Sweeney Todd : le diabolique barbier de Fleet Street, de Tim Burton (2007)

Par Keira

Bonjour lecteurs !

J’écris cet article à l’occasion de la sortie DVD de Sweeney Todd.

Revoici le duo gagnant Johnny Depp – Tim Burton. Cela fait des années qu’ils marquent notre paysage cinématographique en nous offrant des contes visuels fous.

Or dans le cas de Sweeney Todd nous sommes face à l’adaptation d’une histoire très noire. Et tout cela en comédie musicale. Autant le dire, Burton se lance un très grand défi et le fait partager à son ami et muse.

Pour l’histoire : Sweeney Todd, barbier de profession, revient à Londres après des années pour se venger du juge Turpin qui lui a volé sa femme et sa fille. Il sera aidé par la charmante Mrs. Lovett incarnée par l’autre muse de Tim Burton soit Helena Bonham Carter. Mrs. Lovett va le loger et se servira des cadavres que Sweeney Todd laisse derrière lui pour faire de bonnes tourtes !


Le gothique sied merveilleusement à Burton. On pourrait même dire qu’un grand nombre de ses films en sont la parfaite incarnation. Et il ne se prive pas de nous le montrer à nouveau à travers sa vision d’un Londres lugubre à souhait. De même son Sweeney Todd, la façon de chanter de Depp, tout prête à mettre en valeur les visions du réalisateur.

Les décors de ce film sont somptueux, on s’y croirait. Le maquillage des principaux personnages joue énormément et sert à nous plonger dans la fatigue extrême de Sweeney et Mrs. Lovett. Ces deux êtres sont brisés, et on le ressent à chaque instant.

La réadaptation de la comédie musicale de Stephen Stondheim était le défi, il est largement remporté. Nous découvrons un Depp chanteur qui murmure, qui crie, qui fredonne, qui montre la puissante folie meurtrière juste à travers les intonations de sa voix. C’est vraiment du grand art. De même le débit rapide de Mrs. Lovett met en avant  son côté pressé tout cela lié à une voix très douce.

Je n’oublierai pas Alan Rickman en juge Turpin absolument infect à souhait.

Comme vous l’aurez compris cette version de Sweeney Todd est à mes yeux une réussite. Que ce soit niveau chants, mise en scène, décors, ambiance, nous plongeons vraiment dans une comédie musicale lugubre, parfois gore (Burton aime beaucoup le sang), parfois drôle, souvent poignante et surtout intelligente et remarquablement jouée.

Et vous aurez le plaisir de retrouver le duo Burton-Depp d’ici quelque temps puisqu’ils préparent une version burtonienne d’Alice au Pays des Merveilles.

Johnny Depp y incarnera le chapelier fou !

7 réflexions sur “Sweeney Todd : le diabolique barbier de Fleet Street, de Tim Burton (2007)

  1. « Bonjour à Keira »
    Peu de monde a aimé autour de moi, mais comme toi, j’ai adoré ce film, le jeu époustouflant des acteurs, l’ambiance romantigothique,et surtout, surtout, les chants.
    Par contre j’avoue avoir fermé plusieurs fois les yeux de frousse ^^

  2. Génial, que tu fasses les chroniques avec moi 🙂
    On va former une bonne équipe !

    En revanche, j’ai même pas vu ce film-ci, pour une raison toute bête : l’engouement démesuré de tous mes amis a annihilé le mien… Je sais, c’est un peu bête, m’enfin, il me reste le DVD, donc… J’avais quand même l’impression que Burton se répétait un peu avec ce film, et Depp aussi. M’enfin, après tout, je ne peux rien dire, je l’ai pas vu 😀

  3. 1/ Welcome, mamzelle
    2/Pour sweeney todd, je suis une grande amatrice convaincue de Tim burton, et davantage encore du couple Depp/burton.
    Cependant, même si globalement c’est tjrs du burton : c’est beau, beau, beau, j’aurais tendance à mettre un ou deux petits bémols pour ce dernier opus:
    -déja, Burton, à la base, son truc, c’est faire du merveilleux avec du macabre. Et là, quand même, je trouve qu’il fait bcp dans le gore et il y a des moments où on oublie un peu le merveilleux….il nous fait déverser des litres d’hémoglobines, les cadavres se superposent les uns sur les autres…au bout d’un moment j’ai ressenti un petit ras le bol, a little too much gore je dirais.
    -Et puis il est vrai que, mais ça c’est surtout une question d’habitude, la BO pour une fois n’est pas de danny elfman, et j’aime tellement le mariage tim burton/danny elfman que ça m’a manqué un peu, quand même.
    NB: notons également un petit moment bien magique dans le film, à savoir le rêve d’Helena bonham carter….excellent!

  4. bobby > je ne vois pas très bien où est la répétition ?
    Tu pense à un autre film en particulier ?

    Et pour l’adaptation d’Alice, j’étais pas au courant, j’ai hâte de voir le résultat !

  5. Ben tout simplement BiLLL, j’en ai marre de l’alliance NOIR + FEERIE, avec au milieu un Depp déjanté, quel que soit le personnage. J’aimerais me dire « oulà, Burton va vraiment nous surprendre là ». L’étrange Noël de Mr Jack, Les Noces Funèbres, Sleepy Hollow, Edward… oui, ça va, j’ai compris qu’il maîtrisait ce genre. Mais j’ai envie de voir autre chose, j’ai envie de le voir prendre des risques. Je suis certain qu’il en est capable, en plus. Regarde Mars Attack ou Charlie et la Chocolaterie, science fiction et adaptation d’un livre pour enfants. Ca fait du bien, de voir quelque chose de différent, aussi 🙂

  6. Copa Cabana > Oui il s’en est donné à coeur joie sur les scènes sanguinolantes et les bruitages morbides. Je dois avouer qu’au moment où les corps s’écrasaient j’avais un petit frisson de dégoût moi aussi.

    Bobby > Je peux comprendre ton point de vue. Je suis une immense fan de Burton, à mes yeux sa seule véritable erreur cinématographique est La Planète des Singes. Pour ma part Sweeney Todd reste très différent de tout ce qu’il a fait avant justement parce qu’il n’y a pas de réelle place pour le merveilleux, c’est très noir, très sombre, glauque et puissant. La seule part de « merveilleux » est peut-être les décors, mais ça n’entre pas dans du merveilleux positif. Les couleurs de ce film sont presque absentes, on joue plus sur un contraste blanc-noir. Mais comme tu le dis il y a le DVD donc tu pourra le louer pour constater par toi-même le changement notable de ce film comparé aux autres ^^

    Diane> Justement c’était le but de ce film, une rupture entre son univers merveilleux gentil et un passage dans un monde très très noir. Pour la musique je comprends qu’Elfman soit un manque mais encore une fois, il devait garder le thème de base de la comédie musicale de Sondheim et Elfman ne collait pas du tout à cela.

    Enfin, merci à tous pour vos réactions, c’est cool les débats ciné dans ces conditions !
    Et merci pour les messages de bienvenue.

  7. Je l’avais vu au cinéma en VO, j’ai bien aimé, surtout quand il trouve des bouts de doigts dans les tourtes lol.

    Sinon il chante bien J Depp en vrai lol

    Les musiques anglaises sont excellentes (en particulier Pretty Woman et Johanna)

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