Au secours, je suis une « lolita 30 »

En lisant Grazia l’autre jour (oui, je sais, j’insiste mais on s’en fout, ça m’inspire), je découvre un concept, les « lolitas 30 ». En gros ? Des filles bien dans leur peau, carriéristes et épanouies aux alentours de la trentaine qui préfèrent sortir et faire la fête entre copines plutôt que de s’enfermer dans un plan roucoulade-popote. Mais mais… c’est moi !



Phénomène qui me paraît typique des grandes villes, nous voici, les lolitas 30, assez adultes pour travailler et gagner notre vie sans taper nos parents mais pas prêtes pour autant à s’engager dans le privé. Plus le temps passe et plus je me dis qu’il va falloir que je me trouve un mec tolérant ma vie sociale. D’abord y a le boulot, je finis tard, j’ai pas d’horaires mais surtout, en sortant du boulot, j’aime faire du sport, boire du verre entre filles pour médire et se raconter nos dernières histoires de fesses… Bref, je ne pourrai pas être la fille qui rentre chez elle à 19h au plus tard pour faire la popote à chéri, non. Et encore, la lolita 30 pur jus est clubbeuse et moi, pas.



Mais j’avoue que cette vie a quelque chose de super confortable. Concrètement, depuis deux ans, je gagne enfin ma vie et là, je la gagne suffisamment pour pouvoir me payer des extras sympas. Du coup, en dehors du boulot qui est censé occuper 1/3 de ma journée (dans les faits, un peu plus), j’ai le temps de me faire plaisir. Et l’argent surtout parce que c’est bien beau d’avoir envie d’avoir une vie en dehors du boulot mais ça coûte vite cher, de plus en plus d’ailleurs. Boire un verre, c’est minimum 8 euros, la salle de sport, 50 euros par mois, les cours de langue, tout autant… Bref, si on veut s’éclater un peu, faut avoir le budget. Donc voilà, je suis à un âge où je peux enfin me payer les activités qui me plaisent, je devrais sacrifier mon temps libre pour retrouver Doudou à la maison ? Heu… comment dire ? Non.




Sans doute que dans quelques années, j’aurai surtout envie de soirées popotes parce que le travail m’aura épuisée dans la journée. Je commence déjà à remarquer que parfois, je n’ai pas le courage de sortir, je rentre chez moi et à 20h, au lit. Je le faisais déjà avant mais je me relevais vers 22h pour m’occuper. Là, quand je me réveille, rien ne peut me tirer de mon lit. Profitons donc car même si Doudou est compréhensif, si un jour on décide de faire une descendance, je ne pense pas que bébé, lui, comprenne les subtilités de « non, maman n’est pas là, elle est à son cours de pole dance, elle rentrera vers 22h ».

15 réflexions sur “Au secours, je suis une « lolita 30 »

  1. Ben, y a sortir avec Doudou, aussi : être en couple ne veut pas dire enfiler les charentaises. Et puis c’est censé être un plaisir d’être avec quelqu’un et non plus une nécessité (quoique, la pression sociale existe encore), d’où le nombre croissant de gens qui choisissent de ne pas l’être ou n’ont pas rencontré quelqu’un qui les captive assez, tout simplement.
    A te lire, j’ai quand même l’impression que le couple, c’est un peu la punition, ou bien la fin de la jeunesse, limite l’entrée dans la maison de retraite… Tout de même pas, non ? 😉

  2. Ha ha, je serais pas loin d’être d’accord avec toi si … j’étais pas casée depuis pérpette! Bon alors, l’engagement, les enfants, clairement ça change les choses et pas qu’un peu. Mais je t’assure qu’avec un peu de ruse et une bonne organisation, emballé c’est pesé, ZE mec de ta vie n’y verra que du feu et à toi les soirées cancans, les cours de lap dance, et les expos whatever à gogo.
    Un homme ça se dresse 🙂

  3. ben ouais mon mec ça le dérange pas que je sorte.
    et pendant ce temps, il garde la Lapinette.
    et c’est pas moi qui cuisine, c’est lui.
    je roule toujours à moto, je fais toujours du sport, je fais du shopping avec la copine, je vais au théâtre, au ciné avec les copains.
    et j’ai même le temps d’aller déposer et chercher ma fille à la crèche et de jouer avec elle les soirs ou les we.
    c’est juste de l’organisation un peu poussée mais on gère 🙂

  4. La gent masculine se réjouit qu’il existe des filles de 30 ans épanouies et bien dans leur peau.Il n’y aurait donc pas que la mère de famille désillusionnée, fraîchement divorcée , la célibataire traumatisée par le grelot de son horloge biologique/jalouse de la vie de couple de ses copines ou la fille un peu bébête qu’on aime pas plus loin que l’aurore comme disait l’autre? Génial! On les trouve où?
    N’est-ce pas un peu réducteur de limiter la vie de couple à « faire la popote »? Moi j’ai toujours participé aux tâches ménagères rien que pour ne jamais avoir à entendre ce type de reproches…Il y aussi des hommes qui ne séquestrent pas leurs copines et ne s’indignent pas qu’elles sortent sans eux…Ah, mais j’oubliais…Les femmes préfèrent les connards machos 😉

  5. c’est vrai qu’en theorie la journée de travail dure 1/3 et pourtant, a peine levé (difficilement!) il faut partir apres quelques menus corvées, passer cette journée, revenir en faisant les courses(embouteillage, queue…, reembouteillage..)puis rentrer, sortir les courses, lirele courrier, y répondre (factures!), nourrir le chat, commencer a popoter, s’occuper du jardin, ramasser le linge étendu le matin, bref il est 22h quand je suis devant mon plateau télé. et 23/24h quand enfin je m’ecroule de fatigue, avec 2 somniferes pour eviter de penser a certaines choses trop recentes…donc j’ai l’impression de vivre vraiment a coté de ta réalité. Bon, je ne suis plus trentenaire et un peu en phase vegetative en ce moment, mais qu’est ce que j’aimerais passer des soirées popote sans me triturer les méninges en ce moment…

  6. Si maintenant tu es indépendante et que tu veuilles le vivre SEULE grand bien t’en fasse, tu n’as pas à te justifier par rapport à ça. Être en couple c’est partager sa vie avec quelqu’un et c’est sûr que le faire par pure contrainte sociale c’est la déprime assurée. Mais bon c’est pas la peine de noircir le tableau on sent bien que ça te pèse sur le citron ces histoires de se caser 😛

  7. Nina, je suis un lecteur régulier depuis quelques mois maintenant et je peux t’affirmer que c’est grâce à toi et à ce genre d’articles que ma crise de la trentaine se passe relativement bien. Merci

  8. assez d’accord, c’est marrant mais ç’est vrai que la lecture de tes articles suscite la réflexion.

    pour ma part, j’ai un peu l’impression d’être un « lolito 30 », ne serait-ce qu’en me retournant sur la semaine qui s’achève; hyper dense niveau boulot, super soirée concert hier soir pour décompresser (concert vraiment top au passage), rentré à pas d’heure, et là, samedi pépère, un peu de sport, et tout ça mené à ma guise…

    d’aucuns se demanderont s’il y a un vaccin à la pathologie « lolito 30 », pour le moment j’ai un peu l’impression de ne pas vraiment chercher à lutter contre le virus, au contraire je me laisse porter

  9. exact! pas lieu de culpabiliser, ayons plutôt bon espoir dans l’avenir des « lolita/os 30″… en fait tout ça c’est une question de… baskets

    moi perso j’suis plutôt assez à l’aise dans les miennes pour le moment…
    la remise en cause du lolita/o way of life se manifeste probablement lorsqu’on s’y sent à l’étroit… voici donc soulevée une réflexion philosophique qui peut avoir pour effet collatéral de relancer le business de la godasse !

  10. C’est sûr que sortir revient cher !Si on veut passer « une bonne soirée » souvent, il faut un budget, tout comme les activités extra-boulot…
    De toute façon, tout est cher à l’heure actuelle…

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