Le concept du hug friend

Il y a des jours où la vie nous éreinte un peu. Dossier interminable, pigeon chieur (je me suis faite agresser deux fois en à peine plus d’un mois par ces foutus volatiles, je sens qu’il y a conspiration), grosse fatigue, grosses contrariétés… Bref, je vous fais pas de topo, on a tous vécu ces journées où on rentre chez soi lessivé avec la seule envie de trouver des bras amis pour vous faire un câlinou. Quand on a une moitié, c’est facile mais quand on est célibataire, hein ?

LASSITUDE.jpg

Evidemment, on a un vecteur de câlin tout trouvé : le chat. Le chat est câlinou mais le chat est aussi très caractériel. S’il a décidé que ce n’était pas l’heure de faire des câlins, tu peux te brosser Martine. Force est de constater que chez moi, c’est elle qui décide quand faire un câlin (plutôt à 7h du matin quand je dors du sommeil du juste que quand je sors de la salle de bain parfumée, elle a horreur de ça) et je dois m’y plier. Combien de fois j’ai voulu lui faire un câlin parce que je pleurais et que j’avais besoin d’un chouia d’affection mais non, tu me mouilles avec tes larmes vilaine humaine, lâche-moi ! Donc le chat est un bon plan sur le papier mais dans les faits, c’est foireux.

chat-veste.jpg

L’autre soir, alors que mon coeur saignait encore un peu après un nouveau coup de poignard, je réfléchissais à ce concept. J’ai dans mes contacts un ex qui préfère les câlins à la bagatelle et j’ai hésité à lui proposer une soirée « juste câlins ». Je trouve l’idée sympa sur le papier : on passe une soirée tranquille à se câliner mais rien de plus. Enfin, on
peut aussi parler, boire un verre, mater un DVD mais le but n’est pas le sexe. Parce que des fois, t’es tellement vidée que l’idée de remuer ton corps au rythme des coups de butoir de ton partenaire te donne envie de t’évanouir de fatigue.

grosse-fatigue.jpg

Le concept est sympa mais il comporte pas mal de petits vices. En premier lieu et pour faire une transition parfaite avec le paragraphe précédent : le sexe. Déjà, va trouver un hug friend. Ce n’est pas si facile d’autant que les adhérents des sites de rencontre en ligne sont plus intéressés à l’idée de remplir leur carnet de conquête que par celle de faire un câlin chaste et pur. Pas tous mais 95%. Evidemment, l’un n’empêche pas l’autre sauf que d’expérience, la plupart des queutards du web tirent leur coup et se barrent la capote encore humide autour de la queue. Mais le problème inverse se pose aussi. Reprenons le « je m’évanouis de fatigue à l’idée de faire du sexe ». Je me connais, je sais que je suis une victime quotidienne du coup de barre post job. Et encore, je ne prends pas les transports en commun pour rentrer chez moi… Sauf qu’une fois ce coup de barre passé, me revoilà en forme. Et pour peu que mon hug friend soit appétissant, je risque d’être émoustillée par lesdits câlins. Ce qui ferait de lui un sex buddy (j’aime cette expression). Sans parler du fait que sexe+câlin, ça brouille la donne, on ne sait plus bien à la fin si on est copains de câlin, amants, amoureux…

dormir_deux.jpg

Mais surtout, c’est un concept réconfortant mais égoïste. Comme se gaver de chocolat ou boire pour oublier mais la différence majeure, c’est que ça n’ennuie personne (pour peu que je le fasse seule mais je ne partage pas mon chocolat). Là, ça suppose que mon hug friend doit me réserver la soirée pour me consoler de ma duuuuure journée sans même être
sûr d’avoir une récompense physique. Bon, normalement, c’est un échange de bon procédé (moi aussi je viendrai te câliner) mais y a des soirs où on a juste envie d’avoir la paix et à moins de faire partie de mon top of the top de mes amis, y a peu de chance que j’annule ce que j’avais prévu pour te câliner. Et je ne suis guère dispo en ce moment.

droste_clock-300x300.jpg

Alors, je crois que j’ai trouvé la solution ultime :

huge-teddy.jpg

Un vrai attrape-poussière ok mais aucun risque de désaffection pour cause de parfum ou de « tu m’as déjà donné mes croquettes », pas de risque de dérapage sexuel alors que t’as pas envie, pas de situation compliquée et il est toujours dispo.

Mon anniversaire venant de passer, tu as le droit de me l’offrir quand tu veux.

10 réflexions sur “Le concept du hug friend

  1. c’est bien de Nina ?? vu que c’est pas signé .. tu peux pas savoir à quel point ça m’inspire… je pense faire partie des personnes pour qui les calins sont plus importants que le sexe…bref pas une affaire ! Question de période aussi…donc oui ce genre de personne existe sauf que qu’en en face tu as une cérébrale, qui se bloque pour un oui ou un non, tu rames…En plus elle a son chat, qui me réveille a 5h du mat, en me sautant sur le bide, sans parler des poils, et je confirme que ces bêtes sont tout sauf compréhensives…d’où des tas de problemes sur une relation en hauts et bas…mais bon, hein, c’est mon probleme ! un conseil pour la peluche : a mettre au congel de temp en temps pour éliminer les acariens…(oui : elle est très a cheval aussi sur l’hygiène et les allergènes…) P.S. pour être tout a fait honnête, je pense que je prefererais le sexe aux calins, mais que pour l’instant, je fonctionne avec ce que je peux donner…ne pas oublier que chez l’homme, le premier organe sexuel est le cerveau…

  2. mon chat non plus n’est pas très coopératif, alors j’ai investi dans un hippopotame de chez ikea. il trône fièrement sur mon canapé et s’est fait câliner par plus d’un.
    cet hippo ne râle pas si j’en câline d’autres que lui, il n’est pas contrarié lorsque je le prête aux personnes en manque de câlin, ne proteste pas non plus si je décidé de prendre sa place; bref, lui et moi, nous vivons en totale intelligence et je suis heureuse de l’avoir à mes côtés 🙂

  3. Question : si, le hug friend est sans caractère sexuel, à savoir qu’on en reste au hug sans aller aux caresses qui mènent au lit, pourquoi forcément un mec ?

    P.S. : la photo du couple au lit, avec éclairage, maquillage, pause c’est soooooo natural ^^

  4. Mon frangin est parvenu a faire « copain de gratouille » un an avant de croquer la pomme. Je n’y croyais pas, mais ils ont bien tenus un an. C’est donc possible.
    De mon coté j’ai eu des copines de calins. J’ai énormément apprécié leurs discussions. Cela a parfois dérapé. Dans un cas, nous sommes partis de la base de ‘amis-proches-non-compatibles’. Nous sortions de deux histoires dures, ces vraies discussions, calins, et dérapages nous ont beaucoup aidés. Nous avions aussi des projets d’études à l’étranger, las distance nous interdissait de trop se rapprocher. Cela est donc resté sympatique et sans pression. On en discute parfois encore.
    Pour mon cas, cela reste un hybride, entre le copain de gratouille, un vrai confident, et les dérapages sensuels, très bon pour la peau. : ]

  5. Je m’en vais donc prospecter à travers les rues de Rome! ( ça va être pratique dans l’avion)

    J’ai la chance d’avoir des chats très réceptifs à ma détresse ; si je suis en larme, ils accourent et me ronronnent dans la gueule. Plutôt cool mais j’aime ton idée. J’ai déjà pratiqué le pote que je câline sans aller plus loin. Mais au bout de quelques années, ça a finit par aboutir sur du sexe.
    Après, ça n’a rien changé à notre amitié, mais les câlins ne seront plus jamais de simples câlins (sauf si je suis vraiment trop claquée)

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *