Cours pour adultes… ceux qui ne bossent pas

J’avais donc décrété que je prendrai des cours de dessin cette année. Mais voilà-t-il pas que je me retrouve dans le même drame que les cours de russe : si tu sors pas du boulot avant 18h, c’est mort, tu peux pas y aller. Et les chances que je puisse m’éclipser du boulot avant 18h sont…d’aucune.

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La plupart des cours pour adultes commencent à 18h30, je ne parlerai pas de ceux qui se déroulent en plein milieu de journée. Question : en tant que cadre dans le secteur tertiaire, précisément celui où quitter le boulot avant 19h ne peut être qu’exceptionnel (ok, ça dépend des boîtes, certaines sont plus cools que d’autres sur la question), on fait comment ? Ah oui, il y a des cours le samedi, youpi ! Sauf qu’ils sont généralement pris d’assaut et qu’il est difficile de pouvoir s’y inscrire. Parce que dans la masse des adultes avides de savoir, je ne suis pas la seule à ne pas finir à 17h30, hé oui.

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(c) Frank Horvat

Alors je me pose une question : à qui sont destinés les cours pour adultes ? Quand j’étais chômeuse, j’aurais pu y aller (et avec le recul, je me dis que j’ai peut-être été conne de pas le faire) mais d’abord, il faut voir le prix : 300 à 400 € les cours annuels sans forcément la possibilité de payer en plusieurs fois, ça fait une sacrée somme pour les chômeurs. Ensuite, le chômage, idéalement, n’est pas censé durer. Si je profite d’une inactivité pour commencer un cours, si je trouve du travail, je suis censée abandonner et tant pis pour mes deniers engagés ? Parce que le souci, c’est que je ne veux pas faire ces activités dans le cadre d’un DIF ou CIF (formations pour adultes payées par les entreprises). J’imagine trop le truc : « Salut boss. Dis, tu voudrais pas me financer des cours de russe et de dessin ? Non mais je sais, sur le papier, y a rien à voir avec mon taf mais imagine qu’on ait une opé avec une marque russe, ce serait un plus, non ? Et le dessins, ça pourrait servir dans le cadre de la communication visuelle, c’est que je voulais prendre comme DIF à la base. Alors
tu dis oui ou tu dis non ? Okayyyyyy, je te laisse réfléchir parce que là, je sens que ta spontanéité te pousse à me dire non ».


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(c) Axl gribouille


Oui, c’est vrai que le russe ne m’aidera en rien et que le dessin ou la maîtrise du photoshopage et co n’est pas précisément en première ligne de mes compétences professionnelles. Même si la comm visuelle me plaît bien et que j’ai envie de poser mon DIF là-dessus car je manque de qualités ergonomiques, globalement. Mais ces cours, je veux les prendre pour m’améliorer de façon personnelle, faire des trucs dans mon appart, ça n’a rien de professionnel. C’est juste une envie, comme ça, un truc qui me rend frustrée de pas le faire. Mais voilà, avec la voie que j’ai choisie, point de salut avant 19h et à cette heure là, tous les cours ont commencé.

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Ah, on me chuchote que j’ai qu’à faire mon autodidacte. Ouais mais je me connais. Le soir, je rentre, j’ai tendance à ne rien faire, surtout pas prendre un cahier pour noter des caractères russes ou pour dessiner. D’abord parce que le russe, c’est quand même pas la langue la plus simple du monde et si un livre me donne des astuces, il ne me fait pas parler. Ensuite, pour le dessin, je me connais, je vais tenter, râler et laisser tomber, j’ai pas assez d’autodiscipline en la matière. Pourtant, si je regarde par le passé, j’ai appris le html toute seule comme une grande et je maîtrise pas si mal photoshop et ça, j’ai appris toute seule. Comme pas mal de trucs mais fallait que je suis obligée de le faire pour m’y pencher. Aujourd’hui, je découvre le php grâce à wordpress et je m’en sors pas si mal mais mes interventions sont menues, je ne change que du détail. Mais le dessin ou le russe, je me connais, je vais faire « raaah, graaaaa, je suis nulle » et laisser tomber.

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Conclusion ? Vivement la retraite !

Petit PS sans rapport : depuis notre week-end à Marseille, The Body Shop et moi, c’est une folle histoire d’amour (sans rire, je ne cesse de m’émerveiller sur le miracle que représente le masque en gel pour mes maux de tête et je ne vous parle pas du baume à la cerise que je me tartine quotidiennement pour lutter contre mes points secs). Du coup, on se raconte tout et des fois, je cafte un peu. Là, par exemple, je vous annonce que The Body Shop fait des soldes allant jusqu’à –
50 % ! Alors si vous voulez le même baume à la cerise que moi (ou bien d’autres choses), vous savez où aller, c’est pas compliqué.

15 réflexions sur “Cours pour adultes… ceux qui ne bossent pas

  1. j’ai failli me lancer dans l’etude du russe, mais apres un mois d’émois netclubien avec une jeune slave desireuse absolument de vivre avec moi, il m’a fallu me rendre à l’évidence materialiste de son attachement virtuel…du coup je n’ai pas émigré en Sibérie et j’ai juste commis quelques ptis poèmes minables qui cassent pas tripette a un canard laqué. pour le russe, faut la motivation minimum quoi… tu connais de beaux russes dans ton quartier ???

  2. Ha oui, c’est comme les cours de danse orientale dans les clubs de gym: 16h… ha ha cette blague.
    Sinon, pour le reste, j’ai choisi l’autodiscipline: CDrom d’apprentissage pour les langues, avec un graphique qui te montre ô combien tu est douée après chaque exo que tu fais. J’ai pas mieux.
    La musique, j’ai laissé tomber.
    Le sport, ben je fais les sport qu’il y a après 19h en général. Ha tu peux aussi dompter ton PDG, et liu apprendre que le mardi à 18h15 tu t’en vas, c’est sport. Sinon tu mords et c’est mauvais pour l’ambiance (tu le croiras ou pas, mais ça a marché!)

  3. Fonctionnaire…mais je le suis et pourquoi je ne finis pas tout le temps à 16h30 alors ? 🙂 J’avoue que cette année, je me suis battue pour avoir un emploi du temps qui me permette de faire des activités (je m’éteins peu à peu sinon dans ce patelin…enfin ville). Mon ex était (je pense qu’il l’est toujours) cadre sup dans le privé (marketing multicanal ce genre de trucs) et il finissait à 18h pour ses activités. Il commençait plus tôt que toi…mais bon tout de même…il bossait le week-end et chez lui le soir aussi…Pas simple…Franchement, les cours en pleine journée, c’est vrai que c’est difficilement compréhensible…hi hi hi ! J’ai voulu faire de l’ikebana (ok ! Un truc de mamies) et les cours étaient en pleine journée !!

  4. Tes horaires restent relativement cool…

    J’ai pris option russe au lycée mais abandonné par la suite. Tu as pensé aux cours de langue avec un prof particulier ?

  5. Bonjour Nina,

    Le DIF est precisement fait pour prendre des cours dans un domaine qui n’a rien a voir avec son travail : le but est de connaitre autre chose et s’epanouir dans autre chose. Les formations relatives a son boulot existent deja, le DIF c’est autre chose.
    Ton boss peut refuser une fois, mais pas deux et tu as le droit a 20h par an. Il faut penser a les prendre, sinon tu perds tes droits quand tu quittes l’entreprise et c’est dommage.
    Tu peux demander n’importe quoi comme formation DIF, meme guitare si tu veux.

  6. Je pense à un truc, pour les cours de langue, y’a parfois des assoc ou mm des particuliers qui proposent des « échanges » genre 1h de discut’ en anglais versus une heure de discut’ en français. Un(e) anglais(e) / une française.
    Ca doit exister pour le russe.

    Bref, en plus tu peux rencontrer l’Hooooooomme.

    Deux en un qui dit mieux?

  7. oui, c’est sû! Ce n’est pas évident de se libérer pour avoir une activité en dehors du travail. Pour avoir essayé d’être à l’heure aux cours d’abdo-fessiers, ou au cours de théâtre…
    Mais bon, comme tu dis, entre le boss et le reste…

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