SmartBalls

Par Emma

 

 Je les ai achetées il y a déjà quelques semaines, voir même plusieurs mois, juste avant un court séjour de mon cousin chez moi. Pour l’occasion, elles avaient donc été immédiatement cachées, planquées, escamotées, enfouies, dissimulées. Tellement bien que je les avais presque oubliées. Cette idée me trottait pourtant dans la tête depuis un moment. Je voulais essayer, découvrir. Et ce soir, elles sont réapparues ! Je suis allée les chercher dans leur introuvable cachette. Je les ai délicatement sorties de leur étui, observées, caressées, humidifiées. Puis je me suis préparée à leur arrivée. Histoire que notre rencontre se fasse de la façon la plus douce possible. Après les préliminaires, je les ai lentement, doucement, tout doucement, faites glisser en moi. Sensation étrange, agréable, surprenante.

 

Avec elles, le plaisir n’est pas immédiat, il faut quelques instant. Il ne faut surtout pas faire l’erreur de rester passive. Au contraire ! Je marche, bondis sur mon canapé, sautille jusqu’à ma chaise de bureau, cours vers mon frigo, danse. Je les sens en moi vibrer au gré de mes mouvements et de mes contractions. Je sens mon corps les enserrer et les relâcher au rythme de leur vibration et de mon excitation. Impossible d’oublier leur présence en moi. Même si ma tête n’y pense plus le temps d’un instant, mon corps s’empresse de le lui rappeler ; il se tend, se relâche puis se contracte à nouveau, s’apaise une seconde et se raidit plus fort. Les sensations sont comme des vagues, elles me délaissent quelques instants puis m’envahissent de plus belle, m’abandonnent et reviennent à la charge et me submergent. Tout se fait en douceur, discrètement, sensuellement.

 

Je n’en suis qu’au début de mon aventure de geisha. Pas encore d’orgasme en vue, je n’ai pas beaucoup d’expérience avec elles. Et puis j’ai l’orgasme capricieux, sentimental. Je ne l’ai atteint qu’avec les rares partenaires dont j’étais amoureuse. Ma tête, mon cœur, mes tripes et mon point G sont étroitement liés… Donc pas d’orgasme mais un plaisir discret et inattendu, sensation nouvelle, à chaque mouvement redécouverte.

 

Et puis il y a quelque chose d’excitant à ressentir ces choses en étant la seule à savoir ce qu’il se passe en moi. Quelque chose qui fait monter l’adrénaline, et l’excitation aussi. Je les porte en ce moment même. J’ai mis mes boules de geisha uniquement seule chez moi, et je n’imagine pas qu’il en soit autrement. Pourtant, je reconnais que l’idée de ce plaisir solitaire et secret au milieu d’une foule, d’une rue, d’une rame de métro a quelque chose de troublant.

 

 J’avais Gauthier tout à l’heure au téléphone alors qu’il s’extasiait devant son dernier caprice inutile donc forcément indispensable, et je lui dis « j’écris mon prochain article, le sujet c’est ce que je porte ». Il me réponds fort à propos « t’as raison ma fille tes histoires de frusques ça va être passionnant ». Je lui précise alors que j’écris sur « ce que je porte précisément en ce moment même ». Petit blanc de Gaugau qui me demande après réflexion si je suis en jogging, en tailleur ou en tenue de soirée. Bon, pas perspicace le garçon, en même temps il est 2h17 du mat’. Je lui lance donc une perche : « c’est pas quelque chose que je porte SUR moi ». Gros blanc. Puis j’entends une voix mi-dégoûtée mi-incrédule qui me dit « Naaaaaan t’as pas des boules de geishas ???!? ». Je me suis donc beaucoup amusée pendant toute notre conversation à lui faire part de mes faits et gestes (« je cours je saute je marche je vole je suis assise je suis debout ») afin qu’il soit tenu au courant le plus précisément du monde de la mobilité des petites boules enfouies en moi. J’ai évidemment réussi à lui donner la nausée (trop facile), mais au-delà de ça, je me suis rendue compte d’une chose. Avant qu’il comprenne, pendant les quelques minutes où il ignorait la situation, j’avoue honteusement que de parler innocemment avec quelqu’un, tout en ayant mes secrètes sensations m’a semblé plutôt émoustillant… (pardon mon chouchou hein). J’ai l’impression que ce genre de moment attise l’excitation déjà engendrée par les boules, embrase la sensualité du moment.

Malgré tout, l’activité ‘Boules de Geishas et Shopping ‘ n’est pas d’actualité ! Le risque peut me stimuler, le regard d’autrui, lui, me pétrifiera. Je me préfère seule pour ressentir ces choses-là, j’ai besoin de mon cocon, de mon intimité, de cette liberté-là.

 

Je vais donc continuer d’apprivoiser mon côté ‘geisha’ en attendant mon beau samouraï… Manquerait plus que je me mette aux sushi …

51 réflexions sur “SmartBalls

  1. J’ai testé les boules de geishas dans ma prime jeunesse. En fait, c’étaient celles avec des picots, toutes rondes, c’était Pierre le pervers qui m’avait enfilé ça sans me demander mon avis (seigneur que cette relation était saine…) puis il m’avait envoyée me balader dans Paris. J’avoue que ça a un effet massant…sur la vessie !!

    Donc première expérience décevante mais je me dis que je devrais re-tester en étant pleinement consentante, cette fois-ci! 😉

  2. Super sympa ce texte Emma, vraiment c’est tout doux, ca donne tres envie d’en acheter. Toutefois, en public ca doit etre d’enfer, un peu comme lorsque tu es a la mer, le bas du corps dans l’eau et le buste a l’air. Tu vois tous ces gens sur la plage, tu es devant tout le monde et la tu te fais doucement penetrer par ton partenaire … Personne ne sait mais tout le monde pourrait le voir, c’est genial.

  3. Jamais testée, mais c’est vrai que ça donne envie d’essayer.
    Il faut juste faire attention de ne pas les perdre en court de route ! 😉

  4. N’empeche, imagine tu tombes sur … disons moi … Et qu’a force de friction, t’en puisse plus de ne pas aller plus loin, que je le remarque et que de quelques coups de katana je te mette à nu à même le métr…
    * va prendre l’air *

  5. Nina : ton Pierre le Pervers semblait quand même être un garçon formidable ! C’est vrai quoi, cette abnégation dont il a fait preuve, en te mettant ces boules de Geisha en ayant ton plaisir à toi seul comme seule et unique motivation… moi, je dis que ça mérite le respect… cet homme était un GRAND homme…

    Thom… lol

  6. Quant à Emma, eh bien… très jolie texte, je ne pensais pas que quelqu’un oserait en parler aussi librement… c’est vrai qu’ici, tu écris dans une certain anonymat, remarque, mais bon… en tout cas, trés jolie texte 🙂

    Et effectivement, si y’en a qui veulent tester d’autres gadgets, c’est sans problèmes lol

    Thom… peut vous aider à tester, accessoirement =D

  7. Hé oui, Lil, tu sais ce que c’est l’été, chaleur, tout ça…

    Fanfics, y a des jours où je me demande comment j’ai pu me sortir de cette histoire sans être totalement traumatisée…

  8. c’est beau cette communauté bloguesque! Tout le monde a les hormones en ébullitions, et d’un coup, je me sens moins seule, moins isolée dans mon village de banlieue… Les communautés, c’est beau.

  9. J’en ai offert, mais elle n’a pas tellement eu de sensation. Du coup elles doivent prendre la poussiére quelque part.

    Visiblement il faut être réceptive à cette sensation et se laisser aller.

    En tout cas joli texte Emma.

  10. les filles arretez de dire que vous avez les hormones en ébulition vous me rendez dingue!!!!
    on a pas le droit de vous laissez dans cet état là!

  11. Moi j’en veux des roses! Oui, au magasin où j’en ai acheté pour une de mes acolytes, je me suis jurée d’y retourner pour en prendre pour moi… pis j’ai oublié… Dans le paquet que vous enverrez aux Vingtenaires, pensez à moi, les gens, svp. Merci.

  12. Il fait 26° dehors, ma chambre est une véritable étuve (c’est limite si le papier peint va pas se barrer tout seul tellement il y fait chaud et humide), c’est la fin du printemps, le supporters de foot sont déçus, ce qui a tendance à me réjouire, et tu nous balance un texte comme ça !!!!

    Va falloir se rendre service mutuellement dans cette communauté sinon les bombes sexuelles vont exploser en pleine rue et yaura plus personne pour revendiquer l’attentat à la pudeur !!!

  13. Je m’appelle bien Pierre, je suis sans doute pervers mais je n’ai jamais côtoyé de jolie journaliste. Alors non, ça ne doit pas être moi.

    Bon, je retourne manger mon omelette.

  14. Moi j’aime les sushis… (hors sujet je sais…)

    Bon alors maintenant ça suffit… Ok une nuit j’ai fait un rêve érotique alors que tu dormais dans le même lit que moi… Je suis d’accord je dois payer! Mais ça va s’arrêter un jour? Parce que t’entendre glousser au tel en me disant « hum je les sens en moi… » ça m’a grave fait flipper…

    La prochaine fois que je baise, je t’appelle 😉

    Bisous quand même

    Ps: au fait, ce soir je baise 😉 coupe on tel…

  15. Remarque ca doit être sympa devant le banquier (pas un qui chante « Fais comme l’oiseau » ou « L’été indien »). J’imagine…
    « Donc mademoisele je peux vous proposer un placement à intérêts dégressifs calculés sur les taux croisés d’inflation, du coût de la vie et du coefficient de la marée. Vous voulez bien vous lever pour signer ici ?
    – OH OUUUUIIIIIIIIIIIIII !!! »

  16. T’es coincée du cul toi.

    C’est la blague du siècle celle là. J’ai plus qu’à m’expatrier en laponie.

    En tout cas, Pierre était vraiment un pervers.

  17. Bon on se cotise tous et on fait expédier des boules de Geisha à Nina, tout le monde est d’accord j’expère ?

    Thom… va voir sa femme pour lui proposer des jeux trèèèès amusant =D

  18. heu, je suis pas sûr que partir en laponie soit forcément une punition (et oui, je sors)

    Sinon emma, texte magnifique de sensualité bien vécue, ça fait plaisir à lire 🙂

  19. Bon, voici comment on va procéder : tout le monde va m’envoyer 1€, et je réunirai la somme pour acheter des boules de Geisha à Nina. Si la somme est élevée, j’en profitterai pour en acheter plusieurs ! De plusieurs tailles ! Avec ou sans vibration, avec ou sans piquots !

    Thom… se surprend en train de rêver !

  20. C’est ça, et s’il te reste des sous, tu vas en profiter pour détourner les fonds et t’acheter un plug. On les connait les loulous dans ton genre! :p

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