C’est la débandade

L’autre jour, durant ma tournée journalière des blogs, je suis tombée sur un article des Ra7or écrit par un petit nouveau, miss Ra7or (mais c’est un mec). Ce jeune homme parlait de drapeaux en berne, de soldats au repos, de baudruche dégonflée… Bref, de pénis qui bande mou, voire carrément pas. Et nous, les filles, face à ça, on fait quoi ?

brune.jpg

Dans ma vie sexuelle, j’ai peu eu à faire à des épisodes de ce genre, par chance ou par talent, je ne sais pas. La première fois, c’était un matin avec Pierre le pervers qui m’avais entreprise sous la douche mais ça ne m’avait pas particulièrement marquée vu que le matin, je suis toujours un peu à côté de mes pompes. Ensuite, il y avait eu Laurent, j’en avais parlé à l’époque, que je comprenais pas pourquoi il s’obstinait à imprimer sa montre dans ma cuisse. Le truc, c’est que nous, les filles, on n’a pas de pénis et on se rend pas toujours compte que c’est fragile, ces choses là, y compris et surtout en ce qui concerne l’érection. Pour nous, femmes, la mécanique est
simple : désir = érection donc érection molle = désir faible. C’est mathématique mais en fait, c’est faux. Enfin, ça peut être vrai mais c’est oublier que l’homme a aussi le droit d’être fatigué, stressé, angoissé… Faut pas croire, c’est compliqué un homme. Après tout, nous aussi, des fois, on a des pannes. Pourquoi on aurait le monopole du psychologique ?

La question est : « ok, il débande, que faire ». Un, ne pas se mettre à pleurer. C’est vrai qu’on a souvent tendance à se sentir vexée de la platitude de « Jean-René national » (© miss Ra7or je m’étais promis de le replacer) genre « je suis moche, même un mec bande pas devant moi alors que je l’ai chauffé pendant une heure, bouhouhou ! ». Non, non, non, c’est pus compliqué que ça et dans l’histoire, on est deux à être mal. Parce que si nous, nous sommes blessées dans notre orgueil et notre séduction, lui, c’est aussi dans son orgueil et sa virilité qu’il l’est, blessé. Ma phrase précédente est une horreur mais soit, on continue. Donc, nous voici chacun au bout d’un Popol dégonflé sans savoir que faire. Côté fille, on est bonnes et généreuses et on a tendance à dédramatiser d’un « c’est pas grave ! » mais il paraît qu’il ne faut pas le dire, ça. Pourtant, ça ne l’est pas, grave. Avec Laurent, par exemple, je savais qu’on avait toute la nuit pour forniquer alors s’il est mou la première fois, on arrête, on se détend, on reprendra plus tard. Surtout que je sais que la mise de la capote est souvent terrible. De la même façon, si les préliminaires sont trop « tout pour moi », forcément, Popol finit par faire la gueule. Mais que faire si ça repart pas ? Moi, franchement, à part le « c’est pas grave, faisons autre chose en attendant », je vois pas. Je vais pas ne rien dire et rester dans mon coin du lit, ce serait encore pire. Alors quoi ?

Cette histoire de débandade montre quand même à quel point on a vraiment une fausse vision de la sexualité et du mécanisme du désir de l’autre. Mais aussi de la pression qu’on se fout au moment de la brouette, ça doit forcément être grandiose, merveilleux, fantastique… Une panne, ça arrive à tout le monde et à nous aussi, les filles. Je suis toujours mal à l’aise quand, au bout d’un certain temps, je suis obligée de demander au monsieur d’arrêter parce que je suis toute sèche et que ça fait mal (surtout avec capotes, ça fait mal de se sauver la vie, des fois. Mais bon, je préfère avoir un peu mal en fin de brouette que choper une MST). Evidemment, l’idéal, c’est d’essayer de relancer la machine en usant de caresses, léchages et autres des parties sensibles (sans faire comme si sa vie en dépendait, c’est vexant pour tout le monde et apparemment douloureux pour monsieur, quand on y me trop de cœur). Moi, j’ai ma botte secrète : l’oreille. Un mordillage/suçage du lobe, ça vous lèverait toute une armée. Mais je suis totalement oreillosexuelle, moi. Et si ça marche pas ? Ne prenons pas un air grave pour dire « c’est pas grave », un sourire, un câlin, un « faisons autre chose, ça reviendra tout à l’heure ou demain » devrait suffire.

Quoi qu’il en soit, la sexualité n’est pas toujours une fête, il y a parfois des crises. Le tout est de savoir ne pas prendre sur soi les soucis de l’autre et comprendre que oui, la nature est bien faite mais que parfois, une érection, c’est aussi psychologique. Tout comme l’éjaculation, d’ailleurs, mais ceci est un autre sujet.

13 réflexions sur “C’est la débandade

  1. Vous vous rendez compte que So Long a ecrit un commentire de 2 mots…? La vache, j’en suis tout retourné! Arf. Tu es malade So Long ??

    Bah moi j’avoue, ça m’est dejà arrivé et dans ces cas là on est pas faraud, on cherche une porte de sortie, une excuse bidon. On se demande si c’est le stress parce qu’on est avec une nana sublime qui ne merite pas cette faiblesse, ce peu d’allant, ce je ne sais quoi. on se demande si ça a une origine psy, la peur de ne pas assurer avec la belle gosse et tutti quanti.

    C’est donc oppressant parce qu’on n’arrive pas à et oppressant parce qu’on voulait donner du plaisir à la nana et qu’on y arrive pas non plus. Du coup, on se sent tellement honteux qu’on en vient à faire des léchouilles pour se faire pardonner. On se prend un p’tit Martini et hop : tout va pour le mieux !

  2. !! Ah oui, se faire pardonner ? De quoi ? Nous signons un engament satisfaite ou remboursée avant le coït ?

    Alors je un fervent défenseur du plaisir féminin, j’éprouve plus de satisfaction en faisant jouir qu’en m’épanchant.

    Mais en cas de panne ça ne me vient pas à l’idée que je dois me faire pardonner, je n’ai commit aucune faute.

    Par contre satisfaire ma partenaire par un autre biais oui.

  3. Alors si je vous raconte ma derniere histoire de débandade… vous allez me dire « KC, t’es lamentable, forget Jonah » (ou Guy)… donc Jonah, le fameux Jonah, un jour m’a fait le coup (bon..) et la je lui ai dit « mais qu’est ce qu’il se passe?? dis moi, parle moi » et lui « non je suis juste épuisé » (bon il était 3h du mat, il avait taffé jusqu’à onze h..) et je me dis ‘panique pas, c’est pas grave’ et puis non, ca repart pas, alors la je lui demande « mais dis moi » (fille relou qui insiste) je lui dis « dis moi si ca va pas, si tu pense à ton ex » et la il me dit « mais non , sois pas parano, c’est pas toi du tout, c’est juste super tard, et je suis épuisé »… bon… je suis partie bouder dans mon coin du lit, il est venu se coller contre moi, me prendre dans ses bras, et le lendemain matin, il avait récupéré toute sa forme et m’a fait l’amour comme une bête -enfin une gentille bête lol

    mais bon… Ah décidemment….

  4. Ouiiii j’avais lu cet article mais je ne pensais pas que tu rebondirais dessus. Personnellement je suis assez fan des p’tits trucs du type mordillage d’oreille ou baiser dans le cou avec un petit gémissement. Je trouve que c’est là une charmante façon pour mademoiselle de manifester son désir de franchir l’étape des préliminaires, et au passage ça me rend complètement dingue…

    Mesdemoiselles si un jour Popol va faire la sieste, comme le dit si bien l’article de Ra7or, ce n’est pas forcément votre faute. Inutile de se lancer à bouche perdue dans une tentative de récupération plus dentaire que voluptueuse au risque de se rayer le casque : on ne bande pas sur commande, et à mes yeux une demoiselle qui vient m’embrasser lassivement en venant se lover dans mes bras est mille fois plus désirable qu’en débarquant en latex avec un fouet en cuir…

  5. @ bruce : moi je te fais ta fête au tennis sur la wii 🙂 (et ne crois pas que je viens de te proposer un rapport sexuel mou)

    sinon je propose de rebaptiser popol parce que c’est un nom ridicule qui suffit à le faire débander…

Répondre à Dominique B. Annuler la réponse

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *