Just a sweet transvestite…

Par Marine

« Han, mais pourquoi tu mets pas ça sur mon blog?? »
OK Nina, je m’y colle…
Une révélation ultime.
Un scoop.
Un secret bien gardé. Ou pas.
Marine est en train d’explorer les aspects les plus masculins de sa personnalité.
J’explore les aspects les plus masculins de mon être. Non je suis pas subitement devenue trav’. Ni transexuelle.
Je découvre l’impuissance. Le sentiment du « mais je comprends pas ça m’arrive jamais » dit honteusement alors qu’on sait que ça nous est déjà arrivé. La terreur ultime quand vient le moment d’être confronté à la réalité : marchera, marchera pas?
L’impuissance vous dis-je.
Je comprends pas, ça m’arrive jamais.
D’un coup, je ne suis que compassion pour les hommes.
D’un coup je sens la toute-puissance créative du sexe. Et de Mallarmé.
Que vient-il faire ici, ce brave homme, professeur d’anglais raté et documentaliste de seconde zone? Bah, tout simplement, c’est le premier à l’avoir dit. « La chair est triste, hélas! et j’ai lu tous les livres. » (un alexandrin superbe, au passage)
Bah pour moi, j’ai pas lu tous les livres, mais j’arrive quand même pas à écrire. Car oui, chers lecteurs, Marine est dans une branche qui nécessite un minimum de créativité et mobilise quelque inspiration pour écrire. Et c’est pas facile. Je ressens cette terreur ultime quand vient le moment d’être confrontée à la réalité : écrirai, écrirai pas?
Je vous jure, une page Word allumée, intitulée « Document1.doc » c’est au moins aussi flippant qu’enthousiasmant, comme un top model  de type Gisele Bunchen ou Bar Refaeli qui serait dans votre lit, messieurs. Enthousiasmant, parce qu’on reste dans le domaine des possibles. Mais flippant. Et si ça foirait? N’est pas modelizer qui veut. N’est pas
« wordizer » qui veut je suppose aussi… Humpf.
Chaque soir, je me couche en me disant « ça marchera demain, tu verras ». Chaque jour, je me lève en me disant « ça marchera demain, tu verras ». Pas facile tous les jours, la masculinité impuissante.
Je préfère revenir à ma prime condition de femme rigolote et frivole (et en chaleur : je vous jure, prenez jamais un mec qui habite sur un autre continent, c’est une torture). Je vais allez me vernir les ongles en rose et me faire un thé (le thé Mariages Frères à l’Opéra) : rien de tel pour stimuler la réflexion. Et la féminité.

13 réflexions sur “Just a sweet transvestite…

  1. Ouais, ça m’est arrivé aussi, c’est normal, c’est l’angoisse de l’écran blanc. De toute façon, moi, je suis comme ça, je bloque, je bloque et le jour où je surmonte mon blocage, je t’écris 10 à 15 pages d’un coup, sans aucune difficulté.

    Disons que, de mon côté, c’est plus que j’ai du mal à me lancer, peur de pas y arriver.

  2. Pas trop compris pourquoi tu associes les mots « impuissance » et « masculine » comme si ça te semble être un pléonasme. Je suppose, et tu sembles le vivre, que cet état peut aussi se conjuguer au féminin (dans un autre registre bien sûr).
    Quelque fois la frustration que l’on peut aussi associer au mot « féminin » fait écrire n’importe quoi. je te souhaite une meilleure inspiration.

  3. c’est quoi la punition quand un 20naire pose un lapin au blog? Non parce que c’est pas grave Marine ou Nina de pas être inspirée, hein on peut comprendre. Cela dit j’aime bien aussi les articles « rien à dire mais je le dis quand même ».

  4. Mon dieu comme je me retrouve. Bon, il faut croire que la portée intellectuelle de l’article n’a pas été saisie dans son ensemble, mais j’avoue que je connais très très bien. Heureusement que je ne m’impose rien, et qu’on ne m’impose rien, sinon ce serait l’angoisse absolue. Le terme d’impuissance est parfaitement bien trouvé, ta vision de l’écriture a un petit côté kantien, j’adore !

  5. Et pour les autres, sauf Nina, je suis désolée pour vous si vous n’avez pas compris. A la limite, même, je m’en fous. Je trouve cela d’un vulgaire, de devoir expliquer ce qu’on a écrit…

  6. C »est tout simplement parfait Marine !
    j’avais hate de te (re)lire et je me répéte c’est vraiment parfait !
    je te souhaite la meilleur inspiration possible, n’ai crainte elle reviendra la bougresse !

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