Le souci de la bonne performance

Cette semaine, Pink m’a montré une page web parlant du sextoy le plus inutile du monde, le sex counter. Je vous explique le principe : c’est un cockring qui calcule le nombre d’allers-retours que fait monsieur pendant l’acte. Alors là, je reste sans voix. Ce qui est extrêmement rare en matière de sexe, mes voisins peuvent en témoigner.


Bon, alors, je ne comprends pas bien l’utilité de la chose. Déjà, je n’ai objectivement pas la moindre idée du nombre d’allers-retours que compte un coït moyen, à supposer que le monsieur se contente de limer en rythme ce qui est profondément ennuyeux pour tout le monde. Déjà, il faut bien comprendre que la durée n’est pas du tout un critère de qualité. En gros, sur une même durée, je peux soit grimper trois fois au plafond, soit planifier toute ma semaine, faire mentalement la liste des courses et prier très fort pour que le monsieur, là, finisse son œuvre parce que je m’ennuie. Et puis tiens, imaginons que le monsieur arrête de me fouiller avec son sexe pour me tripoter avec ses doigts. Faut-il qu’il change le cockring de place ? Celui-ci se remet-il à zéro après une période d’inactivité ?


Bref, j’ironise parce que je trouve le principe au mieux débile, au pire nuisible pour la sexualité des personnes concernées. Non mais franchement, si le mec se concentre à mort sur le chiffre qui va apparaître sur cet anneau, je ne vois plus bien à quoi je sers, moi. A part me dire que c’est mieux quand il ne fait pas attention à ce genre de détail. Parce que je me fous des quantités. Je ne chronomètre pas la prestation, je ne compte pas le nombre d’allers-retour, les positions et le temps d’enchaînement et je ne parle pas d’autres données statistiques plus… enfin moins glamour, on dira. Parce qu’on s’en fout. Le sexe n’est pas une compétition sportive. Oui, il y a du sport mais ça va être vachement moins drôle si on sort les chronomètres, bitomètres et qu’on se prend le pouls à la fin.


Alors évidemment, certaines me diront que pour une fois que la pression est du côté des mecs, c’est pas si mal. Moi, je ne trouve pas. S’il se concentre trop sur son score, il va m’oublier, moi, à l’autre bout de son engin. Mais surtout, l’idée même du sex toy est de rajouter du fun aux jeux sexuels, à priori. Là, paie ton fun, c’est pire qu’à l’école quand on devait courir le 100 mètres pour la note du trimestre. Enfin, non, pas le 100 mètres, l’épreuve d’endurance est plus adaptée à la métaphore. Et je détestais l’épreuve d’endurance surtout que là, le sex counter ne vous pardonnera rien, impossible de faire le crocodile sans se faire pincer. Bonjour l’angoisse. Si ça ne provoque pas de pannes, ce genre de jouet, on aura de la chance.


Finalement, quitte à nous mettre des anneaux rigolos, rien ne vaut un bon anneau vibrant, testé et validé (enfin, par moi, ça ne semble pas trop faire triper les hommes).


5 réflexions sur “Le souci de la bonne performance

  1. Hier, au monop’, une (arrière-)grand-mère (+de70ans à vue de nez) a mis sur le tapis de la caisse un anneau vibrant (car hanzaplast ne fait plus que des pansements), c’est beau la démocratisation !

  2. le club des ejaculateurs precoces est completement d’accord pour dire que ce truc est débile ! celui des bande mou, pénis demi exploitables et autres bites molles le rejoint et fera tout pour mettre ce truc a l’index ! non mais…on n’est pas des machines, et l’amour dans tout ça….? on le note aussi ? heureusement encore que ce ne soit pas top a chaque fois parce que sinon, bonjour l’ennui! Et à quand un indicateur de vrai orgasme pour les femmes, genre truc qui clignote quand elle grimpe vraiment au rideau…ça devrait pourtant pas etre dur a mettre au point…et ça remettrait les pendules a l’heure.

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