Le petit garçon qui ne croyait plus au Père Noël (2/2)

Par contre, l’idée de la réalité des monstres me chagrinait bien plus que d’avoir perdu mes illusions sur les gentils personnages couvrant les enfants de cadeaux et de chocolat : je me retrouvai seul dans ma chambre à supporter cette terrible vérité, mes yeux ne cessaient de balayer la pièce à la recherche du méchant monstre prêt à me croquer dans mon sommeil car, comme tous les êtres maléfiques, ceux-là sont fêlons, ils n’attaquent jamais un enfant encore conscient. Et les fantômes, alors ? Ils adorent agiter leurs chaînes à travers les maisons, la nuit, pour effrayer leurs occupants et surtout les jeunes enfants, ils flottent au-dessus du sol, drapés dans leur linceul blanc car ils sont trop lâches pour présenter leurs vrais visages… Mais ils ne sont pas dangereux, ils ne tuent pas les enfants, ils se contentent de les effrayer. Soudain, je repensai au plus terrible de ces êtres maléfiques, le plus vicieux aussi : le monstre caché sous le lit. Mes copains et moi en parlions en cachette à la récréation car l’un d’entre nous, Julien, nous raconta qu’il l’avait vu et nous buvions littéralement ses paroles. Normalement, le monstre sous le lit ne laissait pas de témoins vivants, il avait bien essayé de manger Julien mais il avait hurlé et ses parents étaient arrivés à temps pour le sauver.
« Il était comment ? demanda l’un d’entre nous.
– Horrible ! Il était énorme, nous décrivit-il en réalisant un arc de cercle avec ses bras pour tenter de nous représenter la taille de la créature. Il faisait au moins trois mètres et devait peser deux-cents kilos !
– Bah, n’importe quoi ! lâcha Arnaud, visiblement sceptique. S’il était aussi gros, il rentrerait pas sous ton lit.
– Mais je l’ai vu et je te jure qu’il était comme ça ! C’est parce qu’il grandit quand il sort de sous le lit, il doit être plus petit en dessous. Il était tout poilu et il avait un gros nez qui dépassait des poils, tout long et tout plein de boutons et puis il avait des yeux rouges comme mon lapin sauf que, ceux-là, ils brillent dans la nuit et même que c’est ça qui m’a réveillé ! Alors, là, il a avancé ses mains toutes pleines de doigts avec des griffes longues comme ça, nous indiqua t’il en plaçant sa main gauche largement au-dessus de son index droit, et il a failli m’attraper alors, moi, j’ai crié tant que j’ai pu et mes parents sont arrivés et ils m’ont sauvé.
– Ca existe pas, les monstres, intervint à nouveau Arnaud. C’est mon papa qui me l’a dit.
– C’est parce que les parents ne le voient pas, le monstre ! Mes parents m’ont dit que j’avais fait un cauchemar mais c’est pas vrai, il était là et maintenant, j’ai peur de m’endormir. »
Comme je comprenais les craintes de Julien, je restai allongé sur mon lit, le plus droit possible pour éviter qu’un de mes pieds aille faire une escapade hors du matelas et se transforme en véritable appât pour le monstre, comme les asticot de papa lorsqu’il allait à la pêche. Je tendais l’oreille pour guetter le moindre bruit, je percevai en fond le son de la télévision dans la chambre de mes parents mais une sonorité bien plus inquiétante résonna à mes oreilles : une respiration sifflante et rapide : le monstre sous le lit, il était là, il allait me manger ! Complètement paniqué, je ne parvenai pas à trouver de solution pour lutter contre lui, il ne semblait pas effrayé par la lumière, je savais que Julien dormait, lui aussi, avec une veilleuse, et je n’avais aucune arme sous la main. Au comble du désespoir, je me mis à hurler pour alerter mes parents qui arrivèrent rapidement, sans doute inquiétés par mon terrible cri.
« Louis, qu’est-ce qu’il y a ? s’enquit mon père qui avait chaussé ses lunettes de travers dans sa hâte à me secourir.
– C’est le monstre sous le lit, il va me manger ! répondis-je en sanglotant.
– Mais les monstres n’existent pas, tu le sais bien. Viens regarder sous le lit, tu verras qu’il n’y a rien.
– Non, je ne veux pas… Il va m’attraper et me manger !
– Mais non, je suis là, tu ne risques rien. Viens regarder, tu verras que tu ne crains rien. »
Je finis par sortir de sous mes draps et, à contrecœur, je m’agenouillai pour découvrir, qu’effectivement, il n’y avait rien sous mon lit, hormis un petit mouton de poussière mais les paroles de Julien me revinrent en mémoire : « C’est parce qu’il grandit quand il sort de sous le lit, il doit être plus petit en dessous». Donc, cette petite vérification ne me rassura absolument pas et j’étais prêt à tout pour ne pas retourner dans mon petit lit car je savais qu’une fois mon père parti, il allait sortir du lit et grossir.
« Alors, tu as vu quelque chose ?
– Non, mais Julien a dit qu’il était tout petit sous le lit, ce n’est qu’après qu’il grandit.
– Qu’est-ce que c’est que cette histoire ? me questionna mon père, en fronçant les sourcils. Il te raconte de drôles d’histoires, ce Julien, c’est un sacré menteur.
– Non, c’est toi le menteur !
– Enfin, Louis, ce ne sont pas des façons de parler à son père, me gronda-t-il. Les monstres n’existent pas et ce garçon t’a raconté ça pour te faire peur.
– Non, non, c’est pas vrai, je le sais ! Les monstres existent et pas le Père Noël, vous faites qu’à mentir tout le temps ! explosai-je.
– Comment ça, le Père Noël n’existe pas ? »
Il se tourna vers ma mère d’un air perplexe, celle-ci haussa les épaules pour lui signifier qu’elle ne comprenait pas plus que lui cette brusque attitude et je sentis que l’explication familiale arrivait à grand pas, ce qui m’arrangeait : tant qu’ils étaient là, le monstre se tenait tranquille.
« Louis, commença ma mère d’une voix douce, je t’ai expliqué tout à l’heure pourquoi il y avait deux Pères Noël dans la rue, je croyais que tu avais compris.
– Oui mais tu m’as menti, je le sais : tu as dit que les rennes ne volaient pas !
– Quand ai-je dis ça ?
– Quand je te l’ai demandé. »
Elle se pinça les lèvres, visiblement navrée d’avoir laissé échapper une telle vérité et cherchant un échappatoire mais devant son silence éloquent, mon père tenta de prendre le relais.
« Elle t’a dit ça parce qu’elle ne pensait pas aux rennes du Père Noël, celles-ci sont très spéciales et peuvent voler.
– N’importe quoi ! Et la petite souris, où elle trouve les sous qu’elle me donne ?
– Dans sa tirelire.
– Ca rentre pas dans un trou de souris, une tirelire, c’est comme les cloches, c’est pas elles qui cachent les œufs dans le jardin, ça vole pas, d’abord ! Vous ne faites qu’à me mentir. »
Mes parents se regardèrent longuement, s’interrogeant en silence sur l’attitude à suivre et, comprenant qu’il était désormais trop tard pour me convaincre de la réalité de leurs contes de fées, il valait mieux déballer la vérité. Mon père me souleva de terre et me posa sur mon lit, assis, de sorte à me mettre dans une position confortable pour m’asséner la terrible vérité.
« Tu es un grand garçon, Louis, tu grandis très vite et je pense que tu es maintenant en âge de comprendre certaines choses. Comme tu l’as toi-même deviné, le Père Noël n’existe pas, tout comme les cloches de Pâques et la petite souris mais nous ne t’avons pas raconté tout ça pour se moquer de toi mais parce que tous les enfants ont besoin de croire en ces personnages pour rêver un peu et avoir des références positives…
– C’est quoi, ça ?
– Heu… Comment dire ? Ce sont des gentils à qui tu dois penser pour être content, voilà. Tu te souviens comme tu étais content quand tu cherchais les chocolats dans le jardin, quand tu ouvrais tes cadeaux de Noël ou quand tu as trouvé une petite pièce sous ton lit à la place de ta dent ? Si nous t’avions pas raconté ça, tu n’aurais pas connu ses joies.
– Et le monstre sous le lit ? Vous m’avez menti pour que j’ai pas peur ?
– Non, il n’existe pas, lui, pas plus que les fantômes.
– T’es sûr ?
– Certain.
– Moi, je sais pas trop : comme vous me dites que le Père Noël existe alors que c’est pas vrai, le monstre sous le lit existe et vous me dites que c’est pas vrai pour que j’ai pas peur.
– Non, Louis, je te jure qu’il n’existe pas. Crois-tu que nous te laisserions seul dans ta chambre si un monstre risquait de te manger ? »
La question était intéressante, je réfléchis un instant et décrétai qu’il avait raison : aucun parent normalement constitué ne laisseraIt son enfant courir un danger mortel. Cependant, toutes mes craintes n’étaient pas évanouies, je repensai à la respiration sifflante que j’avais entendu et je n’avais pas très envie de dormir seul alors je décidai de faire un petit caprice.
« Oui, peut-être, mais Julien l’a quand même vu et moi, j’ai peur, je veux pas dormir tout seul.
– Tu veux dormir avec nous ? me demanda gentiment ma maman.
– Oui, répondis-je d’une petite voix.
– Allez, viens, bonhomme, dit mon père en me prenant dans ses bras. Mais demain, je te montrerai qu’il n’y a pas le moindre monstre sous ton lit. »
Effectivement, le lendemain, nous inspectâmes longuement le dessous de mon lit et je pus constater qu’il n’y avait aucun moyen pour un monstre d’arriver par là mais, au fond, je le savais déjà, j’avais eu tout la nuit pour réfléchir à l’improbabilité de son existence.
Je déteste Noël car c’est à cette occasion que j’ai perdu toutes mes illusions qui faisaient de moi un petit garçon comme les autres et je pense avoir perdu une partie de mes rêves. Sans doute ce traumatisme enfantin explique-t-il mon attitude très, voire trop, pragmatique et cynique, je ne me permets pas de perdre du temps à rêver à des choses improbables car, trop tôt, j’ai appris que tous ces êtres magiques n’existent pas. J’en ai longtemps voulu aux hommes se déguisant en Père Noël lors des festivités pour mieux charmer les passants et leur demander la charité, j’eus même, pendant un temps, une fâcheuse tendance à leur donner un bon coup de pied dans le tibia en les traitant de menteur, ce qui me valait de terribles remontrances mais ça me soulageait toujours un peu. Car si le personnage du bon Père Noël fait rêver tous les enfants qui, la nuit de Noël, quittent en douce leur lit pour tenter de voir son traîneau traverser le firmament, les adultes n’hésitent pas à exploiter le pauvre vieillard pour s’en mettre toujours plus dans les poches.

49 réflexions sur “Le petit garçon qui ne croyait plus au Père Noël (2/2)

  1. Deuz !

    Il campe sur son ordi lui, c’est pas possible.

    Voyant que la mode est aux nouvelles en ce moment, j’en ai une petite qui traîne sur mon disque dur. Si ca t’intéresse Nina, je peux toujours te l’envoyer. C’est pas du tout sur le thème de Noël ! C’est plus dans le ton habituel du site

    Futur écrivain la Nina (si journaliste, ça marche pas)

  2. « Par contre, l’idée de la réalité des monstres » : c’est currieux comment on croit davantage au malheur plutôt qu’au bonheur. Comme si on était « condamné » en enfert, avec quelqu’un qui nous dit, en pointant du doigt vers le ciel un endroit inacessible, : « tu vois! là bas c’est le paradis ».
    Un passage dans Matrix, illustre bien cela, celui où l’agent machin explique qu’on a essayer le programme « paradis » mais que l’homme ne l’a pas accepté, tellement il semblait irréel.

    « ils n’attaquent jamais un enfant encore conscient » : c’est vicieux un monstre quand même.

    « les fantômes, alors ? » : ils ne font peur à personne ceux là! Surtout après avoir regarder Casper ou GhostBuster. 🙂

    « le plus vicieux aussi : le monstre caché sous le lit » : le plus vicieu, c’est celui du placard. Celui qui sous le lit, il suffit de jetté un rapide coup d’oeil pour qu’il disparait.

    « le monstre sous le lit, il était là, il allait me manger » : je me demande comment cette idée peut venir dans la tête de la plupart des enfants. On l’apprends où ce concepte, à la TV, dans les comptes pour enfants?

  3. « hormis un petit mouton de poussière » : il y rarement un seul mouton, en général, ils sont toujours en troupeau. 🙂

    « Elle se pinça les lèvres » : il est drolement malin, faut dire, ce petit garçon. 🙂

    « Dans sa tirelire » : faut que la trouve cette tirelire, elle semble suffisamment pleine, pour que j’empreinte une petite partie.

    « tous les enfants ont besoin de croire en ces personnages pour rêver un peu » : et ils ont quoi les adultes pour … rêver un peu?

    « La question était intéressante » : en effet. 🙂

    « Je déteste Noël car c’est à cette occasion que j’ai perdu toutes mes illusions » : c’est peut être le problème de la plupart des « adultes » d’aujourd’hui.

    J’ai bien aimé, si tes romans sont du même gabarit, tu devrais tenter leurs publications.

  4. > Mouais… Je me demande dans quelles limites c’est pas la morale qui nous dicte que c’est trop indécent d’avoir un grand bonheur…

    Ce n’est pas la morale, c’est juste la peur.

    Werber dit bien que la défaite (le malheur) est confortable parce que quoiqu’on fasse, ce ne peut pas être pire.

    Le bonheur est difficile à obtenir et difficile à conserver. C’est beaucoup plus effrayant.

    Et puis, l’humain a une capacité stupéfiante à se complaindre dans le malheur-la défaite. Ca rapproche alors que le bonheur-la victoire, ça rend jaloux …

  5. « Dans Casper, y a des fantômes méchants » : arrêtes j’ai peur! 🙂 « Hantise » de Catherine Zeta-Jones (1999), dans celui là, il y a un très méchant fantôme. Mais finalement, il n’y a pas tant que çà de film, où les fantomes sont vraiment méchant, ou alors je les ai zapé de ma mémoire.

  6. « Les films pornos!!! » : pourquoi tu parles de pornos? Pour une fois qu’il n’y avait pas de connotation sexuel!

    « je suis restée une grande enfant » : j’ai l’impression que c’est le caractère principal de notre génération. Comme si on refusait de grandir devant un avenir trop dur.

  7. Nina : Oui y a la jalousie c’est vrai mais regarde : quand tout va bien, on te le reproche, limite… Ah, j’avais un article en préparation sur ça, je vais m’y atteler, tiens!

    Comme par hasard, c’est bien ce que je te disais dans mon mail.

    C’est vrai qu’étaler son bonheur, ça fache souvent ses spectateurs/lecteurs. D’ailleurs, je soupçonne la plupart des bloggueurs de journal intime d’avoir succomber à cela pour étaler leur état d’ame et qui dit état d’ame dit forcément problèmes personnels.

    Le problème du bonheur est un peu le même que celui de l’argent. Si tu as des sous et que tu le cries sur les toits, tu vas être mal considéré alors qu’encore une fois, ce n’est pas honteux de nager dans le bonheur ou alors d’avoir une vie confortable parce que tu l’as durement gagné.

    PS : la nouvelle est partie

  8. « Bah, c’est con, je dois passer demain ou jeudi sur Tlse dans la journée, on aurait pu prendre un verre! »

    lol, je crois que lorsque l’on devient blogueur on passe dans une autre dimension 😉

  9. stef>j’ai l’impression que c’est le caractère principal de notre génération. Comme si on refusait de grandir devant un avenir trop dur.

    complètement d’accord avec toi, je me posais la m^me question, si c’est le cas c’est assez terrible, à aoir peur notre génération risque d’en patir

  10. Stéphane > « (le malheur) est confortable parce que quoiqu’on fasse, ce ne peut pas être pire » : c’est faux! çà peut toujours être pire.

    « Le bonheur est difficile à obtenir et difficile à conserver » : supposes, un seul instant que c’est une idée reçu, chose que tout le monde croit, comme le monstre sous le lit. Mais qu’ici, il n’y a personne, à part toi même, pour dire que cela n’existe pas.

  11. Stéphane >
    « l’humain a une capacité stupéfiante à se complaindre dans le malheur-la défaite » : il y a peut être une raison, qui échappe à tout le monde, à cela. Du genre, polution, mauvaise alimentation, OGM, j’en passe et des meilleurs. Il serait interressant de faire des states, pour voir s’il y a plus de personne qui dépriment dans les villes qu’en bord de mer ou montagne par exemple.

    Parfois il suffit de pas grand chose pour voir la vie sous un autre angle, plus possitif.

  12. Ne te méprends pas. Je suis quelqu’un d’hyper optimiste. D’ailleurs, la plupart du temps, on me dit que ce qu’on aime chez moi, c’est mes certitudes sur les choses bien de la vie qui vont arriver.

    J’ai des satisfactions très importantes notamment au niveau professionnel. Comme beaucoup de monde, certaines petites choses pourraient être mieux mais c’est déjà pas mal. Je reconnais et apprécie ma situation.

    Stef : « Le bonheur est difficile à obtenir et difficile à conserver » : supposes, un seul instant que c’est une idée reçu, chose que tout le monde croit, comme le monstre sous le lit. Mais qu’ici, il n’y a personne, à part toi même, pour dire que cela n’existe pas.

    J’ai du mal à te suivre là. Peux tu préciser ta pensée ?

  13. Je parlais du Bonheur avec un grand B et non pas d’une petite satisfaction passagère.

    Toi même, tu en en quête de ce Bonheur. Tu sais donc de quoi je veux parler. Ne fais pas semblant de ne pas m’avoir compris ;o)

  14. « C’est vrai mais tu me tendais une telle perche » : bécile. ;P

    « j’ai le droit de péter un plomb dans ma vie privée » : l’un n’empêche pas l’autre. On peut être très responsable et ne pas se sentir adulte. D’ailleurs quand est on adulte dans notre tête? Ce n’est pas la barre des 18 ans, si c’était le cas, cela voudrait dire qu’à 17 et 11 mois, par exemple, on est un ado, et paf le jour des 18, on est adulte. Devient on adulde quand on devient parent? Il y en a qui ont des enfants à 16 ans. D’autre parents à 40 ans, s’habilent comme un ado, qui jouent à la PS2, aux jeux de rôle, non pas avec leurs gosses mais avec leurs copains. Quand devient on adulte?

  15. Stephane >
    « Ne te méprends pas » : je ne méprends pas, je cherche juste à lancer le débat. 🙂

    « J’ai du mal à te suivre là. Peux tu préciser ta pensée ? » : pas facile, je vais prendre la métaphore de l’histoire. Pourquoi ou plutôt comment ce fait il que tous les enfants ont peurs du monstre sous le lit? Chaque enfant à une éducation et un enseignement qui lui est propre, pourtant tout les enfants ont eu au moins une fois, je pense, peur du monstre sous le lit. Comment peut on « apprendre » cette peur à tous les enfants, malgré qu’ils soit tous différent?
    Il suffit que leurs parents respectifs, disent à leurs enfants, que les monstres sous le lit n’existe pas pour qu’ils « oublient » ou pensent à autre chose.

    A présent fait la transposition dans le monde des adultes, les enfants sont les adultes, les monstres sont le malheur ou la difficulté d’atteindre le bonheur, mais les parents c’est qui à part nous même?

    Je me demande si je n’ai pas l’esprit un peu tordu ce soir. 🙂

  16. Stephane > « Je parlais du Bonheur avec un grand B et non pas d’une petite satisfaction passagère » : c’est très très lié pourtant, et difficilement disociable.

  17. Taz > « les vidéos officielles du pere noel en tournée » : ben tu vois bien qu’il existe. 😉
    Par contre, je trouve la sinusoïde de son trajet, bien large pour arriver à visiter tous les foyer. 🙂

  18. Bon sympa cete petite nouvelle, maintenant il faut expliquer en quoi ce que ce traumatisme a influencé le caractère de Louis à l’age adulte… en gros j’attend une suite 😉

  19. Nina, elle est vraiment bien cette nouvelle, je te tire mon chapeau, bravo, c’est frais et sombre en même temps, avec une pointe de cynisme que j’apprécie beaucoup!

  20. Je constate que le gamin septique et cynique s’appelle Arnaud. Decidément tous les Arnaud que tu connais sont des sales types. Si tu veux tu peux m’appeller Martine, ce sera plus convivial.

    Sinon quand j’etais petit j’avais aussi peur de ce genre de trucs (ca me rassure d’ailluers de voir que je n’étais pas le seul) et mm mère m’avait acheté un BD intitulée « il y a un cauchemar dans mon placard ». Cette BD etait absolument geniale et du jour ou j’ai eu le courage de la lire (ben oui on voyait clairement les monstres alors ca me fouttait quand meme les petoches) je n’ai plus jamais eu peur de dormir dans le noir ou de tous les machins qui pouvaient etre sous mon plumard.

  21. « Cette peur symbolise, selon moi, la peur de l’inconnu » : oui, justement puis qu’on ne l’apprend pas aux enfants contrairement au Père Noël, comment ce fait il que cette peur se matérialise par la pensée commune d’un monstre sous le lit? Pourquoi certain n’ont pas peur d’un pot de fleur imaginaire, par exemple ou autre, qui leurs tomberait sur la tête pendant le someil. 🙂

    « quand les gens imaginent l’inconnu, c’est toujours le pire » : c’est peut être çà l’instinct de conservation.

  22. Arnaud>> moi aussi je l’ai eu ce livre!!!! il est génial!!
    Moi j’avais peur parce que mon oncle m’avait affirmé qu’il y en avait un sous mon lit chez ma grand mère du coup je refusais de poser un seul pied au sol dans cette pièce, je vous laisse immaginer le parcourt du combattant matin et soir!!

  23. Mo>> cool, je vais aller chercher le mien tiens.

    Perso quand j etais mome TOUTES les bestioles de telechat me faisaient flipper, quel horreur ce truc ! Un jour aussi à la garderie on avait pas le droit d’aller jouer derriere l imeuble (afin que les monos nous aient toujours à l’oeil) et j y suis allé quand meme, pas rassuré. Un des monos avait du me voir et est a pris une voie de fantome a travers une des vitres de la cave je pense en disant « Aaaaarnaaaauuuuuud jeeee vaiiiiis te maaaaanger ». dire que j’ai détalé comme un lapin est un doux euphemisme…

    Sinon ma « petite » Nina je constate qu’a chaque fois que tu dois trouver un prenom à un sale type tu l’appelles Arnaud, je m’interroge. Pourquoi passons nous pour de si sales types ?

  24. « Bah s’il existe, ma nouvelle ne sert à rien » : pourquoi? une nouvelle, c’est une histoire, cela ne change donc rien qu’il existe ou non. 🙂

    « Je me souviens pas trop de mes peurs enfantines » : moi non plus, à part une petite période monstre sous le lit, c’est normal je pense, dans la mesure où tu arrives à vaincre ta peur, on doit oublier assez vite cette peur.

    « Et de Hulk, aussi, me souviens avoir fait une crise d’hystérie » : tu étais verte de peur en somme. 🙂 Désoler.

  25. « j’avais un peu peur de l’autruche de Téléchat » : c’était elle encore la plus « gentille » pourtant. Je n’ai jamais compris vraiment l’humour de cette émission, il est vrai qu’elle était un peu spécial pour des enfants.

    « demander aux gamins de dessiner le monstre sous le lit, pour voir à quoi il ressemble » : je me demande s’il n’y aurait pas une certaine ressemblance, genre forme humaine, longues dents, longues griffes, yeux sombres.

  26. « quand j’avais peur, je m’accrochais à mon traversin » : à mon pul en velour, qu’on avait du m’offrir à un ou deux ans et que je n’ai jamais mis. Je suis à peu près sûr de pouvoir le retrouver dans un de mes placards. 🙂

    « raconter des conneries aux enfants pour leur faire peur? » : parce que faire « BHOU » à un p’tit bout de choux et le voir détaler comme un lapin, çà fait marrer plus d’un. 🙂

    « Le micro à grosse oreille » : c’était pas télémak?

  27. Un texte assez particulier. Sérieux, ya même une légère tension qui se dégage par rapport à ces idées qui se succèdent dans l’esprit du gamin !

    Par contre, deux choses me chagrinent :
    – Un gamin de 5 ans, c’est un peu jeune pour de telles idées… y’aurait peut-être fallut le vieillir un peu ?

    – qu’ils puissent croire aux monstres, ça me parait surprenant. Il aurait dû, au contraire, les mettre dans le même sac que le père noel et compagnie !

    Mais bon, ça reste quand même agréable à lire, bravo !

    Thom…

  28. Thom > « y’aurait peut-être fallut le vieillir un peu ? » : tu es en retard! 😉 Cà déjà été signalé plus haut et plusieurs fois. 🙂

    Nina > « mais visiblement, j’ai eu tort » : non, il suffit de précisser que c’est un p’tit géni. 😉

  29. Bien sûr, si tu considère que Louis est le pseudo de Albert (Mr E=MC2). 😉

    Oui, à 5 ans tu es capable de réflexion (enfin pas moi, pour ma part j’ai commencé vers 11 ans ;P) mais je doute qu’il soit suffisamment « éveillé » pour avoir des réflexion si « poussés ». Je connais une petite fille qui vient d’avoir 5 ans, à mon avis, elle n’est pas capable de faire de tel raisonnement avec les observations cités dans l’histoire. Par contre dans un peu plus d’un an (voir 2) çà ne fait aucun doute qu’elle vera d’elle même le poteau rose. 😉

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