On a tous un peu d’’Hedwig en nous…

Par Mister Big
Rassurez vous, ceci n’est pas un article fleuve, juste quelque chose que je tiens à partager avec vous. Dans la catégorie critique de film ou musicale, les deux sont admises…

Voici les paroles d’une des chansons principales du film Hedwig and the Angry Inch, un des films qui m’a le plus marqué jusqu’à présent. C’est l’histoire d’un homme qui perd sa virilité (au sens propre du terme, à coups de bistouris maladroits) pour suivre celui qu’il aime, qui est trahi, retrahi, désabusé, mais qui, au final, garde l’espoir de découvrir un jour qui « il » est vraiment et ce qui manque à sa vie… C’est ainsi que j’ai perçu ce film, que je vous recommande vivement, car même si l’histoire peut paraitre totalement « gay », elle touchera la plupart d’entre vous qui se reconnaitront en partie dans cet être humain, ni homme ni femme, ni heureux ni triste, juste pathétiquement réaliste. Pour ceux que ce film rebuterait en le regardant, je dirais simplement qu’ils sont soit aveugles, soit qu’ils manquent désespérément de poésie… Les premières minutes sont totalement déconcertantes, c’est sur, mais il en vaut vraiment la peine. Lisez, simplement, la traduction est loin d’être difficile à faire, mais si vous le pouvez, téléchargez la chanson et lisez là dessus, c’est encore plus poignant.

Origin Of Love

When the earth was still flat,
And the clouds made of fire,
And mountains stretched up to the sky,
Sometimes higher,
Folks roamed the earth
Like big rolling kegs.
They had two sets of arms.
They had two sets of legs.
They had two faces peering
Out of one giant head
So they could watch all around them
As they talked; while they read.
And they never knew nothing of love.
It was before the origin of love.

The origin of love

And there were three sexes then,
One that looked like two men
Glued up back to back,
Called the children of the sun.
And similar in shape and girth
Were the children of the earth.
They looked like two girls
Rolled up in one.
And the children of the moon
Were like a fork shoved on a spoon.
They were part sun, part earth
Part daughter, part son.

The origin of love

Now the gods grew quite scared
Of our strength and defiance
And Thor said,
« I’m gonna kill them all
With my hammer,
Like I killed the giants. »
And Zeus said, « No,
You better let me
Use my lightening, like scissors,
Like I cut the legs off the whales
And dinosaurs into lizards. »
Then he grabbed up some bolts
And he let out a laugh,
Said, « I’ll split them right down the middle.
Gonna cut them right up in half. »
And then storm clouds gathered above
Into great balls of fire

And then fire shot down
From the sky in bolts
Like shining blades
Of a knife.
And it ripped
Right through the flesh
Of the children of the sun
And the moon
And the earth.
And some Indian god
Sewed the wound up into a hole,
Pulled it round to our belly
To remind us of the price we pay.
And Osiris and the gods of the Nile
Gathered up a big storm
To blow a hurricane,
To scatter us away,
In a flood of wind and rain,
And a sea of tidal waves,
To wash us all away,
And if we don’t behave
They’ll cut us down again
And we’ll be hopping round on one foot
And looking through one eye.

Last time I saw you
We had just split in two.
You were looking at me.
I was looking at you.
You had a way so familiar,
But I could not recognize,
Cause you had blood on your face;
I had blood in my eyes.
But I could swear by your expression
That the pain down in your soul
Was the same as the one down in mine.
That’s the pain,
Cuts a straight line
Down through the heart;
We called it love.
So we wrapped our arms around each other,
Trying to shove ourselves back together.
We were making love,
Making love.
It was a cold dark evening,
Such a long time ago,
When by the mighty hand of Jove,
It was the sad story
How we became
Lonely two-legged creatures,
It’s the story of
The origin of love.
That’s the origin of love.

 
 
 

Pour certains, cette histoire de Zeus séparant l’être en deux paraitra peut être familière, c’est normal, c’est une version édulcolorée d’un mythe de Platon. Personnellement, je trouve cette chanson superbe, et elle me fait penser, surtout dans la dernière partie, à une personne, qui se reconnaitra, j’en suis sur…

 

Voilà un tit’article qui, en une paire de phrases, vous en dira plus sur moi que la plupart de mes textes… comme quoi ! Ce n’est toujours pas la taille mais la qualité qui compte !

 

Sans transition, le prochain article sera : ma première semaine comme vendeur de sex-shop !

13 réflexions sur “On a tous un peu d’’Hedwig en nous…

  1. J’adore les paroles mais je refuse de croire que l’amour vrai est forcément synonyme de souffrance, j’essaie de me battre contre cette idée même si souvent les histoires les plus belles dans la vie comme au ciné sont celles où les protagonistes sont les plus torturés

  2. Bon, je mets la chanson si je peux dans la journée mais radioblog marche plus…

    Perso, comme Angelyne, j’aime pas l’idée que l’amour fait forcément souffrir, ça peut aussi bien se passer des fois, sans que ça soit forcément moins beau

  3. Angelyne et Nina : Ben les filles on a po la même façon d’interpréter ces paroles, alors! 😉 Dans cette façon de voir les choses, c’est en soit-même « l’amour » qui est né du manque, de la souffrance d’être seul(e) et de cette recherche de « l’autre partie de soi », mais l’amour n’est que le fruit de cete souffrance, pas une partie de cette peine… C’est plutot le lien magique qui vient palier cette peine… Enfin, par rapport au film dans sa globalité, c’est comme cela que je le vois…

    P-O: t’as des peaux de saucissons devant les yeux…

  4. Je persiste et signe. Tu nous avait dejà raconté tes errances sentimantales. Le fait que tu fasses un parallele avec cette chanson n’apporte rien de nouveau. Quant à la chanson, si elle est effectivement emouvante, elle ne nous apprend rien sur toi, que l’on y cherche entre les lignes des traits de ta personnalité ou non, des references ou pas.

  5. Mister Big je n’ai pas vu le film alors je ne peux pas juger, en revanche j’ai lu les paroles de cette chanson, et si elle commence plutot joyeusement, elle les dernières strophes en revanche ne sont pas des plus réjouissantes. Mais si tu interprètes ces paroles comme l »un lien magique qui vient pallier ta peine  » alors oui pourquoi pas, bien que je ne sois pas sure que la solitude soit une souffrance en soit, tout dépends sans doute de l’intensité. En tout cas ces paroles en sont remplies (d’intensité).

  6. Bon ben moi je sais que tu es un être sensible, outrancièrement velu, mais sensible 😉

    Il faut que je vois ce film, mais pas seul… Histoire d’éviter les envies suicidaires…

    Bisous madame.

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