Ok, 2011, je t’ai comprise

Fin 2010, j’avais pris une résolution : je vais devenir plus égoïste. Mission pas vraiment remplie donc la vie m’a filé un coup de main : elle m’a littéralement pété le genou.

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La semaine dernière, visite d’Anne, meilleure amie depuis 1983 et fidèle soutien. On papote pour se mettre à jour sur nos vies respectives et elle le décrète : « quelque part, c’est bien que tu te sois cassée la jambe, ça te permet de rester loin de Paris et de te reposer, tu en avais grand besoin ! ». Oui, je vais pas revenir sur ce que j’appelle le Marasme (ouais avec majuscule, ma vie est un roman), j’ai morflé, oui, la plupart des piliers de ma vie se sont effondrés mais d’autres ont surgi. La nature a horreur du vide comme on dit, les
places abandonnées ne le furent pas longtemps. Et début juin, je clamais que ça y était, 2011 commençait pour moi. J’ai crié victoire trop vite. Une chute d’un bar plus tard (cette chute est en train de faire de moi une légende), je suis donc réduite à poursuivre cette année 2011 alitée ou à trois pattes. Mon été sera entre parenthèse, les crushes à étudier de près que j’avais avant de partir risquent de
s’éteindre. Afin, si tant est qu’il y ait quelque chose à éteindre, j’ai même pas pu explorer ces pistes pour la plupart. Ca craint. Et inutile d’envisager d’en avoir de nouveaux entre temps vu que mon été va se résumer à maison-travail-kiné (une femme)-travail-maison. De toute façon, avec mon attelle, j’ai vachement envie de tenter le kama-sutra, tiens. “Bon alors moi, je m’allonge sur le dos et je bouge pas trop, surtout la jambe gauche et si tu appuies dessus, je te castre à vie. T’as envie ? Non ? C’est bizarre…”

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Donc vie amoureuse (avec un petit a) entre parenthèse, ok. Sans compter que j’ai un peu calculé les calories que j’absorbe en ce moment (sans excès aucun, jamais mangé autant de légumes de ma vie. Mais j’ai pas compté le mariage encore) et celles que je dépense (à peu près aucune), va falloir diéter sec et reprendre le sport dès que possible. Ou trouver un amoureux des loukoums, au choix. Oui parce que ça aussi, c’est entre parenthèse : pas de sport. Bon, bientôt, je vais pouvoir faire du vélo et de la piscine chez le kiné (celle de Paris, je sais pas si elle en a une, de piscine) mais les exercices ne sont pas violents donc c’est pas du vrai sport. Moi qui avais trouvé un super truc pour la rentrée, j’espère ne pas avoir à trop attendre. Et y a la plongée aussi, j’aimerais bien un peu l’étrenner mon niveau 2 quand même. 

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Heureusement, y a des trucs que je peux quand même faire avec ma patte folle. Genre travailler. Oui, imaginez que je suis partie en vacances le 10 juin, je devrais revenir à mon poste le 24 juillet. Un mois et demi d’absence, ça fait long, surtout quand on n’est pas dans la boîte depuis très longtemps. Tiens, marrant, le 24 juillet, je fêterai justement mes 6 mois dans l’entreprise, youhou ! Mais je me démerde, je télétravaille et j’ai même rendu un doc qui a été très apprécié (alors que je le trouvais bâclé vu que le mariage de ma soeur prend beaucoup de temps et que j’ai pas pu commencer à bosser avant 23h en moyenne. Je suis un peu fatiguée, oui). La semaine prochaine, je vais avancer sur le projet au long cours qui était en pause pour manque de temps. Dommage, j’ai pas tous mes docs mais je vais pouvoir faire des trucs. Puis je vais écrire aussi, ça fait du bien de retrouver une forme plus romancée. J’ai déjà écrit 6 pages et vu que je vais pas sortir de l’été, je vais pouvoir avancer. 

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En fait, je crois que la vie m’a trouvée sans doute trop prompte à me déclarer guérie de mon marasme. Encore un peu de calme, jeune fille ! Oui, je sais, c’est débile mais laissez-moi un peu justifier tout ça, merci. Je laisse les dossiers et les drames parisiens à leur place et quand je rentrerai, je serai plus à même de faire le tri dans mes relations, ceux qui m’ont agréablement surprise par leur sollicitude et ceux qui m’ont déçue par leur silence. Comme on dit, c’est dans l’adversité que tu comptes tes vrais amis. Même si okayyyy, en matière d’adversité, on peut faire bien pire qu’un genou cassé. Mais tout de même.

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Alors quand j’abandonnerai enfin mes béquilles pour reprendre ma petite vie, j’aurai eu droit à des vacances mentales de deux mois, une petite pause qui, finalement, va me permettre de repartir sereinement. Et d’attendre 2012 parce que je crois que 2011, en fait, elle m’aime pas.

4 réflexions sur “Ok, 2011, je t’ai comprise

  1. 2011, beurk … ! heureusement la lecture de ton blog m’aide a relativiser, et à ponctuer mon marasme a moi de tes notes d’humour : j’ai perdu le mien avec pas mal d’illusions, mais au moins mon genou est nickel…2011, c’est l’année des choix pour difficiles qu’ils soient… et pis si c’est pas 2011, ce sera en 2012…pour te redonner la kniaque, y’a un grimpeur US qui s’etait fait amputer des deux jambes, suite a pattes gelées sur un piton quelconque, et qui a repris la grimpe sur des protheses de genoux, et qui frole le niveau 6 maintenant… donc tu vois tu vas recuperer vite fait je te fais confiance !

  2. Ne désespère pas, j’enfonce des portes ouvertes mais les coups durs comme ça, faut les prendre une raison de plus d’avancer. Dis toi que quand tout ça sera passer, tu auras plein de belles choses à rattraper et de nouvelles à découvrir!

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