T’es pas célibataire, t’es en transition

Hier, en rédigeant mon article, j’ai eu une idée d’un autre sujet, comme ça, tout à coup. J’aime bien m’auto inspirer. Donc hier je parlais de magazines féminins et du fait qu’ils ne me donnent pas de bons plans pour vivre ma vie de single woman sans que ça me coûte un bras. Et là, vlan, j’ai percuté : évidemment qu’ils ne me conseillent pas puisque dans le monde du magazine féminin, la femme est toujours en quête de la vie à deux. Le célibat ? Juste une transition entre deux histoires !



Techniquement, c’est vrai. De la même façon, on peut considérer qu’une histoire amoureuse n’est qu’une transition entre deux périodes de célibat, tout dépend de quel point de vue on se place. Ah non parce que pour m’expliquer comment me guérir d’une peine de cœur, de me faire rêver avec des histoires de rencontre de type « l’amour était au pas de ma porte », là, y a du monde. Mais pour les choses concrètes de la vie, y a plus personne. Parce que oui, je suis célibataire, ce depuis officiellement deux ans. Ca veut dire que depuis deux ans, je ne vis pas vraiment car je suis en transition. Permettez moi de rire un peu et de me taper sur les cuisses.  Imaginez un peu l’handicap que ça représente : tant que t’as pas un homme, tu ne vis pas, tu attends. Ouais… Quelqu’un a une corde pour que je me pende ? Merci.



Faut avouer que parfois, je suis une vraie quiche. Un homme me serait de grand secours. Par exemple, je suis une bille intégrale en bricolage. Je peux monter une étagère Billy Ikéa ou des meubles, je peux planter un clou dans un mur ou changer une ampoule. Mais en dehors de ça… Prenons des cas concrets qui tournent toujours autour de ma machine à laver (je la déteste). Quand je suis partie de mon ancien appart, j’ai découvert que la vanne d’entrée d’eau de la machine ne fermait pas bien donc eau qui fuit donc crade. Nina la bricoleuse est toute désespérée et demande l’avis de son conseiller bricolage, Anthony, son futur beau-frère. « Ben tu vas à Bricorama acheter un bouchon ». Ah ben oui, suis-je sotte. Arrivée sur place, je demande de l’aide, je vais pas non plus trop chercher à être indépendante. Le mec commence à me répondre un peu agressivement quand je lui dis que je ne sais pas trop en quoi est mon tuyau mais un autre monsieur me prend en main (de façon tout à fait correcte, bien entendu) et me vend le bon truc avec un espèce de scotch argenté pour faire joint. A l’arrivée, j’ai mis tout le scotch argenté, le bouchon et du chatterton et ça ne gouttait presque plus du tout. Autre exemple avec cette machine des enfers : le tuyau s’était plié et la machine n’évacuait plus, conférant à mon linge une douce odeur de vase. Je pensais donc changer le tuyau parce que j’arrivais pas à le déplier, Anthony est arrivé et m’a réglé ça en 30 secondes. Alors oui, ok, je suis une tâche monumentale en matière de bricolage mais est-ce qu’un seul de mes féminins m’a appris à faire de la plomberie. La cuisine, les démarches pour inscrire les enfants à la crèche, ça, je sais (c’est pas pour autant que je le fais) mais les trucs pratiques normalement dévoyés aux hommes, non, j’ai qu’à m’en trouver un.


Outre des soucis de bricolage, jamais on ne me conseille sur la vie en solo, sur des bons plans voyage (ça coûte extrêmement cher quand on est seuls), des menus pour une personne ou n’importe quoi. Par exemple, on ne me dira jamais « sois toujours épilée parce que ça fait du bien au moral d’être bien entretenue », on m’expliquera qu’il faut toujours que je sois épilée, des fois que l’amour viendrait frapper à ma porte. Mais dans mon immeuble, la moyenne d’âge est de 70 ans, rigolo, si ça frappe à la porte, ce sera au mieux le grand-père de l’amour et je ne pense pas qu’il contrôle ma pilosité… Notons quand même l’exception d’un article que j’avais croisé dans le temps dans Isa sur les célibattantes, terme qui me gonfle au possible m’expliquant que ouais, youpi, je suis célib, je peux faire plein de trucs genre m’acheter des choses hors de prix, m’inscrire à un cours de poterie à 800 € l’année ou je ne sais plus quoi. Toutes les solutions pour bien vivre son célibat se chiffrait à minima à 500 €. Sans doute car il est inconcevable de cumuler les tares. Célibataire et pauvre ? Et t’as pas encore mis la tête dans le four ?

10 réflexions sur “T’es pas célibataire, t’es en transition

  1. Non mais attends, tu ne peux pas être épanouie sans avoir un homme qui soutienne au moins psychologiquement la petite chose fragile et émotionnée que tu es au quotidien, ça va pas ou quoi? Un tel raisonnement serait catastrophique pour la pyramide des âges, faut croire…

  2. Aaaah l’éternelle question du célibat (en fait non y’a pas de question puisque la réponse est nette NOn je n’ai pas de mec!!!)
    Célibataire depuis peu ( monsieur X en avait marre de la distance… screugneugneu!!) j’essaie de me dire que « oui ok c’est pas si mal, y’a pire… »
    Ca ne suffit pas toujours hélas!
    En plus moi je ne sais pas bricoler… snif

  3. J’aibeaucoup apprécié ton article Nina. Je suis célib ou en transition au choix depuis juillet et j’avoue que je n’aime pas vivre seule. Je pourrais me prendre un ou une coloc (ce serait plus sympa pour le loyer et pour les sorties by night) mais j’aime avoir mon chez moi et perso je me sens vide quand je n’aime pas. Comment lutte-t-on contre ça ? Oh my God ! Je suis un pur produit des magazines féminins !!!!!!!
    Je suis d’accord sur le fait que ce n’est pas une tare d’être célib ou de ne pas vouloir d’enfants. C’est juste la pression sociale et familiale qui tente de nous le faire croire. Eh oui ! Même les célibataires sont normaux !!!
    A+

  4. Lol Nina j’adore ton article!!!!Merci du fond du coeur de la part d’une célibataire âgée de bientôt un an qui vit bien mieux son célibat depuis deux mois 😛
    Mais je dirai oui à un homme pour me réchauffer les pieds le soir, pour ses grands bras qui m’enlaceront,pour la cuisine qu’il me fera quand je rentrerai du ytravail fatiguée (çam’évitera de rien manger quand je rentre vrers 21h en plus c pire après on est encore plus fatiguée), que je pourrai lui raconter les anecdotes amusantes du métro, pour le sexe bien sur,pour me dire combien je suis chiante aussi avec affection lol,que ça m’attendrira même le jour où il me marchera sur le pied quand il dansera avec moi
    en attendant vivons le célibat avec bonne humeur et en l’assumant
    je vous le dirai quand je le rencontrerai 😉

  5. Forcément si tu vois l’homme comme une chose à évaluer en termes d’utilité, c’est pas gagné ^^

    Bon autant je suis assez d’accord sur pas mal de choses que tu as écrites, autant j’ai peur qu’à force de théoriser ta condition de célibataire et d’en disserter sans cesse, tu ne t’enfermes un peu et tu ne laisses pas trop de chance à une possible relation.

  6. Mouais… Le célibat, je l’apréciais vraiment tant que je le contrôlais, que je pouvais choisir de désirer tel ou tel garçon et que je me sentais libre avant tout. C’était ma période de célibat choisi et assumé.

    Puis j’ai rencontré un garçon qui a fait battre mon coeur(violons), et j’avoue que la célibat que je vis maintenant, qui est subit et non l’issue de mon choix, est bien moins drôle.

    C’est même presque dégradant socialement parlant d’être célibataire avec autour ses amis en couples « stables » et « sérieux » qui ne comprennent pas pourquoi « tu passes d’un mec à l’autre, vraiment ».

    Et le pire, c’est qu’une de mes amies m’a sorti « attends, on est jeune, t’imagines si on était célibataires et trentenaires? »… l’horreur j’imaigines :p…

    Bisous!

  7. j’aime bien le message précédent. le célibat c’est cool, ça donne un sentiment de liberté, on ne pense qu’à soit et bien souvent ça facilite les choses : les potes, la fête, rien a d’importance au fond.
    mais à la longue on finit par se perdre et se complaindre dans tout ça. justement parcequ’on se sent bien seul et puis c’est tout.
    je sais pas trop quoi penser en ce moment, plein de contradictions à ce sujet, mais rien ne me fait peur en tout cas, et je pense que c’est le plus important.

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