Sous le vernis de l’oubli

Vous l’aurez peut-être remarqué, le maître-mot de mon année 2012 pourrait être « mon voyage intérieur ». Une crise de la trentaine tardive ou le doux sentiment de la renaissance suite au marasme 2011 qui me galvanise, je ne sais. Toujours est-il que je me découvre certaines caractéristiques dans mon moi, certaines bonnes surprises comme celle-ci : je suis pas mauvaise en langue.

Voyage en Sicile, donc, je me mets à parler italien comme dans les jeunes années, celles où j’avais 3h de cours par semaine. J’avais déjà été surprise de le voir revenir lors de mon séjour à Venise mais là, à le pratiquer toute la semaine, j’ai retrouvé du vocabulaire et de la conjugaison. Je suis pas à mon niveau d’il y a 14 ans (j’avais eu 15 au bac… Je suis vraiment une connasse de crâneuse par moments) mais c’est hyper stimulant.

De la même façon, je me rend compte que mon anglais est devenu vraiment pas mal ces derniers temps. Je lis pas mal de news en anglais, j’ai eu des cours en octobre ou novembre et je m’en sortais bien (à part la prononciation parfois un peu étrange, paraît-il), j’ai fait quelques sorties avec des anglophones ne parlant que peu français. Et parler politique avec un Américain en anglais dans le texte, ça nécessite du vocabulaire.

Si j’ai longtemps cru que j’étais mauvaise en langue, c’est surtout que je ne travaillais pas vraiment la matière. C’est pas compliqué : si j’étais bonne en maths, c’est qu’une fois que t’as pigé le truc, ça va tout seul. Pour l’hist et géo et la philo, je me reposais sur ma bonne mémoire (pour la philo, j’apprenais par cœur les citations, j’avais 4 philosophes que je ressortais perpétuellement : Platon, Descartes, Hegel et Sartre). La physique et la bio, ça rapportait pas de points donc je les laissais de côté et les langues… Le problème des langues est double : si t’apprends pas ton vocabulaire et ta conjugaison, c’est moins facile. Si tu pratiques pas, c’est carrément mort. Or comme je ne faisais pas mes exercices, en dehors de quelques voyages de classe (Allemagne en 3ème, Italie en 2nde et Irlande en première mais on n’avait pas de corrrepondants donc on n’a pas trop parlé anglais), j’ai pas trop eu l’occasion de vraiment parler. Du coup, si j’ai récolté un étonnant 13 en anglais au bac (je navigais entre 8 et 10 d’ordinaire), je n’ai « que » 11 au bac en allemand, langue sortie de ma vie depuis. À la fac, j’ai eu vaguement des cours d’anglais, j’ai surtout lu car quand tu choisis des sujet de mémoire comme le Canada ou l’Irlande, tu dois lire des bouquins en anglais. Puis vint le milieu professionnel où l’anglais ne m’a servi qu’au bout de 5 ans (c’est à dire maintenant) et encore, c’est parce que j’ai la chance d’avoir dans mon escarcelle une marque internationale. Même que je fais des PowerPoint en anglais, mouahah !

Et j’ai chopé le goût des langues car j’y vois un nouveau terrain de jeu. Parler une langue étrangère, c’est surtout se faire comprendre avant tout. Quand tu commences une phrase et qu’il te manque un mot, tu dois trouver un synonyme ou une périphrase pour expliquer ton idée de façon la plus juste possible afin de ne pas casser la conversation. Et puis se découvrir une aptitude dans un domaine où l’on se croyait nul, ça fait plaisir.

Du coup, je vais vous concocter le versions anglaises et italiennes de mes articles. Pas tous, ce sera quand j’aurai le temps. Mais quelle meilleure façon de pratiquer ?

Du coup, en septembre, j’envisage SÉRIEUSEMENT les cours de russe. Si les horaires correspondent. Mais comme ça, je pourrai écrire sur mon cv anglais et italien (courant) et russe (débutant) et ce sera vrai. De toute façon, au vu de mon projet voyage de la mort, va falloir que je parle un tout petit peu russe…

2 réflexions sur “Sous le vernis de l’oubli

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