Ma vie dans des cartons

 
Recommandé par des Influenceurs

Dans le dernier épisode, ma sœur, son mec et moi posions le lino dans mon appart. D’ailleurs, j’ai vu par la fenêtre que des voisins de l’étage en dessous avaient fait tout pareil. Prochaine étape : le déménagement, mon équipe est mobilisée, le camion réservé. Sauf qu’avant, il faut faire les cartons.

Le seul avantage de faire ses cartons, c’est que ça permet de trier nos affaires et de jeter des tas de trucs. Sinon, c’est pénible, fastidieux et surtout interminable. Au début, je ne me pressais pas. Lundi livres, mardi fringues, mercredi cuisine, jeudi salle de bain, vendredi ce qui reste. Mon optimisme flirte parfois avec de la naïveté, voir de
l’abnégation. Les livres, ça va bien, facile à trier, facile à ranger. C’est après que ça se corse. Les fringues, ça met plus d’une soirée à se ranger trier. Bon, il est 2h du mat, j’ai 30 kg de fringues sur mon lit à trier, je veux dormir. Allez, tout par terre, je finirai demain.

Au fur et à mesure, les choses se déplacent, s’entassent, la logique de l’appartement disparaît. Les vêtements passent de l’armoire au lit, du lit au sol au côté du lit, à l’intérieur du carton pour ceux que je garde, au sol près de la cuisine pour ceux qui partent. Ces derniers connaissent un nouveau voyage dans un gros sac en attendant pour terminer à nouveau dans l’armoire en attendant Emmaüs. Dans la cuisine, la vaisselle sort des placards pour envahir toute surface libre. Ailleurs, les papiers fleurissent de toutes parts, je garde ou pas ? Je me laisse déborder. Mais qu’est-ce qu’on peut accumuler comme conneries en quasiment 4 ans ! Des photos, de vieilles lettres d’un ex, des factures qui ne servent plus à rien, des objets déco qui prennent de la place et n’ont jamais vraiment trouvé la leur. Et toutes ces fringues achetées sur un coup de tête et à peine portées qu’on ne les aime déjà plus. Mon principal problème, c’est que je suis ne grande sentimentale et des tas d’objets ne peuvent partir au rebus car offerts alors que je ne m’en sers pas. Typiquement tout ce qui est cadre photo, je n’affiche aucune photo dans mon appart, je les ai sur mon pc et ça me suffit. Mais les cadeaux, ça ne se jette pas.


Vendredi soir, veille du déménagement, c’est globalement la cata : y a de tout partout sauf dans les cartons, en gros. Vicky vient me donner main forte mais nous devons d’abord aller chez ma sœur boire un petit verre pour célébrer la naissance de sa filleule. Mais juste un verre, hein ! On boit, on discute, elle nous offre à manger car on n’a pas le temps de passer au McDo ou commander une pizza (je déménage, j’ai plus rien à manger chez moi). A minuit et quelques, nous revoici dans l’antre de la dévastation, Vicky pâlit : on va jamais y arriver. On trafique jusqu’à 3h jusqu’au renoncement. On se lèvera demain plus tôt pour finir.


Lendemain, jour du déménagement. En principe, les choses doivent se dérouler ainsi : Madinlove est convoqué chez moi à 11h, Vicky et lui vont chercher le camion chez Kiloutou (c’est le chauffeur officiel), Lucas et Tatiana débarquent à midi, on charge le camion, on le pose devant mon nouvel immeuble, on décharge et fin. Donc, 2h pour avancer, on arrête de faire le fignolage, on balance au hasard dans les cartons. Le téléphone sans fil agonise : « biiiiiiip », « biiiiiiiiip », « biiiiiiip ». Mais il ne s’arrête jamais, là est la subtilité. Je regarde autour de moi : mais bordel, plus on emballe, plus ça sort de partout !


Alors qu’on se rendait bien compte qu’on n’y arriverait pas, mon portable vibre pour me dire que je viens de recevoir un SMS… Mon plan de déménagement parfait allait connaître son premier accroc…

NB : La dernière photo, c’est pas chez moi, hein…

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