Une histoire d’intégration

Ceci n’est pas un article politique ou sociologique, ceci est (encore) un article nombriliste destiné à raconter ma vie. Et à vous soumettre l’énigme qui me turlupine et creuse un peu plus ma ridule sur le front : comment, à 6 mois d’intervalle, j’ai pu totalement planter une intégration dans une boîte et en réussir une autre plutôt bien ?

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Soumettant la question à mon entourage, la réponse est globalement unanime : tout est question de contexte. Dans mon ancienne boîte, je ne me suis pas sentie accueillie mais alors pas du tout. Question de circonstance : la personne qui m’avait embauchée était en vacances lors de mon arrivée et la personne chargée de mon accueil par interim pensait ne
plus me gérer une fois le gars rentré. Erreur. Reste que même en refaisant dix fois l’histoire, il y a toujours cette énigme : pourquoi n’ai-je fait preuve d’aucune pugnacité ? Pourquoi j’ai lâché l’affaire aussi vite ? C’est tellement pas moi.

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Mon moi, je l’ai retrouvé comme il faut à mon nouveau boulot. Cela fait un mois et une semaine désormais que je travaille en agence, le pays où tout le monde a 25 ans en moyenne et a fait des études de marketing. J’ai quasi 31 ans et je n’ai jamais assisté à un seul cours de marketing de ma vie. Ce qui ne m’empêche pas d’être compétente, j’ai appris direct
sur le terrain et j’apprends vite. Moi aussi , je peux parler de pricing granulaire maintenant. Ok, la première fois que j’ai entendu cette expression, je me suis mordue les joues pour ne pas exploser de rire. Oui, tous les jours, j’apprends une nouvelle expression, j’adore. Mais donc au départ, je ne suis pas censée être parfaitement dans mon univers. Pourtant, on vient me chercher pour faire des pauses ou aller chercher à manger, ce qui n’est arrivé que vers la toute fin dans mon ancienne boîte. Ancienne boîte à qui je n’ai jamais donné de faux nom pour ce blog.

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Alors je me demande pourquoi, pourquoi j’ai dû sentir que ça n’allait pas le faire dans mon ancienne boîte, pourquoi j’arrivais tous les matins entre 10 et 10h30 alors que dans la nouvelle, c’est 9h30 alors que je pourrais arriver un poil plus tard. J’ai un don (quoique…), je suis empathique. Je ressens les gens, les endroits, les situations. L’inconvénient majeur c’est que je suis une éponge à ondes : quand elles sont mauvaises, je les absorbe et ça me stresse.  Au point de retarder au maximum mon lever, me dire que « fais chier, j’ai pas envie d’y aller », m’enfermer dans ma coquille car je sens que je suis pas à ma place. Et durant les 6 mois où j’étais là-bas, il paraît que l’ambiance s’est dégradé à toute
vitesse. Pas  à cause de moi. Comme j’aime dire : « je pense que certains ne m’ont pas vue arriver alors se rendre compte de mon départ… ». Non mais une nouvelle PDG est arrivée peu de temps avant moi et manifestement, beaucoup ont depuis envisagé la question d’un départ. Moi-même, j’ai passé un entretien avant qu’on ne me signifie mon départ. Ou alors aurais-je eu l’intuition que ce boulot n’était pas celui que j’attendais, celui où j’allais battre mon record de longévité au même poste (mon record, c’est un an et quatre mois).

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Evidemment, dans mon nouveau boulot, j’ai voulu changer les choses. Parce que je veux de toutes mes forces battre mon record, trouver ma place. Là, je m’y plais mais ça ne fait qu’un mois, difficile de réellement se faire un avis. Mes collègues sont chouettes, mes missions me plaisent et je vais même avoir un entretien d’évaluation très bientôt pour
fixer mes objectifs. Parce que faire un point, là, ça me paraît un peu limité. Du coup, j’ai fait l’effort de parler aux gens, de sociabiliser. Mais j’ai trouvé ça facile, naturel et je me lève le matin avec l’envie de bosser, d’avancer sur mes dossiers voire même les boucler. Les ondes me paraissent plutôt bonnes, même si j’entends quelques doléances de ci de là, vu qu’on me raconte déjà pas mal de choses. Héhé… Mais je me sens à l’aise, un peu comme chez moi, une sensation que je n’avais pas eue dans mon ancienne boîte.

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Alors empathie, intuition… ou simple envie que ça marche cette fois ?

3 réflexions sur “Une histoire d’intégration

  1. C’est vrai que pour moi aussi, l’ambiance de travail joue à fond dans la motivation à me lever le matin. Quand on sait que même une journée de merde sera relativisée par quelques bons moments, c’est plus facile. Au contraire si même une journée « peinarde » peut virer au vinaigre, ça fait toute la différence. Et à la longue ça peut user.

  2. Toi aussi tu absordes tout ce qui t’entoure??! Tu me l’avais pas dit ça ( bienvenu au club, donc) !

    Après, moi j’ai juste envie de dire que, le principal, c’est que tu sois si enthousiaste rapport à ta nouvelle boite et à ton boulot. Je trouve ça fantastique!!

    [ « pricing granulaire, pricing granulaire, pricing granulaire »… Désolé mais je ne peux m’empêcher de deviner un truc sale]

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