ET PUIS ON S’EN FOU MOUMOUR MOI JE LE TROUVE SUPER TON ROMAN, JE L’AI ADORÉ IL EST TRÈS BIEN… Na!

  12. Gauthier > il ne faut simplement pas tomber dans chacun des deux excès ! C’est pas parce que c un roman que tt est forcément simple ou que tt est « possible » ! C’est comme un article, il y a des stimulis et les personnes y réagissent..
    Et puis si on critique sur ca, c’est qu’il n’y pas d’autres choses à critiquer (style, orthographe, etc) ! 😉
    Je suis sur que les plus critiques font partie de ceux qui ont le plus envie de lire la suite !

  13. > les chinois ne sont pas en conflit avec l’Inde, mais avec le
    > Pakistan, l’Inde aussi d’ailleurs. la position de la Chine dans
    > le conflit entre les deux frères ennemis, est une position
    > opportuniste

    Tsss tsss, on est en 1999, les Chinois sont les alliés du Pakistan contre l’Inde – cf les essais nucléaires pakistanais, en 1998 si mes souvenirs sont exacts, fruit de la coopération Pakistan-Chine, et qui désignaient bien l’Inde comme cible potentielle… Le Pakistan frayait en même temps avec la Chine et les USA. C’est très compliqué, la politique du sous-continent!

    Ceci dit, je suis d’accord que dans un roman on n’est pas obligé de partir d’une histoire réelle. Mais celle-ci, hélas, est plausible.

    J’aime bien l’histoire et j’ai envie de lire la suite. C’est sûr que tu as beaucoup progressé dans l’écriture, autre façon de dire que le style est un peu brut de décoffrage. Oui, il manque des changements de plans et des trucs comme ça, cf des commentaires que j’ai pas bien compris ci-dessus. 😉

    Je pense que si tu as un bon canevas d’histoire tu dois être capable d’en faire un vrai roman en essayant de casser les clichés. Peut-être insérer quelques anecdotes couleur locale. Je t’en raconterai des tonnes si tu m’invites un soir. ;-)))

  14. Sympa, le commentaire sur les Etats-Unis qui n’en ont rien à foutre de l’ONU. Ca, c’était de l’anticipation. Sinon, dès qu’on montre ce qu’on écrit, y en a toujours qui viennent t’attendre au tournant avec un gourdin… ça n’a que l’importance que tu veux bien y accorder.

  15. > Tu veux me raconter quoi comme anecdote? (prudente la fille! ;))

    Après 13 ans de séjour dans cette région j’en ai de toutes les couleurs…
    Mais tu as raison d’être prudente, je ne suis pas fréquentable. 😉

  16. > Mais tu me fais des avances?? 😉

    Je n’irais pas jusque là, quand même. Comme le plan dîner aux chandelles est un peu éventé, je te propose un classique du cinéma: je débarque du TGV (gare de Lyon) ce soir (vendredi) à 21h11 et (au bout du quai) tu te jettes dans mes bras. Après, je t’invite au restau, car je ne suis pas vraiment rancunier…

    Julien

  17. > Et pourquoi tu serais rancunier?? Je suis gentille,
    > je viens te chercher à la gare, tu devrais plutôt être
    > reconnaissant ! :p Nan mais! 😉

    Merveilleux… TGV 6130 à 21h11…

  18. PS. J’adore raconter des choses vraies que personne ne croit. Il n’y a d’ailleurs pas un seul mot inventé sur mon blog, mis à part les décalages de prénoms ou de lieux.

    Bon, je dois me préparer car mon train part à 18h14 (voiture 6)… 🙂

  19. Hello,
    Je suis nouveau venu (quasiment par hasard) et je tenais à te féliciter pour tes écrits. J’en ai lu quelques uns. Il est vraiment agréable de te lire.

    Bravo pour ce 1er opus de Technopolis.
    J’adhère complètement à l’histoire (une fiction comme tout le monde l’a compris;), une vision certes pessimiste où il y a beaucoup de morts (tu nous avais mis en garde lol), j’ai envie d’en savoir plus sur les personnages, ce qu’ils vont devenir, quels choix vont ils prendre…
    Je m’en vais de suite lire la suite.
    Comme tu l’as deja dit, tu écris avant tout pour toi, pour te faire plaisir et coucher sur papier tes idées.
    Merci de partager ces 1ers extraits avec nous !

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