But, ils ont changé… en pire

Je me présente, Nina, 28 ans, j’ai un pouvoir que personne ne m’envie. Dès que j’ai affaire à une enseigne, que ce soit la sncf, la ratp, free ou but, le pire arrive toujours. J’ai fini par dire que je suis parano, je me dis parfois qu’il faut un peu que je fasse confiance aux élements mais à chaque fois, la vie me prouve que j’avais raison de sentir que ça
allait merder. Au passage, les 8% qui avaient répondu que la merde allait concerner le lit ont gagné.

Tout avait pourtant bien commencé. Le 01 novembre, Vicky m’emmène gentiment au But de Nanterre pour que j’aille acheter le cadeau d’anniversaire de mes parents pour mes 28 ans : un sommier et un matelas. On teste différents matelas, je les trouve globalement trop mou, j’aime les lits durs. Enfin, je trouve mon bonheur, un Bultex délicieusement ferme mais pas trop quand même, mes lombaires chantent déjà d’aise. Le vendeur étant occupé, on s’étale sur le matelas et on papote. Ce lit, mon vieux, il est terrible.



Une vendeuse passe et nous demande amusée si elle peut nous aider. Alors, de bonne humeur, je réponds : « oui, nous serions intéressées par ce lit, on aimerait donc l’acheter ». Oui, le « on » et le « nous » sont totalement volontaires. La fille m’explique que le lit n’est plus disponible mais qu’il ne devrait pas tarder à revenir. J’hésite une nano seconde mais suite aux conseils de Lucie, j’avais choisi But car leur livraison n’est pas chère. On remplit le formulaire « mademoiselle, je suppose ? » dit-elle en me faisant un clin d’œil. Ahah, on rigole. Elle met le 02 décembre en date de livraison mais me rassure, je l’aurai certainement avant. Je vais à la caisse, fai fièrement un chèque de 612 euros et jubile à l’idée de ce futur lit.


Et je le savais que ça allait merder. Mercredi 10 décembre, n’ayant toujours aucune nouvelle de But, je finis par appeler. « Bonjour, voilà, j’ai acheté un lit et j’attends de le recevoir, je m’inquiète un peu… » Sans un mot, la standardiste me passe le service literie. Notons que là, on est au top de l’amabilité, ça va être pire après. Le monsieur de la literie me répond que oui, mon lit est là en stock mais qu’on m’a pas appelé parce que y a des soucis informatiques. Les soucis informatiques chez But, c’est un peu comme un incident matériel à la SNCF, c’est un peu le terme générique qui signifie « ça a merdé sans qu’on sache bien pourquoi alors on met tout sur le dos de l’informatique ». Il me dit de rappeler l’accueil pour prendre un rendez-vous, je m’exécute.

« Oui alors on n’a pas de rendez-vous avant mardi.

– Ah, ok… Et vous pouvez livrer à partir de quelle heure ?

– 8h ?

– Et les plages de livraison, c’est quoi ?

– 8h-19h.

– Pardon ? Vous plaisantez ? Je vais pas prendre un RTT pour ça…

– J’ai rien d’autre à vous proposer. »

Bon, je raccroche en lui disant que je vais voir, ma sœur me propose de demander à Anthony d’attendre chez moi mais j’en ai marre de demander des trucs à Anthony, Alice, Vicky… Pour ne citer que les trois que j’ai le plus emmerdé avec ce déménagement.

Vendredi, je me lève de très mauvaise humeur. Disons que depuis la mort de ma mamie, je dors très mal et je suis très tendue donc ça arrive régulièrement que je me lève très énervée avec une envie de taper sur quelqu’un. Vendredi, je suis donc très énervée et décidée à faire livrer mon lit quand je veux. Parce que le problème, c’est que je pars vendredi 19 décembre en province pour une semaine de congés donc si je dois attendre un samedi pour me faire livrer, on tombe le 03 janvier. Donc j’appelle. J’explique à la standardiste que dans la mesure où ils n’ont pas été foutus de m’appeler pour m’informer que mon lit était arrivé, à eux de se démerder pour me le livrer quand je veux. Paniquée, elle me passe un responsable et là, c’est du grandiose. Je lui explique mon souci, exigeant d’être livrée un matin entre 8 et 10h car après, je pars en congés.

« Mais vous n’aurez qu’à vous faire livrer votre lit après vos congés. Ohlala, y a plus grave dans la vie ! ».

Quoi ? J’ai bien entendu ? Non mais il se permet en plus de me balancer ça sur un ton méprisant ? J’explose : « Non mais ça va pas de parler comme ça à vos clients ? Ca fait un mois et demi que j’ai acheté ce putain de lit, j’ai payé quasiment le prix d’un loyer et vous n’êtes même pas foutus de m’appeler pour me prévenir qu’il est arrivé !

– Mais bien sûr que si, on vous aurait appelée…

– Ben la preuve que non ! »

Bref, à force de gueuler, il me promet de mettre mon nom en premier sur la liste des livraisons le mercredi matin. Je sais pas pourquoi mais je sens que ça va encore merder, sans doute parce que le responsable s’est limite foutu de ma gueule tout du long de la conversation.


Mardi, hier donc, coup de fil à 15h : « bonjour, c’est le monsieur de la livraison, je serai chez vous entre 11 et 14h ». Mais PUTAIN. En majuscule. J’explique une nouvelle fois mon cas au livreur et celui-ci me propose de m’appeler une heure avant pour que j’aie le temps de retourner chez moi du boulot. Simon, me sentant proche de la crise de nerfs, me propose de rester travailler à la maison jusqu’à livraison puisqu’avec les grèves de la SNCF (oui, je les cumule), je vais perdre un temps fou.

18h15, téléphone. « Oui, bonjour, c’est le monsieur de chez But (pas le même, le premier avait un accent pied noir, celui-ci était plus asiatique), y a un souci avec votre commande : votre sommier a des lattes cassées. Alors je vous livre le matelas maintenant et le sommier plus tard ou tout en même temps ». Je déteste déjà ce lit.


Donc on résume : mon lit que j’attends désespérément depuis un mois et demi est dans la réserve depuis on ne sait quand, j’ai fait le scandale de l’année vendredi pour pouvoir être livrée en premier, engagement qu’avait pris le responsable et qui n’a pas été tenu et pendant tout ce temps, personne n’a pu voir que le sommier était pété ? Bon,

je sens que je vais rédiger une lettre d’une amabilité fantastique à la RH de But et je vais même réclamer un geste commercial mais big le geste commercial. Non parce que j’ai besoin d’un meuble de salle de bain et d’un meuble d’entrée. Mais après, je vous jure que je ne mettrai plus jamais les pieds dans cette enseigne de ma vie. Déjà, y a une demi douzaine d’années, j’avais acheté chez eux une commode. En la montant, j’ai découvert qu’il manquait tous les côtés des tiroirs. ON m’avait dit que But avait changé, c’est vrai… C’est encore pire.

19 réflexions sur “But, ils ont changé… en pire

  1. lol, tu me fais penser que j’attends un lit et un sommier de chez confo, ça devait arriver pour le 15 …. hum, vais ptetre les appeler.
    Le problème c’est que si l’on fuit toutes les enseignes non correctes, ben il reste pas grand chose. si je te dis que j’ai été virée d’une TRES grande enseigne de culture (cd/DVD/télé/livres) en 4 lettres parce que je suis enceinte, ben je pourrais aussi dire aux gens de plus y aller, sauf que pour les cadeaux de dernière minute de Noël, c’est hyper efficace, et tout le monde ne peut pas aller au virgin, ce serait la cohue encore pire !!!

  2. il y a des fois où on a envie de crucifier ces gens obtus qui sont autant intéressés par les besoins des clients qu’une coquille d’huître par la météo…
    tu as eu raison de gueuler un bon coup, ça t’évitera l’ulcère

  3. plutot que d’écrire un lettre à la drh ou service commercial, tu devrais plutot aller directement au magasin un jour de plein de monde, tu tapes ton scandale comme jamais tu ne l’as fait, et je peux te dire que ton geste commercial il sera la illico presto, et si tu penses que ça ne suffira pas, tu demanderas à tes collegues ou amis (tu bosses dans le journalisme si je me trompe) de venir faire un petit reportage histoire de bien foutre la trouille à ces gens… ah oui avant meme d’y aller tu les appeles et tu leur dis que tu viens avec france 3 nanterre ou autre journal local l’effet est immédiat… C’est con à dire mais y’a qu’en faisant peur qu’on obtient les choses biz

  4. Je suis assez d’accord avec ce qui a été dit plus haut. Comme je m’énerve mal, mais que je suis formidable en emmerdeuse gentille, je l’ai déjà fait. Tu emmerdes à mort tout le personnel en étant constamment polie. Voire tu t’allonges sur un lit en lisant et en mangeant des chips, mais toujours courtoise (la méthode de la double contrainte – une partie de ton comportement dément ce que l’autre fait – ça démonte la personne que tu as en face de toi), et chaque fois que tu parles, tu parles fort. Moi j’ai obtenu de gens ultra malaimable l’échange exprès d’un appareil qui avait un défaut. J’étais venue dans le magasin avec un livre et un sandwich. C’était une grande surface, je me suis assise à une table en plastique avec mon livre et mon sandwich et j’ai surjouée les idiotes polies. C’était génial.

  5. Eh ben, là je suis presque tranquille que c’est pas uniquement moi qui cumule les petites et moyens casserolles cette année (rire)…

    J’espère pour ces vendeurs que la crise s’agrave encore bien plus. C’est certes pas bien pour bcp de monde mais d’un autre coté, le client aura peut-être enfin aussi son mot à dire… Car m’est déjà arrivé plusieurs fois cette année de vouloir acheter des choses et des vendeurs m’ont rependu soit que ça ne se fait plus ou c’est pas à la mode… Je ne suis pas completement ringard mais je n’ai pas envie non plus de suivre chaque mode…

    J’ai eu le même problème pour la livraison d’une caisse de champagne la semaine dernière. Je pourrais certes me faire livrer la caisse au bureau mais pour la ramener chez moi sans voiture… Heureusement, j’ai des voisins qui sont à la rétraite et certains jours à la maison…

    Sinon, les enseignes se valent apparemment tous car j’ai eu aussi un problème des pieces cassés et/ou manquantes chez Fly…

  6. Je suis d’accord avec toi.

    Personne est parfait mais de parler comme ça au client ça me dépasse aussi. Mais le service livraision DHL pour ma caisse de champagne m’a parlé presque pareil au téléphone… Ils semblent avoir les mêmes « spécialistes » du service client que But…

  7. Personne n’a pensé à invité Nina à faire un dodo réparateur sur un lit de qualité ?

    J’ai eus aussi de très mauvaises expériences, via la vente online. Heureusement qu’une recherche google, permet rapidement d’avoir les échos négatifs liés à certaines enseignes.
    On se fait attraper une foi, pas 10.

    Pas ou peu de forums avec des plaintes, un vrai service client, une grosse plateforme (qui n’est pas à 500 euros pret). Ca vaut tout les billets de remises de 20 euros, et toutes les offres à prix cassés des sites exotiques.

  8. Peut on pas mettre une date limite de livraison sur le bon de commande ? Puis, si l’objet n’pas livré d’annuler la commande sans frais ? Ca serait peut-être une solution pour les faire bouger, non ?

    J’hésite d’ailleurs, à commander sur des sites exotiques même s’ils sont un peu moins cher…

    J’ai quand même fait des bonnes expériences avec Darty. Toujours à l’heure et aimable au téléphone. Sauf qu’ils ne vendent ni des meubles ni du champagne…

  9. sinon, ikea ça arrive en petits morceaux mais au moins tu sais à quoi t’attendre et en plus c’est pas très cher. Et tu peux louer une camionnette 18 euros pour tout ramener chez toi. le bonheur quoi….

  10. Dans le genre inverse, j’ai Fly, il me livre avant sans me prévenir, et ma mezzanine (ma commande) arrive sans le bureau prévu dessous, j’appelle et je dois attendre janvier. Remarque avec le mois de retard pour juste la matelas qu’avait La redoute(l’autre commande), j’ai tout eu dans la journée…

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