Voyage au bout de la terre

Par Tatiana

Souvent on dit que ce qui compte ce n’est pas la destination mais le voyage. C’est sûrement vrai. Après tout même si le but du voyage est toujours ce que l’on garde en tête pour continuer, c’est les aléas du voyage qui font que c’est enrichissant ainsi que les rencontres. Pour ma part, je n’avais pas envisagé le déroulement de mon voyage sous cet angle et pourtant il m’a réservé bien des surprises.

Pour ceux qui n’avaient pas suivi, je suis partie au Chili en janvier/février et finalement un peu mars aussi. Quand je suis partie là-bas, j’en avais marre de tout : les mecs, le boulot (non existant pour moi), les gens, Paris… Besoin de prendre le large et de me déconnecter de tout. Besoin de réfléchir sur ma vie et ce que je voulais en faire. Je voyais mon voyage comme une sorte de retraite hors de la vie et du temps et pourtant c’est la vie qui m’attendait là-bas. C’est étrange parfois comme le destin peut vous surprendre… C’est au moment où l’on se sent le plus perdu qu’il vous rappelle à l’ordre en vous mettant face au mur avec l’obligation de faire des choix pour avancer. Et non la vie ne vous oublie pas, les coïncidences n’en sont pas ce sont des messages que l’on vous adresse. A vous de les lire ou non.

Tout ça pour vous dire que j’ai passé des super vacances. Un peu mouvementées et pleines d’imprévus mais super ! D’abord une semaine de farniente à Santiago, où j’ai exploré la ville. Ensuite mon amie Frenchie est arrivée et on a commencé notre périple vers le sud. Deux étapes majeures avant de descendre en Patagonie : le bout du monde… La  première étape c’était la région des lacs, que j’ai moyennement aimé et où en plus il faisait un temps pourri. La deuxième étape : l’île de Chiloé que j’ai adorée. Et ensuite L’étape ultime : Patagonia… Autant vous dire que c’est à couper le souffle. Les paysages comme le temps (car même en été on se les gèle grave). On a vu des glaciers et des icebergs sur des lacs, des pingouins… C’était trop bien.

Bon maintenant je suis revenue à Paris et c’est la lose. Déjà il fait pas chaud. Certes, ces derniers jours ça va mieux mais quand même il fait froid comparé aux 30 degrés que j’ai pu avoir là-bas. On nous rabâche toute la journée que c’est la crise et que tout va mal. Finalement j’étais bien mieux au Chili moi, mais pourquoi je suis rentrée ?

7 réflexions sur “Voyage au bout de la terre

  1. si tu reves a nouveau de dépaysement, de terre de contraste, d’experiences humaines déconcertantes, de retour aux sources, de toucher la quintessence de l’être dans ce qu’il a de plus animal et instinctif, je t’invite pour un voyage dans la campagne vitréenne, entre Fougeres et Vitré, un lieu oublié des hommes et deserté des femmes. Pas de pingouins, mais vaches et moutons en pagaille…plus des pigeons crotteurs et des taupes défonceuses de jardin. calme assuré sauf les jours d’épandage. Mais j ecomprends que le retour dans la grisaille parisienne soit dur…courage, une bonne cure de shopping et ça repart.

  2. est ce que ton périple a répondu a quelques questions existentielles que tu te poses ??
    car évidemment je suis un peu dans la même période que faire de sa vie

  3. Ma Tatiana, ma princesse
    Ton article résonne en moi depuis midi…
    J’ai moi aussi songé à partir loin ,très loin, tout quitter, me refaire une identité, tout reapprendre, tout reconstruire sur des bases saines sans héritage culturel trop saillant…
    Mais on garde toujours en nous quelque chose. J’aimerais tellement ravoir un accident et me reveiller de mon coma sans aucune idée de qui je suis, snas aucune référence culturelle, sociale, etc…

  4. Ce billet un peu gnangnan me rappelle la morosite du debut des annees 90, quand j’etais moi aussi (presque) un vingtenaire. Il y avait au cinema une comedie tres dans l’air du temps qui s’intitulait « La Crise » et je me souviens particulierement de ce petit dialogue

    >

    C’est le genre de reflexion a la con qu’on entend tout le temps, et surtout quand ca va mal, mais finalement 99% des gens ne passent jamais a l’acte.

    L’auteur du post est partie, je lui concede ce point, mais elle est revenue. Je les imaginais moins frileux les vingtenaires d’aujourd’hui. Je suis parti moi aussi, dans la fureur de mes vingt ans… et a 30 ans passes l’envie de retour se fait de moins en moins sentir.

    Si la grisaille parisienne vous etouffe, les opportunites d’aller voir ailleurs si l’herbe est plus verte existent, malgre les conditions actuelles. Si vous avez un vrai savoir-faire, si vous etes pret(e)s a retrousser vos manches, le monde vous tend les bras. Si par contre vous cherchez juste a changer de paysage pour finir votre crise d’adolescence commencee sur le tard, restez a Paris et inscrivez-vous en socio ou en psycho, vous serez en bonne compagnie.

  5. Le formattage a bien sur bouffe une partie de mon post. Le dialogue du film « La Crise » c’etait

     » J’en ai marre, je vais partir en Afrique avec Medecins Sans Frontieres.
    – Ah, vous etes medecin?
    – Non, pourquoi? « 

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